Parenthèse

Chapitre 12 : Nouveaux objectifs

3760 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/08/2020 15:25

Nouveaux objectifs


 

C’est notre deuxième jour sur l’île. Malgré notre rencontre costaud avec le gang de Baggyguanes la veille, je me réveille en pleine d’énergie. Ma curiosité pour l’île est tout sauf étanchée. Wendy a l’air d’être aussi motivée que moi.


En passant devant les panneaux d’affichage du Centre Pokémon, nous voyons des publicités pour plusieurs compétitions de surfs, des invitations à des groupes de randos à pied, à vélo ou à dos de pokémons. S’il règne un esprit farniente et détente sur l’île, le sport et la compétition Pokémon sont loin d’être mise de côté à priori. Après une rapide discussion, nous convenons avec Wendy d’aller rencontrer l’Agent Jenny de l’île pour savoir quelle activité nous pourrions partager avec nos Pokémons. Nous quittons le Centre Pokémon et retrouvons les maisons en forme de Pokémon qui composent le village. Le ciel est d’un bleu profond sans nuage, la brise maritime souffle dans nos cheveux, les Goélises virevoltent d’un courant d’air à l’autre. Il fait beau et les rayons du soleil viennent caresser nos épaules. Nous trouvons l’Agent Jenny à son poste. Elle est occupée à donner des ordres pour la construction de chapiteaux. Nous remarquant, elle s’éloigne de son interlocuteur et nous accorde un peu de temps. Nous l’interrogeons sur le pourquoi des chapiteaux. Elle nous explique que l’île est en pleine effervescence. Un festival a lieu dans trois semaines en l’honneur du Pokémon légendaire du Poni, Tokopisco. A cette occasion, une grande compétition pour les dresseurs et leurs Pokémons est organisée. Elle se compose de trois épreuves : une de surf avec un Pokémon de notre choix testant la complicité entre le dresseur et son acolyte, une de vélo évaluant les capacités sportives d’endurance du dresseur et son agilité en terrain varié, et une de monte à dos de Pokémon. Au mot « compétition », mes yeux se mettent à briller, l’excitation me gagne, l’envie de faire mes preuves et mettre les compétences de mes Pokémons en jeu m’envahit.


« Comment s’inscrit-on ? Et plus important, que gagne-t-on ? » je m’exclame tout à mon enthousiasme.

L’agent Jenny nous informe que les inscriptions se font au stand sur la plage à côté du magasin de vente et location de planche de surf. Des points sont attribués pour chaque épreuve, le cumul déclare les gagnants. Les cinq premiers sont conviés à passer la grande fête au côté du Doyen de l’île, en l’occurrence la Doyenne, et de lui proposer un combat. Alors que je m’élance vers la porte pour filer vers la plage, Wendy m’interrompt :

« Mais sur quel Pokémon allons-nous monter ? »

Aïe… Je n’avais pas pensé à ça… Mon sourire se fane et disparait. Je me mets à cogiter intensément, ma moue doit avoir un côté comique car Wendy esquive un sourire triste. Nous restons quelques instants plonger dans nos pensées, échangeant des idées de plus en plus insensées : monter sur Absol et Coupenotte, capturer des Pokémons assez grands pour nous porter, mettre une annonce pour qu’on nous prête des Pokémons pour la course. Soudain, nous sommes interrompus par un couple de personnes âgés :

« Bonjour jeunes gens ! Vous cherchez des montures à ce qu’on a entendu ? »


Wendy et moi faisons un bond en nous retournant, sur le qui-vive. Nous découvrons un couple de quarantenaire. Lui, moustachu bedonnant au visage joufflu, elle, grande fine comme un roseau et sûre d’elle. Ils ont l’air bien inoffensif et nous sourient cordialement.

« Eh bien, on vous a effrayées les petites ? » L’homme s’approche de nous, hilare.

- Voyons chéri, cesse de les importuner ! Excusez-le, il n’est pas méchant, juste un peu rustre. » Le taquine sa compagne.


