DAEI

Chapitre 10 : Chapitre 10 – Le nouveau

4769 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 01:09

Chapitre 10 – Le nouveau

 

Yang chargea la première et décocha une droite que je soupçonnais être aussi rapide que puissante, je fis donc un mouvement d’épaule afin de l’esquiver sur ma gauche.

Elle essaya de me mettre un coup du coude, mais je me baissais afin de l’attraper sous le bras et à sa jambe droite avant de la lancer hors du ring cul par-dessus tête.

Elle se réceptionna tant bien que mal en faisant une roulade puis se tourna vers moi.

- Corvo 1, Yang 0, dit Ruby.

Yang fit un ‘‘mmh’’ appréciateur avant de faire tomber sa veste, la laissant dans un Tee-shirt jaune avec son emblème sur le sein droit. Mon dieu, faites qu’elle porte une brassière en dessous, sinon je vais avoir du mal à me concentrer sur le combat.

- Deuxième round ? lui proposais-je.

- Avec plaisir, me répondit-elle.

Nous nous mîmes une deuxième fois en position.

- Prêt ? me demanda-t-elle.

- Comme toujours, lui répondis-je avec un léger sourire.

Mais, à la différence du round précédant, son visage était désormais impassible. Elle semblait estimer qu’un simple match amical avec moi méritait son entière concentration.

Elle me chargea encore une fois, faisant (encore) un crochet du droit que j’esquivais de la même manière en faisant un mouvement d’épaule. Puis je me rappelais de Daud, me martelant de ne pas utiliser deux fois d’affiler la même technique contre une cible maligne.

Effectivement, Yang continua son mouvement sur elle-même et balaya mes jambes. Merde. Elle a remarquée que je manquais d’équilibre et qu’elle pouvait me mettre à terre facilement de cette façon.

Je me réceptionnais sur mes mains afin de faire la roue* et de me remettre debout dans le même mouvement.

J’esquivais une pluie de coups avant de finalement me prendre une droite de Yang. Dans le nez. Le coup me propulsa hors du ring, signant ma défaite pour ce round.

Pendant que Ruby annonçait l’égalité au score, je portais une main à mon nez, et je sentis un liquide chaud couler. Du sang recouvrait mes doigts.

Je laissais mon aura arrêter le saignement, puis je relevais la tête et vis Yang me tendre la main pour m’aider à me relever, un sourire triomphant sur ses lèvres pulpeuses.

- Merci, fis-je en attrapant sa main pour m’aider à me relever.

- Et si on se battait sérieusement cette fois-ci ? me demanda-t-elle.


Elle réussie à me faire avoir un sourire.

- Yang, sache que je suis un mauvais perdant, et que je n’y irais pas de main morte avec toi.

Nous nous remîmes en place, et cette fois-ci, personne ne souriait, nos deux visages étaient entièrement concentrés et impassibles.

Cette fois-ci, c’est moi qui pris l’ascendant en la chargeant.

Je feintais un coup de poing mais je me baissais au dernier moment en glissant sur le sol pour me retrouver derrière elle.

Elle fit volte-face en me mettant un coup de pied retourné que j’encaissais afin d’attraper sa jambe. J’écrasais son nerf au niveau de sa jambe, provoquant un cri de douleur, puis j’esquivais sa deuxième jambe qui manqua ma tête de peu. Je constatais avec satisfaction qu’elle boitait et que sa jambe tremblait quand elle essayait de la poser par terre.

- Qu’est ce que tu m’as fait ? demanda-t-elle.

Je me redressais un peu avant de dire avec un sourire aux lèvres :

- Ma chère Yang, personne ne t’as jamais donc dit qu’un maître ne révèle jamais ses secrets ?

Elle fit une légère grimace en entendant ma réponse, puis se mit tant bien que mal en position de boxe. Sur un seul pied.

Ouais, c’était plus aussi impressionnant que sa position normale, mais je dois avouer que sa ténacité et sa volonté compensaient largement ce point, parce que quand même, quelqu’un qui refusait d’abandonner même avec une jambe invalide, ça mérite plus que du respect !

Je m’avançais vers elle, calmement cette fois-ci, puis j’esquivais en passant par-dessous un direct du gauche avant de faire une puissante attaque de la paume en pleine poitrine. Enfin, juste au dessus de ses seins, parce que sinon, c’est déplacé ET c’est moins efficace. Car les tissus graisseux amortissent le choc et, je veux dire, vous avez vu Yang.

