DAEI

Chapitre 4 : Chapitre 4 – …ou presque

4074 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 00:26

Chapitre 4 – …ou presque

 

Je rouvris les yeux dans un lit, toujours, mais pas dans ma chambre.

J’étais dans une pièce blanche avec une armoire remplie de médicaments à côté d’un bureau juste devant une fenêtre en face de mon lit, des appareils un peu bizarre sur le côté gauche de mon lit, un rideau sur ma droite. Je reconnus l’endroit pour y avoir passé un coup de balai un peu plus tôt dans la journée : c’était l’infirmerie de Beacon.

Si je me fiais aux rayons orangés du soleil que j’apercevais par la fenêtre, c’était le crépuscule.

Je me suis souvenu d’un coup de mon rêve et des dernières paroles de l’Outsider.

J’essayais de ramener ma main gauche vers ma tête, car je ne pouvais pas tourner la tête étant donné que j’avais l’impression d’avoir la gueule de bois la plus douloureuse que j’ai jamais eu, mais ma main se bloquait avec un cliquetis. Des menottes, donc.

J’essayais avec l’autre main, mes pieds, pour conclure que chacun de mes membres étaient attachés au lit. Ah, j’étais complètement nu aussi.

Laissant mes fantasmes malsains de côté pendant quelques minutes, j’essayais d’éprouver la solidité des barreaux de mon lit en essayant de les tordre à main nue, et voyant que je n’arrivais à rien, j’arrêtais.

Que faire ? Ozpin m’avait capturé et il allait probablement me livrer à la police, et vu que j’avais assassiné un peu plus de vingt personnes au cours de ma carrière, j’allais probablement prendre pour un sacré paquet d’années de prisons, et ça c’est s’ils ne décident pas de faire l’impasse sur le fait que je sois un mineur et m’exécute, car après tout, le meurtre (d’humains, les meurtres de faunus sont moins graves) est l’un des crimes les plus graves de Vytal, voir même de Remnant, et vu que j’avais récidivé en total connaissance de cause…ouais, j’allais prendre cher.

Ma détermination renforcée par la peur de ce qui m’attendait, j’essayais une nouvelle fois de tordre les barreaux de mon lit, mais cette fois-ci à l’aide de ma semblance, en imprimant des directions contraire aux barreaux pour les déchirer.

J’essayais, bien que je n’y croyais pas trop, car c’était un exercice très difficile dans des conditions normales, et là j’étais complètement crevé, sans compter que j’avais un mal de crâne à hurler, en d’autres termes c’était presque irréalisable, mais j’avais pas mieux.

Quoiqu’il en soit, je m’attendais à un exercice de longue haleine qui allait m’épuiser après plusieurs heures de travail harassant.

Je ne m’attendais certainement pas à ce que les barreaux cèdent en grinçant horriblement (putain mon mal de crâne !) après une minute de ce traitement.

Ramenant mes mains devant mon visage, je fixais fasciné l’étrange symbole qui ornait ma main gauche.

Le symbole ne ressemblait à rien de ce que je connaissais, mais je suppose que c’était la Marque de l’Outsider, étant donné qu’elle est apparue pendant mon rêve. A moins que le hobby secret d’Ozpin consiste à peinturlurer des tatouages bizarres sur ses prisonniers. Mouais, on va dire que c’est la Marque de l’Outsider.

Je portais une main à ma tête douloureuse pour rencontrer un bandage qui faisait le tour de ma tête.

En me relevant doucement afin d’éviter de trop secouer ma tête, j’attrapais les barreaux auxquels étaient attachés mes jambes, et je me préparais à l’horrible grincement qui allait fendre les barreaux et mon crâne.

Une fois mes pieds libérés et mon crâne officiellement fracassé, je m’enveloppais du drap qui me servait de couverture comme une toge et me levais en titubant vers l’armoire à médicament.

Chance, il restait des analgésiques et des aspirines, et re-chance, il y avait une bouteille d’eau minérale à moitié vide sur le bureau juste à côté.

Le temps d’attraper un Becher qui trainait dans l’armoire, je titubais jusqu’à une chaise devant le bureau dans laquelle je m’effondrais en soupirant.

Il restait trois cachets d’aspirine que je mis au fond du Becher avant de verser de l’eau dedans.

Tandis que les cachets se dissolvaient, j’attrapais des images radios avec mon nom en bas.

C’était visiblement mon crâne, mais sur la première j’avais plusieurs belles fractures à l’arrière du crâne alors que sur la deuxième les fractures avaient été réduites, tandis que sur la dernière mes fractures avaient presque complètement disparus, ce qui est impossible vu que la même date figurait sur chacune des fiches.