Le monsieur cesse de rire et fait une moue, mimant une attitude vexée. J’éclate de rire et Wendy étouffe un rire plus discret. Contente de son effet, la femme nous sourit. La glace est brisée et nous commençons à échanger. Plus à l’aise que Wendy pour discuter de façon anodine, je nous présente rapidement, évitant les détails, taisant les ombres au tableau mais aussi nos exploits. Serge et Judith, ainsi se prénomment-ils, nous racontent qu’ils possèdent un ranch un peu à l’écart de la ville. Ils y élèvent des Ecrémeuhs mais aussi, et surtout, des Bourrinos. Dans leurs jeunes années, je me retiens de les taquiner sur le lointain de ces années, ils ont souvent participé au festival. Leurs huit enfants aussi d’ailleurs… Ils ont depuis longtemps quitté la maison et pour la plupart gagner le continent. Le ranch est bien calme et plus personne ne se présente à la compétition. En nous entendant en parler, ils n’ont pu s’empêcher de nous écouter, ravivant leurs souvenirs…


« Il est important que la jeunesse reprenne le flambeau ! » s’exclame Serge.

Ils nous proposent alors de travailler dans leur ranch les matins. En échange, ils nous prêteront un Bourrinos chacune pour la compétition si nous réussissons à établir un lien de confiance avec eux.

« On vous héberge. Ce n’est pas le grand luxe mais ça a son charme et la maison est bien assez grande pour vous accueillir. » nous propose Serge.

« Et vous viendrez manger à la maison. Mon ragout est inégalé dans la région. » renchérit Judith.


Wendy et moi échangeons un regard. Nous ne croyons pas à notre chance. Nous acceptons aussitôt ! Nous suivons Judith et Serge vers le ranch. Ce n’est pas très éloigné de la ville, le chemin de terre est large et bordé de buissons feuillus, les pentes abruptes de la montagne se dressent sur notre droite. A l’entrée du ranch, un immense portail de bois nous fait face, des près à perte de vue accueillent des troupeaux. La maison est de plein pied et jouxte une vaste étable. Judith nous guide dans la maison et nous laisse nous installer dans deux chambres à l’étage. Ce n’est peut-être pas du luxe mais nous avons tout de même notre salle de bain ! Je balance mon fardas sur mon lit et dévale les escaliers pour retourner dans le grand salon. Wendy passe la tête par la porte de sa chambre en m’entendant débouler. Je lui fais un rapide signe de se dépêcher. J’ai hâte de découvrir la ferme. Wendy nous rejoint aux pieds des escaliers. Judith nous fait visiter la maison. Je trépigne sur place tellement je suis excitée d’aller voir les Pokémons. Wendy me regarde d’un air amusé. Serge prend la suite et nous mène à l’étable qui se divise en deux parties. L’une sert plutôt de salle de traite pour les Ecrémeuh tandis que l’autre est composé de boxs pour les soins aux Bourrinos. Je suis un peu déçue de constater que les lieux sont vides. Les soins et la traite ont lieux plus tôt le matin. Serge nous explique en quoi consistera notre travail et les tâches qui nous incombent. Panser, nourrir, traire, premiers soins, surveillance, vérifications des équipements et mini-travaux d’entretien des structures… On ne va pas s’ennuyer et ça me convient tout à fait. Je me sens regonflée à bloc ! Serge finit par nous proposer d’aller rencontrer les Bourrinos. Je me refreine pour ne pas sauter de joie !

 

Arrivée dans les parcs, nous observons quelques instants les Ecrémeuh paiser l’herbe au calme. Les Bourrinos sont très imposants, haut de garrots et fougueux. Serge nous désigne deux Bourrinos, il s’avance vers eux, leur parle et les caresse. Il semble d’autant plus petit au milieu de ces géants. Les Bourrinos nous regardent avec méfiance et tapent le sol de leurs imposants sabots. Serge nous fait signe de nous approcher.


Comme hypnotisée par la prestance du Bourrinos qui me fait face, je m’élance « Tu as l’air tout doux ! » J’ai une furieuse envie de toucher sa crinière, il est magnifique. Apeuré par mon approche qui ne manque pas d’enthousiasme, le bourrinos renâcle, secoue la tête et s’enfuit au grand galop. Sûr qu’il va vite mais si je ne peux pas l’approcher, on ne risque pas de gagner la course… Je me retourne vers Wendy qui réprime à grand mal un rire, ma mine déconfite doit être éloquente.


