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Chapitre 9 : Chapitre 9 – Premier jour d’école

5358 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 01:02

Chapitre 9 – Premier jour d’école

 

Je m’étais endormi d’un coup, n’ayant pas le temps de songer à ce que j’allais faire face à elle. 

En moins de temps qu’il ne m’en fallu pour y penser, je me retrouvais encore une fois dans cet endroit où La Mort m’avait arraché le...

Réprimant une remontée de bile, je mis les mains à la bouche en sentant le goût puissant de mon vomi remonter ma gorge. 

Je réussis à ne pas vomir, mais le goût de la bile restait, désagréable rappel du traumatisme que j’avais subi. 

Je fermais les yeux, régularisant ma respiration et réprimant du mieux que je le pouvais les tremblements de mon corps. 

L’Outsider m’avait expliqué qu’elle devait s’inviter dans mon rêve pour pouvoir me tuer, du moment que je savais que c’était un rêve je pouvais donc garder un certain contrôle étant donné que ça devenait un rêve éveillé. A titre de test, je serrais fort les yeux et m’imaginais dans un paysage familier et très cher à mes souvenirs. 

Quand je rouvris les yeux, je souris. Ça marchait. 

Je me retrouvais dans les appartements de mon père, à Dunwall Tower. 

Le grand lit à baldaquin dans lequel je dormais avec lui quand j’étais petit était situé juste à droite de la cheminée dans laquelle brûlait un feu en diffusant une chaleur abondante. Il n’y avait qu’une fenêtre, et celle-ci donnait sur le balcon que mon père partageait avec l’impératrice. Le balcon n’était pas la seule partie de leurs chambres qui étaient reliée, il y avait également une des deux portes en bois qui donnait directement sur les appartements de l’impératrice. Le tapis sur le sol arborait les armoiries de Serkonos, l’île dont laquelle mon père était originaire. Si mon souvenir était bon, il m’avait un jour dit qu’il était un ‘cadeau’ du gouverneur de Serkonos fait à l’impératrice lors de son couronnement afin de s’attirer ses bonnes grâces. 

Enfin bon, souvenir, souvenir, ce lit m’a l’air bien… 

La chambre disparue d’un coup, me laissant revenir au paysage de pierres et d’ombres. 

…confortable. Bon, pas grave. 

A ce moment-là, un glyphe comme ceux qu’utilise Goodwitch recouvra le sol. Il était vert clair, et projetait une lueur spectrale sur les lieux. 

Un obélisque couvert de curieuses runes brillantes d’une lueur verte surgit au milieu du glyphe, fendant la roche comme si c’était de l’eau. Alors que je me demandais ce que c’était, il se fissura et éclata, laissant apparaître une vive lueur d’un vert spectral. Une traînée de fumée noire s’en échappa et pris la forme d’une femme voluptueuse portant quelque chose de massif. 

La Mort se tenait devant moi. 

- Je le savais, murmura-t-elle en s’avançant vers moi, la faux à la main. 

Elle n’avait pas changée depuis la dernière fois, toujours aussi belle et terrifiante qu’auparavant, avec ses dents pointues de prédateurs, ses yeux rouges ardents, les motifs si semblables à ceux des masques des Grimms qui couvraient son magnifique visage de reine à la peau si pâle et si blanche que l’on dirait un cadavre, sans oublier ses magnifiques courbes voluptueuses moulées par les ténèbres qui composaient sa tenue. 

Ah, mon dieu, pourquoi une femme aussi magnifique veut me tuer ? 

- Comment ce fait-il que tu n’es pas mort ? siffla-t-elle avec agacement, je suis pourtant certaine de t’avoir arraché le cœur ! 

Sur ces mots, elle s’évapora en une ombre qui réapparut devant moi. Elle toucha mon torse et je sentis mon corps redevenir froid comme de la pierre, à l’exception de mon cœur qui semblait bouillonner en battant, lutant pour envoyer du sang chaud comme de l’acier en fusion dans mon corps. 

Ce fut à ce moment-là que je me rappelais de la faveur de l’Outsider, et que je remplis ma part du marché envers le dieu. 

