DAEI

Chapitre 15 : Chapitre 15 – Cauchemars et romantisme

6443 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 02:13

Chapitre 15 – Les rêves c'est romantik

                                    

Mort.

Mais qu’est-ce qu’elle fout là !

Je croyais qu’elle s’était faite éclatée par l’Outsider dans le chapitre huit de ma fanfic’ Dishonored !

Je reculais en trébuchant devant elle, totalement terrifié, tandis qu’elle continuait à avancer vers moi d’un air nonchalant en balançant les hanches à chaque pas.

Croyez le ou non, mais le mélange de sensualité et d’aura meurtrière qui émanait d’elle devait être la chose la plus flippante que j’ai jamais vu. Et j’en ai vu des choses flippantes, je m’étais même fait encerclé par une horde de Grimms à peine un jour plus tôt !

Je me recroquevillais en position fœtale devant elle, les yeux fermés et les bras crispés sur mes jambes.

J’entrouvris un œil peureux pour la voir juste en face de moi et je le refermais en priant de tout mon cœur pour qu’elle passe en m’ignorant.

Puis se passa cinq seconde. Dix secondes.

Je rouvrais timidement les yeux pour observer…et constatais qu’elle était passée à côté de moi et s’éloignait.

Attends, quoi ?

Elle était passée juste à côté de moi, et elle m’avait ignoré ?!?

- Je dois me sentir soulagé ou insulté ? murmurais-je en contemplant la silhouette de Mort qui s’estompait dans les ombres, au loin.

- Ni l’un ni l’autre, ce n’est qu’un rêve, dit une voix masculine qui résonnait dans l’étendue de roche et d’ombres

Je sursautais en entendant la voix, puis me rendis compte que c’était celle de Tichanis, juste en plus puissante que d’habitude.

- Un rêve ? demandais-je dans le vide.

Un petit silence s’ensuivit, puis une flamme bleue apparut à quelques mètres de moi et prit forme humaine.

Finalement, Tichanis se tenait devant moi en flottant à quinze centimètres du sol, vêtu d’une armure argenté et équipé d’un arc et d’une épée batarde, son aspect spectrale le faisant ressembler à un fantôme d’une ancienne bataille.

- Oui, un rêve, fit Tichanis d’une voix un peu plus normale.

- Cool, je risque rien, donc ?

- En théorie.

On se regarda en silence pendant une dizaine de secondes, puis il me demanda :

- Ça ne te surprends ou dérange pas ?

- Quoi donc ?

- Le fait que nous soyons dans un rêve. D’habitude, quand tu es dans une situation comme ça soit tu te plains soit tu m’insulte, et tu exige toujours des explications.

- Bah tu sais, tu m’as envoyé courir le bras en feu devant une horde de Grimms à peine deux ou trois heures après m’avoir kidnappé, et en plus tu sous-entends avec ta mémoire en lambeaux que quelque chose dont tu ne te souviens pas veut te tuer et maintenant que tu es en moi, ça m’inclus aussi, donc je relativise. Après tout, un rêve c’est pas si mal. Même si ça ressemble plus à Corvo qui fait un cauchemar, je doute que ce soit quelqu’un d’autre qui cauchemarde à propos de Mort.

- Je vois.

On se regarda encore un petit moment sans rien dire, puis je demandais :

- Et donc, comment est-ce qu’on se casse d’ici ? Non pas que le panorama plein de rochers et super-sombre me déplaît, mais je préfère faire des rêves un poil plus champêtre et joyeux.

- Tu ne le peux pas. Le fait de posséder mes pouvoirs te confère une grande sensibilité spirituelle et mentale. Les rêves des mortels sont des concentrés d’énergie mentale par lesquels tu es attiré, un peu comme un moustique et une flamme.

- Maintenant le bouquet serait que tu me sortes que les rêves des gens ont le même effet sur moi que les flammes ont sur le moustique.

Il eu un mince sourire avant de répondre :

- Ne t’inquiète pas, tu n’as rien à craindre ici, tu peux manier l’imagination des propriétaires de ces rêves pour faire de cette univers ce que tu veux.

Un cri de terreur et un rire sadique interrompit notre discussion, et je pu apercevoir au loin Corvo qui tentait de fuir Mort en rampant au sol tandis que cette dernière le suivait d’un pas tranquille en riant aux éclats.

Elle finit par l’épingler au sol avec son pied et leva sa faux.

