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Chapitre 2 : Chapitre 2 - Le début de ma vie part 2

2322 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/02/2018 23:29

Chapitre 2 - Le début de ma vie part 2

Apparemment, ma mère avait coupé les ponts avec sa famille quand elle était plus jeune, car elle avait refusé de suivre la tradition familiale qui consistait à s’entrainer pour devenir une chasseresse, préférant s’investir dans le commerce.

Vers ses 19 ans, elle ouvrit sa propre boutique, se spécialisant dans la Dust, et quelques années plus tard, elle rencontra mon père un contremaître de la Schnee Dust Company, rencontré alors qu’elle venait afin d’expertiser les produits qu’elle vendrait.

Bon, évidemment j’ai pas tout compris du premier coup, c’était vachement compliqué pour moi, mais en clair, j’ai compris que c’était ma tante, et qu’elle comptait m’arracher à cet orphelinat puant pour m’élever avec elle.


Quelques jours plus tard, elle avait réglé la paperasserie administrative et revenait me récupérer.

Le moment des adieux avec la surveillante-gorille et les autres pensionnaires fut pour le moins…silencieux.

Quand ma tante s’inquiet de pourquoi personne ne semblait m’apprécier, je lui racontais toute l’histoire avec Lang.

Sa mâchoire se crispa, et je craignis qu’elle regrette déjà de m’avoir récupéré.

Nous montâmes dans sa voiture, une sorte de vieux modèle de Rolls, ancien mais brillant comme un sou neuf. Une fois que nos ceintures furent bouclés, elle me demanda :

- Dis-moi, est-ce-que tu regrette d’avoir frappé ce Lang ?

Je réfléchi une dizaine de secondes, puis lui répondit :

- Je ne regrette pas de l’avoir frappé, il l’avait largement mérité…

Elle allait dire quelque chose, mais je l’interrompis en levant un doigt, comme j’ai souvent vu maman faire quand elle parlait avec papa :

-…mais, il ne méritait pas que je lui fasse mal à ce point donc je regrette un peu.

Elle eu l’air en quelque sorte satisfaite, bien qu’elle ne le dise pas.

Enfin bref, elle tourna la clef et démarra le moteur, puis elle s’engagea sur la route.


Quelques heures plus tard, elle s’arrêta devant chez elle.

C’était une maison de taille moyenne avec un emblème au dessus de la porte : un smiley faisant un sourire des plus dérangeants, en train de brûler.

Contrairement à mon ancienne maison, c’était assez loin de la ville, il n’y avait dans les parages qu’une école gigantesque où ma tante m’avait dit qu’elle travaillait.

Je sortis de la voiture, savourant la pureté de l’air, la laissant courir à l’intérieur de la gorge et, nom de dieu, qu’est ce que ça fait du bien, l’air de la ville me massacrait toujours la gorge.

Le paysage était silencieux et paisible, il n’y avait que des pâturages et des fermes tranquilles sur des kilomètres à la ronde.

- Pour commencer, dit ma tante, on va te faire prendre un bon bain.

Je dois reconnaître que l’urgence s’imposait : en effet, je n’avais pas pris de bain ou de douche depuis un sacré bout de temps, mais…

- Heu…je n’ai pas d’autres vêtements.

- Je te prêterais des vêtements, ou alors je pourrais toujours demander aux voisins, ce sont des gens gentils et charmants.

Ainsi donc, après avoir pris un bain qui a légèrement noirci l’eau de la baignoire, je dû choisir entre plusieurs vieux vêtements appartenant à ma tante.

Je fini par choisir le moins pire : un vieux tee-shirt noir trop large de deux tailles et un short en jean ajusté avec une ceinture dont la boucle était un cœur en fer.

Mouais, j’aurais quand même aimé que ma tante camoufle mieux son sourire.

Mais je m’égare, elle m’a fait explorer la maison et m’a indiqué qui vivait où en pointant les maisons des voisins depuis le balcon de sa chambre.

Première nuit, je dus dormir dans le même lit qu’elle en attendant que ma chambre sois aménagée et, je dû avouer que ça me réconfortait.

Surtout qu’il y avait un orage plutôt effrayant dehors.