Je dis : 

- Viens à moi, ô puissant Léviathan ! 

La marque me brûla comme si ont était en train de ma la re-marquer au fer rouge, puis je perdis conscience.

 

Lorsque je me réveillais, le paysage était en ruine. 

Il y avait des bouts de roches qui flottaient un peu partout, des bouts d’une cours avec un kiosque et des arbres, une partie d’une salle, et surtout, un vide, grand et immense avait remplacé l’arène de ténèbres et de roches où la Mort m’avais piégé. 

J’étais très probablement dans le Vide, l’univers de l’Outsider, ce qui signifie…

- Hey ! Vous ne m’aviez pas dit que je m’évanouirais comme ça ! C’était sensé invoquer de l’aide ! 

L’Outsider apparut devant moi, visiblement blessé et fatigué. 

- Allons Corvo, ta…faiblesse temporaire t’as épargné le combat qui nous as opposé, Mort et moi. Tu devrais m’en être reconnaissant, dit-il de sa voix qui pour une fois n’était pas aussi suave que d’habitude.

- Mouais…et donc ? Résultat des courses ? 

Il se contenta de désigner un corps flottant…enfin, plusieurs bouts d’un corps qui flottait comme si ils étaient en apesanteur. 

- On peut tuer un dieu ? m’étonnais-je. 

- Habituellement, c’est de manière temporaire, mais j’ai préféré m’en débarrasser de manière définitive. 

Il désigna la marque sur le dos de ma main : 

- J’ai utilisé ma marque comme lien afin de la bannir dans le monde physique. 

Un silence hébété accueilli sa déclaration.

- Attendez que je comprenne, vous avez bannit la Mort dans le monde où je vis ? Vous voulez qu’elle me pourrisse la vie plus seulement en rêve mais également dans le monde réel ? 

- Ne t’inquiète pas, Corvo. Je l’ai grandement affaiblit, par conséquent elle aura besoin d’un support physique pour pouvoir agir dans ton monde, et le seul moyen pour elle sera de se choisir un avatar qu’elle pourra posséder pour t’attaquer. Le seul problème est que si elle doit élire un avatar, ce doit être un humain avec de grandes capacités physiques et mentales et qui doit aussi être assez jeune, donc…

- Beacon est un nid de potentiels ennemis, compris-je. 

- En effet, l’attaque peut venir de partout et ces apprentis Chasseur ne sont pas les gros-bras de la mafia, ils sont bien plus dangereux et malins. 

- Mmh…fis-je distraitement en réfléchissant à la situation. La Mort voulait me tuer, et vu qu’elle était sous la forme d’une sorte de fantôme, elle pouvait élire un des élèves qui sont déjà foutrement puissants et lui accorder le titre d’avatar en lui filant quelques pouvoirs au passage afin de me tuer. 

Magnifique. Et moi qui croyais que j’allais mourir en affrontant une horde de Grimms, maintenant une foutue déesse voulait ma peau, et si l’Outsider lui a vraiment foutu la raclée dont il se vante, elle doit vraiment l’avoir mauvaise. 

Je soupirais bruyamment. Pourquoi les choses doivent être toujours aussi compliquée et chiantes pour moi ? Déjà qu’à Dunwall, je m’étais fais viré des Harponneurs (et de l’empire des îles) à cause d’une connerie devenue un poil trop célèbre, ensuite à Vale où je croyais que tout était bien partit pour bien aller, Ozpin me trouve et me tue à moitié pour une tasse de café renversée et juste après, l’Outsider me rend visite dans mon sommeil pour me coller une marque sur le dos de la main qui m’attire des problèmes et enfin la Mort elle-même vient me les hacher menues…

Je fermais les yeux, résigné à ce que ma vie parte en couille à chaque fois qu’un semblant de stabilité se fait voir. 

- Sinon, est-ce qu’il y a un moyen de reconnaître l’avatar de la Mort ? 

L’Outsider caressa son menton avant de répondre : 

- A vrai dire, il y en a un, mais tu vas souffrir. Je vais activer certains dispositifs dormant du cœur que je t’ai donné. 

Et avant même que j’ai le temps de demander quelque chose, il tendit la main vers moi et une douleur déchirante me perfora la poitrine en me faisant hurler de douleur.

