Nomad

Chapitre 5 : Chapter 5: I’m Already locked … in this world

2568 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/10/2017 23:12

Chapter 5

I’m Already locked … in this world

 


 

Elle me réveille assez tôt le matin. J’ai pas très bien dormis cette nuit, mais bon c’est pas dans mes habitudes de bien dormir de toute façon. Elle me tend une tasse de café avec un sourire, j’évite de le couper avec de la gnôle, je vais essayer de limiter cette connerie maintenant. Au petit dej je parle, je vais pas me séparer de l’alcool comme ça, faut pas exagérer. Elle s’assoie à côté de moi et pause sa tête sur mon épaule. Elle me demande si je vais rester avec elle aujourd’hui. Je lui dis que je ne sais pas pour l’instant, que je ne sais pas comment je vais faire pour la suite. Elle me demande si je n’ai pas déjà réglé mon problème hier, elle rajoute qu’elle pensait que le sang sur mon t-shirt signifiait que je m’étais débarrassé de mes emmerdes. Je lui réponds que je me suis débarrassé que d’une partie seulement, mais que j’ai encore du boulot à faire. Elle me dit alors qu’elle voudrait bien m’aider, mais que je ne lui dis pas de quoi il s’agit donc que s’est compliqué. Je réfléchis, puis je me dis qu’elle est plus ou moins embarquée dans ce bordel et qu’elle a le droit de savoir. Je lui explique alors l’histoire. Ma copine, les trois enculés qui l’ont buté, celui que j’ai crevé hier… elle reste silencieuse, puis elle me dit, gênée, que si elle avait su ça elle n’aurait pas autant forcé avec moi. Je lui réponds qu’elle ne doit pas dire ça, que si on a fait ça c’est aussi parce que je l’ai voulu. Je lui prend sa tête dans mes mains et l’embrasse en la rassurant, me lève et m’habille. Je lui dis que je vais aller dans ma chambre à coté pour récupérer du bordel.

Mais je m’arrête quand j’entends un bruit de dérapage sur le parking. Alison se lève, enfile une chemise et tire les rideaux pour regarder à la fenêtre. J’aperçois un van gris garer à la rache devant le motel, avec le moteur encore allumé. Cinq gars en sortent. Merde ! C’est des Nord’s. Ces enfoirés m’ont suivis je ne sais comment. Ils tiennent des tec-9, des Uzi et des armes de poing. Trois se dirigent vers la porte du motel, et les deux autres pointent leurs armes vers les fenêtre de ma chambre. Je gueule à Alison de se coucher, elle saute à terre en hurlant. Les deux gars à l’extérieur ouvrent le feu et arrose la pièce à côté de celle où on se trouve. Je me couche sur elle pour la protéger de tout ce qui pourrait voler par ici. Quand ils ont vidé leurs chargeurs, je me lève et lui dis de me suivre. J’ouvre la porte et sort de la chambre, les trois gars qui étaient rentrés dans le motel sont dans le couloir. J’ai juste le temps de pousser Alison à l’intérieur de la pièce et j’emboutit la porte d’en face pour me jeter dans la chambre. Je suis au milieu d’un couple qui sont paniqués à cause de la fusillade. Je regarde Alison en face, on est séparés par le couloir et les trois enfoirés sont bientôt sur nous. Je lui dis de foncer me chercher mon flingue. Elle est en panique mais n’hésite pas une seconde, elle ramasse mon 45 posé à côté du lit et me le jette. Je l’attrape au vol, attend que les Nordics soient au niveau des portes et quand j’en aperçoit un je saute dans le couloir, le plaque et me colle derrière lui pour éviter de me faire tirer dessus par ses potes. Je prends son arme et balaye le couloir avec une rafale. J’en descend un d’une balle dans la gorge et le deuxième s’en prend une dans le bras et fait tomber son arme. Je ramasse mes clés et dis à Alison de foncer vers la fenêtre. Je saute en la brisant et elle me suit. Je tire en direction des deux enfoirés sur le parking. Y’en a un qui s’étale sur le bitume avec la tête explosée et le deuxième est touché au bide. Ceux qui sont encore vivant dans la chambre se mettent à la fenêtre et commence à nous canarder. On a juste le temps de se planquer derrière leur van. Les vitres se brisent et les pneus se crèvent sous l’assaut des balles. Je regarde ma Harley, elle est sous un porche. Si on l’atteint on sera protégé. Je file mon glock à Alison et lui dis qu’elle va devoir me couvrir jusqu’à que je sois là-bas, et je lui montre ma moto. Elle le prend en tremblant et me dit qu’elle ne sait pas comment se servir de ça, qu’elle va jamais pouvoir les atteindre. Je lui dis qu’elle a juste à bien le tenir et à appuyer sur la gâchette, et que c’est pas grave si elle les atteint pas, que c’est seulement pour les faire se planquer pendant que je cours. Puis je lui dis que j’ai confiance en elle et qu’elle va y arriver. Elle me dit d’accord avec les larmes aux yeux et la voix qui tremble. Je compte à trois et me lève d’un coup et cours droit devant moi. J’entends les tirs d’Alison briser les vitres et le béton du motel. Puis plus rien, je me retourne vers elle et voit qu’elle a plus de munitions. Les deux gars à la fenêtre se relèvent et me voit du milieu du parking. Je perds pas de temps et continu de courir vers ma bécane. Les balles sifflent dans ma direction. Je suis à quelque mètre du porche et une balle me traverse le bras. Putains d’enculés ! Je saute et me met à l’abris. Alison me regarde inquiète, je lui fais comprendre que ça va, puis je lui fais signe de courir vers moi. Elle prend une grande inspiration, puis elle se lance. A peine elle est levée que je commence à tirer en direction de la fenêtre. Il me reste qu’un demi chargeur donc je tire les balles au compte goute. Elle a pas eu le temps de se rhabiller, elle court donc pieds nus avec seulement une chemise et ses sous-vêtements sur elle. Elle arrive, heureusement sans encombre, jusqu’à mois. Je grimpe sur la moto, elle monte derrière et se sert contre moi. Je mets le contact et démarre en vitesse. On se tire de San Francisco et je mets le plus de distance possible entre ces batards et nous.


