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Chapitre 1 : Chapitre 1 - Le début de ma vie part 1

1553 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/02/2018 23:35

Chapitre 1 - Le début de ma vie part 1


Un grondement assourdissant résonnait.

Les flammes dévoraient la maison.

Les hurlements de ma mère s’étaient éteints depuis quelques minutes, et les larmes que mon père versait grésillaient en touchant le sol, tandis qu’il me portait vers la fenêtre de la cuisine.

A ce moment là, une poutre se décrocha du plafond et barra le chemin en tombant de travers juste devant la fenêtre, mon père entreprit donc de la soulever, supportant difficilement la douleur que les flammes lui faisait subir.

Pour ma part, ma joue droite ma faisait tellement mal que je ne savais plus si on pouvait encore appeler ça de la douleur, la fumée émanant des flammes m’asphyxiait, me faisant tourner la tête et tousser.

Quand enfin mon père me jeta dehors par la fenêtre, je restais inerte, ne trouvant plus la force de bouger, je n’eu même pas une réaction en voyant ce qui restait du toit s’effondrer sur lui.

Je n’eu même pas la force de comprendre ces derniers mots.

Une silhouette s’approcha de moi, deux cornes de taureau sur son front.

Il m’emporta dans ses bras.

Et là je m’évanouis.


Je me réveillais, quelques jours plus tard, dans les draps blancs d’un hôpital.

Mes bras étaient faibles, ma joue et ma gorge me brulait et, en touchant ma joue, je m’aperçus que la majeure partie de mon visage était bandée.

Quelques minutes plus tard, une infirmière entra dans la pièce en portant un plateau avec des médicaments et de l’eau.

J’eus l’impression que je n’avais pas bu depuis des jours et des jours, et je dû demander plusieurs fois à l’infirmière de me resservir de l’eau (avec des gestes, ma gorge me brûlait à telle point que je n’arrivais pas à parler).

Lorsqu’enfin ma soif fût étanchée l’infirmière m’indiqua qu’elle allait devoir partir et que si j’avais besoin de quelque chose, je devais appuyer sur le bouton.

Je sais que ça peux paraître idiot (ou trop mignon) mais, alors qu’elle s’apprêtait à se lever, je n’ai pas pu m’empêcher de l’agripper, car elle avait une certaine ressemblance avec ma mère. Je me mis alors à pleurer, murmurant « maman, maman » d’une voix chuintante, elle me prit alors dans ces bras et chanta une berceuse d’une voix douce jusqu’à ce que je finisse de pleurer.


Quelques jours après, l’infirmière revint, accompagnée d’un médecin avec un drôle d’accent qui râpait légèrement les R.

Il se présenta comme étant le Dr. Folamour, le médecin qui avait tenté de me soigner quand j’étais arrivé ici, il me demanda si je me souvenais de quoi que ce soit à propos de comment j’ai eu ces blessures, je lui décris donc tant bien que mal ce qui était arrivé, l’incendie, les hurlements de ma mère s’estompant dans les flammes, mon père, qui réussit à me sortir de là avant que le toit s’effondre sur lui, et enfin, l’homme à cornes qui m’avait emporté, loin des flammes.

Le docteur m’écouta sans m’interrompre, me fixant des ses étranges yeux jaunes-orangés.

Il me remercia et me demanda mon nom de famille ainsi que la moindre chose que je connaissais à propos de mes parents.

A ma grande honte, je ne savais pas grand-chose de mes parents, seulement quelques brides de conversations quand j’y prêtais attention : par exemple, mon père parlait beaucoup des faunus, et de Dust, bien que je ne savais pas ce que ça voulait dire.

Je me souviens aussi qu’un jour ou ma mère m’avait pris dans ses bras, une odeur âcre m’avait fait éternuer, et une sorte de brume bleue avait glacé ses cheveux.

Je lui racontais donc le peu que je savais de mes parents de ma voix chuintante, le docteur griffonna quelques notes sur son bloc-notes, puis me demanda comment je me sentais.

Evidemment, ce n’était pas la grande forme : ma gorge me brûlait, j’avais l’impression d’avoir le visage à vif et j’avais perdu mes parents quelques jours auparavant.