 

Je me réveillais en sursaut au son strident de mon Scroll. Il était 6h00 et le soleil ne s’était pas encore levé. 

Mon cœur battait tellement fort que j’avais l’impression qu’il voulait forcer le passage pour sortir de ma poitrine. Bordel, mais que m’a fait l’Outsider cette fois-ci ?

Soupirant, je me levais tandis que le lit grinçait. J’allais me doucher avant de consulter l’emploi du temps d’aujourd’hui. Nous étions jeudi, donc nous avions...un cours avec le professeur Oobleck de 8h00 à 10h00, un cours avec le professeur Port de 10h00 à 11h00 et finalement un dernier cours de 11h00 à 13h00 avec le Professeur Peach. Je souris en constatant qu’ils nous laissaient le jeudi après-midi de libre, de même que le samedi, et que le dimanche était libre tout la journée. 

Suivant ma routine établie il y a fort longtemps, je me préparais à faire mes exercices du matin. Je commençais par faire un peu de yoga histoire de détendre mes muscles avant d’enchainer avec plusieurs séries d’abdos et quelques pompes. 

Quand j’eu finis, il était à peu près 7h et des poussières, j’allais donc sous la douche afin d’éliminer l’odeur de sueur qui me collait à la peau. 

Ahhhhh…si vous n’aviez jamais goûté au contact de l’eau chaude après une dure séance de sport, vous n’avez jamais connu l’un des plaisirs les plus simples de la vie. 

Une fois que je fus lavé de toute odeur désagréable, je sortis de la salle de bain pour m’habiller de l’uniforme de l’école. 

Quand je passais devant le panier à linge (qui était vide) je remarquais une petite affichette accrochée expliquant que je devais aller vider le panier à linge chaque vendredi matin et que mes vêtements me seront rendu lavés et repassés le dimanche soir. 

Je pris mes affaires pour les cours qu’Ozpin avait eu la gentillesse de me fournir et allais à la cafétéria.

 

J’y fus en quelques minutes, et je me dois de faire un commentaire. 

Beacon est, dans l’ensemble, une école formidable. Les lits sont confortables, les enseignants totalement épique (c’est pour toi Port), sexy (c’est pour vous, Mlle Goodwitch) ou passionnés (Oobleck, tu es un modèle pour les enseignants) et les uniformes imposés sont pas trop moches. Or, il y a UNE chose que je sens que je ne vais pas tolérer très longtemps. 

La cafétéria. 

Par où commencer ? C’est tellement bruyant que j’en ai des mots de têtes, tout n’est pas mauvais, mais c’est gras et lourd en calories à souhait, même les salades ! (enfin, la sauce en tout cas, qui me fait furieusement penser à du fromage fondu) et en plus, vous savez ce que j’ai subis pour mon premier petit-déjeuner à la cafétéria de Beacon ? Une bataille de bouffe ! 

J’étais là, hésitant entre un bol de Céréale Pumpkin’s Pete (le goût n’est pas mauvais, seulement bizarre), une pile de gaufre recouverte de sirop d’érable, et une assiette d’œufs et bacon formant une pile de dix centimètres de haut, quand tout à coup, je reçus un dommage collatéral. A la tête. 

De la soupe orangée froide avec une forte odeur d’oignons m’éclaboussa l’arrière de la tête et la partie supérieur du tronc.

Quand je me retournais pour voir à qui j’allais faire cracher ses dents, je constatais que des élèves de première année avaient renversés une table pour se protéger d’une attaque massive de la part des troisièmes années. 

J’esquivais de justesse une assiette de bacon et m’abritais derrière mon plateau pour me protéger de l’assaut imminent d’un bol de céréales puis sautais par-dessus le comptoir de bouffe pour me réfugier avec les cuisiniers. 

- Dernière fois que je fais la bouffe ici ! hurla le cuisinier en chef dont le visage était rouge de fureur, ils auront qu’à chier leur bouffe, cette bande d’ado attardé ! 

- C’est fréquent les batailles de nourriture ? demandais-je, curieux de savoir si le risque de me prendre une assiette dans la tête était suffisamment haut pour justifier que je prenne le reste de mes repas dans ma chambre. 

