Nomad

Chapitre 6 : Chapter 6: all trapped 'till the cage is full

1848 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/11/2017 23:36

 Chapter 6

All trapped 'till the cage is full




Ça y est, je suis dans un bus, direction le pénitencier de Stockton. Y’a deux autres gars avec moi. Un latino et un black. On dirait le début d’une blague de merde. Ils tirent tous les deux des gueules d’enterrement, mais je vais pas les blâmer, la mienne doit être pareille, voir pire.

Je me suis préparé mentalement ces derniers jours à vivre un long moment entre quatre murs, j’en ai pris pour neufs mois, avec possibilité de réduction. Neufs mois sans boire, neufs mois sans fumer, neufs mois sans baiser, neufs mois sans parcourir les routes en bécanes. Le temps va être long, mais bon, je savais à quoi m’attendre en faisant ça.


Une fois arrivés, on descend du bus escorté par les M4 des gardiens. On est alignés avec les autres arrivants et on a le droit à un discours à la Full metal jacket, à base de «Vous ne valez rien ici, vous êtes moins que des merdes…» et ce genre conneries.

On m’assigne une cellule déjà occupée par trois autres détenus. Va falloir que je m’habitue à eux parce qu’on en a pour un moment à cohabiter. Y’a deux black qui font visiblement partit du même gang et un gros gars assez discret.

Vers les alentours de dix-neuf heures, une alarme gueule dans les couloirs et les gardiens ouvrent les grillent en tapant dessus comme des cons avec leurs matraques. Je sais que toutes ces conneries sont faites pour nous intimider et nous contrôler, mais je connais tout ça, c’est pas mon premier séjour en taule, je sais comment ils fonctionnent. J’ai fait des peines de quelques mois quand j’étais jeune pour des petits vols ou pour quelques grammes de cames trouvés dans mes poches.

On se rend tous au réfectoire pour y bouffer la merde qu’ils appellent nourriture.


En prison c’est facile de repérer les gens, c’est comme dans les rues, tous les détenus sont regroupés par leurs origines. Je remarque très vites les différents gangs et organisations. Les principales à Stockton sont la Black Guerilla Family, un gang d’afro américain, l’Aryan Brotherhood, le gang de détenus néo-nazie et la Mexican Mafia l’organisation qui dirige la plupart des gangs Chicanos du coin.

Il y a aussi d’autres organisations implantées à Stockton comme l’IRA ou les mafias d’europe de l’est, mais à une moindre échelle que les trois autres.

 Je m’assoie à un bout de table et je commence à observer les détenus autour de moi. Très vite je repère des gars que je connais dans un groupe, des trafiquants d’armes irlandais avec qui j’avais l’habitude de faire du business quand j’étais encore au chapitre d’Arizona. Ils m’ont aussi remarqué. Deux se rapprochent de moi et s’assoient à côté pour me saluer. Jimmy et Sean si je me rappel bien de leurs noms. Ils me demandent ce que je fous ici. Je leurs explique la version officielle, mais je leurs dit que je leur dirais la vraie raison au moment venus. Y vaut mieux que je sois honnête avec eux, je vais avoir besoin d’alliés ici.


Une fois rentré dans ma cellule, je me fous dans mon lit, ferme les yeux et essaie de m’endormir. Mais je suis très vite coupé dans mon élan par le bruit du lit à côté du mien qui grince. Le gros est en train de se branler sans gènes. Et les deux autres gars de la cellule n’ont pas l’air de réagir, si c’est une habitude que ce gars à prise, je vais très vite péter un câble. Puis quand il a fini, il s’endors tranquillement comme si de rien n’était et se met à ronfler. Je sens que je vais très mal dormir ici.


Le lendemain je rejoins les irlandais dans la cour où ils m’ont donné rendez-vous. Ils sont regroupés dans un coin contre un mur histoire d’avoir un œil sur tout le monde. Je traverse le terrain de basket en évitant les gars qui jouent dessus, puis le coin où des gars font de la muscu.

Quand je les rejoints, ils me présentent aux trois autres gars avec eux.

Je commence donc à leurs expliquer pourquoi je suis vraiment ici. Leurs parle des deux frères que je cherche. Ils me disent que pour ça il va falloir s’adresser aux Blacks, qu’ils n’ont pas trop de mauvaises relations avec eux et qu’ils pourront me donner des infos sur les gars de l’Aryan Brotherhood. Je regarde un peu la cours, et surtout les ariens, ils sont un peu tous regroupés sur les gradins en métal à côté du terrain. Puis, j’en voit un. Un des connards que je cherche est là, à une dizaine de mètre de moi. J’ai qu’une envie, c’est de me lever et de lui défoncer le crane avec une des altères posées au sol. Mais il faut que je me contrôle, si je fais ça maintenant, je vais y rester à vie dans cette putain de prison.