Quand elle constata que j’avais peur de l’orage, elle me rapprocha d’elle et me chantonna une berceuse :


Heaven, please sing for me a song of life

Heaven, take me into your skies

There's no place here for me to hide my cries

Night and day, I'm missing you, ooh

 

I know I'm here for the magic

All your stars guiding me through and through

oh Why, this loneliness feel like... forever and ever

I gotta be, I gotta be, in your arms. Baby

 

You're so close, so close

and it's you that I believe in, I believe in

So close, but faraway so far I can't touch

I'll hold on

Cuz it's you I love so dearly

When the rain, the storm, and all is done

Caress me with your sweet lullaby...

 

Quand elle eu fini, j’ai pleuré.

- C’était la berceuse que ta mère me chantait quand j’avais peur de l’orage, quand j’étais petite.

Je me disais bien que j’avais déjà entendu cette chanson.


Après cela, les liens entre ma tante et moi se renforcèrent.

Elle m’apprenait tout ce que j’avais besoin de savoir quand elle était à la maison, et quand elle n’y était pas à cause de son travail de prof’, il y avait un professeur particulier qui venait ainsi qu’une nounou pour prendre soin de moi.

Vers mes onze ans, elle me demanda ce que je voulais faire, et je lui répondis avec la simplicité des enfants heureux admirant leurs parents :

- Comme toi !

Ainsi donc, et après avoir discuté ensemble des choix d’écoles possibles, nous décidâmes ensembles qu’aller à une école spécialisée serait la meilleure solution.

L’école de Sanctum, plus exactement, là où ma tante s’était illustrée par quelques records, comme gagner trois fois de suite le tournois régional Mistral, ou tuer un ursa en se battant les deux mains dans le dos, et autres folies insensées que je ne citerais pas.

Quoi qu’il en soit, il restait un problème qui me gênerait plus que les dangereux exploits de ma tante, ma blessure.

En effet, bien que ma gorge aille bien mieux et ne me brûle plus depuis l’incendie (mais j’ai conservé ma voix chuintante), ma blessure choque toujours ceux qui la voie, et pas seulement la première fois.

Un jour où ma tante m’avait amené avec elle en ville afin de faire le plein de nourriture et de changer ma garde-robe (j’avais pas mal grandi, autant au niveau de la taille qu’au niveau des épaules) je passais devant un étalage de bandana dans la rue, et j’en essayais un, ayant une sorte de sourire semblable à celui du smiley sur le devant de la maison de ma tante.

Je l’essayais et, constatant qu’il camouflait parfaitement ma blessure, je demandais à ma tante de me l’acheter.

Maintenant, pour peu que mon bandana ne se détache pas, la vie en communauté est envisageable.


L’année d’après, à la rentrée scolaire, je passais l’examen d’entré de Sanctum académie.

J’avais vu les personnes composant le jury et d’autres personnes désigner ma tante et murmurer entre eux, confirmant ce que ma tante m’avait raconté à propos de ses exploits.

Quand ce fut à mon tour, le jury me demanda de combattre un des élèves de dernière année.

J’interrogeais ma tante du regard, elle leva un pouce en l’air, comprenant ce qu’elle me disait instinctivement : Vas-y, donne leur en pour leur argent.

Le combat démarra, je soulevais l’arme usée qu’ont m’avait laissé choisir à l’entrée, à savoir une lourde masse composée d’une partie ronde en fer fixée sur un manche en bois, et examinais l’arme de mon adversaire, un bokutô d’environ soixante cm de long.

J’esquivais sa première attaque en passant sous le bokutô de mon adversaire.

Si je me souviens bien, ma tante m’avait dit que les élèves sont tenues de se retenir suffisamment pour ne pas blesser ceux qui passe l’examen d’entrée, et que ces derniers étaient jugées sur la stratégie qu’ils élaboraient en premier lieu, et ensuite sur leurs capacités martiales.

Je me retins et me ralentis donc en esquivant et en portant des coups, et puis, quand je senti qu’il était suffisamment confiant, je pris mon marteau à deux mains et rassemblais en lui toute la force et la brutalité contenue en moi, déclenchant de ce fait mon aura (merci à ma tante avec qui je me suis entraîné depuis que j’avais émis mon vœux de devenir chasseur), puis j’assenais mon marteau sur mon adversaire, qui eu la mauvaise idée de parer avec son bokutô, le brisant net et frappant son corps avec une brutalité inouï, son aura absorba à grande peine mon coup.