- Comment je fais pour plier le rêve à ma volonté ? demandais-je rapidement à Tichanis tandis que Corvo faisait de son mieux pour esquiver les coups de faux tout en étant cloué au sol par Mort. Ouais, respect mon pote.

- Imagine la chose, et elle se réalisera, me répondit-il calmement.

Je me représentais l’image voulue, et, comme Tichanis me l’avais dit, ce que j’avais imaginé s’était réalisé.

Vingt mètres devant moi, Corvo et Mort avaient inversés leurs positions : Mort était allongée sur le sol, délestée de sa faux tandis que Corvo la maintenait au sol avec son pied, faux en main.

Corvo jeta la faux au loin, puis observa tour à tour ses mains et Mort qui tentait vainement de se dégager et de soulever son pied – j’avais également sapé toute ses forces – et même de là où j’étais, je pouvais voir qu’il était confus et se demandait ce qui se passait.

Son regard tomba sur Mort, puis il se pencha et s’assit à califourchon sur son ventre et posa ses mains sur son cou.

Pensant qu’il allait l’étrangler, je me retournais en fermant les yeux, attendant ainsi une petite minute.

- Tu devrais regarder, c’est très instructif, fit Tichanis qui regardait la scène avec intérêt.

- Non merci, sans façon.

- Tu ne sais pas ce que tu rate, ce garçon est un véritable prodige, un maître en la matière.

- Tu m’étonne ! C’est un assassin, évidement qu’il est doué pour ça ! Mais c’est un poil morbide pour moi, donc non merci.

- Morbide ? Il me semble pourtant que ceci précède ce qu’on appel le ‘‘le miracle de la vie’’.

- Attends, qu-

Un gémissement féminin m’interrompit au beau milieu de ma phrase.

Non, il a quand même pas…

Je me retournais légèrement et…disons que mes yeux furent désacralisés.

Autant quand je regarde un film porno, l’acteur masculin ne me dérange pas, autant là, vu que je connaissais Corvo c’était vraiment bizarre. Ajoutez à ça le…talent et la souplesse de Corvo, ça devient dérangeant…ou excitant, faut voir.

- Alors, édifiant n’est-ce pas ? me fit Tichanis avec un sourire aux lèvres.

- Emmène-moi loin d’ici, par pitié, lui dis-je tandis que les gémissements du couple derrière nous commençaient à aller crescendo.

- Tu es sur que tu ne veux pas rester ? me taquina-t-il.

- Certain !

Il rigola pendant que Corvo et Mort commençaient à accélérer le rythme.

- Tu dois t’imaginer une porte qui te mène dans un autre rêve, il suffit de savoir lequel.

Je tentais de me concentrer, mais avec deux personnes à vingt mètres de vous qui font l’amour bruyamment tout en vous ignorant, c’est plutôt difficile.

Je finis par réussir à ouvrir une porte vers le rêve de Nora, juste par curiosité parce que j’ai jamais compris de quoi elle rêve quand elle raconte ses rêves et que Ren la corrige dans les épisodes de RWBY.

Je franchis donc la porte, accompagné de Tichanis, en route vers l’inconnu.


Je posais un pied dans une magnifique prairie parsemée de fleurs multicolores. Il n’y avait que de la plaine à perte de vue dans toutes les directions, excepté pour un arbre au pied duquel il y avait une nappe à carreau, un panier en osier et deux personnes.

Je ne distinguais pas très bien à cause de l’ombre projeté par l’arbre, mais je supposais que c’était Nora et Ren.

Je me rapprochais un peu jusqu’à ce que je puisse confirmer que c’était bien eux.

L’image était idyllique, vraiment tranquille et pleine de bonne humeur. Nora et Ren discutaient doucement en se tenant la main, partageaient des sourires et des baisers chastes et timides.

Soudain, une personne obèse, le visage déformé avec de la bave qui dégoulinait de ce qui semblait être sa bouche surgit de derrière l’arbre en agitant les bras comme un méchant de dessin animé pour gosses.

En le voyant, Nora prit une grande inspiration horrifiée et dit sur un ton mélodramatique :

- Oh mon Dieu ! C’est l’infâme Dante ! Cours Ren !

L’infâme Dan…ok. On dirait que j’ai fais la pire des premières impressions si elle cauchemarde sur moi.

Obèse-Dante attrapa Ren avant qu’il ne puisse s’échapper et le souleva d’une main au dessus de sa tête, le brandissant comme un trophée en émettant un rire stupide.

Nora se retourna vers obèse-Dante et posa les mains sur ses hanches, prenant la pose de Superman.

