DAEI

Chapitre 3 : Chapitre 3 – Planifié dans les moindres détails...

3330 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 00:19

Après plusieurs mois de souffrances, de travail et d’études, elles sont enfin là…

Les vacances d’été…T-T

 

Chapitre 3 – Planifié dans les moindres détails...


Une semaine après la trahison de Doug, Goodwitch avait livrée le paiement d’avance à l’endroit convenu.

J’avais donc commencé à me procurer le plus d’informations possibles à propos d’Ozpin, et je découvris qu’il habitait et vivait dans son école, je me suis donc procuré les plans de l’académie Beacon, ainsi qu’une liste des résidents et personnes qui y travaillaient.

J’ai été assez surpris de constater qu’il y avait à peine 400 étudiants, la taille de l’académie suggérant qu’il y en avait au moins deux fois plus, enfin bref, après analyse des informations à ma disposition, je m’aperçus que ça allait pas être de la tarte.

Le bureau du professeur Ozpin se trouvait dans la tour qui surplombait le Hall d’entrée de Beacon, et l’emplacement de sa chambre était assez flou, car j’avais trouvé trois emplacements différents, sans compter le fait qu’il avait sans doute falsifié les plans de son académie.

J’allais devoir le tuer dans son bureau (surprotégé, une connaissance en a fait la mauvaise expérience) pendant la journée, où à des occasions spéciales qui requièrent sa présence, comme le discours de début d’année pour les nouveaux arrivants qui avait lieu dans une semaine…

Je passais toute la semaine à me préparer pour l’assassinat, à perfectionner mon plan, ma fuite, et mes gadgets. Si tout se passe correctement, je vais pouvoir tuer Ozpin et me casser sans encombre.


Le jour J était arrivé, les élèves débarquaient des vaisseaux, enthousiaste à l’idée d’étudier à Beacon, tandis que moi je l’étais pour une autre raison.

Je m’étais fais passer pour un concierge recruté par intérim’ via une boite qu’un type que je fais chanter possède.

A 8 heures et des poussières, je parcourais les dortoirs en poussant un chariot chargé de produit nettoyant d’un balai, d’une serpillière et de deux poubelles, à la recherche de la chambre 302. Quand j’arrivais enfin devant, je trouvais le paquet que j’avais demandé d’introduire à Goodwitch sous le lit le plus à gauche accompagné d’un mot :


J’ose espérer que vous serez à la hauteur des louanges de votre intermédiaire,

Lame de Vale, les élèves arrivent à 9h45 sur la piste d’atterrissage,

le discours à lieu à 10 heures précises et M. Ozpin sera seul sur la scène,

la distance séparant l’estrade de la foule est de dix mètres,

faites un seul dommage collatéral et vous pouvez dire adieux au reste du paiement.

 

Il y avait à l’intérieur tout ce dont j’avais besoin, en cas de réussite comme en cas d’échec.

J’avalais le mot après l’avoir mémorisé, m’équipais avec mes affaires habituelles avant de remettre mon bleu de travail par-dessus et cachais mes petites surprises dans les poubelles de mon chariot avant de me diriger vers la salle du discours

En jetant un coup d’œil à ma montre, je vis qu’il était 8h27. Ça allait être Show-Time.

Après avoir terminé les préparatifs dans la salle où allait avoir lieu le discours, j’ai vérifié l’heure, et découvert qu’il me restait environ 30 minutes avant l’arrivée des vaisseaux qui contenaient les élèves, largement plus que nécessaire pour pouvoir préparer ma fuite.

A 9h48, les vaisseaux transportant les élèves accostèrent et pendant un instant, je cru être au paradis, il y avait des filles de mon âge et tout à fait exquises, transportant des armes dont je croyais ne pouvoir que rêver, portant des vêtements et armures qui donnaient l’impression d’avoir été créées en combinant protection et exhibitionnisme. Être élève à Beacon me semblait tout à fait sympa, en fait.

Reprenant mes esprits, j’allais ranger mon matériel de concierge dans le local avant de remplacer mon bleu de travail par mon équipement d’assassinat habituel.

- Aaaah…soupirais-je en caressant mon épée, si tu savais ce que tu m’as manqué…

Je ne supporte pas de ne pas avoir mon épée à ma taille, elle m’a été donnée par Daud après la toute dernière épreuve qu’il m’a fait passer pour devenir un assassin.

Quelques minutes plus tard, j’étais sur le toit d’un bâtiment juste à côté de la salle où avait lieu le discours.

Je pouvais regarder à l’intérieur grâce à de larges bais vitrées, et grâce au zoom de mon masque, je pu reluq…vérifier les potentiels ennemies de la salle.