- Fréquent ?! cria le cuisinier avant d’éclater en sanglots, ils me font le coup au moins une fois par mois, et le pire c’est que celle-ci dois être la plus calme que j’ai vu ! 

- Allons chef, fit un cuistot en essayant de le réconforter, ça aurait pu être pire, non ? 

- Attendez, demandais-je plein d’appréhension, en quoi cette bataille de nourriture est-elle douce ? 

Un des cuisiniers me tapota l’épaule : 

- En fait, ce n’est pas rare qu’ils détruisent en partie le bâtiment… 

J’écarquillais les yeux : 

- Pardon !? 

Soudain, un choc très violent se fit entendre, suivit du bruit sinistre d’un craquement, puis quelqu’un hurla « CHARGEZ !!! » avant qu’une clameur ne se fasse entendre. 

Je me risquais à jeter un œil. 

Chacun des étudiants s’étaient munis de différents plats pour attaquer, tels que des poireaux, des baguettes de pains, des poulets ou encore des espèces de chaînes de saucisses, ou des poissons. 

Quand les deux camps allaient rentrer en contact, les portes de la cafétéria s’ouvrirent à la volée en révélant la silhouette plantureuse de Mlle Goodwitch qui traînait un élève complètement groggy. 

L’assistance se figea aussitôt, comme si ce n’était que maintenant qu’ils se rendaient compte qu’ils avaient un peu exagérés. 

Elle dévisagea chacun des élèves présents avant de demander d’une voix forte : 

- Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer comment ce fait-il qu’un élève ai été projeté au travers de la fenêtre de mon bureau ? 

De là où j’étais, je vis une jolie fille rousse sourire d’une façon gênée avant d’essayer de partir discrètement. 

- Tous les élèves présents seront sanctionné, déclara Goodwitch d’un ton implacable, et vous restez tous ici pour nettoyer, me suis-je bien fait comprendre ? 

Il n’y eu aucune réponse. 

- Dites, vu que je n’ai rien fait, je suis exempté de punition ? demandais-je en chuchotant aux cuisiniers. 

- Ça, je n’en sais rien, il faudrait voir avec Mlle Goodwitch, me répondit l’un d’entre eux. 

Bon, Goodwitch me vois comme le mal personnifié sans aucune raison (bon, d’accord, j’ai commis quelques meurtres, mais ils l’avaient mérité), donc pas la moindre chance. 

Je jetais une nouvelle fois un œil par-dessus le comptoir pour constater que Goodwitch gardait la double-porte qui servait d’entrée pendant que les élèves faisaient le ménage. Je vis également un trou dans le plafond. 

Je remerciais le bourrin qui avait perforé le plafond pendant que je passais par-dessus le comptoir avant d’utiliser ma semblance pour me propulser au travers du trou. 

Une fois à l’extérieur, je rejoignis ma chambre pour me changer et prendre une douche afin de faire partir l’effluve d’oignon qui m’accompagnait.

 

Vers 8 heure et des poussières, j’étais propre, et je pu me mettre en route pour la classe du professeur Oobleck. 

J’imaginais que j’allais devoir présenter des excuses et tout ça, mais je pense qu’il se montrera compréhensif si je lui explique que je suis en retard parce que je me suis pris une soupe d’oignon dans la tête. 

Toutefois, quand j’arrivais en classe je vis une scène plutôt improbable : le mini-amphithéâtre, conçu pour recevoir une classe de 30 à 40 personnes, n’en contenait que 3. 

Weiss, la jolie rousse qui essayait de se casser discrètement un peu plus tôt assise à côté d’un type avec des cheveux longs et une mèche rose. 

- Euh…bonjour monsieur Oobleck. 

Ce dernier se ninja-téléporta sur moi : 

- M. Attano ! Bien le bonjour. 

- Euh…oui, bonjour monsieur…je voulais m’excuser pour mon retard, il y a eu une bataille de nourriture à la cafétéria, et je me suis pris un bol de soupe à l’oignon avant de pouvoir fuir. 

