L'amour du Scorpion d'or

Chapitre 8 : Épilogue

Chapitre final

651 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/11/2024 22:14

Ce matin-là, le soleil était déjà haut dans le ciel et une légère brise venait du large apportant avec elle un peu de fraîcheur et l’odeur iodée du littoral. Quelques cigales faisaient entendre leur chant tout en restant invisibles aux yeux des éventuels promeneurs qui passeraient près de pins parasols sur les troncs desquels elles avaient élu domicile.

La chaleur méditerranéenne commençait néanmoins à se faire sentir et un grand nombre de chevaliers qui s’entraînaient depuis l’aurore prirent une pause bien méritée. Milo et Camus revinrent des arènes en discutant tranquillement.


  • Ainsi tu envisages de prendre un nouveau disciple ? demanda le Scorpion d’or à son meilleur ami.
  • Oui, j’en ai parlé avec le Grand Pope et il a accepté ma requête.
  • Et je suppose que tu ne resteras pas ici pour lui enseigner ton savoir. fit Milo avec une pointe de regret dans la voix.


Le chevalier du Verseau ne répondit pas et le huitième gardien ne se fit pas d’illusion concernant la réponse de ce dernier. La Sibérie était en quelque sorte la seconde patrie de Camus. Le français avait beau aimer le Sanctuaire, il ne pourrait jamais y rester de manière définitive.


  • J’espère au moins que tu nous donneras des nouvelles régulièrement… Pas comme la dernière fois ! ajouta le grec pour détendre l’atmosphère devenue lourde.


Le onzième chevalier d’or allait répondre au sous-entendu un peu moqueur de son ami quand il fut interrompu par des cris d’enfant.

Les deux hommes avaient presque atteint la maison du Scorpion quand un petit garçon vint à leur rencontre.


  • Papa tu es rentré !


Milo prit son fils sur son dos en riant.


  • Alors bonhomme, enfin levé ?
  • C’est maman qui m’a obligé ! bougonna l’enfant.
  • Et moi, je n’ai pas droit à un bonjour ? dit Camus en passant une main dans les cheveux de son filleul.


Pour toute réponse le fils du Scorpion d’or déposa un baiser sonore et humide sur la joue de son parrain.

L’impassible chevalier des glaces ne put retenir un sourire devant cette marque spontanée d’affection dont seuls les enfants sont capables.

Sur le parvis du temple, une jeune femme les attendait.

Le chevalier du Verseau la salua d’une brève inclinaison de la tête tandis qu’elle lui demandait avec un sourire auquel on ne peut rien refuser :


  • Bonjour Camus ! Peux-tu porter ceci à Shura en rentrant chez toi ?
  • Bien sûr ! répondit-il en prenant le panier en osier que lui tendait Niënor et d’où s’échappait une délicieuse odeur de macarons au chocolat.
  • Merci ! Embrasse Morwen pour moi ! ajouta la jeune femme grecque alors que le onzième gardien reprenait son chemin.
  • Compte sur moi ! fit-il sans s’arrêter ni se retourner.


Milo s’approcha de son épouse tout en déposant son fils sur le sol.

Le petit garçon était le portrait craché de son père mais avait hérité des beaux yeux verts de sa mère.


  • Est-ce que je peux aller jouer maintenant ? demanda-t-il à ses parents.
  • C’est d’accord mais ne rentre pas trop tard ! lança Niënor tandis que le garçonnet disparaissait déjà. C’est fou comme il me rappelle quelqu’un ! dit la jeune femme en jetant un regard moqueur à son mari.
  • Je ne vois vraiment pas de qui tu parles ! répondit l’intéressé d’un ton faussement innocent.


Puis entraînant sa femme à l’intérieur, il lui murmura tout en l’embrassant :


  • Et si nous profitions de cet instant de liberté ?



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