- N’ai crainte Ren ! Moi, Nora Valkyrie vais te sauver, car ta virginité est mienne !

…oh puis merde. Même moi je trouve cette scène pleine à ras-bords de clichés de méchants et de héros complètement conne. Et je regarde encore Bob l’éponge à 18 ans !

Une pensée me suffit pour modifier la réalité du rêve (attends…c’est pas un non-sens ?).

Quand Nora se rua pour délivrer sa princesse en détresse (pauvre Ren) tout en brandissant Maghnild qu’elle avait sorti de quelque part, obèse-Dante explosa dans un nuage de fumée bleutée.

Nora écarta la fumée du mieux qu’elle pu en agitant la main, puis poussa un couinement surpris en découvrant la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Le Ren qu’elle avait essayée de secourir était allongé en dessous d’un autre Ren qui portait les vêtements d’obèse-Dante.

De mon côté, je constatais avec plaisir que mon idée était un franc succès. Enfin, au départ je voulais faire disparaître obèse-Dante, mais je ne sais pas pourquoi, au dernier moment j’ai eu envie de rajouter un deuxième Ren.

Le nouveau Ren se leva du dessus de l’autre Ren, et les bas d’obèse Dante glissèrent au sol tandis que l’ample tee-shirt crasseux et taché de bave le couvrait jusqu’aux genoux en flottant légèrement au vent.

D’un seul coup, une bourrasque violente sortie de nulle part souleva le peu de vêtements qui restaient sur Ren et l’emporta.

Nora eu un violent saignement du nez et tomba à genoux en se le tenant tandis que Tichanis riait doucement et que je me couvrais le visage d’une main.

- Dis, ce qui vient de se passer était d’elle, pas vrai ? demandais-je à Tichanis d’une voix gênée.

- En effet, cette jeune fille a une force de volonté impressionnante pour manipuler ses rêves comme ceci, elle a même réussie à t’imposer inconsciemment de lui faire un second exemplaire de son amoureux.

Je me retournais vers lui, main toujours devant les yeux :

- Attends, quoi ?

- Commence par baisser cette main, tu as l’air ridicule, me répondit-il sèchement.

Une fois que je me fus exécuté, il commença sa leçon d’un ton professoral :

- Comme je te l’ai déjà dit, de par la possession de mes pouvoirs, tu possède une grande sensibilité spirituelle. Du fait de cette sensibilité, les personnes ayant une volonté plus forte que la tienne t’influenceront à ton insu. Quand tout à l’heure tu as voulu faire disparaître ce toi obèse…

- Comment tu sais ce que j’avais l’intention de faire ?

Il eu un air légèrement supérieur et croisa les bras :

- Jeune mortel, sache que parmi les quelques souvenirs que j’ai récupéré, il y avait les souvenirs sur l’utilisation de quelques pouvoirs dont la télépathie !

- Sérieux ?! fis-je, des étoiles brillants dans les yeux, apprends-moi s’il-te-plait !

- Si tu es sage, fit-il d’un ton joueur, probablement extrêmement heureux que je lui mange dans la main, donc, comme je le disais, son esprit est doté d’une volonté plus forte que la tienne, donc quand tu as essayé de faire disparaître cette version obèse de toi, ses désirs t’ont influencé sans qu’aucun de vous deux ne le sache.

- Donc, parce qu’elle voulait un harem (ou un ha-Ren !), obèse-Dante s’est métamorphosé en Ren. J’imagine que c’est pareil pour le vent qui l’a déshabillé.

Tichanis acquiesça, puis me dit en avisant Nora et les deux Ren :

- Quoi qu’il en soit, nous devrions aller dans un autre rêve avant que tu ne recommence ta crise de sainte-nitouche.

Je suivis son regard et acquiesçais lentement.

Pendant que nous parlions, le Ren qui était nue s’était avancé vers Nora et avait commencé à l’embrasser langoureusement tandis que l’autre (qui s’était mis torse nu entre-temps) se positionnait derrière elle et déposais des baisers le long de sa nuque puis continua en grignotant son oreille, la faisant gémir dans le baiser que lui donnait l’autre Ren.

Je finis par créer la porte quand le Ren qui lui grignotait l’oreille commença à caresser son ventre tonique en soulevant lentement son tee-shirt…


Je marchais dans les couloirs de ce qui ressemblait à un ensemble de bureaux, Tichanis lévitant à côté et Pyrrha marchant devant nous, transportant un dossier et ce qui semblait être un agenda.