Bref ! On perd le sujet là, donc le coup la fit expulser tout l’air de ses poumons et la projeta en arrière, hors du ring.

Je me redressais et jetais un regard du côté des spectateurs et constatais que Blake, Pyrrha et Weiss semblaient m’étudier tandis que Jaune, Ruby et Nora regardaient la scène avec émerveillement. Oh, et Ren était impassible, comme toujours.

- Bon, des volontaires pour les rounds suivants ? demandais-je en essuyant un peu de sueur du dos de ma main.


Tandis que j’allais ausculter Yang – car je craignais y être allé trop fort sur mon dernier coup – Nora et Ren montèrent sur le ring et firent un combat qui représentait la fameuse problématique du ‘‘Une personne faible et rapide contre un adversaire lent et fort : qui gagne ?’’.

Visiblement c’était Nora, car Ren dût dépenser beaucoup d’énergie afin d’esquiver les coups de Nora, et cette dernière semblait avoir une réserve illimitée d’énergie.

- Dis qui est la Reine du Château ! criait Nora à Ren en lui faisant une prise de catch qui consistait à s’assoir sur le dos de son adversaire et de lui tordre les jambes.

- Urgh…toi, grogna Ren.

- Qui ? demanda-t-elle avec un sourire sadique tout en accentuant un peu la pression.

- Nora Valkyrie ! cria-t-il.

Elle le libéra avec un adorable sourire d’enfant et le serra tendrement dans ses bras, comme si elle ne lui avait pas fait une prise de soumission quelques secondes à peine auparavant.

- Ooooh…je savais que tu t’en souviendrais, ronronna-t-elle.

- Je ne me battrais jamais contre elle, décidais-je à haute voix.

- Moi, je suis curieuse de voir qui est la plus forte entre nous deux, dit Yang.

Après auscultation, je constatais que sa jambe avait guérie rapidement et qu’elle avait une sensation de brûlure dans toute la jambe.

Apparemment, même après s’être reposée quelques minutes pendant que son aura la soignait, elle ressentait toujours une forte douleur dans la zone où je l’avais frappée de la paume de la main, je pense que je vais devoir l’accompagner à l’infirmerie, ne serait-ce que par mesure de sécurité car après tout, la marque de l’Outsider m’a rendu bien plus puissant, si bien que j’ai beaucoup de mal à mesurer la puissance de mes coups, et pour ce que j’en sais je pourrais tout aussi bien lui avoir cassé un os.

Le prochain match opposa Jaune à Pyrrha, et la conclusion fut brutale : Jaune a mangé un German Suplex particulièrement violent de la part de Pyrrha.

Pauvre gars, je n’aimerais vraiment pas être à sa place.

Je reportais mon attention à Yang qui grimaçais un peu :

- Tu te sens mieux Yang ? lui demandais-je avec Pyrrha qui s’excusait à l’infini en arrière-plan.

- Pas beaucoup, me répondit-elle, j’ai jamais été forte pour utiliser mon aura afin de me soigner.

- Je t’ai peut-être cassé un os, je vais t’emmener à l’infirmerie.

- Ça, c’est possible. Tu n’plaisantais pas quand tu disais que tu n’allais pas y aller de main morte avec moi.

- Que veux-tu, je suis un homme d’honneur.

- Quelle chance ! ironisa-t-elle, pour une fois que je tombe sur un homme honnête…

Accompagné de Pyrrha qui accompagnait Jaune, j’aidais Yang à aller jusqu’à l’infirmerie car elle disait qu’elle avait encore du mal à marcher (mais je suis à moitié sûr qu’elle voulait simplement s’appuyer sur moi, non pas que je m’en plaigne). Ruby avait insistée pour venir, mais Yang l’a convaincue de rester afin de renforcer ses liens avec son équipe.

L’infirmière s’occupa d’abord de Jaune et lui diagnostiqua quelques vertèbres de déplacées et plusieurs déchirures des muscles de son dos. Et Pyrrha s’excusa encore.

- Sérieusement les enfants, fit l’infirmière avec un sourire taquin tandis qu’elle passait des compresses au micro-onde pour le dos de Jaune, je comprends qu’avec les hormones vous voulez vous impressionner les uns les autres, mais il y a des limites !

- Qu- ? s’étrangla Pyrrha pendant qu’elle rougissait légèrement.

Yang rattrapa la balle au vol :

- Ah Pyrrha, tu sais, quand ont dit que l’amour est une bataille ou de la chasse, c’est au sens figuré, fit-elle en rigolant doucement.