Le jury était sur le cul, et ma tante aux anges affichait un sourire au moins aussi grand que son emblème.

Je fus donc obligeamment reçu à l’épreuve de combat, venait ensuite l’épreuve de connaissance qui me causa beaucoup plus de difficultés, mais je fus certain d’avoir correctement répondu à plus de la moitié des questions.

Ma tante reçut quelques jours plus tard une lettre indiquant mes résultats en épreuve physique et en épreuve intellectuelle.

J’avais eu les meilleurs résultats en aptitude physique ainsi qu’une annotation demandant à ma tante combien de temps elle m’avait entrainé, et 78/100 en matières intellectuelles, ce qui était un score honorable.

Le soir, je fis mes bagages pour Sanctum (C’était assez loin de la maison, donc j’y partais en pensionnat), et le lendemain, je fis mes adieux à ma tante à l’aéroport.

Puis je parti pour Sanctum.


J’y passais quelques années tranquilles, revenant pendant les vacances à la maison pour voir ma tante, puis je repartais pour la rentrée.

Mes bulletins d’aptitudes physiques étaient tous parfaits et mes notes dans les autres matières étaient assez bonnes, sans être exceptionnelles.

Un jour, une élève plus petite que moi d’une année, du nom d’Aloys Cosanta m’a même demandé de l’aider à progresser dans les combats, je crois que c’était pendant ma dernière année.

Seul point noir au tableau, à part les « bonjour ça va ?/oui bien et toi ?/bien au revoir », mes relations sociales en étaient au point mort.

A la fin de ma dernière année à Sanctum, je me voyais presque en train de passer les portes de Beacon, l’école ou enseignait ma tante, quand un évènement vint tout chambouler.

Ma tante, qui m’avait élevé, éduqué et donné un avenir et, plus important, redonnée le sourire quand mes parents sont morts, est tombée gravement malade.


Je vis avec mes professeurs pour partir voir ma tante à l’hôpital de Vale, là où était ma tante, et reçu mon diplôme en avance, que trois recommandations différentes pour Beacon ainsi qu’une lettre de soutient que les amis que ma tante avait à Sanctum avaient signé.

Quand, deux jours plus tard, je fus à son chevet, je fus horrifié par son apparence émaciée, elle qui respirait toujours la vie.

Le diplôme et le nombre apparemment élevé de recommandations pour Beacon la rendirent fière de moi, tandis que la lettre comportant les signatures de ses amis la remplit de joie.

Elle me questionna longuement sur comment c’était passée mon année à Sanctum.

Je lui racontais tout dans les détails (bien que j’ai fait l’impasse sur le fait que je n’ai pas d’amis), mais, elle me posa LA question qui tue :

- Mais dis-moi, tu n’as toujours pas de petite-amie ?

Urgh…


Quand nous finîmes de parler de mes déboires avec la gente féminine, nous abordâmes un sujet autrement plus important : le coût des soins.

En effet, les coûts des soins de ma tante étaient trop élevés pour que la sécurité sociale prenne en charge la totalité du coût.

Nous avons réfléchis ensemble, pendant une bonne heure, mais une seule solution était envisageable : je devais abandonner mes études et trouver un boulot pour payer le reste du coût des soins.


Pendant une année, j’ai enchaîné les boulots par-ci par-là, jusqu’à ce que je trouve un emploi de disc-jockey dans une discothèque en me faisant passer pour plus âgé que je ne l’étais.

Le boulot payait suffisamment pour payer les soins de ma tante, bien que je doive enfiler une ridicule tête d’ours pour bosser, et puis un jour, on m’a annoncé que ma tante était guérie, bien qu’elle ne puisse pas reprendre son travail tout de suite.

Je pu donc quitter mon boulot et, un soir après que je sois parti, la discothèque se fit ravager par une furie blonde qui colla son poing dans la gueule de mon ex-patron (le nombre de fois que j’ai rêvé de faire la même chose…), preuve qu’il y avait une justice dans la vie, et surtout le plus important : je pu rentrer à Beacon pour la rentrée suivante.

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