Elle était habillée d’un tailleur noir et d’une chemise blanche avec les cheveux attachés en chignon, c’est plutôt marrant de la voir comme ça, on dirait presque Goodwitch sans cape ni lunettes et avec les cheveux rouges.

Elle finit par s’arrêter devant une porte et se recoiffa légèrement avant de frapper trois petits coups, puis un ‘‘entrez’’ nous parvins et elle ouvrit la porte.

Je me dépêchais de rentrer dans la pièce avant qu’elle ne ferme la porte tandis que Tichanis passait au travers d’un mur dans le plus pure style fantomatique.

Pyrrha marcha droit vers le bureau ou était assis une tignasse blonde qui m’était familière.

- Mr Arc, commença Pyrrha en ouvrant l’agenda qu’elle portait sous le bras, vous avez un rendez-vous dans une heure avec un fournisseur et une réunion juste après, il faudrait donc signer ces papiers rapidement.

Sur ce elle déposa l’épais dossier qu’elle transportait sur le bureau et attendit.

Jaune jeta silencieusement un coup d’œil à la pile de papiers, puis se releva et se tourna vers la fenêtre.

- Mr Arc ? demanda Pyrrha en laissant transparaître une pointe d’inquiétude dans sa voix, quelque chose ne va pas ?

- Mlle Nikos, cela va faire quelques temps déjà, mais je vous aime de plus en plus chaque jour qui passe.

Pyrrha, les joues aussi rouges que ses cheveux, leva une main à sa bouche, visiblement choquée.

- Mr Arc ! Nous ne pouvons pas ! Vous êtes marié avec Mme Schnee…

Jaune commença à contourner le bureau :

- Ce n’est qu’une garce qui s’est mariée avec moi par profit pour l’entreprise de sa famille, de plus, je suis certain qu’elle me trompe déjà avec son professeur de tennis…

- Mr Vasilas ? demanda Pyrrha.

Jaune acquiesça en se rapprochant encore de Pyrrha, qui elle recula d’un pas.

- Mais même si votre femme vous trompe, ce n’est pas une raison de…

Jaune l’attrapa par le bras et la rapprocha d’elle, puis murmura dans son oreille :

- Allez Pyrrha, je sais que tu en as envie toi aussi.

Il commença à l’embrasser dans le cou tandis que Pyrrha commença à gémir.

- Jaune…murmura-t-elle d’une voix excitée entre deux gémissements.

- On change de rêve, annonçais-je d’un ton lassé.

- Tu ne sais vraiment pas t’amuser, Dante.


Le rêve suivant étant celui de Ruby, je m’attendais à tomber tout mignon, plein de cookies et d’autres trucs mignons et adorables. Mes cou…

- Tu devrais perdre cette mauvaise habitude que tu as de jurer autant, me dit Tichanis, même si ce n’est qu’en pensée.

- Non mais sérieux là ! Tu as vu le rêve de Ruby non ?!

Devant nous, Ruby massacrais des dizaines de Grimms en en riant (presque en hurlant) d’une manière hystérique, semant la mort au milieu de ruines enflammées envahit de cadavres.

La scène tenait plus du charnier que du rêve d’une gosse de quinze ans.

- Le mythe de la jeune fille innocente et adorable vient de prendre fin…murmurais-je à moi-même.

Mes yeux se reposèrent sur les cadavres qui se vidaient lentement de leurs substances sur le sol, et je sentis une forte nausée me gagner.

- On change de rêve avant que je vomisse…

Je n’entendis de Tichanis que son rire quand je créais la porte.


Le rêve suivant où j’avais choisi d’aller était celui de Ren, qui se résumais à du noir. Mais vraiment, pas une seule autre couleur que du noir, je ne voyais même pas mes doigts. Tichanis avait dit que c’étais probablement parce qu’il ne rêvait pas.

Je choisis donc d’aller dans un autre rêve, celui de Blake.


Bizarrement, j’avais un mauvais pressentiment, et pas si bizarrement que ça, j’avais raison.

Blake était assise sur un trône et habillée d’une tenue en cuir tandis que des hommes étaient à quatre pattes et…léchaient ses pieds.

Blake allait ouvrir la bouche pour parler, mais je lui mis d’une pensée un bâillon.

- On se casse de là, dis-je en attrapant Tichanis qui se tordait de rire et le trainant vers la porte que je venais de créer.

Cette fois-ci, nous étions dans le rêve de Weiss. Par contre, ou était Weiss ?

