Une étourvol dans une cage dorée.

Chapitre 10 : Epilogue

Chapitre final

1010 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/10/2016 17:51

Ce qu'il advint ensuite de Jonathan et Marguerite, nul ne le sut jamais dans les détails.

Ils se rendirent chez le professeur Samuel Chen, un jeune chercheur généreux et compréhensif. Il offrit à Marguerite un salamèche et un pokédex puis il l'inscrit comme dresseuse auprès de la ligue Pokémon. Aux dires du professeur, ils partirent vers l'Ouest, en direction du Bourg Géon à Johto, mais lui ne les revit jamais plus.

Fargas, le fabriquant de pokéballs connaissait déjà Jonathan, et ce fut lui qui les vit le plus souvent. Pendant de nombreuses années, les deux jeunes gens vinrent régulièrement chez lui, lui apporter des noigrumes pour qu'il forge ses balls si spéciales, des pokéballs aussi rondes que le ventre de Marguerite lorsqu'il la vit pour la dernière fois. Elle avait vingt quatre ou vingt cinq ans, Fargas n'a jamais eu la mémoire des chiffres.

 

Quelques vieux pécheurs de Pacifiville - Hoenn - se souviennent encore aujourd'hui d'un jeune couple venu s'installé sur leurs îlots. La femme avait accouché d'un beau garçon au centre pokémon, il avait les cheveux et les yeux de sa mère. L'homme lui les avait aidé plusieurs mois durant en haute mer, un gamin débrouillard d'après eux, et son Laggron était un précieux atout pour la pêche aux demanta. Sa compagne avait également un krabboss très utile. Leur bébé devait avoir deux ans lorsqu'ils déménagèrent à nouveau. Les gens de Pacifiville leur avaient fait leurs adieux et les avaient regardé s'éloigner vers Algatia, tous les trois sur le dos de l'énorme laggron.

 

Et puis un jour, à l'école maternelle de ville griotte, on avait inscrit un certain Irigan Mells, un enfant sage, brillant, lunatique parfois et peu souriant mais toujours gentil avec ses camarades. Un petit étourmi le suivait partout et cela bien qu'il l'appelait toujours Natu. Sa maîtresse étonnée, lui avait une fois demandé s'il ne se trompait pas de pokémon. Le gosse lui avait répondu : « Bah non, son papa est un Xatu donc lui c'est forcément un Natu. » Elle avait ensuite cessé de le questionner, surtout après avoir croisé le père du garçon devant l'école un jeudi soir sur le dos d'un étouraptor femelle. L'institutrice décida de rajouter un cours sur la reproduction pokémon, pour apprendre aux enfants que les bébés pokémon prennent l'apparence de leur mère et non de leur père...

 

Les De Richemensueur perdirent vite la trace de Marguerite, il faut dire qu'ils ne se donnèrent pas la peine de chercher à la retrouver. Cunégonde, la femme de Pierre-Edouard, l'affronta pourtant lors de concours pokémon catégorie intelligence, mais le couple se garda bien d'en parler à qui que ce soit, surtout vu l'issue du combat... Comme il se l'était juré, Jean-François la déshérita. Un nouvel esclandre éclata au sein de la famille lorsqu'à la mort du patriarche, Pierre-Antoine fit un don substantiel sur son propre héritage à une certaine Marguerite Mells contre l'avis de son épouse et de ses frères. Qu'importe, les scandales sont étouffés dans l'oeuf chez les De Richemensueur.

 

A Parmanie, au début d'un mois de mars, quelqu'un vint déposer sur la tombe de Mademoiselle Sibylle Piafabec, morte d’une crise cardiaque peu de temps après le départ de Marguerite, une plume d'étouraptor.

 

Bien plus tard, un nouvel enfant vit le jour à Poivressel. Il s'appelait Jacob et sa grand mère, la voix pleine d'Amour et de fierté, lui répétait qu'il était aussi beau que son grand père.

Quelques années après, dans un établissement de concours Pokémon à Vergazon, deux petits garçons se croisèrent devant le stand des inscriptions. Le premier était accompagné d'un skitty, le deuxième d'un medhyena au poil brillant. Ils avaient les mêmes yeux, les mêmes cheveux, le même visage et pourtant ils ne portaient pas le même nom. Leurs pères s'étaient finalement disputés, c'était tout ce dont Jacob se rappelait de sa première compétition en tant que coordinateur à l’âge de sept ans. Jacob raconta sa mésaventure à sa grand-mère Maggie comme il l'appelait, elle lui promit qu'un jour tout s'arrangerait. A côté d'eux, assis dans un rocking-chair, les yeux rivés sur son journal « Poké-Monde », papy John avait hoché la tête en signe d'affirmation.

 

Les deux cousins, désormais adolescents, s'étaient retrouvés par hasard dans un manoir sinistre à une quinzaine de kilomètres de Parmanie. Devant les débris d'un vieux cabanon de jardin en ruines, ils se serrèrent la main. Mais tout ceci est une autre histoire...

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