- Oh ! Je vous en prie, asseyez-vous M. Attano, nous étions en train d’entamer le programme sur la Guerre des Droits des Faunus. 

Je rendis ses notes à Weiss et le professeur Oobleck reprit là où il s’était arrêté. 

A la fin de la première heure de cours, les élèves impliqués dans la bataille de nourriture arrivèrent. Ils semblaient exténués et ils étaient couverts de tâches de nourritures et de sauces. 

Je reteins difficilement un rire quand je vis passer un type recouvert d’une quinzaine de sauces différentes qui n’était autre que Cardin. Ça prenait au nez par contre. 

Je remarquais aussi qu’il n’y avait aucun faunus dans les élèves qui étaient de retour, et j’appris un peu plus tard que les faunus ainsi que quelques élèves qui avaient le nez trop sensible étaient malades à cause des odeurs et avaient vomit. 

Quoi qu’il en soit, le professeur Oobleck ouvra une fenêtre avant de poursuivre sa leçon sur les raisons qui avaient poussé les faunus à ouvrir les hostilités en décrivant les conditions dans lesquelles les humains les faisaient vivre. Certaines desdites conditions me rappelaient des souvenirs plutôt désagréables, comme les maladies qui ravageaient les enfants en bas-âge dans la Ménagerie, ou le nombre de morts dans les mines dans les camps de travail. 

Un peu moins d’une heure de cours plus tard, la cloche sonna et le reste de la classe se mit en route pour ses prochains cours. A titre personnel j’étais plutôt curieux de voir à quoi ressemblaient les cours du professeur Port. 

Curieusement, j’entendais les élèves qui avaient le même cours que moi grogner en allant à sa salle de classe. C’est curieux. La classe d’un type avec une moustache aussi épique ne devait être à ce point ennuyant. 

Je veux dire…pas vrai ?

 

Si, elle peut l’être. 

Les seules fois où je m’étais autant fait chier, c’était quand Daud m’avais affecté à la surveillance des maisons des cibles. 

Le professeur Port nous faisait part de ses souvenirs de jeunesse, quand il chassait les Grimms pour agrémenter ses leçons et, saint Monty, que ça ne servait à rien ! Quoi que, il y avait quelques petits trucs par-ci par-là qui pouvaient servir, comme le point le plus sensible chez les Nevermore (grâce aux schémas affichés sur les murs de la classe, je sais que c’est une sorte d’oiseau Grimm gigantesque) qui se situe sous le cou, le fait que les Grimms soient attirés par les émotions négatives et d’autres trucs et astuces comme ça. 

A la fin de l’heure, tout le monde avait un peu sommeil en allant à la classe de Peach. 

Qui s’était cassé la gueule dans les escaliers, et qui était donc au lit pendant une bonne semaine, du coup je n’avais plus cours de la journée…

 

Un peu plus tard, c’était l’heure de manger et il n’était pas question d’aller à la cafétéria. Mais…

- Hé, Corvo ! me fit Yang, ça te dirais de manger avec nous à la cafét’ ? 

J’avisais le groupe qui se composait de Yang, la gosse en rouge à la faux dont j’avais oublié le nom, Weiss, la fille en noir qui m’avais débusqué dans le hall, la fille et le mec qui étaient arrivés avant moi au cours du professeur Oobleck, un blond aux yeux bleus, et une fille avec des cheveux rouges que j’avais déjà vu quelque part. 

Je maudis mon attirance pour les jolies filles avant de répondre : 

- A la condition qu’on s’assoit à côté de la sortie. 

Un peu plus tard, nous étions assis à vingt mètres de la porte en train de manger. 

Fort heureusement, des plats un peu plus léger étaient disponibles, comme des salades (à condition de les prendre avec peu ou pas de la sauce fade qu’ils servent avec), des soupes et une variété de viandes assez agréable (j’ai même vu de l’espadon, vous vous rendez compte ?). 

Nora (la rousse hyperactive) racontait une histoire ahurissante de conn…fantaisie tandis que Yang, Ruby (la fille à la faux) et Jaune (c’est le blond, plutôt facile à retenir celui-là) écoutaient attentivement le récit tandis que Ren (le type à qui Nora est toujours collée et qui a une mèche rose) la corrigeait à chaque exagération. Plutôt marrant dans l’ensemble. 

