Janice et Ambrosia

Chapitre 5 : Rencontre au crépuscule

Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/12/2012 09:21

Janice passa son après-midi chez elle. La violente pluie qui tambourinait à la fenêtre l'empêchait de sortir de chez elle. Pour s'occuper, elle passa son temps à chanter, comme elle aimait le faire, ou bien à ranger la maison, ce qui lui plaisait bien moins.

Ce n'est qu'au crépuscule qu'elle poussa la porte de son balcon, afin d'admirer le spectacle le plus merveilleu qu'elle voulait toujours voir : la teinte orangée du soleil se couchant sur la ville. Quel spectacle...Mais ce qu'elle aurait vraiment aimé, c'est de partager ce moment magique avec Mélina. Si seulement elle avait été là, près d'elle...Une larme coula alors sur les joues de la jeune rousse. La douleur était encore vive dans son coeur, vive comme le feu, vive comme la rage, et omniprésente partout où elle allait.

Alors, comme pour la réconforter, le soleil envoya un doux rayon qui illumina ses cheveux roux flamboyant. Le soleil...C'était l'ultime clé dont Ambrosia avait besoin pour surgir des flots et resplendir...Une douce musique, remède à tout les maux, selon ce qui était dit, se propagea alors dans la chause lumière, maigre assemblage de molécules, et pourtant si réconfortante.

Lentement, doucement, elle s'insinua alors jusqu'à Janice, comme pour lui rapeller que où qu'elle aille, ses souvenirs la rattraperaient.

L'ode au soleil...

"Ho non, c'est pas vrai. Quand donc cette histoire cessera t-elle de me pourchasser ? J'en ai assez de cette aventure ! Tout est fini, alors qu'on me laisse tranquille"

-Oui ! Qu'on me laisse tranquille !

Elle plaqua alors sa main contre sa bouche. Elle venait de crier ! Probablement que tout le monde allait la prendre pour une folle. Déjà qu'elle avait eu à subir les regards des personnes alors qu'elle était trempée...Elle inspira profondément, et souffla. S'énerver ne servirait à rien, sinon à aggraver les choses.

-Mademoiselle ? Tout va bien ?

C'était un jeune homme qui avait peut-être plus d'une vingtaine d'années qui venait de poser cette question. Etonnement, il ressemblait curieusement à...Luke ?

La jeune rousse descendit precipitemment les escaliers, jusqu'à arriver devant le londonnien en question, lequel lui sourit poliment.

-Bonsoir, je m'apelle Clive Dove, journaliste au London Times...

"Mince, un journaliste ! Il doit me connaître et me trouver franchement ridicule. C'est pas vrai..." songea t-elle, angoissée.

-...et je sais que je me répète, mais tout va bien ? Je vous ai entendue crier. Vous êtes Janice Quatlane, n'est-ce pas ? Ho, ne vous inquiétez pas, je ne viens nullement pour un autographe. D'ailleurs, je vais continuer ma route. Au re...commença le journaliste.

-Attendez ! Venez prendre quelque chose ! Un café, un thé...L'interrompit son interlocutrice.

-J'ai plein de choses à faire, et je suis très occupée. Mais je viendrai volontiers un autre jour. Laissez-moi donc votre numéro. Ce sera un plaisir de discuter avec une célébrité, mademoiselle Quatlane.

Celle-ci griffona sur un morceau de papier une suite de chiffres que l'on apellait un numéro de téléphone, lequel donnait :

09.53.09.67.81.

Evidemment, quelle importance pouvait avoir deux ou trois chiffres écrit sur un morceau de feuille à moitié déchiré ? Pour n'importe qui, cela n'avait aucune importance. N'importe qui, sauf Janice. Peut-être qu'elle oublierait enfin cette histoire, qui sait ?

Lorsque Clive disparut, elle souriait, et le soleil, là-bas au loin, projettait ses derniers rayons, avant de petit à petit céder sa place à la lune, une simple forme blanche, brillant dans la nuit.

Quelque part, deux où trois chouettes hululaient, et on pouvait discerner le son de quelque criquet coquin. Puis, petit à petit, l'aube se leva, laissant place à une nouvelle journée.

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