Puis le professeur Ozpin arriva finalement sur scène, parla dans le micro, avant de se rendre compte qu’il y avait quelque chose qui clochait, et explosa.

En fait, j’avais collé des pains de plastics coupé avec de la Dust (fabrication artisanale) et j’avais branché le fil du micro dessus pour qu’elle explose dès que le micro serait utilisé.

J’avais également relié des fumigènes disposés dans toute la salle qui exploseraient après quelques secondes, pour pouvoir venir achever ma cible si elle ne meurt pas de l’explosion. Dans le cas échéant, j’ai vu une lueur gris clair clignoter autour d’Ozpin, probablement son aura qui s’estompait après avoir encaissé le choc de l’explosion.

- Bon, on dirait que je vais devoir l’achever, soupirais-je.

J’utilisais ma semblance pour me projeter vers une des baies vitrées du bâtiment, que je cassais d’un coup d’épée, pour ensuite plonger dans le nuage de fumée blanche qui se déployait rapidement.

J’atterris sur la scène puis, utilisant mon aura, je sentis Ozpin à quelques mètres sur ma gauche. J’allais derrière lui, puis l’attrapant par l’épaule, je lui plantais ma lame juste au dessus de la clavicule.

Sauf que ma lame rebondit sur un glyphe violet.

- Qu’est-ce…

Je n’eu pas le temps de finir ma question qu’Ozpin s’écarta et me mit un coup d’estoc avec sa canne, m’envoyant planer dans le mur.

- T’es vigoureux pour un vieillard qui vient d’exploser, dis-je en me relevant péniblement, dommage que je puisse te voir et pas toi.

Puis un autre glyphe violet apparu à trois mètre de haut, et libéra une violente bourrasque qui dissipa la fumée, et à ce moment là, je me rendis compte de deux choses.

Un, Goodwitch était aux côtés d’Ozpin et m’avait trahie, et deux, une bonne vingtaine des élèves m’avais encerclé en se ninja-téléportant et me braquais avec leurs armes.

OH-PU-TAIN.

Je rangeais calmement mon épée, et levais les mains…avant de me projeter vers les poutres du plafond, une bonne dizaine de mètres plus haut.

De là j’observais calmement mes options pour fuir, avant de remarquer une ombre. Une ombre sacrément mignonne d’ailleurs. La fille avait une peau blanche et délicate comme de la porcelaine, des cheveux noirs comme du jais, sa tenue se composait de vêtements blancs et noirs fendu au niveau du ventre, révélant son nombril et moulant des formes tout à fait attrayantes, le tout couronné par un ruban noir qui trônait en haut de sa tête.

Elle me fixa de ses yeux couleur ambre, essayant de déterminer si je suis un élève ou le type dangereux qui avait fait exploser la scène et enfumé la salle.

Je fixais en retour son visage en essayant de me rappeler où je l’avais vu.

Elle se décida finalement :

- Il est ici !

Je me propulsais à nouveau, mais cette fois-ci vers la baie vitrée que j’avais cassé plus tôt, puis je sautais sur le bâtiment voisin, puis vers un autre bâtiment.

- Bon, dis-je en regardant les alentours, on dirait que personne ne m’a suivi jusqu’ici.

Puis j’entendis une détonation et le bruit de pieds atterrissant sur les tuiles.

En me retournant, je vis une fille avec une faux rouge, mignonne à croquer (la fille, pas la faux) habillée intégralement avec des vêtements gothiques rouges et noirs, elle semblait être plus jeune que la moyenne des élèves, mais ce qui frappait le plus c’était ses yeux qui ressemblaient à deux globes d’argent liquide, assez fascinant.

- Oh sérieux ! Y’a que des filles mignonnes dans cette académie ? Comment vous voulez que je puisse décemment me battre contre des filles ? Je suis un gentleman, moi !

Elle eu l’air déconcertée :

- Euh…merci ?

- Ne me remercie pas voyons, ce serait triste si les gens qui disent la vérité devaient être remercié, non ? dis-je en sortant un appareil de ma fabrication qui consistait en un globe en verre

- Euh… fit-elle une deuxième fois tandis que j’activais une molette sur le côté de mon masque pour alterner les lentilles de mon masque jusqu’à ce que j’arrive sur les verres teintées, puis j’actionnais mon globe.

- Aaaah mes yeux ! cria la fille

Je fus assez satisfait de constater que mon globe-flash fonctionnait et que la fille en face de moi semblait aveuglée temporairement.