Tichanis et moi étions au milieu d’une foule pendant qu’un type aux cheveux blancs sur un balcon faisait un speech très ennuyant sur les exploits et qualités dites ‘‘parfaites’’ de sa fi…oooooh…je crois que je viens de comprendre où est Weiss.

- …et c’est pour ces raisons-là que je lègue désormais ma place à la plus talentueuse de mes filles, Weiss Schnee !

Sur ces mots, il céda la place à une fille un peu plus grande que Weiss, avec des…formes plus prononcées que cette dernière. Son apparition causa un tonnerre d’applaudissements et plusieurs personnes – hommes comme femmes – hurlèrent des ‘‘Je vous aime, maîtresse Schnee !’’.

- Schnee…ce n’était pas la fille plate et petite ? demanda Tichanis avec un sourire en coin.

- Et obsédée par la perfection aussi, répondis-je avec le même sourire en coin.

- Maintenant que j’ai écrasé ce tas malodorant de criminels qu’est le White Fang, et exilé tous les Faunus vers la Ménagerie, nous pouvons enfin développer une société parfaite et en paix, commença Weiss.

Elle continua à expliquer comment elle allait unir les continents en un gouvernement – sous sa direction, évidement – et combattre les Grimms.

J’en eu assez lorsqu’elle aborda le fait qu’une partie de l’armée avait été détachée à la Ménagerie afin de sur...de veiller sur les Faunus.

Je créais donc une porte qui cette fois-ci me conduisit vers le rêve de Jaune, et juste avant de partir je me concentrais, et des nuages noirs et épais vinrent déverser un véritable torrent, renforcé par des vents violents.


En entrant dans le rêve de Jaune, je remarquais que nous étions près de la fontaine, à l’entrée principale de Beacon.

Je cherchais le propriétaire du rêve, et mes yeux s’écarquillèrent violement à la vue de Jaune.

L’homme le plus efféminé de Beacon, et sans doute l’homme qui aurait le plus de mal à sortir avec une fille (Pyrrha ne compte pas), cet homme ressemblait à un…un vrai homme !

Il avait des épaules encore plus large que les miennes (et j’ai vraiment une carrure de bœuf, malgré un surpoids pondéral), ses vêtements semblaient sur le point de craquer à tout instant sous la pression de ses muscles.

Mais vraiment, ce qui choquait le plus c’était la barbe blonde naissante qui lui recouvrait la mâchoire et sa chemise ouverte sur son torse velu et sur ses abdos, un peu à la Sun mais avec des poils sur le torse. Et le pire, c’est qu’il avait la classe comme ça.

Et donc, Jaune…non, ça ne le faisait pas, il était trop différent du vrai…

Et donc, Viril-Jaune attendait les bras croisés, debout devant la fontaine.

Il soupira et dit d’un ton théâtral :

- Elle est en retard…comme toutes les femmes qui valent la peine, elle a du caractère…dit-il en prenant une pose tout aussi dramatique que son ton.

Je levais un sourcil à cette remarque. Comment le fait d’être en retard veut dire qu’elle a du caractère ? En plus, il commençait sérieusement à me faire penser à un des personnages de Jojo's Bizarre Adventures.

Soudain, une dizaine de filles surgirent de derrière la fontaine :

- Kya ! C’était tellement beau Jaune-sama ! couinèrent-elles en même temps.

Tandis que mon esprit renonçait à donner un sens à ce qu’ils disaient et que ma logique se flinguait, je remarquais Weiss arriver en sautillant joyeusement et en chantonnant ‘‘Un jour mon Prince viendra’’.

Elle arborait un large sourire innocent, ce qui lui allait beaucoup mieux que son sourire malsain (genre le sourire de la psychopathe ) et sautilla joyeusement jusqu’à Jaune pour se pendre à son bras.

Croyez-moi, devant une telle scène vous n’avez que deux réactions possibles.

Soit vous restez pétrifié devant la scène, complètement ahuri par son absurdité, soit vous vous pétez de rire.

Perso, c’était un mix des deux.

J’étais d’abord resté sans voix devant la scène improbable qui se jouait devant mes yeux, puis un rire hystérique se taillada un chemin à travers ma gorge, et je me retrouvais finalement sur le sol, plié en deux, puis la musique de Sons of Odin emplit mes oreilles…


Je me réveillais en sursaut pendant que mon Iphone braillait à plein volume le refrain de Sons of Odin de Manowar :

« GLORY AND FAME,

Gloire et célébrité,

BLOOD IS OUR NAME, Sang est notre nom,

SOULS FULL OF THUNDER, HEARTS OF STEELS!

