L'Océan des Vérités

Chapitre 20 : Résonance des cœurs

910 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/01/2023 19:43

Le Bostonius est plongé dans un silence absolu. Seules les voix de Hershel et Emmeline résonnaient dans l'habitacle du dirigeable. Le duo se tenait près du poste de pilotage, regardant la propriété des Reinhold qui s'étalait devant leurs yeux.


« Nous voilà coincés. C'était trop beau pour être vrai, commença Hershel

- D'un côté, tant mieux. Nous avons besoin de repos. De plus, Swift est blessée sérieusement au visage. Ca ne l'empêchera pas de courir à droite et à gauche pour nous aider mais il vaut mieux qu'elle se ménage tout de même.

- On retourne à la case de départ et toujours aucune trace de Maiden. Pourtant je suis presque sûr que quelque chose se trame mais impossible de savoir quoi. Ca me met en rogne.

- Ce qui m'inquiète le plus à vrai dire c'est Gaïa. Elle est prise au piège dans cette organisation, si elle se réveille maintenant je n'imagine pas la panique qu'elle va ressentir en découvrant son environnement.

- Pourquoi est-elle là ? Comment c'est possible ? Emmeline, dis-moi, on est d'accord que théoriquement elle ne peut pas être ici ? Il y a presque deux ans, nous avons vu la même chose n'est-ce pas ?

- Oui, bien sûr. Ca m'intrigue aussi, tu sais ? Moi qui pensais que cette histoire serait définitivement terminée... »


Le silence fit de nouveau son apparition. Les questions sans réponse se bousculaient dans leur tête. Ils avaient beau retourner le problème dans tous les sens, cela avait ni queue ni tête à leurs yeux.


« Emmeline ?

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- Ca te dérangerais de reparler de cette... fameuse nuit ?

- Ah, ça... Pourquoi tu penses à ça soudainement ?

- Soudainement ? Oh non ! Je n'ai fais que d'y penser à longueur de temps.

- Désolée, je ne voulais pas te mettre mal-à-l'aise en te révélant ce genre de propos...

- Je ne suis pas mal-à-l'aise, je me pose juste beaucoup de questions.

- Quel genre de questions ?

- Quand est-ce que tu as commencé à ressentir tout ça ?

- Depuis longtemps à vrai dire. Tu te souviens de nos moments passés à discuter sur la plage de San Grio pendant que Luke et Gaïa jouaient dans le sable ? Tu te souviens quand on explorait la jungle dense de Phongh Ghi ? Et quand on se détendait dans l'herbe sous le moulin à Winstad ? Je pense avoir commencer à ressentir quelque chose envers toi à ce moment là. Tu étais si attentionné avec moi, toujours à te préoccuper de mon bien-être. Même la mère d'Amid l'avait remarqué.

- Alors comme ça tu es au courant de notre conversation ?

- Bien sûr ! J'ai feins l'ignorance pour ne pas que l'on se retrouve dans une situation embarrassante.

- Tu as entendu tout ce que j'ai dis aussi ce jour-là ?

- Ha, oui si tu veux savoir, rit-elle doucement

- Et moi qui pensait que tu n'avais rien entendu... Sache que ce que j'ai dis sur toi ce jour là, je le pensais vraiment et je le pense toujours.

- C'est vrai ?

- Je- Oui.

- Si tu savais à quel point ça me touche venant de toi.

- Ha, oui forcément, il lui prend la main, désolé de m'être comporté comme la pire des ordures à cette époque.

- Oh... Je n'étais pas toute blanche non plus tu sais. Pas la peine de t'excuser c'est déjà oublier, elle regarde sa montre, Oh ! Il est midi ! On ferait mieux de rejoindre les autres, elle entame un mouvement afin de quitter le dirigeable, Au fait, encore merci de m'avoir dit d'aussi belles choses, lui dit-elle en faisant un clin d'œil puis en embrassant sa joue.


La jeune femme fit demi-tour, prête à rejoindre les autres afin de rassasier son estomac criant famine mais une main agrippa le bout de sa manche et tira un coup sec dessus ce qui fit pivoter la jeune femme. Une main se posa sur sa joue droite tandis qu'une autre se pose sur sa taille tandis que les lèvres de son coéquipier se posèrent sur les siennes. Emmy haleta, surprise par le comportement de son partenaire. C'était chaud, doux et entièrement nouveau pour elle. « Je t'aime aussi » furent les seuls mots qu'il prononça avant d'être interrompu par le grincement d'une porte qui s'ouvre. Les deux se séparèrent plus brusquement que prévu.


« Hé vous deux, on vous attend pour déjeuner ! A moins que je dérange ?, les interpella Léon

- Non, non du tout Oncle Léon. Nous avions prévu de revenir justement. »


Léon sourit. Evidemment qu'il savait ce qu'il se tramait entre ces deux-là. Mais l'occasion qu'ils se rapprochent étaient trop bonne pour les interrompre plus tôt. En passant devant son père, Hershel détourna les yeux.


« Je sais que tu sais pour Emmeline et moi. Ne dis rien aux autres, d'accord ? Et ne croit pas que l'on est devenu ami-ami grâce à ça.

- Ne t'en fais pas, je sais déjà ce que tu penses de moi. Je te demanderais juste de prendre soin de Emmeline pour moi.

- C'est la seule chose que je ferais pour toi. »


Le trio rentra au Manoir Reinhold et se mit à table avec leurs amis.


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