Je continuais à fuir de toit en toit sans rencontrer personne puis, tandis que j’arrivais à quelques centaines de mètres des falaises de Beacon, et par conséquence de la Forêt d’Emeraude où je pourrais me cacher, Goodwitch sauta depuis la coure sur le toit du bâtiment où j’étais.

- Jolie détente. Vous êtes ma cliente, c’est bien ça ? J’espère que vous ne buvez pas le café de la salle des professeurs…

- Rendez-vous M. Attano, et aucun mal ne vous sera fait.

Ah merde !

- Vous êtes consciente que je vais être obligé de vous tuer ?

- Le professeur Ozpin sait lui aussi.

- Dans ce cas il y passe aussi.

- J’en doute, me répondis une voix derrière moi, avant que je n’ai la sensation que mon crâne explose et que tout ne devienne noir.


Je rouvris les yeux alors que j’étais allongé dans le lit de mon appart’ dans la banlieue de Vale.

Je me relevais rapidement, essayant fébrilement de me souvenir comment j’étais arrivé ici.

J’ouvris la porte qui donnait sur mon atelier, et je faillis tomber dans le vide qui remplaçait mon plancher :

- Ouah putain c’est quoi ça ?! criais-je en me retenant à la porte pour ne pas tomber dans le vide.

- Bienvenue, Corvo, dit une voix d’homme douce et charismatique.

Je tournais la tête vers mon lit, d’où étais venue la voix, pour apercevoir un homme lévitant à quelques centimètres au dessus du lit.

Il faisait à peu près ma taille, sauf qu’il semblait un peu plus musclé que moi. Il avait des cheveux noirs et courts, et, chose étrange, je n’arrivais pas à distinguer les traits de son visage, le seul détail de son visage que j’arrivais à distinguer était en fait ses yeux, complètement noirs, comme si la pupille recouvrait l’ensemble de ses yeux.

Il était habillé d’un manteau marron que portes les aristocrates, d’un pantalon en toile bleu foncé et de bottes noirs cirées.

- Vous êtes ? demandais-je en fermant la porte.

- J’ai bien des noms Corvo, mais tu peux m’appeler l’Outsider, me répondit-il de sa voix suave.

- Et on est où là ?

- Nous sommes dans mon royaume, le Vide.

- Et qu’est ce que je fais là ?

- Tu as subis ton premier échec en tant qu’assassin, Corvo, et tu t’es fait capturer par Ozpin. Ta vie est sur le point de subir de grands changements, et tu tiendras la vie de nombreuses personnes entre tes mains. J’ai observé les différents futurs qui s’offrent à toi, et dans chacun d’entre eux, tu mourras, abandonneras ou échoueras, c’est pourquoi je vais rendre les choses intéressantes en te donnant un ‘‘petit’’ coup de pouce.

- Ça doit être le rêve le plus bizarre que je n’ai jamais fait, un mec volant dont je ne distingue même pas le visage et qui se comporte comme une sorte de dieu me prédit mon avenir...

Je ne sais pas pourquoi, mais j’eus la sensation qu’il sourit :

- Quelle coïncidence, Dieu est l’un de mes nombreux noms.

- Donnez-moi la preuve que vous n’êtes pas une élucubration de mon esprit.

- Mmmh…te souviens-tu du temps où tu jouais avec la princesse Emily ?

- A peine, mon père était encore sain d’esprit, et c’était avant que la peste ravage l’Empire des Îles.

A peine j’eus fini que ma chambre céda la place à un kiosque entouré par les jardins en pleine journée.

Je reconnus instantanément l’endroit, nous étions au centre des jardins du palais impérial, juste à côté de Dunwall dans la partie sud de l’île de Gristol.

- Qu’est ce que…commençais-je avant de m’interrompre en voyant passer deux enfants jouant au Beowulf.

- Touché Emily !

- Attends Corvo !

Je me voyais moi et Emily en train de jouer tandis que nos parents nous observaient, assis dans le kiosque en souriant.

Je me retournais vers l’Outsider :

- Un simple souvenir enfouis dans ma mémoire, datant d’avant le jour où mon père est devenu fou.

- Leone Attano était loin d’être fou.

- Il a assassiné l’Impératrice !

- C’est ce que tout le monde croit, mais serais-tu intéressé par la vérité ?

J’haussais un sourcil :

- Que voulez-vous dire ?

- Je sais bien des choses Corvo, dont celle-ci, voilà ce qui s’est passé.