Nos âmes pleines de foudre, nos cœurs d’acier !

KILLERS OF MENS, OF WARRIORS FRIENDS… »

Tueurs d’hommes, d’amis guerriers…

J’éteignis l’alarme et constatais qu’il était six heure du mat’ sur mon Iphone. Je le remis en veille, puis me souvenant vaguement que l’emploi du temps disait que les cours du vendredi commençaient à neuf heures, je mis le réveil à sept heure et demi. Par acquis de conscience. Puis je retournais me coucher.


Je me retrouvais dans un salon, décoré de manière élégante et sobre. Il y avait un dispositif qui ressemblait à une télé à la Remnant situé en face d’un canapé et d’une table basse sur laquelle il y avait une assiette de cookies à côté d’une peluche qui avait l’air de s’être faite mâchouiller et salit de toutes les manières possibles et imaginables avant de se faire abandonner là.

Il y avait au sol un épais tapis qui semblait très moelleux, et des dizaines de photos encadrées recouvraient un meuble juste à côté du meuble-télé.

- Tichanis ? demandais-je à haute voix, t’es où ?

Je ne recevais pas la moindre réponse, et une légère panique commença à me gagner. Qu’est ce qui pouvait bien l’empêcher de me répondre ? Même quand on s’était engueulés juste avant, il ne reste jamais muet.

L’atmosphère de l’appartement commença à devenir oppressante, et je ressentis un sentiment de malaise et d’angoisse. Corvo s’était déjà fait tué dans un rêve par Mort, et je ne crois pas que l’Outsider ait un cœur en rab’ pour moi. En fait, je doute même qu’il ait seulement connaissance de mon existence.

J’entendis des pas dans le couloir, et je reculais inconsciemment de quelques pas, le cœur palpitant à deux cent à l’heure. Je sursautais violement quand mes fesses percutèrent le meuble aux photos, dont quelques unes tombèrent par terre avec un cling.

Les pas se rapprochèrent de la porte puis, les yeux écarquillés par la terreur, je vis une adorable fillette qui franchit le seuil de la porte.

Putain ce que je me sens ridicule des fois…

- Vous êtes qui monsieur ? demanda la gamine en frottant ses yeux, visiblement ensommeillée.

Je remarquais qu’elle était en grenouillère blanche à taches jaune et serrais fort contre elle une peluche de chien qui me rappelait vaguement Zwei.

- Je suis…commençais-je avant de cligner des yeux, attends…tu peux me voir ? lui demandais-je, incrédule.

- Ben…oui, répondit-elle simplement.

Je le regardais pendant quelques secondes en essayant de déterminer si elle pouvait éventuellement représenter une menace, puis elle poussa un bâillement en renversant la tête en arrière, et je décidais qu’elle était bien trop adorable pour représenter un quelconque danger.

- Et donc, qui es-tu ? lui demandais-je avec un sourire que j’espérais être chaleureux et réconfortant.

- Je sais pas. Vous savez où est maman et papa ? J’arrive pas à dormir à cause des monstres sous mon lit…dit-elle avec des yeux qui semblaient sur le point de déborder de larmes.

Mon dieu…elle est encore plus adorable que Ruby. C’est à peine croyable.

- Ne t’inquiète pas, je vais te tenir compagnie pour chasser les monstre et que tu puisses dormir, lui dis-je avec un sourire en lui tendant la main.

C’est étrange, mais voir cette fille avait chassé toutes mes peurs et je ne voulais que la bercer doucement dans mes bras jusqu’à ce qu’elle s’endorme.

Elle prit timidement ma main, et je l’amenais jusqu’au canapé.

- Un cookie ? lui proposais-je en lui tendant l’assiette qui était sur la table.

Elle en attrapa un et le grignota en silence tendis que j’en engloutis cinq.

Quand elle eut finit, elle s’allongea en posant sa tête sur ma cuisse. Je me concentrais afin de faire apparaitre une couverture dans mes mains puis je la lui mis sur le dos.

- Tu peux me chanter une berceuse monsieur ? me demanda l’adorable enfant avec ses grands yeux lilas.

Mon dieu. Comment pourrait-on dire non à cette fille ?

- Bien sûr, tu connais Henry Salvador ?