Wendy s’avance à son tour vers son Bourrinos. Elle avance d’un pas calme, paume de main en avant et parlant à voix basse.

« Bonjour Bourrinos, je m’appelle Wendy. Tu es beau, et grand. J’aimerais faire connaissance avec toi si tu le veux bien. »

Les oreilles du Pokémon bougent au rythme des paroles de mon amie, ses nasaux se dilatent un peu, mais il ne bouge pas. Serge l’encourage à poursuivre et me fait signe de le suivre. Nous allons chercher le deuxième Bourrinos au fond du près. En nous approchant de Bourrinos, je me dis que s’il voyait mes compagnons peut-être qu’il serait rassuré. Je réfléchis intensément, la main sur mes Pokéballs. Bourrinos est un Pokémon sol, Psykokwak est éliminé d’emblée, il le ferait flipper avec ses jet d’eau. Roucoups me semble trop impulsif et vif pour rassurer le Pokémon cheval. Fantominus et Chrysacier ne me semblent pas convenir non plus. Absol est d’une nature calme et posée, elle saura sûrement le rassurer et Pikachu ne représente pas une menace pour lui. J’appelle donc Absol et Pikachu à mes côtés. Je les laisse aller vers Bourrinos en premier. Tous d’eux s’avancent avec précaution essayant de ne pas effrayer le grand dadais qui souffle puissamment et agite la tête en tout sens. Une conversation semble s’installer entre les trois Pokémons. Je suis sûre qu’ils parlent de moi et j’espère que leur jugement est en ma faveur. Au bout de longue minute, Pikachu monte sur le dos du Bourrinos et lui gratouille le dos. Il semble s’être calmé. Je m’approche pas à pas, essayant de mimer l’approche de Wendy. Je tends la main paume ouverte vers le ciel.


« Bourrinos, je suis désolée de t’avoir fait peur. Là n’était pas mon intention. Acceptes-tu que nous fassions connaissance ? »

Bourrinos secoue la tête. Il est fougueux mais tolère ma présence à ses côtés. Il m’autorise à poser la main sur son encolure. Nous suivons Serge et retournons vers Wendy qui est resté avec son Bourrinos. Ils semblent bien s’entendre. Serge nous apprend qu’il s’agit de deux mâles, d’âge mûr, ils sont à l’aise sur tous les terrains et la course ne serait pour eux qu’une formalité, encore faut-il, qu’ils puissent faire confiance à leurs cavaliers. Wendy et moi leur exposons notre souhait de participer à la compétition du festival prévu dans trois semaines avec eux. Ils finissent par accepter.

« Alors maintenant, en selle ! » s’exclame Serge.


Je vois Wendy écarquiller les yeux. Je pense qu’elle appréhende de monter si tôt à dos de Bourrinos. Et je ne lui donnerai pas tort. Je revois mon Bourrinos partir au grand galop à travers pré, si j’avais été sur son dos, je vois mal comment j’aurai pu rester en selle… Mais Serge ne nous laisse pas le choix. Il fait signe à sa femme qui s’avance avec le matériel nécessaire. Wendy demande si elle peut laisser sortir ses Pokémons pour qu’ils gambadent autour de nous. Judith et Serge acquiescent.

« Qu’ils profitent donc de la bonne herbe de chez nous et d’une bonne brise ! ça leur fera du bien ! » rit Serge.


Je suis le mouvement de Wendy et libère mes Pokémons. Absol et Coupenotte font forte impression. Ces Pokémons restent rares quelque soit la région. Je prends rapidement psychokawk à part pour lui demander de ne pas utiliser d’eau pour qu’il n’effraie pas les Pokémons sol. Roucoups file à tir d’ailes avec Pikachu sur son dos profiter du vent maritime. Fantominus reste avec Chrysacier. Ils s’entendent bien ces deux-là, Chrysacier se dandine et Fantominus se balance de gauche à droite, ils observent les Bourrinos avec curiosité. Les Pokémons de Wendy se sont aussi trouvés une place. Balignon a bien essayé de déguster les fleurs alentours mais c’était sans compter sur la vigilance de Wendy. Maintenant que chacun est occupé, Wendy et moi nous concentrons sur notre tâche.


