Nomad

Chapitre 4 : Chapter 4: Grim investigation

2885 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/10/2017 18:24

Chapter 4

  Grim investigation



Je me lève assez tôt ce matin, je m’habille en vitesse et avale un café coupé a la gnole. Je sors de ma chambre et frappe à la porte de celle d’Alison. Elle demande qui c’est, je lui réponds et elle me dit d’entrer. Elle est assise sur son lit et me fait un sourire quand je rentre. Je vois qu’elle essaie de paraitre normal, comme si rien ne c’était passé. Je lui dis que je vais partir pour la journée, qu’il vaut mieux qu’elle reste ici. Elle me demande qu’est-ce que je vais faire. Je lui réponds que je vais aller à Lodi, des bikers alliés aux Sons sont basés là-bas, ils pourront peut-être m’aider. Elle me dit qu’elle aimerait bien venir, mais je lui réponds que c’est mieux qu’elle reste ici, que ça risque d’être dangereux. Elle me dit qu’elle comprend, mais que j’ai intérêt de revenir. Je lui dit de ne pas s’inquiéter. Puis je lui embrasse la joue. Je sais que je ne devrais pas faire ça mais tant pis.

Je sors sur le parking et me pose sur ma Dyna.  J’allume ma première clope de la journée, première d’une longue série. Casque, gants, cache poussière sur le visage et je démarre.


Je sillonne à travers les routes des comtés californiens, une partie assez sauvage du pays. Le paysage alterne entre montagnes et forets. Deux motos japonaises passent dans l’autre sens à très grande vitesse sur une grande route, les deux motards sont tous les deux fringués entièrement en noir. Ils me lancent un regard bien fixe en me croisant. Enfin, j’imagine qu’ils doivent me fixer, à travers leurs casque je vois pas leurs visages.

Je m’arrête à une aire de repos après un long moment à rouler. Je me gare à l’écart le plus loin possible de toutes personnes. Je m’allume à nouveau une clope, puis j’enchaine avec une deuxième à la suite. Je repère deux motos noires avec deux types en noir à côté. Sa me parait gros pour être une coïncidence. Je réfléchis pas plus et je vais les voir, je marche calmement histoire de ne pas attirer l’attention. A quelques mètres d’eux, ils remontent sur leurs merdes et ils démarrent.

Ces deux enfoirés me suivent, ça fait pas de doutes. Je retourne à ma bécane et démarre à mon tour. Ce sont surement des membres des triades qui me surveillent car je suis sur leurs territoires.

En route je les vois, ils me suivent au loin, ils sont pas très discret je les repères assez vite. Puis je me rapproche de Lodi et je les vois faire demi tours, c’est bien ce que je pensais, on quitte le coin des triades. Par ici il y a les Calaveras, des bikers alliés aux Mayans, nos rivaux de toujours, et les Grim Bastards, c’est eux que je suis venus voir. C’est un gang de biker exclusivement afro-américains alliés aux Sons of Anarchy. Leur clubhouse est situé sur une route en direction de Stockton. A mon arrivée là-bas je suis plutôt bien accueilli malgré le fait que je ne les ai jamais vraiment côtoyés. Je perds pas trop de temps et leurs explique les raisons de ma venue. Je crois que je vais finir par m’enregistrer, à force de répéter ces mêmes phrases j’en ai plein les couilles. Ils me disent qu’ils ont eu une petite altercation avec des néo-nazis récemment. Avec la prison de Stockton pas loin qui est le «berceau» de l’Aryan Brotherhood, il y a beaucoup de gangs de skins ou de gars qui prônent le «white power» dans le coin. Je leurs demande s’ils savent ou je pourrais les trouver. Ils me disent qu’ils ont repéré, il y a maintenant une semaine, une baraque qui est très probablement un labo de meths dans la campagne environnante. Ils me renseignent sur le lieu exact, je leurs demande aussi de me prêter un véhicule, j’aimerais être assez discret.