Je regardais la marque sur ma main gauche. Déjà qu’elle avait probablement augmentée la puissance de ma semblance, serait-il possible qu’elle ait également augmentée mes capacités de récupérations ? Si ce tatouage bizarre pouvait faire ça, je me demandais bien ce qu’il pouvait faire d’autre. L’Outsider a dit que ça augmentait mes talents naturels, est-ce que ça veut dire que je suis aussi plus fort et plus agile ? Ou même meilleur dragueur ?

Tout à mes pensées, je portais à mes lèvres le Becher et grimaçais au goût du breuvage écœurant.

Les analgésiques en main juste au cas où, je me relevais pour fouiller l’infirmerie.

En regardant un peu partout, je n’ai pu trouver qu’une seringue assez épaisse qui pourrait faire office de poignard et une veste blanche d’infirmier légèrement trop large pour moi.

Bien, maintenant au lieu de ressembler à un mistralien durant l’antiquité, je ressemblais à l’un des ces pervers en imper qui attendent que des enfants passent devant eux avant d’ouvrir l’imper afin d’exposer le service trois-pièces…

Je jetais un coup d’œil en entrouvrant la porte de l’infirmerie puis, remarquant qu’il n’y avait personne, je m’engageais dans le couloir.


Mon mal de tête s’était considérablement amoindri depuis tout à l’heure, et désormais je ne ressentais plus rien, si ce n’est qu’une petite pointe de douleur de temps à autre.

Continuant sur ma voie, j’entendis des pleurs et des ricanements. Surement une brute qui brutalise une personne sans défense. Bien qu’à la réflexion, les personnes sans défense doivent être très rare dans l’une des écoles de combat les plus réputées du monde.

Quand j’utilisais mon aura pour ressentir leurs positions, j’eu un hoquet de surprise.

Auparavant je ressentais vaguement mes ennemis dans une zone précise, par exemple je pouvais savoir, sans le voir, qu’il y avait un ennemi à tel nombre de mètre dans telle direction, mais là mes yeux pouvaient voir à travers les murs, l’homme et la jeune faunus à qui il tirait une oreille (de lapin) apparaissaient en orange, il y avait également une sorte de cône devant eux que je devinais être leurs champs de vision.

M’approchant en silence d’eux, j’arrivais juste derrière le grand garçon, puis tandis qu’il se foutait de la gueule de la faunus qu’il torturait, je mis un coup de pied dans le creux de son genou pour le mettre à genoux puis l’achevais d’un coup de poing à la tempe.

Tandis que la brute devenue victime s’effondrait, je détaillais la fille qui était à genoux, et je n’eu plus de doute sur le fait que le type que je venais d’assommer était un sacré salaud. Ou un sacré gay.

La fille en face de moi était mignonne, mais genre TRES mignonne, elle avait des traits doux et fins, de grands yeux chocolat dans lesquels se reflétaient un air apeuré qui donnait envie de la serrer dans ses bras, des cheveux brun-chocolat parmi lesquelles se dressaient de mignonnes oreilles de lapins, et un corps tout-à-fait voluptueux.

Devant elle, tout ce que je voulais faire là maintenant, c’était la prendre dans mes bras et la border jusqu’à ce qu’elle sèche ses larmes, mais réfrénant mes pulsions, je lui tendis la main pour l’aider.

- Il ne t’a pas fait trop mal ?

- N-non, m-merci d’être intervenu…dit-elle en en attrapant ma main en tremblant, comme si j’allais la frapper.

Je l’aidais délicatement à se relever, puis ramassais le grand type que je mis par-dessus mon épaule (j’ai l’impression qu’il pèse une plume, bon sang J’ADORE cette marque !), puis je dis à la fille :

- Tu ferais mieux d’aller manger, non ? Je vais apporter celui-là à l’infirmerie.

- M-merci…dit-elle en regardant mes pieds, puis voyant que je suis pieds-nus :

- Euh...tu n’as...pas de chaussures ?

- Je…me suis fait volé mes chaussures, expliquais-je et sentant que je devrais changer de sujet pour qu’elle ne découvre pas que je suis à poil sous mon manteau, je rajoutais :

- Mais, plus important que mes chaussures…

Elle sursauta quand je posais une main sur sa tête pour la relever doucement vers moi :

- ...de si beaux yeux, ce serait une honte de les baisser…lui murmurais-je avec un demi-sourire, puis en retirant ma main, je pris soin de lui caresser délicatement la joue.