Serge s’impose comme professeur. Ses explications sont claires et précises, il se montre exigeant mais juste. Judith nous accompagne, elle aussi est monté sur un Bourrinos. Elle nous montre l’exemple et nous glisse de petits conseils discrets quand Serge ne regarde pas. Nous faisons des tours de parc au pas, travaillant notre position, apprenant à accompagner le pas des Bourrinos et à ne pas les gêner dans leurs mouvements. A la fin de la matinée, nous tenons à peu près droite sur leurs dos et tirons moins sur les rênes. A midi, nous mangeons avec le couple qui partage avec nous leurs propres souvenirs du triathlon. J’ai tellement hâte d’y être ! Ils nous confient une clé et nous demande de revenir vers 19h30 pour le repas du soir. Il nous reste beaucoup de chose à organiser pour être prêtes pour le festival.


Nous redescendons vers la ville. Sur le trajet, nous parlons de notre rencontre avec les Bourrinos. Nous sommes toutes les deux très enthousiastes. Nos Pokémons gambadent à nos côtés. Arrivée en ville, nous faisons rentrer nos Pokémons dans leurs Pokéballs sauf Coupenotte et Absol qui souhaitent rester à nos côtés. Nous trouvons sans difficultés le vendeur de vélo. Je me mets à papoter avec lui, il me présente ses vélos, je négocie un peu avec le sourire et avec humour. On finit par se mettre d’accord sur un vélo pliable à 250 pokédollards, c’est un bon prix et je pourrai toujours le revendre si je n’en ai plus l’utilité. M’ayant trouvé sympathique et audacieuse dans mes négociations, le vendeur nous donne des cartes de l’île et nous conseille plusieurs balades qui pourront nous servir pour notre entrainement.

« Cependant, soyez prudente, on y rencontre parfois des dragons et des baggiguanes qui aiment se regrouper en bande pour attaquer les touristes. »

Je refreine un sourire, Wendy et moi en avons déjà fait les frais… Il nous indique que l’inscription au concours est de 25$ par tête. Il nous donne aussi l’adresse de son cousin qui vend et loue des planches de surf, en venant de sa part, il nous fera un prix.

 

Nous gagnons rapidement la plage. « Couuupeee » Coupenotte n’a jamais dû voir ce genre de paysage, et pour une fois il a perdu son air combattif pour un air ébahi. Absol de son côté essaye de garder un air digne et stoïque mais la vue de l’étendu bleu, du sable et du ciel clair baigné de soleil a, sur elle aussi, un pouvoir enchanteur. Nous retirons nos chaussures et enfonçons nos pieds dans le sable chaud. Détente assurée !

 

Nous n’en perdons pas de vue pour autant le but de notre venue. Nous trouvons aisément le magasin de surf. Nous sommes accueillis par le vendeur, blond, cheveux long, lunette de soleil, short multicolore, et sourire charmeur en prime. Il nous fait l’apologie de ses planches, mettant en avant les planches girly « pour aller avec vos jolies yeux mesdemoiselles. » Je joue le jeu, m’intéresse, le questionne sur les différentes planches. Les négociations vont bons trains et nous nous en sortons avec un prix de 80$ chacune pour les planches et l’inscription. J’opte pour une planche imitation bois avec des fleurs peintes en rouge sur la moitié droite. Pour Wendy, se sera bleu avec de petits éclairs jaunes. Nous commençons les inscriptions.

« Avec quel Pokémon je vous inscrits ? » nous demande-t-il.

« Il faut choisir maintenant ? » demande Wendy.

« Oui » Nous confirme notre surfeur.


Pour la course, nous choisissons Bourrinos, les options étant plus que restreintes dans ce domaine. Pour ce qui est du surf, je m’offre quelques instants de réflexion. J’hésite entre Psykokwak, à l’aise dans l’eau et Pikachu, ces Pokémons sont réputés pour être à l’aise sur une planche… J’opte finalement pour Pikachu. Ça me permettra de passer plus de temps avec elle et je la sens bien motivée ces derniers temps. Wendy hésite un peu plus longtemps. J’admire son côté réfléchit et mesurée, je n’en suis absolument pas capable. Elle finit, elle-aussi, par choisir Pikachu. L’après-midi est déjà bien avancé. Il n’y a pas de client à l’horizon, le vendeur-surfeur nous propose de nous donner des cours de surf les fins d’après-midi pour nous préparer à la compétition. Je suis méfiante au départ. Serait-il le genre à être « dragueur relou » ? En même temps, nous n’y connaissons rien en surf, des cours ne nous feraient pas de mal… Nous finissons par accepter. Finalement, il est « simplement » charmeur et pas trop lourd, me voilà rassurée.