- M-mais je ne draguais pas Jaune ! s’exclama Pyrrha d’une façon adorable en rougissant un peu plus.

Je me sentis l’obligation de l’achever :

- Notez mesdames : si c’est comme ça qu’elle drague, j’ose à peine l’imaginer au lit.

Là, Yang et l’infirmière explosèrent de rire, plus en voyant l’expression cramoisie de Pyrrha qu’à ma blague.

- Hahahahahaha AÏE ! grimaça Yang en agrippant son tee-shirt.

- Bon, Mlle Nikos, veuillez appliquer ces compresses chaudes sur le dos de Mr Arc pendant que j’ausculte Mlle Xiao Long.

L’infirmière fit s’allonger Yang sur une espèce de table dans une pièce juste à côté de l’infirmerie puis fit passer un appareil par-dessus elle puis consulta un écran où elle désigna les os de Yang :

- Elle a le plexus solaire fissuré et une clavicule cassée, m’annonça calmement l’infirmière.

- Mais…elle n’est pas sensée hurler de douleur ? Je veux dire, je me suis déjà cassé plusieurs os, et j’ai vraiment souffert à chaque fois.

- Son aura la préserve de la douleur, je pense que c’est parce qu’elle l’utilise plus de cette manière que pour se soigner.

- L’aura peut même faire ça ? m’étonnais-je.

A ce niveau-là c’est plus un bonus pratique, c’est un foutu canif surnaturel !

- Et même bien plus, l’un des premiers Chasseurs à d’ailleurs dit que la seule limite est votre imagination, je crois que son nom était…un truc qui finissait en –nis. C’était l’un des premiers Chasseurs de l’histoire.

- Ah. Bon, je vais le dire à Yang.

- Je vous remercie, mais je vais le faire, après tout c’est mon métier, dit-elle avec un sourire.

Elle marcha vers le lit où Yang était allongée et après quelques secondes de conversations j’entendis un sifflement appréciateur.

Bon, au moins elle n’a pas l’air d’être en colère, c’est déjà ça de gagné.


Un peu plus tard, je dus quitter l’infirmerie et promettre une revanche à Yang pendant les cours de Mlle Goodwitch, car le professeur Ozpin m’a envoyé un message me demandant de venir le voir dans son bureau et de ramasser en passant un gars qui s’appel Dante Moriarty.

Je le trouvais assis sur une chaise, en train de patienter devant l’ascenseur qui menait au bureau d’Ozpin. Je m’arrêtais devant lui et il enleva ses écouteurs :

- Bonjour, tu es Dante Moriarty ? demandais-je poliment.

- Oui, c’est bien moi, et vous ? me demanda-t-il en se levant.

- Enchanté, je m’appel Corvo Attano, lui répondis-je en tendant ma main.

Il se figea pendant quelques secondes en me regardant d’une drôle de façon. Quoi ? J’ai quelque chose sur le visage ?

- Dante ? Tu deviens offensant là, lui fis-je remarquer.

- Oh ! Je euh…désolé, dit-il en me tendant la main avant de s’arrêter.

- Et bien ? demandais-je.

Il eu un léger sourire :

- En fait, la dernière personne à m’avoir serré la main est un colosse qui fait plus de deux mètres de haut, et il a passé une ou deux heures inconscient.

- Oh, je vois, dis-je en bénissant le fait qu’il semblait réfléchir avant d’agir, Ozpin m’a demandé de venir et de te prendre au passage

- Je vois.

J’appuyais sur l’interrupteur et Dante attrapa un sac de voyage remplit à craqué et un sac à dos bleu clair avec dessus un puma noir et une grosse tâche de saleté.

Quand l’ascenseur s’ouvrit enfin, nous entrâmes dedans.

Un silence s’installa pendant que l’ascenseur montait jusqu’au dernier étage, j’en profitais donc pour le détailler.

Il a les cheveux noirs avec des reflets châtains ondulés comme les miens qui s’arrêtes à hauteur d’épaule, des yeux d’un marron tellement sombre qu’ils en sont noirs ainsi que des lèvres pulpeuses, son visage avait la peau lisse et un peu rouge, parce qu’il a chaud j’imagine, il a également un début de barbe autour du cou et pas la moindre trace de moustache, il fait au moins une bonne tête de plus que moi et est bâti comme une armoire à glace.