Elle fit non de la tête, ce qui fit bouger ses couettes blondes, et je lui souris le plus sympathiquement possible

Tout en caressant sa petite tête blonde, je commençais donc à réciter d'une voix douce les paroles de la chanson :


https://www.youtube.com/watch?v=bLNxHW4ZgXE

Une chanson douce que me chantais ma maman

En suçant mon pouce, j'écoutais en m'endormant

Cette chanson douce, je veux la chanter pour toi

Car ta peau est douce, comme la mousse des bois

La petite biche est aux abois, dans le bois se cache le loup, hou hou hou

Mais le brave chevalier passa, il prit la biche dans ses bras, la la la la


Je constatais qu’elle commençait à somnoler et que sa respiration se faisait plus paisible, je continuais donc à chanter :


La petite biche ce sera toi si tu veux

Le loup on s'en fiche, contre lui nous serons deux

Une chanson douce que me chantais ma maman

Une chanson douce pour tous les petits enfants

Oh, le joli conte que voilà, la biche en femme se changea, la la la

Et dans les bras du beau chevalier, belle princesse elle est restée, à tout jamais

La belle princesse avait de jolies cheveux

La même caresse se lit au fond de tes yeux

Cette chanson je veux la chanter aussi

Pour toi oh ma douce, jusqu'à la fin de ma vie, jusqu'à la fin de ma vie...


Elle entrouvrit des yeux ensommeillés et les leva vers moi.

- Tu peux m’en chanter une autre ?

Mon dieu ça va être long.


Quelques berceuses plus tard (notamment ‘Les souliers de Lady Fay’, ‘All our days’ et ‘Fallen angels’), la petite s’était endormie paisiblement, et je n'osais pas bouger de peur de la réveiller.

- Ah, fit une voix résonnante que je commençais à bien connaître, tu es là.

Je tournais ma tête vers Tichanis avec le doigt posé sur les lèvres, lui intimant le silence.

- Moins fort, elle vient juste de s'endormir, lui chuchotais-je.

Il haussa les sourcils, visiblement surpris de la position dans laquelle il m’a trouvé.

- Et…comment tu t’es retrouvé à bercer une gamine qui dort la tête sur ta jambe et qui n’est pas sensée te voir ? me demanda Tichanis en ayant baissé le volume de sa voix suffisamment bas pour ne pas réveiller la fillette.

- Quand je suis arrivé dans ce rêve, tu n’étais pas là et j’ai commencé à flipper, puis cette fille est arrivée en pouvant me voir et elle m’a demandé si je savais où étaient ses parents parce qu’elle n’arrivait pas à dormir. Et puis voilà.

- Mmh…fit-il en caressant son menton d’une façon pensive.

- D’ailleurs c’est bizarre, en arrivant dans ce rêve j’avais très peur pour moi et ce que pouvait vouloir dire ta disparition, mais en voyant cette petite fille, toutes mes peurs se sont évanouies et ma seule préoccupation était qu’elle soit heureuse et en sécurité. T’as une explication ?

Il me contempla un instant en continuant à se caresser le menton, puis me répondit :

- Oui. Mais pour commencer, je vais t’expliquer pourquoi j’étais absent. Comme tu le sais, je suis un concentré d’énergie spirituelle, et donc je ne peux maintenir cette forme que grâce à ma volonté. Ors, lorsque tu t’es réveillé en sursaut, une vague de panique m’a submergé et m’a confus pendant quelques temps, m’empêchant de prendre forme à tes côtés.

- Je vois, dis-je en caressant distraitement les cheveux blonds de la petite, et ensuite ?

- Quand à comment elle a été capable de te voir, je suppose que tu étais paniqué et que tu cherchais désespérément de l’aide, non ? Tu voulais quelqu’un pour te réconforter ? Et bien mes pouvoirs ont répondu à ta volonté en permettant à cette fille de t’apercevoir.

- Ah. Je vois, lui répondis-je calmement en grignotant un cookie. C’est marrant, il semblait déçu que je ne démarre pas au quart de tour au fait qu’il a bien insisté que j’avais eu peur parce qu’il n’était pas avec moi. Bah, j’y peux rien, le contact de cette petite fille m’apaisais énormément. Comme une sangsue de mauvaise humeur.

- Et finalement, ton changement d’humeur est sans doute dû au caractère de cette fille dans la réalité, elle t’aura probablement influencé inconsciemment tout comme Nora. Si tu ne prends pas garde, le caractère et la personnalité des personnes qui t’entoure risquent de déteindre sur toi.

Je soupirais :

- Magnifique, dis-moi. Ça ne cesse jamais de s’améliorer.

Une lueur amusée brilla dans ses yeux.

