L'Océan des Vérités

Chapitre 1 : Chapitre I : Questionnement

1061 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/01/2023 18:54

- Descole !


Emmy se rue vers lui, s'accroupit et prend son pouls. "Faible" se dit-elle. Elle fouille dans sa poche, retire son téléphone et compose le numéro des urgences. Elle déchire un morceau de vêtement et fait un point de compression sur la blessure de Descole. Au contact du chiffon, ce dernier gémit de douleur.


- Ça va aller, miss Altava.

- Non, ça va pas, pourquoi ça retombe à chaque fois sur nous ?


Les sirènes de l'ambulance retentissent faisant lever la tête d'Emmy. Elle souffle de soulagement, ses bras commencent à lui faire mal et Descole n'a plus la force nécessaire afin d'appuyer sur sa blessure. Des freins crissent et deux ambulanciers emportent Descole sur un brancard. Ils se tournent vers Emmy d'un air interrogateur. Cette dernière grimpe dans le véhicule et s'installe aux côtés de l'homme.


- Raymond... Il faut prévenir Raymond. Descole montre une de ces poches et Emmy s'empare de son téléphone.

- Raymond... mais où est son nom dans ce téléphone ?!

- Arrête de paniquer, je ne suis pas encore mort.


La jeune femme soupire et se reconcentre sur l'appareil. Elle trouve enfin le nom de Raymond, appuie dessus et lance l'appel.


- Maître ?

- Raymond, Emmy Altava à l'appareil.

- Mademoiselle Altava ? Que se passe-t-il ?

- Écoutez moi Raymond. Je suis en direction de l'hôpital le plus proche avec Descole. Il vient de se faire agresser, poignarder je ne sais pas trop. Mais il faut que vous veniez.

- J-Je comprends, mademoiselle. J'arrive dans les plus brefs délais.


L'appareil émet un "bip" et s'éteint. Les portes du véhicule s'ouvrent permettant aux urgences de conduire Descole en salle d'examen. Emmy fut priée d'attendre dans une petite salle entièrement blanche. Elle s'assoit et prend sa tête entre ses mains.


- Mais pourquoi...

- Mademoiselle Altava ?


La jeune femme relève la tête et tombe nez à nez avec le fidèle majordome de Descole.


- Raymond ! Je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir.

- Mademoiselle Altava... Comment va le maître ?

- Aucune idée. Cependant la dernière fois que je l'ai vu, il était encore conscient. Je suppose que c'est une bonne chose.

- Vous pouvez me raconter ce qu'il s'est passé ?

- Hum, bien sûr.


Elle entame le début de ses péripéties quand un médecin vient les interrompre.


- Excusez-moi pour l'attente. Votre ami va s'en sortir. Aucun organe n'a été touché fort heureusement. Beaucoup de repos et quelques antibiotiques et il sera de nouveau sur pieds.

- Merci, docteur.

- Il sortira dans une semaine, temps nécessaire afin de le garder en observation. Vous pouvez lui rendre visite.

- Très bien, merci.


Raymond et Emmy se lèvent, libérés d'un poids. Le vieil homme commence à avancer dans le couloir quand il se rendit compte que la jeune femme ne bougeait pas.


- Venez mademoiselle. Il sera content.

- Si vous le dîtes.


Après quelques couloirs traversés, ils ouvrent enfin la porte de Descole. Celui-ci était à moitié allongé sur un amas de coussins. Il tourne la tête et son visage exprime l'étonnement.

- Emmy, tu es restée tout ce temps...

- Pour être honnête, je voulais partir et te laisser seul mais Raymond m'a retenu.

- Il a bien fait. Merci d'être restée Emmy.

- De rien.


L'homme se concentre à présent sur Raymond et entame une discussion plutôt légère avec lui. Emmy ne prend pas partie de celle-ci et n'écoute que d'une oreille, se sentant de trop dans cette pièce 


Je ne devrais pas être là, avec eux. Pas après tout ce que Descole a fait, pense-t-elle.


Un flash lui vient à l'esprit. TARGET, Oncle Léon, la prise en otage de Luke.


Je ne vaux pas mieux que lui, se dit-elle complètement anéantie par le souvenir de ses propres actions.


Une semaine est passée. Descole recevait chaque jour la visite de la jeune femme et de Raymond. Une fois sorti de l'hôpital, il se tourne vers Emmy.


- Je suppose que nos routes se séparent de nouveau.

- Détrompe- toi. Tu ne veux pas savoir qui t'as agressé et pourquoi ? Et la stèle qui a été volée, on laisse tout ça de côté ?

- Je...

- Je veux savoir, Descole. Nos routes ne se sont pas croisées par hasard, j'en suis certaine. Quelqu'un voulait nous réunir.

- Emmy...

- Tu as reçu une lettre toi aussi, n'est-ce pas ? Elle datait du 18 octobre.

- Effectivement. Mais comment le sais-tu ?

- Il se peut que je lui en ai parlé, maître.

- Ce n'est rien Raymond. Elle allait le savoir un jour où l'autre de toute façon.

- Comment ça ? Comment j'aurais pu le savoir ?

- La lettre stipule qu'une autre personne avait reçu également une lettre. La lettre précisait que cette personne était une femme entre 25 et 35 ans.

- Maintenant que tu le dis, ma lettre donnait quelque chose du genre mais avec un homme âgé de 30 à 40 ans. Je suppose que c'est toi, du coup.

- Peut-être. Mais je me demande pourquoi seulement nous. On n'a aucun lien Emmy.

- Pour nous. Mais pour cette personne le lien est très visible. Reprenons. Le 20 octobre, nous avons tous les deux reçus une lettre datant du 18. Dans cette lettre, juste un lieu et une heure. Pas de signature, pas de marque. Ensuite, il y a une semaine, on vole une stèle dans le musée voisin sous nos yeux puis tu te fais agresser.

- Ça ne nous dit pas notre lien direct. À moins que ça ne soit un lien indirect par le biais d'une personne, d'un objet.

- Tout ce qu'on a en commun c'est les quatre affaires liées aux Aslantes.

- Emmy, n'oublie pas qu'on a aussi le professeur et Bronev en commun.

- On part trop loin pour moi. C'est étrange cette situation. Attendons un peu pour voir si X se manifeste de nouveau.

- Ça signifie qu'on collabore ?

- Si tu y tiens, alors oui.


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