Il est habillé d’un pantalon en jean noir et d’un tee-shirt avec de l’Atleasien écris dessus, mais vu que je ne connais pas la langue…

Il me demanda aussi depuis combien de temps l’année avait commencée, puis juste après que je lui ai répondu, la porte s’ouvra sur une pièce ronde avec une fenêtre et très peu de décorations à part un bureau en verre laissant apparaître des mécanismes d’horloge ainsi qu’un fauteuil qui semblait fait des mêmes mécanismes, tout les deux occupés par Ozpin qui nous attendait les mains croisées.

Des cliquetis venaient d’au dessus de nos têtes, et quand je regardais je remarquais que le bruit était causé par les mécanismes de l’horloge de la tour de Beacon.

Je ne résistais pas à la tentation de faire une petite blague et sifflais :

 - Joli bureau professeur, vous avez fait vite pour en changer, dis-je en avançant.

 - Changer ? demanda Dante.

Je me tournais vers lui en arborant un large sourire :

- Ouais, dans l’ancien bureau, il avait des problèmes de porte, de bureau et de fenêtre.

Puis je ne pu pas me retenir de rigoler tellement fort que j’en étais plié en deux sous l’œil sceptique de Dante.

 - Allons, vous croyez vraiment que je prendrais le risque d’abîmer mon bureau ? dit Ozpin, j’ai préféré emprunter une salle de réunion le temps que la journée de la rentrée se passe, je m’apprêtais à retourner dans ce bureau quand vous m’avez surpris.

- Euh…et pour moi ? demanda timidement Dante. Plutôt bizarre de voir un golgoth de cette carrure être timide face à un vieil homme et un gringalet.

- J’y viens Monsieur Moriarty. Après avoir discuté de la situation avec mes supérieurs et collègues…

- Et de vous être fait traité de fou…fit-il cyniquement en roulant des yeux. Bon sang, mais où est passé son caractère timide d’il y a deux secondes ?

- Je n’ai pas présenté les choses de la même façon que vous, mais pour faire simple, j’ai le choix entre décider que vous représentez une menace et vous neutraliser ou décider que vous êtes digne de confiance et vous formez afin que vous serviez le royaume de Vale.

Il eu l’air de se prendre un grand seau d’eau sur la tête.

- Et votre avis est…? demanda-t-il nerveusement.

Ozpin considéra silencieusement Dante. La tension dans la pièce monta et je préférais me déplacer derrière lui afin de le neutraliser s’il tente de s’enfuir. Quand le professeur Ozpin porta l’une de ses mains à une poche intérieure de sa veste, il fis un pas en arrière et me heurta, puis je posais une main sur son épaule.

La tension atteignait son comble quand Ozpin retira enfin sa main de sa veste intérieur, sortant un stylo et le tendant à Dante.

- Mon avis est que vous avez mis en jeu votre vie afin de permettre à des dizaines de colons d’échapper à une horde de Grimms. Vous avez fait preuve de courage et d’héroïsme, et ce sont des qualités rares et très recherchées à Beacon.

Dante lâcha un soupir de soulagement et je retirais la main de son épaule.

- Donc…vous me proposez une place à Beacon ?

- En effet, et la raison pour laquelle j’ai demandé à monsieur Attano de venir, c’est parce qu’il dispose d’une chambre pour lui tout seul, et qu’il n’est pas dans une équipe.

- Vous ne voulez pas dire…commençais-je.

- Exactement, vous deux êtes désormais dans la même chambre, et vous formerez l’équipe…mmh…DA, fit-il après avoir réfléchi en se grattant le menton.

Bah merde. Et moi qui pensais que j’allais être tranquille et tout seul dans ma chambre, je vais devoir faire un peu de rangement pour lui donner la place de s’installer. Mais…je ne pourrais plus ramener des filles dans ma chambre pour…ET MERDE !

- Enchanté partenaire ! s’exclama-t-il en souriant et me tendant la main.

Je considérais sa main un instant, avec une expression vide. Mais bon dieu, ce type a-t-il une personnalité définie ou est-ce qu’il joue la comédie en permanence ?

- Ah ouais j’ai oublié, fit-il en baissant sa main, en tout cas, j’espère qu’on va bien s’entendre.

Je le fixais dans les yeux pendant quelques secondes avant de faire un demi-sourire. Après tout, il a l’air sympa.

- Ouais, moi aussi, répondis-je.