Bien sûr, je ne lui ai pas tout déballé comme ça, mais ça y ressemblait.

Il me déclara alors :

- Petit, je ne vais pas te mentir, ton visage est brûlé trop profondément pour qu’on puisse te soigner totalement, tu vas avoir une grosse cicatrice sur ta joue pendant le reste de ta vie, de plus, on pense que la fumée de l’incendie t’as trop abîmé la gorge, il est possible que tu ais la même voix que maintenant pendant toute ta vie. 

Près d’une semaine plus tard, j’étais soigné, plus ou moins, et étant donné que personne n’avait encore réussi à savoir qui étaient mes parents, on me plaça dans un orphelinat, une magnifique expérience à vivre : à cause de ma voix et de mes bandages, les autres enfants me fuyaient et les plus grands, en manque de gosses à maltraiter, s’amusaient à me dérouiller.

Quelques jours après mon arrivé, deux policiers en uniformes vinrent dans la chambre que je partageais avec l’un de mes tortionnaires, du nom de Lang, pour me présenter des photos et me demander si je reconnaissais l’une des personnes sur les photos.

J’y reconnu mon père.

J’eu un peu de mal à le reconnaître sur la photo, apparemment tiré d’un article de presse dénonçant la brutalité des châtiments au sein de la Schnee Dust Company.

L’homme qui me souriait toujours, me chatouillais et jouait avec moi était là, sur cette photo, un fouet à la main, en train de fouetter une personne ayant des oreilles de chat.

Les policiers repartirent, sans se douter que j’avais profité d’un moment d’inattention pour alléger l’un d’entre eux.


Je me positionnais derrière la porte, attendant que Lang entre.

Quand enfin il arriva, je lui décochais un coup en plein visage du tonfa que j’avais dérobé à l’un des policiers.

Je le noyais de coups, savourant ma revanche, gouttant au même plaisir auquel il avait goutté quand il me maltraitait avec ses amis, me délectant de ses larmes, de ses pleurs et de ses suppliques.

Quand j’arrêtais, il était dans un état épouvantable, des bleus de partout sur le corps, il avait même des doigts brisés.


La surveillante de l’orphelinat, une femme aussi épaisse que large avec des oreilles de gorille arriva dans la chambre, et tomba sur moi, armé d’un tonfa, et ma victime, gémissante.

Pour ça, je parti pendant deux semaines au trou.

Qu’est ce que le trou ? C’est une pièce sans fenêtre avec un seau en guise de toilettes et un tapis avec un drap en guise de lit, le déjeuner journalier est composé d’un quignon de pain et d’un verre d’eau, enfin, moi j’ai eu de la chance, quand on m’a remit à elle, les médecins lui ont imposé de me faire boire un litre d’eau par jour afin d’apaiser les brûlures de ma gorge.


Une semaine plus tard, je sortis du trou, et je remarquais que les autres enfants osaient à peine me regarder, et encore moins m’approcher.

Au début, je pris ça pour une bénédiction, finit les tortures quotidiennes, les insultes et les je-te-pousse-dans-la-flaque-pour-t’éteindre et autres conneries imaginées par les pensionnaires. Au début seulement.

Car je me rendis vite compte que le simple fait d’ignorer ou d’isoler quelqu’un peut être une torture plus grande encore.


J’ai vite perdu la notion du temps, car il n’avait plus la moindre importance, je me contentais juste de vivre, jour après jour.

Suite au massacre que j’avais fait avec Lang, dont le père était venu le chercher pendant le temps ou j’étais au trou, j’avais obtenu une chambre pour moi tout seul.

C’est fou quand même, j’avais toujours trouvé que cette chambre était petite, mais depuis que j’y vivais tout seul, je me suis rendu compte à quel point elle était grande, et vide.

Et puis un jour, j’ai reçu la visite d’une grande femme musclée, elle respirait la vie et la force, mais le plus étonnant…

- Maman ? demandais-je, les larmes aux yeux.

Ça parait incroyable, mais c’était bien elle, même démarche gracieuse, même visage et même crinière de cheveux roux, la seule chose changeant était sa silhouette nettement plus athlétique.

Elle eu un sourire triste :

- Hélas non, je suis sa sœur jumelle, ta tante Hildegarde.

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