Pendant ce temps, Weiss révisait les cours déjà vu avec Pyrrha (la fille aux cheveux rouges que j’avais déjà vus sur une boite de céréales) tandis que Blake (la fille au ruban avec des airs de ninja) lisait un bouquin en mangeant distraitement un morceau. J’eu un sourire à la limite du maléfique quand je reconnus le titre : 

- Dis Blake – c’est bien ton nom ? – c’est bien Ninja of Love que tu lis ? 

Elle referma le livre trop rapidement pour qu’elle ne soit pas suspecte. Elle attira l’attention de toute la table. 

- Euh…o-oui, pourquoi ? 

J’eu un demi-sourire à la confirmation : 

- Je me disais juste, ça avait l’air d’être le premier tome, tu voudras que je te prête les deux suivants ? 

Elle haussa les sourcils, visiblement surprise de ne pas s’être fait charcutée sur ses choix de lectures plutôt…osés. 

- Bien sûr. Pourquoi pas ? 

Yang se pencha vers elle ensuite, le même sourire que celui que j’avais plus tôt sur les lèvres : 

- Dites-moi, c’est quel genre de lecture ? 

Exception faite du (foutu) brouhaha de la cafétéria en arrière-plan, un silence gêné tomba sur la table : 

- Euh…je…balbutia Blake. 

- C’est une série de roman d’amour, avec beaucoup…d’action, répondis-je à la place de Blake qui semblait avoir perdu toute faculté à répondre. 

- C’est un roman d’amour et d’aventure ? demanda naïvement Jaune. 

- Oui, le personnage principal a beaucoup d’aventures très passionnantes, avec des hommes, des filles, répondis-je en retenant un rire stupide qui semblait me charcuter la gorge en cherchant à en sortir. 

- J’aime bien les romans d’aventure, dit Ruby avec un sourire, tu pourras me le prêter quand tu l’auras fini ? 

- Ruby, je ne suis pas sûre que…tenta de répondre Blake.

- S’il te plaiiiiiiit…fit cette dernière en faisant un regard tellement mignon que même un chiot ne tenait pas la comparaison. 

Blake regarda vers moi avec un regard de désespoir, et se découragea encore plus quand elle vit que j’avais le visage rouge en essayant de me retenir de rire. 

- Tu sais Ruby, fit Yang en se penchant vers sa sœur, j’ai entendu parler de ce livre, et il parait qu’il est extrêmement violent, fis Yang qui avait bien compris de quoi parlait le livre. 

- Oui, renchérit Blake, il y a une scène avec une portée de chiots qui hante encore mes cauchemars. 

Le visage de Ruby perdit le peu de couleurs qu’il avait : 

- Oh non ! Pas les chiots ! 

Marrant, c’est ce que l’héroïne avait dit aussi dans la scène, sauf que ce n’était pas sur le même ton, et qu’elle était couverte d’un liquide un peu sucré...

Sans que je puisse m'en empêcher, je m'imaginais Ruby à la place de l'héroine. 

Je regardais le visage de Ruby, rayonnante de mignonnerie.

- Blake ? Je me sens comme la dernière des ordures. 

Un peu de sang coulait du nez de cette dernière: 

- Moi aussi, me répondit-elle. 

- Hum...quoi ? fit Ruby. 

- Tu ne veux pas le savoir, lui répondit Yang, enfin, je suppose.

- Quoi qu’il en soit, fit Weiss en se levant, nous avons l’après-midi de libre, nous devrions en profiter pour nous améliorer en tant qu’équipe. 

- O-oui Weiss, fit Ruby, visiblement encore un poil secouée en pensant à la portée de chiot et ce qui avait pu leur arriver. 

- Je peux venir avec vous ? leur demandais-je, je suis curieux de voir ce que vous pouvez faire et je n’ai absolument rien de prévu pour l’après-midi. 

- Est-ce que nous aussi on peut venir ? demanda Jaune après avoir consulté son équipe. 