Elle rougit un peu et rebaissa la tête. J’eu un grand sourire :

- Bon, à plus tard, c’est quoi ton nom ?

- V-Velvet Scarlatina, bégayat-elle.

- Enchanté Velvet, moi c’est Corvo Attano. Au plaisir !

- B-bonsoir, dit-elle tandis que je partais vers l’infirmerie.


Une fois hors de vue, je balançais le grand crétin dans un placard et j’y entrais.

Quelques minutes plus tard, je sortais avec de nouveaux vêtements sur le dos.

J’avais désormais un tee-shirt marron avec jeans assorti et de nouvelles chaussettes, je dis chaussettes, car ses chaussures étaient trop grandes pour moi. Bon, évidemment vu que je suis plus fin et plus petit que lui, j’avais l’air d’un type pas foutu de s’habiller correctement, heureusement qu’il avait une ceinture sur lui, sinon j’aurais dû tenir le pantalon. En plus ce porc n’a même pas mit de déodorant, il avait des auréoles sous son tee-shirt.

Pour ce qui est de mon manteau d’infirmier, je l’avais déchiré en bandes afin de pouvoir le ligoter.


Quelques dizaines de minutes plus tard, je me trouvais devant le bureau d’Ozpin, et j’avais trouvé un uniforme à ma taille (dans une buanderie, pas sur un élève), et ce cher Ozpin était seul dans son bureau.

Je le savais car j’avais vérifié grâce à ma nouvelle maîtrise de mon aura, J’avais également appris que je n’avais qu’à souhaiter voir les mécanismes de la porte ou les systèmes de défenses pour les voir apparaitre en jaune, et quand j’ai essayé de faire la même chose avec mon équipement, je l’ai vu apparaître en vert sur ce qui semblait être un mannequin qu’Ozpin observait en tenant quelque chose à la main.

De ce que j’en voyais, la porte était en Néo-acier doublée avec du vieux bois pour la décoration, et les mécanismes de défenses du bureau étaient assurément mortels si la sécurité n’était pas désactivée (je ne savais pas si elle l’était ou pas) et de toute façon la porte était verrouillée avec la signature électronique d’un Scroll.

Seuls points faibles dans tout ça, l’activation des pièges est reliée à l’ouverture de la porte, et les murs autour avaient l’air d’être simplement en béton.

Je posais la main sur la porte en me demandant si ce que je m’apprêtais à faire était fou ou con. Bah, de toute façon je n’avais pas d’autres alternatives à part toquer à la porte, mais ce serait encore plus con.

Je canalisais le plus d’énergie cinétique possible dans la porte, tandis que la Marque de l’Outsider pulsait d’une énergie jaune-verte. La porte surchargée d’énergie cinétique décolla en arrachant le mur dans un fracas infernal.


- Qu’est-ce que- ?!! cria Ozpin en voyant sa porte se fracasser sur son bureau puis s’arrêter contre son mur en obstruant la fenêtre.

- Surprise ! fis-je en enjambant quelques débris de mur.

- M. Attano ? fit-il visiblement étonné, comment vous êtes vous libéré de votre lit ? Et surtout qu’est-il arrivé à l’élève qui vous surveillez ?

- Je n’ai vu personne à part un mec que j’ai dépouillé de ses vêtements et la fille qu’il tyrannisait, et bien que ça m’enchanterais de rester tailler une bavette, je vais vous tuer et reprendre mon équipement avant que les renforts n’arrivent.

Tandis qu’il dressait sa canne comme si il tenait une épée d’escrime, je sortis mon arme de fortune : une seringue à l’aiguille plus épaisse que les autres.


J’attaquais à l’aide de ma semblance en me projetant sur lui, mais il anticipa et esquiva sur le côté pour me donner un coup d’estoc dans le ventre, et je cru que j’allais vomir sous la puissance du coup.

Tandis que je me relevais péniblement, Ozpin baissa sa canne :

- A vrai dire M. Attano, je voulais vous faire une proposition.

- Qui est ?

- Rejoignez l’académie Beacon.

Mon cerveau mit quelques secondes pour comprendre ce qu’il disait tant ses paroles étaient absurdes, et quand je compris le sens de ce qu’il venait de dire, je m’écroulais presque de rire :

- Hahahahaha, oh par Monty Oum, vous êtes l’une de mes rares victimes qui a réussie à me surprendre autant de fois. Bon, blagues à part, reprenons, dis-je en me mettant en garde avec ma seringue.

- Ce n’est pas une blague, M. Attano, rejoignez mon académie, je suis convaincu que vous ne le regretterez pas.

