Opposés

Chapitre 1 : Opposés

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:43

 

Tout nous oppose. Différents, voilà ce que nous sommes. Je suis Camus, chevalier du verseau. Il est Milo, chevalier du scorpion.

 

 

Je suis froid, glacial, comme la neige qui couvre les plaines de Sibérie. Il est vivant, brulant comme le soleil qui caresse les collines Grecques. Alors que mon cœur semble enfoui sous une épaisse poudreuse, le sien brûle telle la lave en fusion. D’un seul regard je peux glacer n’importe qui. Ses yeux sont deux roches en fusion qui réchauffent. Sur ma terre d’adoption tombe la neige, froide d’amour. Sur sa terre natale, brûle le soleil, ardent de passion.

 

Je suis calme et silencieux. Il est impatient et bavard. Je suis comme une mer tranquille dans laquelle naviguent mes sentiments. Il est telle une tempête où viennent se déchainer ses émotions. J’aime l’écouter parler, pendant des heures. Il me raconte tout et n’importe quoi, et je m’abreuve de ses paroles, ne répondant que par monosyllabes. Je suis comme ça, je ne parle pas, préférant l’écouter. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est l’entendre rire. Son rire est tellement vibrant. Il illumine tout autour de lui. Il me fait sentir vivant.

 

Je ne révèle que peu de choses sur moi. Il se dévoile sans complexes. Je cache mes émotions, il met les siennes à nu. Il va à la rencontre des autres, il rit avec eux. Je reste dans mon temple, à l’abri des gens. Il discute, bavarde, rigole. Je me tais, j’écoute, souris à peine. Il est tactile. Je suis de marbre. A l’entrainement, sous la surveillance de Shion et Dokho, il se bat avec énergie. Je ne me force pas trop, faisant le minimum. Je préfère faire des katas, seul, dans mon temple.

 

Les plaines de Sibérie me réconfortent, j’y suis chez moi. Je ne montre de moi qu’une partie, tout le reste est immergé. Je suis un iceberg, dur, coupant, glacé. Ici, en Grèce, il est chez lui. Le soleil y est présent, presque tout au long de l’année, ses rayons effleurent les oliviers. Parfois un orage éclate, le tonnerre gronde. Il est un éclair, lumineux, bruyant.

 

Je suis réservé et raisonnable, il est extravagant et exubérant. Je suis le silence, il est le discours. Je suis une rivière de cristal, il est un volcan en éruption. Je suis la fraicheur de l’hiver, il est la chaleur de l’été. Je suis la glace, il est le feu.

 

Lors de la bataille d’Hadès, j’étais du coté des renégats, il était le fervent défenseur d’Athéna. Nous nous sommes affrontés, dans deux camps opposés. Nous nous sommes retrouvés devant le mur des lamentations. Nos cœurs vibrants à l’unisson. Et nous sommes morts, tout les deux. Les dieux nous ont accordé une deuxième chance, et nous l’avons saisie.

 

Tout nous oppose…Pourtant, une chose nous rassemble. Ce que nous avons en commun, un sentiment unique qui nous rapproche. L’Amour. Je l’aime. Il m’aime. Sous la couche de glace de mon cœur s’est glissé un bout de soleil. Dans le feu ardent de son cœur se cache un flocon de neige.

 

 

 

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