- Je ne crois pas que…commença Weiss avant que Yang ne lui coupe la parole : 

- Allez ! Ça va être fun ! De plus…

Elle se pencha vers l’oreille de Weiss et y murmura quelques mots. 

- …ok, grogna Weiss. 

Ainsi donc, nous nous donnâmes rendez-vous une demi-heure après dans l’arène d’entrainement.

 

Une fois que j’eu enfilé les vêtements que je mettais habituellement quand je me bas, c'est-à-dire mon manteau noir, un pantalon et un tee-shirt souples, des bottes en cuir souple, ma ceinture d’armes et celle avec mes porte-bonheurs, sans oublier ma protection attachée sur mon avant-bras gauche et mes gants. 

Quand je passais ma ceinture de porte-bonheurs autour de mon torse, j’entendis une douce musique qui évoquait le chant des baleines. En cherchant la source de celle-ci, je découvris qu’elle provenait des charmes en os qui étaient fixés sur ma ceinture. Probablement ce dont l’Outsider avait parlé en disant qu’il allait ‘débloquer’ certaines capacités du cœur.

Je m’apprêtais à ouvrir la porte de ma chambre quand je me rappelais qu’au moins deux des personnes que je m’apprêtais à aller voir m’avaient déjà vu dans cette tenue à une ou deux différences près, quand j’avais essayé de faire exploser Ozpin. 

J’enlevais donc ma ceinture de porte-bonheurs qui franchement m’intriguait ainsi que mon manteau, et j’avais l’air d’un autre homme. 

Je me mis en route vers le gymnase de Beacon, où m’attendais les Team RWBY et JNPR. 

- Ou sont donc tes coéquipiers ? me demanda Weiss. 

- Je n’en ai pas, je suis rentré dans l’école d’une manière un poil différente de vous. Mais c’était toujours légal, je vous rassure. 

- Je vois, fis Jaune. 

- Bon, on entre ? dit Yang, pleine d’entrain. 

Quand nous franchîmes la porte, nous découvrîmes une immense salle (vraiment immense, même pour Beacon) munie de plusieurs machines de sport, de deux arènes délimitées par des cercles et d’un stand de tir. 

- Whoa ! Vous avez vu la gueule que ça a ? demanda Yang, visiblement excitée. 

- C’est sûr que Beacon n’a pas regardé à la dépense pour ça, admis Weiss. 

- Parce qu’ils avaient fait les radins pour quoi que ce soit ? demanda Jaune. 

- Oui, la cafétéria ! dis-je, le repas de midi pesant sur l’estomac. 

- Ouais ! C’est vrai ! fit Nora, ils n’ont pas fait les murs assez résistants ! 

Ren, Weiss et moi-même firent un facepalm simultané à sa déclaration. 

- Quoi qu’il en soit, qui veut faire un match amical ? demandais-je au groupe, les arènes ne sont pas trop occupées. 

Yang eu un sourire de prédateur : 

- Ça marche pour moi, fit-elle, mais ce sera un match sans aura et sans armes. 

- Ok.

- Il est foutu ? demanda de manière assez indiscrète Jaune à Ruby.

- Il est foutu, confirma cette dernière. 

Nous nous dirigeâmes vers une arène qui était libre, puis les équipes RWB et JNPR s’assirent sur des sièges qui bordaient les arènes tandis que je déposais mes armes et mon protège-bras par terre. 

Quand je fis tomber ma chemise pour me mettre torse-nu, Yang et plusieurs autres filles firent des sifflements appréciateurs. 

- Ren ! dit Nora, ont dirais toi en plus musclé !

J’eu du mal à me retenir d’éclater de rire devant l’expression gênée de Ren. 

- Vas-y doucement sur moi Yang, je ne suis qu’une fleur fragile après tout. 

Elle roula des yeux avant de me demander avec son sourire si semblable au mien.

- Prêt ? me demanda-t-elle. 

J’eu un sourire moi aussi et, l’espace d’un instant, nous nous ressemblèrent énormément. 

- C’est quand tu veux, dis-je en adoptant une posture relâchée prévue pour esquiver ses coups, essaye juste de ne pas me frapper au visage. 

Un sourire encore plus grand de sa part : 

- Je ne promets rien !


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