Il tendit le bras vers le kiosque, Leone et l’Impératrice se levèrent pour aller contempler les fleurs un peu plus loin tandis que le mini-moi et Emily disparaissaient en un nuage de poussière 

- Nous somme au moment précis où ton père est revenue de la mission que lui avait confié l’Impératrice quand la peste a commencée à devenir une menace…

- Je m’en souviens, ça avait fait pas mal de commérage à la cour, que l’Impératrice envoie son garde du corps au loin pendant plusieurs semaines, mon père m’avais confié à l’Impératrice.

- Chut, me souffla l’Outsider, ça commence.

- Je ne sais plus quoi faire Leone, commença l’Impératrice, aucune solution de quarantaine ne marche contre la peste, aucun remède n’est connu dans l’Empire des Îles, cette mission que je vous ai confié était mon dernière espoir…

Mon père la pris dans ses bras :

- Allons Jessamine, je vous connais, vous n’abandonnez jamais, vous trouverez une solution, j’en suis sûr.

- Mais je ne vois pas le moindre espoir à l’horizon, soupira l’Impératrice.

- Le monde est vaste ! Demandons de l’aide aux puissances continentales !

- Je ne le ferais qu’en dernier recours, ils nous saignerons à blanc pour la moindre…Leone ? Que font ces gens sur le toit ?

Mon père enleva ses bras de l’Impératrice pour observer de plus près des gens habillés de noir disparaitre et réapparaitre sur les toits.

- Des Harponneurs, dit-il en tirant son épée et son pistolet, restez près de moi !

Un premier Harponneur apparu devant lui.

Il était vêtu de la tenue habituelle des Harponneurs, c’est-à-dire un manteau de couleur noir, un pantalon gris ainsi que des bottes et un masque à gaz.

Il abattit sa lame, mais mon père para l’attaque et logea une balle dans la tête de son attaquant qui s’effondra en un tas de cendres.

Un second et un troisième apparurent et mon père fit volte-face avant de se ruer sur eux.

J’étais bouche-bée, mon père, que j’avais toujours considéré comme un malade qui avait tué la femme qu’il aimait et avait juré de protégé se battait comme un…lion.*

(C’est un jeu de mot, à la base Corvo signifie ‘‘Corbeau’’ en italien, donc j’ai appelé son père d’abord ‘‘Tortora’’ (colombe) puis ne résistant pas à l’envie de faire un jeu de mot digne de Yang quand j’ai écrit la scène de combat, je l’ai appelé ‘‘Leone’’, soit lion en Italien)

Il enchainait les parades, contre-attaques et tir précis, ne cédait pas un pouce de terrain et forçait ses opposants à reculer.

Quand son septième adversaire s’effondra en un tas de cendres, la tempête sembla enfin se calmer.

- Oh merci Leone, j’ai eu si peur dit l’Impératrice en se réfugiant dans ses bras.

- Tout va bien Jessamine, répondit mon père en caressant ses cheveux, c’est fini.

Au moment précis où elle relâcha son étreinte, deux hommes apparurent.

L’un était un Harponneur, ou plutôt une Harponneuse si je me fiais aux courbes moulées par sa tenue, et l’autre était…

- Daud ? fis-je surpris.

Mon maître, qui m’avait recueillis après l’exécution publique de mon père et m’avait appris les ficelles du métier d’assassin donna un ordre à sa subordonnée, qui projeta une sorte d’énergie verte foncée sur mon père qui le souleva dans les airs.

- Un utilisateur d’aura ? haleta mon père, au bord de l’inconscience.

- Lâchez-le ! Vous allez le tuer ! hurla l’Impératrice en se ruant sur les assassins.

Daud l’attrapa et lui planta sa lame entre deux cotes, avant de s’évaporer dans les airs avec sa subordonnée.

- NOOONNN ! hurla mon père.

A ce moment, l’Outsider claqua des doigts, et la scène s’effaça pour revenir à ma chambre.

- Voilà ce qui s’est passé. Peu après, le commanditaire de l’assassinat, Hiram Burrows, est arrivé accompagné de garde et a accusé ton père, la suite tu la connais.

J’étais silencieux.

Ce que je venais de voir remettais en considération une bonne partie de ce que je considérais comme acquis dans ma vie. Comme le fait que je ne pouvais pas être fier de mon père qui était devenu fou, pourquoi Daud m’avais recueillis alors qu’il devait connaître l’identité de mon père et beaucoup d’autres choses…

- Comment ? Comment puis-je savoir que ce n’est pas un bête rêve ? demandais-je à l’Outsider.

- A ton réveil, regarde ta main gauche, tu y verras ma marque. Elle augmentera tes talents naturels. Considère-la…comme le cadeau d’un spectateur qui attend impatiament son divertissement.

Et avant que je ne puisse prononcer un mot, le sol s’effaça sous moi, me précipitant dans le Vide.

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