- Bien. Monsieur Moriarty ? Au vu de vos origines, je pense que des cours particuliers seront nécessaires, ne serait-ce qu’en histoire et en droit ainsi qu’en mécanique des armes.

Il leva un doigt en l’air :

- Il faudrait aussi que j’apprenne la valeur des Liens, car d’où je viens on utilise une monnaie différente qui s’appel ‘‘l’Euro’’.

Attends, quoi ?

- En effet, autre chose vous viendrait-il à l’esprit ?

- Il n’y a pas de Grimms, ni de Dust non plus, il faudrait donc quelques cours là-dessus. Et je ne sais pas du tout me battre.

Mais…bordel, d’où est-ce qu’il vient !?

- Et bien, vous venez d’un endroit plutôt étrange, lui dit Ozpin.

- Pour moi c’est ce monde qui est étrange, il y a plusieurs écoles à travers le monde qui entraînent des ados aux capacités surhumaines et surnaturelles et ce, afin de lutter contre des monstres démoniaques qui ne vivent que pour anéantir l’humanité. Je suis désolé, mais votre monde ressemble plus à un film pour moi. Ou une série à succès faite par un studio indépendant dont les musiques seraient extrêmement bonnes.

Ok, j’ai compris. C’est une caméra cachée. Je veux dire, quel rapport avec ce qu’il disait et sa dernière phrase ?

- Heu…dites, depuis tout à l’heure, j’ai essayé de suivre sans vous interrompre, mais je suis un peu perdu là…commençais-je.

- Je t’en prie, me dit-il.

- Très bien. Où, dans le monde de Remnant, y a-t-il un endroit où il n’y a ni Grimm, ni Dust, et que la monnaie mondiale du Lien n’a pas cours ?

- Nulle part. Du moins, pour autant que j’en sache, répliqua-t-il.

Oh bon sang. Je me pinçais le nez pour me calmer quelques secondes.

- Mais alors, d’où tu viens ? lui demandais-je, plutôt énervé par les explications contradictoires.

- D’un monde parallèle, et au cas-où tu me le demanderais, c’est un dieu qui est mon double dimensionnel qui, ici est un dieu, qui m’a amené dans votre monde.

J’ai bogué. Je suis resté figé pendant quelques secondes à le fixer avant de demander :

- Pardon ?

Il eu un léger sourire. Je sens que je vais détester ce sourire dans les jours à venir.


- Donc, commençais-je, laisse-moi résumer. Tu viens d’un univers parallèle dans lequel il n’y a ni Faunus, ni Aura, ni Dust, ni Grimms et une technologie nettement moins avancée…

- Oui…

- Un jour, un dieu qui dit être ton double dimensionnel – car chaque être qui existe dans une réalité a forcément une réplique de lui-même avec des différences plus ou moins grandes dans les autres – t’a forcé à venir dans notre monde après t’avoir donné ses pouvoirs, ensuite il s’est fait tué par l’avatar d’un dieu rival qui a profité de l’occasion qu’il soit affaibli, puis tu t’es dirigé vers une colonie qui se faisait attaquer par une horde de Grimms…

- A vrai dire, j’ai plutôt cherché la plus proche civilisation, et c’est quand je suis arrivé près des murs de la colonie que je me suis aperçus que les colons se faisaient massacrer.

- …Et donc, quand les colons se sont précipités hors du fort, coursés par une horde de Grimms affamés, tu as utilisé un de tes pouvoirs récemment acquis pour les attirer et les assommer.

- En fait, j’ai juste pensé : ‘‘Merde, une horde de Grimm est sur le point de massacrer ces colons, il faudrait faire quelque chose’’ et mon bras s’est enflammé d’un coup, et je su immédiatement comment utiliser ce pouvoir.

- Mon cher ami, j’ai le plaisir de t’annoncer que c’est impossible.

- Mais si voyons, je l’ai vécu. T’es juste étroit d’esprit.

J’allais lui répliquais qu’à ce niveau là, c’était pas juste un esprit ouvert qu’il me fallait, mais carrément une toute nouvelle perception de l’existence quand Ozpin nous interrompit

- Dites, faire tourner une académie de Chasseurs nécessite beaucoup de travail, pourriez- vous donc continuer cette conversation ailleurs s’il vous plait ? demanda-t-il.

- Ah, euh, oui, bien sûr, bafouilla Dante, juste le temps de prendre mon bagage.

Il ramassa ledit sac puis se dirigeas vers l’ascenseur avec moi sur ses talons.