- En effet, dit-il avant de cligner des yeux et de s’évanouir d’un coup.

D’un coup, la deuxième partie du refrain de Sons of Odin commença à se jouer, et le rêve commença à s’effilocher tendis que la fillette se réveillait d’un coup.


Je me réveillais (encore) en sursaut tandis que mon Iphone crachait à plein volume le deuxième refrain de Sons of Odin :

“SONS OF THE GODS,

Fils des Dieux,

TODAY WE SHALL DIE,

Aujourd’hui nous allons mourir,

OPEN VALHALLA’S DOORS !

Ouvrez les portes du Valhalla !

LET THE BATTLE BEGINS,

Que la bataille commence,

WITH SWORDS IN THE WINDS,

Les épées fendant l’air,

HAIL GODS OF WAR !”

Longue vie aux Dieux de la guerre !

J’arrêtais le réveil et restait assis dans mon lit, le regard fixant le vide pendant quelques instants, puis Corvo franchit la porte, une discrète odeur de sueur l’accompagnant.

- Tiens, tu es réveillé ? me lança-t-il, tu te lève de bonne heure toi aussi.

- Ah bon ? Quelle heure il est ? demandais-je, les yeux alourdis par le manque de sommeil.

Il regarda son scroll et me répondit :

- A peu près six heure et demie

Je m’effondrais dans mon lit sans prononcer la moindre réponse.


Je me trouvais encore une fois dans un rêve, et il ne ressemblait en rien aux rêves que j’avais déjà visités. C’était une grande salle blanche dont les murs, le sol et le plafond étaient fait d’une sorte de carrelage caoutchouteux en damier.

- Tichanis, t’es là ou pas ?

- Oui, je suis ici. J’avais anticipé ton réveil et je me suis protégé de tes émotions, me répondit-il en apparaissant derrière moi.

- Ah, c’est pratique. Et donc, dans quel rêve on est maintenant ?

- Ce n’est pas un rêve, je ne voulais pas prendre le risque que quelqu’un puisse voir ce qui va suivre.

Je fronçais les sourcils :

- C’est-à-dire ?

- Je dois t’apprendre comment utiliser les quelques capacités que j’ai appris du Marteleur et du Graveur.

J’haussais les sourcils, surpris. Pouvoir profiter du temps où je me repose pour apprendre à utiliser des pouvoirs de dieu ? Cette idée est tellement loufoque qu’elle ne me serait jamais venue en tête.

- Ok. Par quoi on commence ?

- C’est très simple, nous allons juste nous assoir, joindre nos mains et fermer les yeux. Je vais te transmettre les souvenirs que j’ai reçus de manière à ce que tu les interprètes correctement et que tu n’ai pas ou peu de maux de crane.

- Ça c’est sympa ! m’exclamais-je, tout sourire. Sérieusement, les maux de tête que j’ai après une de ces visions sont à peine moins douloureux qu’un coup de feu entre les deux yeux.

Je m’assieds donc en tailleur en face de lui, prit ses mains, puis fermais les yeux. Quelques secondes après, des images de Tichanis utilisant toutes sortes de capacités défilèrent dans mon cerveau et surtout, leurs fonctionnements.

Je souris largement, et je me dis :

Ça va chier.


Ruby se leva comme d’habitude à 7H00, réglée comme un réveil.

Elle se leva de son lit en étirant ses bras au-dessus de sa tête puis sauta sur le sol, ne se souciant pas du bruit qu’elle causa en atterrissant étant donné que Blake se réveillait à peu près en même temps qu’elle et que Yang et Weiss ont un sommeil de plomb et se réveillent rarement avant 8H00.

Ruby sortit une des bouteilles de lait qu’elle avait mise dans le mini-frigo du dortoir de la team RWBY, dans lequel Yang avait mis un pack de bières, Blake y avait entreposée des boites de thon, et Weiss quand à elle y avait entreposée des sacs entiers de Schnee Frozen Bananas (http://www.whateversleft.org/wp-content/uploads/2012/06/DSC_8662.2.jpg).

Elle porta la bouteille à ses lèvres et stoppa net en remarquant une montagne de cheveux dorés enveloppée dans une serviette qui sortait de la salle de bains.

- Yang ? fit Ruby de sa voix légèrement enrouée, visiblement étonnée, est-ce que tu t’es…réveillée en avance ?

Yang tourna vers elle des yeux fatigués et lui dit :

- Sis…j’ai fait un rêve vraiment bizarre, j’te raconte pas…

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