Je ne sais pas ou me rendre, il faut clairement que je reste vers Stockton, mais les Nord’s sont à ma poursuite et ils vont finir par me trouver, c’est sûr. Ceux que je traquais finissent finalement par me traquer à mon tour.

J’ai un début de plan pour la suite mais c’est vraiment une idée à la con, si ces connards sont en prison, il faut que je me fasse arrêter pour les atteindre. C’est risqué, dangereux, compliqué et ça ne va pas plaire à Alison mais j’ai rien d’autre.

Après qu’on se soit brièvement arrêté dans un magasin pour qu’Alison trouve de quoi se fringuer, on continu notre route et je me mets à réfléchir à un endroit où je pourrais la mettre en sécurité, hors de l’état. Après ce qu’il vient de se passer, il est hors de question que je la mette en danger à nouveau.

Je lui dis que je l’emmène à Indian Hills, au chapitre du Nevada des Sons of Anarchy. Ce chapitre est anciennement le gang de biker Devil’s tribe, mais ils ont rejoint notre MC il y a quelques temps. Elle sera protégée là-bas. Elle me dit qu’elle veut rester avec moi, mais je lui explique mon plan et lui dis que ce ne sera pas possible. Elle trouve, comme moi, cette idée totalement conne mais je suis obligé de faire ça si je veux les chopper. Elle me dit que je pourrais les faire tuer par quelqu’un déjà en prison, que je dois bien avoir des contacts là-bas avec le gang. Je lui dis que oui, sa serais pas un problème de trouver des contacts, mais qu’il faut que je fasse ça personnellement. Elle prend un air dépité et me dit que je fais chier. Qu’elle pensait enfin avoir trouver de la compagnie pas trop désagréable dans sa vie de merde et que maintenant je vais me faire coffrer. Je lui dis que je vais pas me barrer comme ça, que oui, je vais être obligé d’aller en taule un moment, mais que je vais essayer de faire ça pour un minimum de temps. Elle me sert dans ses bras et pose sa tête contre son dos puis elle me dit que je fais quand même chier. Elle reste silencieuse tout le long du trajet. On arrive à Indian Hills dans l’après-midi. Ils ne sont pas très nombreux dans ce chapitre, moins d’une dizaine, ça me va bien quand il y a pas trop de monde.