Je me dirige donc vers l’endroit indiqué au volant d’un van. J’arrive enfin à une maison en bois au milieu d’un bois. Personne à l’extérieur, je gare donc le van à l’écart pour éviter d’être repéré et me rapproche de la baraque. Je me mets prudemment à la fenêtre et jette un bref coup d’œil à l’intérieur. Il y a seulement un type en train de se défoncer, surement avec la came qu’il est censé produire et vendre. Je vais frapper à la porte et tenter de l’embrouiller. Quand il ouvre, je remarque à sa façon de parler qu’il est clairement dans un état second, il me demande qu’est-ce que je fous là. Je lui réponds que je cherche un gars qui me doit du cristal et que je sais qu’il le fait ici. Il me dit que personne n’est supposé connaitre cet endroit. Que je dois lui balancer le nom de celui qui me l’a révélé. Je lui dis que je m’en souviens plus de son nom, mais je lui décris un des connards que je recherche. Il me dit que ça, ça doit être Angus, il parle pour lui-même et dit que cet abruti va l’entendre, puis il me dit de pas bouger qu’il va l’appeler. Il rentre dans la baraque et sort un téléphone de sa poche. Je le suis sans qu’il me voie, je l’entends causer à un de ses collègues et il raconte la discussion que je viens d’avoir avec lui, puis je l’entends parler de moi et dire que maintenant que je sais des choses il faut qu’il s’occupe de moi. Cet enfoiré va essayer de me buter, je chope son téléphone et le jette contre un mur, puis je lui attrape la tête et lui fous sur la table couverte de bocaux pleins de produit dont ils se servent pour fabriquer leur putain de cristal meth, sa lui crame le visage et il se met à hurler. Je le laisse en train de gueuler par terre et me précipite vers la sortie. Je rejoins en vitesse le van et me casse de là. Je fonce sur la route et ce que j’essayais d’éviter se passe, je croise deux véhicules avec des Nord’s au volant, mais surtout j’en remarque un en particulier c’est un des fils de pute que je cherche, après des mois je retrouve enfin l’un d’eux, ils me repèrent aussi, font un rapide demi-tour et se mettent à ma poursuite. Ils sont deux par voiture, ceux qui sont sur le siège passagers sortent des flingues et commencent à me canarder. Mes vitres, mes rétros tous vole en éclats, je donne un grand coup de frein à main. Une me double et continue sa route sans encombre, mais la deuxième manque de me rentrer dedans et finis dans le fossé. Je sors rapidement et abat le chauffeur de la caisse accidentée, le passager est sonné et n’est pas en états de trop bouger. Je le sors par la portière et le fous devant moi en le maintenant, à la manière d’un bouclier. Le deuxième véhicule revient à la charge. Mais en voyant que je tiens un des leurs en otage, ils ne tentent rien et se stoppent au milieu de la route. Ils sortent tous les deux avec des AK à la main. Je reconnais bien celui de gauche, Angus comme l’a appelé l’autre camé tout à l’heure. J’attends qu’ils soient suffisamment proche de moi et j’ouvre le feu. J’atteins celui à droite en pleine tête et il s’écroule. Puis je me planque très vite derrière le van. J’entends les balles percuter la carrosserie. Celui que je tenais se relève en gueulant de ne pas tirer, mais trop tard, il se prend une rafale dans le buffet et tombe à mes pieds. Le bitume est très vite recouvert de sang. Il se rapproche de plus en plus de moi, il arrive au niveau de l’avant du véhicule je sors rapidement et lui colle une balle dans la cuisse il a pas le temps de réagir, je lui attrape son arme et je lui file un coup de crosse dans la mâchoire avec. Je le chope par son col, ça y est, j’ai enfin choppé un de ses fils de pute. Je vais le faire souffrir, d’abord y va gentiment me dire où sont ses deux potes et ensuite y va avoir mal. J’ouvre le capot et lui colle la tête contre le moteur. Je demande à cet enculé s’il sait qui je suis et le pire c’est qu’il ne me reconnait même pas. Je lui demande si, lui avec deux de ses potes en train de violer une meuf sous les yeux de son mec, sa lui rafraîchit la mémoire. Y percute et me regarde, étonné et effrayé. Il me demande comment j’ai fait pour survivre. Je lui réponds qu’ils sont trop cons pour savoir comment me flinguer. Je lui attache la main au radiateur du van avec une chaine trouvée à l’arrière. Je me dirige vers sa caisse. Il me demande ce que je vais faire, puis il commence à gueuler et à m’insulter. Je reste calme. J’ouvre son coffre et regarde ce qui pourrais me servir. Je trouve un rouleau de fil barbelé et un pied de biche. Ça va être barbare mais cette raclure de merde ne mérite que ça. Et puis personne n’est là pour juger ce que je vais faire. Je m’approche de lui, il me dit d’arrêter ça et m’insulte de tous les noms qu’il peut. Je mets le contact et démarre le van. Puis je lui mets la tête dans le moteur. Je lui colle sa mâchoire contre le mécanisme en marche et il se met à hurler de douleur. Je le retire de là et lui tape le crane contre le part-choc. Je regarde les barbelés et pense à ce que je faire avec, je lui enroule autour des bras, sa lui écorche tous ses putains de tatouages nazis. Il essaie de se débattre mais abandonne très vite cette idée quand il voit que sa lui charcute la peau à chaque fois qu’il bouge. Il est à mes genoux, comme une merde il se met à pleurer. Etonnamment ça me fait rien, je pensais que je prendrais du plaisir à le voir soumis à moi, mais même pas. Je lui demande de me supplier. Il me prie de stopper en chialant. Je le regarde dans les yeux et lui dit que c’est bon, maintenant qu’il a supplié c’est bon… il me remercie en se foutant à mes pieds. … je lui dit que maintenant qu’il m’a supplié je peux lui faire fermer sa gueule. Je dégaine ma lame de ma ceinture, lui chope sa langue et lui tranche. Il est étalé par terre en train de gerber du sang avec seulement son bras suspendu en l’air par la chaine. Je ramasse le pied de biche et commence à lui péter les jambes puis je le frappe à la tête, une fois, deux fois, dix fois, puis je compte plus, je frappe de plus en plus fort et je gueule à chaque coup. Son crane fini par ne plus ressembler à rien. Il est mort, la cervelle étalée sur la route. Je le regarde, sans vraiment réagir. Puis je me dis qu’il faut que je nettoie ce bordel rapidement. Je balance le pied de biche dans le coffre du van, puis leurs armes. J’empile leurs putains de cadavres dans le van et l’envoi le plus loin possible dans un champ avant d’y foutre le feu. Je prends leur voiture qui n’est pas HS et je me tire de cette route. J’ai eu de la chance qu’elle soit très peu fréquentée et qu’il n’y ait pas eu un péquenaud du coin qui ait assisté à ça. Je retourne au labo de meth, il faut que je retourne parler à l’autre abrutis qui s’apprêtait à me buter. Je le retrouve aveuglé au milieu de la pièce ou je l’avais laissé en train de se déplacer à tâtons. Je le chope et lui demande de me dire où sont les deux autres gars qui trainait avec Angus. Il me demande si je parle de ses frères je lui dis que j’en sais rien, que je sais juste qu’il trainait toujours à trois. Il me dit que oui ça doit être eux mais qu’ils sont en taules. Fait chier, je lui demande où ça, il me répond qu’ils sont détenus à Stockton. Je le laisse comme ça et me tire d’ici.