- Monsieur Attano ? Il faudrait que je discute avec vous en privé, attendez donc dans l’ascenseur monsieur Moriarty. Et surtout, par mesure de précaution, j’aimerais que vous gardiez secrète votre histoire, dites juste qu’un brillant acte d’héroïsme vous a valu une place à Beacon.

- Bien professeur, répondit-il.

La porte de l’ascenseur se referma dans un glissement feutré.

- Professeur Ozpin, ne me dîtes pas que vous croyez à son histoire, je ne vous croirez pas, commençais-je avant même qu’il n’a pu ouvrir la bouche.

- Etrange, je pensais que vous jouez juste un peu la comédie, mais malgré votre expérience en dieux, vous ne le croyez pas…

- Je veux bien croire ce qu’il pourrait dire la vérité sur Tichanis et sa mort, mais croyez-moi, on ne maîtrise pas des pouvoirs aussi grands en quelques secondes.

Il sourit :

- Nous sommes bien d’accord sur ce point. Heureux de voir que vous ne vous laissez pas abuser.

J’eu un sourire amer :

- Je vous en prie, il a dû vivre la même chose que moi.

- C’est justement pour cela que je veux que vous le surveilliez, je doute qu’il dise complètement la vérité. Il avait eu du mal à raconter la mort de Tichanis lorsqu’il me l’avait raconté, et il avait prétexté l’horreur du souvenir…

- Ors, complétais-je, il n’a eu aucun problème à me le raconter.

- Exactement. Il nous cache quelque chose à propos de la mort de ce dieu, et il est possible qu’il nous cache encore autre-chose.

- Reste à savoir s’il y a vraiment un dieu dans l’histoire.

- Après ce qui vous est arrivé, je pense que je peux croire n’importe quoi.

- Ah ouais, pas faux. Bon, autre chose avant que j’aille lui faire la visite guidée de Beacon ?

Ozpin se tu un moment avec un air pensif.

- Testez sa personnalité, dit-il finalement, n’hésitez pas à intervenir s’il y a un conflit avec une tierce personne, nous ne connaissons ni ses capacités, ni son caractère, ni même quelles conséquences peuvent avoir sur lui les pouvoirs que lui a donné ce dieu.

- Bien. Voulez-vous que je vous envoie un rapport en fin de journée ?

- Je vous en prie. Le rapport devra porter sur ses interactions avec les autres, son comportement et sa personnalité. Si vous trouvez également quelque chose sur ses capacités ou points faibles, j’aimerais que vous me l’envoyiez. Vous pouvez disposer.

Je me dirigeais vers l’ascenseur dans lequel m’attendais Dante, avant qu’Ozpin me dise :

- Une dernière chose, il a un paquet dans lequel se trouve un marteau et un burin, si vous apprenez ce qu’il compte faire avec, dites le moi. La team CFVY a également fait un rapport comme quoi il parle tout seul parfois.

- Bien professeur, bonne journée.

J’entrais dans l’ascenseur en compagnie de Dante.

- Vous avez parlé de quoi ? me demanda-t-il.

- Il m’a demandé de t’aider dans tes études et de te faire découvrir l’établissement, mentis-je.

- Oh. Je vois, merci.


Je lui fis faire le tour de l’académie en lui présentant les points importants, à savoir le gymnase, la bibliothèque, le self, la tour de communication et je conclu en lui présentant le dortoir où il allait habiter avec moi.

Le déménageur avait fait rapidement, on est arrivés juste à temps pour le voir déposer le dernier meuble devant m…notre chambre.

On a passé le reste de l’après-midi à déménager les meubles que j’avais apporté depuis mon appartement afin de caser les nouveaux meubles de Dante, à savoir une armoire, un bureau et un lit.

Quand nous avons enfin fini, j’étais un peu fatigué et je me vautrais dans mon lit, et lui regardait d’un air un peu rêveur le coucher de soleil à l’horizon. Au bout d’un moment, il murmura quelque chose.

- Quoi ? lui demandais-je.

- Les nuages. Avec cette couleur ils ressemblent à de la barbe à papa parfum pêche, répondit-il.

- Je…vois. Il est bientôt l’heure d’aller manger, je vais en profiter pour te présenter à quelques amis, dis-je en me relevant.

- Ah, et…qui sont-ils ? demanda-t-il.

- C’est des gens sympas, je pense que tu les aimeras bien, lui assurais-je avec un sourire.

Ses lèvres s’étirèrent en un sourire.

- J’en suis certain. 

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