Je passe le reste l’aprèm avec Alison. Elle sourit plus trop. Pas parce qu’elle fait la gueule, mais plutôt parce qu’elle est triste. Elle insiste pour me faire un bandage sur la blessure que j’ai reçus plus tôt dans la fusillade, elle me dit que c’est à cause d’elle que je me suis fait ça. Je lui dis d’arrêter de dire des conneries. Heureusement il n’y a pas de balle à retirer, elle a traversée. Mais bon il faudra quand même que je vois ça avec quelqu’un qui sait vraiment s’occuper de ce genre de blessure.


Le soir elle me demande si je me souviens quand elle m’avait dit qu’elle fumait de l’herbe de temps en temps, elle me dit que là ça serait pas de refus. Elle a pas tort faire tomber toute cette pression ne nous ferais pas de mal. On se cale tous les deux sur le toit du clubhouse, on s’allume un joint et on tire chacun un coup dessus. On se couche sur le dos, les yeux vers le ciel. Ça fait du bien un peu de calme comme ça. Elle me prend la main et me fixe. Elle me dit que je vais lui manquer. Je lui dis qu’elle aussi. Putain j’ai fini par m’attacher à cette gamine, c’était évident que ça allait finir par arriver, ces derniers jours je faisais que retarder l’inévitable. On reste tous les deux allongé et silencieux à souffler notre fumée en l’air. Elle me dit qu’elle aimerait bien qu’on descende se caller tous les deux dans une chambre. Je suis pas du tout contre cette idée. On se lève tous les deux, je jette mon mégot du toit et on rentre dans le clubhouse. On passe les heures suivantes nos corps collés l’un à l’autre. C’est encore plus fusionnel que la première fois, c’est notre façon de nous dire au revoir, de se laisser un souvenir agréable avant de se quitter pour un bon moment. Après avoir tous les deux finis, on reste allongé, moi sur le dos et elle sur moi. Puis elle s’endort comme ça. Je reste encore une bonne heure comme ça, à la regarder dormir. Puis je fini par me lever, j’enfile un jean et un pull à capuche, le glock à sa place habituelle. J’ai l’impression de bouger au ralenti, j’essaie de retarder ce que je compte faire, puis je lui pose mon cuir et les clés de ma Harley à côté d’elle avec un mot.

«je te confis ça en mon absence, prend en soins et surtout prend soins de toi. Soit patiente je te promet que je reviens vers toi une fois cette merde finie»


Il est deux heures du matin, je marche dans les rues sombres, capuche sur la tête. Ma clope m’éclaire le visage à chaque fois que je tire un coup dessus. Y’a pas mal de vent, j’ai bien fait de prendre un pull. Je traine un peu et cherche une bagnole à chourrer. Je tombe sur une rue pleine de voitures garées. J’en cherche une assez vielle quitte à voler une caisse autant en prendre une qui a de la classe. Je tombe sur une Camaro. J’ai pas trop de soucis à la déverrouiller, j’ai fait ce genre de connerie toute mon adolescence. Je mets le contact avec les fils et je me tire d’ici en vitesse. Je fonce sur les routes en direction de la Californie.

Vers trois heures du matin les routes sont très désertes, je peux donc un peu pousser le moteur et le faire rugir.

J’arrive à Oakland, je m’arrête à un bar histoire de profiter de mon reste de temps libre. Je me prends ma dernière murge avant un bout de temps, puis je sors. Je grimpe dans la voiture et je fonce dans les rues, je vais vite, trop vite, et ce que je cherchais ne tardas pas à arriver. Une bagnole de flic me prend en chasse en faisant gueuler ses sirènes. Je l’entraine dans une ruelle sombre. Seuls les gyrophares éclairent les murs des bâtiments. La rue se termine en cul de sac. Je freine, ne fait rien pendant quelques secondes, ils m’ordonnent de ne pas bouger. Je fais rapidement une marche arrière et j’emboutis le part choc de leur caisse. Puis j’ouvre la portière, tend mes mains à l’extérieur et sors. Ils braquent leurs armes sur moi. Je me rends sans broncher. Voiture volée, trop d’alcool dans le sang, arme non déclarée, délit de fuite et je me suis même démerdés pour avoir du crack plein les poches histoire qu’ils m’envoient bien en taule comme il se doit. Ils me plaquent au sol et me menotte les bras dans le dos. Ces deux abrutis se félicite de m’avoir arrêté. Je suis pas fier de m’être fais chopper par des flics mais c’est nécessaire. Je grimpe dans leur voiture et ferme ma gueule. Direction le comico et ensuite ce sera Stockton.

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