- Ok Ozpin, dites-moi quels intérêts j’aurais à devenir un de vos élèves ? Pourquoi je ne vous tuerais pas, récupèrerais mon équipement, puis mettrais le feu à votre bureau afin de détruire toutes les preuves que vous devez avoir sur moi ?

- Parce que mes renforts sont arrivés, dit Ozpin en tendant le doigt vers l’ancien emplacement de la porte.

En effet…j’étais foutu.

En premier, il y avait un vieil homme en rouge qui avait l’air de vivre comme un roi gras et heureux de l’être, tenant à la main un hybride de hache et de tromblon. Je reconnu le professeur Port, quand j’ai étudié les fiches des professeurs de Beacon, j’avais vu que c’était un Chasseur à la retraite qui s’était fait un nom au cours de la Guerre des Faunus.

Venait ensuite un autre professeur qui avait des lunettes et des cheveux verts tartinés de gel en chemise blanche et pantalon noir, une tasse de café à la main. Je reconnu le professeur Oobleck qui, toujours selon les fiches des professeurs, avait eu une brillante scolarité à Beacon puis avait postulé dès sa sortie en tant que professeur d’histoire.

Enfin, il y avait Goodwitch, en chemise blanche et tailleur-collant, une cravache à la main, le bras droit d’Ozpin et l’une des Chasseresses les plus redoutées des criminels.

Sans mon équipement, je n’avais aucune chance de les vaincre à moi tout seul et la porte que j’avais arraché avec un bout du mur avait bloqué l’unique fenêtre du bureau, je répondis donc à Ozpin :

- Ouais, j’admets que c’était plutôt con de ma part de défoncer la porte.

- En effet. Je vous aurais bien proposé de vous assoir à mon bureau pour discuter de ma proposition, mais…

- …Pour ce qui reste du bureau…

- Exactement, dit-il en contemplant les débris de son bureau, Mlle Goodwitch ? J’aimerais emprunter votre bureau.

- Bien sûr professeur.

Quelques minutes plus tard, j’avais les mains menottées et j’avais été fouillé par le professeur Port (bien que j’aie insisté pour que ce soit Goodwitch qui le fasse) et ce dernier m’avait confisqué ma seringue, seule arme que je possédais.

Le professeur Goodwitch nous conduisit jusqu’à son bureau.

L’intérieur était…spartiate. Pas le moindre objet personnel, pas le moindre grain de poussière, et que je sois damné si il y a une autre couleur que le blanc des murs et le noir/marron des meubles.

Je fus installé à une des chaises en face du bureau et menotté à celle-ci.

- Bon sang, mais combien de menottes vous avez ? demandais-je exaspéré.

Sans répondre, Ozpin alluma une sorte de bâton d’encens qu’il avait sorti d’un tiroir :

- J’apprécie beaucoup ce parfum, dit Ozpin, vous m’en direz des nouvelles.

En guise de réponse, j’arquais un sourcil.

- Bien, soupira Ozpin en s’asseyant dans le fauteuil de Goodwitch, pourriez-vous nous laisser seuls quelques instants ? demandât-il au reste des professeurs.

- Mais professeur, il est dangereux…protesta Goodwitch.

- Mais non voyons, je suis aussi dangereux qu’un homme menotté à sa chaise et complètement désarmé.

- J’aimerais discuter seul à seul avec lui, de plus il a entièrement raison.

Goodwitch et les autres professeurs sortirent donc du bureau.

- Bien, à présent j’aimerais vous refaire ma proposition : venez étudier à Beacon.

- Et laissez-moi vous demander à nouveau : pourquoi le voudrais-je ?

Il sortit son Scroll de la poche intérieur de son manteau et pianota dessus avant de me le montrer.

Je pu constater que c’était le détail d’enquêtes sur mes précédents contrats.

- En consultant les enquêtes de vos contrats, j’ai pu constater que vous n’avez jamais tué personne d’autre que votre cible, peu importe combien ça vous mettez en danger, pourquoi ?

- Tout simplement parce que la réputation d’un assassin qui effectue ses contrats proprement attire plus de clients que la réputation d’un assassin qui tue sans compter, répondis-je comme un robot.

- Et le fait que toutes les cibles de vos contrats étaient des gens pas très propres que la justice ne pouvait pas arrêter ?

- C’est ceux qui attirent le moins d’attention. Qui se soucie du meurtre d’un lieutenant d’un syndicat du crime ? Peu de gens voudront traquer et emprisonner l’assassin, tandis que si je tue un commissaire incorruptible, par exemple, ça attire inutilement l’attention. En plus, les récompenses se valent.