Nous nous changeons dans un cabinet. Super, les maillots de bain sont fournis ! Je file avec ma planche me mettre en position pour le début de la leçon. J’ai hâte de m’essayer à cette nouvelle pratique. Je libère Pikachu et lui explique notre mission « surf ». Elle prend un air sérieux et déterminé. L’océan n’a qu’à bien se tenir ! Wendy nous rejoint, barbouillée de crème solaire. Elle appelle sa Pikachu qui, elle aussi, est prête à défier le grand bleu. Absol s’assoit au bord de l’eau et ne nous quitte pas des yeux. Juste avant d’entrer dans l’eau, nous apercevons un Raichu d’Alola surfant sur sa queue. Avec les reflets du soleil dans l’eau, c’est magnifique ! Ma Pikachu le regarde avec attention, je vois le bout de ses oreilles frémir.

 

John, notre vendeur-surfeur, nous donne les positions de base du surf. Nous commençons par nous allonger sur nos planches, Pikachu devant, et nous ramons vers une zone un peu plus profonde. Il nous explique comment nous mettre accroupis puis debout, comment nous positionner par rapport à la vague, comment reconnaitre le bon moment pour se lever. Je m’élance la première avec Pikachu. Si ma position et ma vitesse d’exécution laissent à désirer, je parviens tout de même à me mettre debout. Pikachu tente de se lever aussi, mais elle est déstabilisée par la vague et je la vois, comme au ralentit, perdre l’équilibre. Je porte l’appuie sur mon pied droit situé à l’arrière et me penche prestement vers l’avant. Je rattrape Pikachu et la replace sur la planche avant qu’elle ne touche l’eau. Pas mal pour un début ! Wendy prend place, sa Pikachu à l’avant de sa planche. Elle réussit à s’accroupir puis perd l’équilibre, je vois Pikachu essayer de rattraper sa dresseuse, sans succès. Wendy se retrouve à l’eau. Sa tête réémerge des flots envoyant des gouttes d’eau dans toutes les directions. John s’approche d’elle sur sa planche, l’aide à remonter et reprend quelques explications. Pikachu et moi sommes assez à l’aise sur cette planche, on commence même à y prendre du plaisir. Wendy et sa Pikachu ont plus de mal… Allez, ce n’est que le premier jour ! Nous regagnons la plage, nous changeons rapidement. Nous ne voulons pas être en retard pour le repas au ranch. Lorsque nous sortons de nos cabines, de gros nuages noirs sont comme apparus de nulle part, assombrissant les alentours, plongeant la ville dans une nuit prématurée. Nous saluons John et ne perdons pas de temps pour rentrer. A mi-chemin, une pluie torrentielle se déclenche. Le climat tropical est plein de surprise, la météo, ici, est bien capricieuse ! Je glisse et tombe à plusieurs reprises, je suis fatiguée après cette folle journée. Nous arrivons finalement au ranch à temps mais trempées comme des soupes.


Judith nous accueille et nous dit de filer à la douche nous décrasser et nous réchauffer. Serge rentre les Pokémons dans l’étable. Ici, pas de Pokéballs. « On est éleveur, pas dresseur ! » affirme Judith. Lorsque nous sommes réchauffées et propres, nous les rejoignons dans la salle à manger. Sur la table, un énorme plat de riz aux baies avec des morceaux de fromage d’Ecrémeuh ! C’est absolument délicieux et je me jette sur le plat. Malheureusement, la fatigue a vite raison de moi et je manque de m’endormir la tête dans mon assiette. Judith, Serge et Wendy m’observent avec indulgence. Nous allons nous coucher dès le repas terminé. Je me jette sur le lit, Absol vient se blottir contre moi. Le contact de sa fourrure sur ma peau et son souffle régulier m’apaise et m’accompagne alors que je tombe dans les bras de Morphée.

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