Je préfère rentrer à l’intérieur dans les couloirs pour me calmer.


Ça fait maintenant une semaine que je suis là. J’ai pu causer aux gars de la Black Family, ils m’ont donné des infos sur les gars que je recherche. Ils s’appellent Calvin et Brock, j’ai pu les repérer tous les deux. Je les suis constamment des yeux depuis. Ils ne font pas attention à moi, je suis censé être mort pour eux de toute façon.

Ont à mis au point un plan avec les Black et les irlandais, qui me permettra de les crever. Déclencher une baston dans le réfectoire et profiter du bordel pour les suriner comme y faut. Ce sera le bordel mais j’ai pas vraiment d’autres options.


Un gardien vient me chercher dans ma cellule et me dit que quelqu’un est là pour moi. Je ne m’attendais pas à avoir de la visite, mais j’imagine que ça doit être Alison. Il me conduit dans la salle des visites et je la vois assise, toute timide, à une table dans le fond de la pièce. Puis quand elle me voit elle me fait un grand sourire, se lève et me prend dans ses bras en m’embrassant. Le gardiens nous gueule dessus en nous disant «pas de contact entre les visiteurs et les détenus». Elle me lâche et me regarde avec un air comme si elle vérifiait que j’allait bien. Je la rassure sur mon état et on s’assoie à la table. Je lui dis que ça fait du bien de voir sa bouille, que j’en avait marre de voir des gueules de tueurs à longueur de journée. Je lui demande comment elle va, si sa ce passe bien avec le club. Elle me dit qu’elle a du mal avec «mes potes», qu’ils sont un peu cons. Je lui réponds que c’est pas vraiment mes potes, mais qu’elle a pas tort sur le fait qu’ils soient cons. Puis elle me dit qu’elle a envie de se tirer de là-bas. Je lui dis qu’il vaut mieux qu’elle reste encore. Elle me dit oui, que de toute façon elle a nulle part où aller. Elle me prend la main et me dit qu’elle s’emmerde quand même vachement sans moi, que sa lui manque d’être sur les routes ensemble. Je vois que ses yeux se remplissent de larmes. Je lui essuie en lui caressant les joues.

Au bout d’un moment les gardiens nous disent que l’heure des visites est finie et ils font sortir tout le monde. J’embrasse Alison sur le front, sort de la salle et elle me regarde m’éloigner, surement en train de pleurer.


Tôt le lendemain, on est tous en file pour aller dans les douches. Jimmy et Sean sont avec moi, on reste ensemble constamment histoire de se protéger mutuellement. On est tous les trois sous les douches communes, mais d’un coup tout le monde sort, y compris les gardiens qui nous surveillaient. Cinq aryens entre dans la salle, dont l’un est Brock. Et merde ces enfoirés ont finis par me repérer, ou ce qu’on prévoyait de faire a dut fuiter. Ils ont visiblement certains gardiens dans la poche. Toute façon ils sont tous achetés par des gangs à Stockton. Les cinq gars nous encerclent, on est en infériorité et ils ont des armes bricolées avec des clous ou des lames de rasoir. Un premier s’approche de moi, et essaie de me tailler avec sa lame. Je lui bloque le bras, lui retourne le poignet et lui chope son surin. Un deuxième fonce vers moi, je me tourne vers lui, mais le gars que j’avais maitrisé en profite pour m’attraper et me bloquer. Il va pour me planter dans le bide, mais je mets juste à temps mon bras devant et sa merde se plante dans mon avant-bras. Je le repousse avec mon pied et il s’étale par terre. Je réussis à repousser celui qui me tenait. Je le chope par les cheveux et lui explose la tête contre le carrelage. Celui-là ne se relèveras pas avant un moment. Je me retourne rapidement pour voir comment se débrouille les autres. Je vois un autres des nazis étalés par terre. Jimmy est en train de rouer de coups un autre et Sean est à terre avec Brock au-dessus de lui en train de lui crever le ventre à plusieurs reprises avec son surin. Je l’attrape par son t-shirt et le traine par terre. Et lui file un coup de lame de rasoir sur la gueule. Je le traite de fils de pute et m’apprête à l’égorger, mais des gardes entrent et me tasent, puis ils maitrisent tous les autres dans la salle. Je tombe au sol et voit Sean qui se tient le ventre. Son sang recouvre tout le carrelage et se verse dans le syphon des douches. Puis je m’évanouie quand ma tête percute le sol.


Quand je me réveille ils m’ont fait un bandage au bras gauche. Puis ils m’emmènent en cellule d’isolement. On y va tous d’ailleurs. Ils ne peuvent pas nous rallonger nos peines pour ça, il faudrait qu’ils justifient le fait qu’il n’y avait pas de gardiens pour nous surveiller.

Au moins ça me permettra de changer de décor.

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