- Vous et moi savons que les syndicats du crime que vous avez ‘‘soulagé’’ de quelques membres sont bien plus dangereux et vindicatifs que les policiers, de plus, fit-il en reprenant le Scroll pour pianoter dessus, je crois aussi savoir que vous avez du mal à rester à flots, financièrement parlant.

Il retourna le Scroll pour me montrer la page d’accueil de mon compte bancaire.

- Mais comment vous avez eu accès à mon compte bancaire ?

- De la même façon que j’ai découvert votre identité : j’ai juste demandé.

- Je me doute que c’est un peu plus compliqué que ça.

- En effet, mais revenons au sujet principal, pourquoi avez-vous refusé de travailler pour les syndicats alors qu’ils pourraient vous payer beaucoup plus que ce que vous recevez habituellement ?

- Parce que…oh et puis merde, je ne veux simplement pas avoir mauvaise conscience, c’est tout. C’est aussi ça qui a motivé le ‘‘je ne tue que ma cible’’.

Il eu un sourire satisfait, j’eu envie de le frapper.

- Merde, comment ça se fait que je vous ai dit ça ?

Il pointa du doigt le bâton d’encens qui brûlait en dégageant une odeur douçâtre :

- Ce bâton est en partie composé d’une Dust un peu spéciale qui motive les gens à dire la vérité.

- Espèce d’enfoiré ! dis-je indigné.

Il eu un demi-sourire avant de me demander :

- Dites-moi, avez-vous vraiment envie de passer votre vie avec pour gagne-pain le meurtre ? Passer votre vie entière à regarder par-dessus votre épaule afin d’éviter de vous faire poignarder ?

- Où voulez-vous en venir ?

- Je vous offre une chance de recommencer votre vie, de vous battre pour une cause plus juste et de laquelle vous pourrez être fier.

Je considérais sa proposition, très alléchante. Ce dont j’avais fantasmé pendant toute mon enfance, quand mon père me racontait les histoires des Héros de Remnant le soir, je pouvais l’obtenir, là, maintenant. Il suffisait juste que je dise ‘‘oui’’.

C’était probablement ce que voulait dire l’Outsider par ‘‘ta vie est sur le point de prendre un grand tournant’’, peut-être qu’il a vue dans mon avenir que j’allais accepter.

Mais quand même…

- Qu’est-ce que vous y gagnez ?

Il haussa un sourcil, comme si il était surpris par ma question.

- Absolument rien, à part un nouvel étudient.

- Soyez honnête, personne n’offrirait l’asile à un tueur à gage aussi doué que moi sans arrière-pensée, vous devez forcément vouloir utiliser les preuves que vous avez pour me faire faire votre sale boulot.

- M. Attano, l’effet du bâton d’encens m’affecte autant que vous, aussi ce que je vais vous dire est la pure vérité. Je ne peux pas simplement rester les bras croisés tandis qu’un enfant qui a encore toute sa vie devant lui la gâche en faisant les mauvais choix.

Il avait l’air sincère. J’eu une petite grimace :

- Et le fait que je vous ai à moitié tué en vous faisant exploser ? Pas de rancune avec ça ?

- Mlle Goodwitch m’avais averti à l’avance de votre plan, c’est pourquoi j’avais mon aura d’activée. De plus je portais sous mes vêtements un matériau spécial qui atténue grandement les chocs.

Il sortit une clé d’une poche intérieure.

- Si vous ne voulez toujours pas rentrer dans mon académie, je vous laisserez partir à la condition que vous continuez à épargner les gens de bien.

Il contourna le bureau pour déverrouiller mes menottes.

Je me levais, face à lui.

Il avait l’air de me faire confiance, alors que ce serait un jeu d’enfant pour moi de lui tordre le cou, il était si proche qu’il ne pourrait même pas se défendre.

- Je…je crois que je vais accepter.

Il eu un sourire satisfait en écrasant l’embout brûlé du bâton d’encens.

- Parfait. Vous emménagerez demain dans l’un des dortoirs de l’académie, voulez-vous de l’aide pour le déménagement ?

- J’apprécierais. Des conseils ou indications sur le programme ?

- Ils vous seront donnés demain, essayez juste de ne pas ramener des explosifs instables.

- Allons, c’est bien mal me connaître, j’ai les choses dangereuses en horreur ! dis-je en feignant la peur.

Ozpin n’eu qu’un demi-sourire :

- Bienvenue à Beacon, et félicitation jeune homme.

- Merci.

Je crois que j’étais sincère.

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