Je repasse chez les Grim Bastards, je ne leur dit pas grand-chose sur ce qui s’est passé, je les remercies seulement. Puis je reprends la route. J’ai qu’une hâte c’est de me vautrer dans un pieu, me descendre une bouteille de whisky et… bizarrement j’ai envie de revoir Alison. Je pense qu’après l’horreur de la journée j’ai seulement envie de voir un peu de gentillesse. Enfin je pense que c’est seulement pour ça, j’espère.


Je rentre au motel, il fait nuit. Je la vois en train de fumer à la fenêtre. Elle me dit qu’elle a bien crus que j’y passerais aussi la nuit. Je lui dis que j’avais bien dit que je rentrerais. Je la rejoins dans sa chambre, elle me sourit quand je rentre puis elle s’arrête en voyant mon t-shirt couvert de sang. J’ai à peine le temps de commencer à lui expliquer qu’elle me stoppe et me dit qu’elle préfère ne rien savoir. Je lui dis bonne nuit et l’embrasse à nouveau sur la joue. Je m’apprête à me retourner pour sortir mais je reste devant elle a la regarder. Elle aussi me fixe en levant la tête avec ses grands yeux noirs. Elle tire mon t-shirt et me dit qu’il n’aura pas tenu longtemps. Puis elle me le retire. Je la laisse faire. Elle passe sa main sur mon torse et s’arrête sur ma cicatrice. Elle me regarde d’un air interrogateur sans parler. Je lui dis que c’est une balle que je me suis prise y’a un peu moins d’un an. Je l’embrasse sur le front, puis sur les lèvres. Elle se retourne et me fait comprendre qu’il faut que je détache le lacet dans le dos de son haut, puis elle le retire. Elle a deux ailes tatouées sur les omoplates. Elle fait tomber son jean et s’allonge sur le lit. Je l’imite et m’allonge contre elle. Je la sers dans mes bras. Après les horreurs de la journée sa semble être un rêve. Je vais doucement avec elle, elle est beaucoup plus fine que moi, tellement que j’ai l’impression que je vais l’écraser si je sers plus fort mes bras. Mais bon, j’imagine qu’un paquet d’autre gars ont dut être beaucoup plus violent avec elle avant. Elle porte un bandana rouge, elle le retire, le lance par terre et fait tomber ses cheveux noirs. Elle les a assez courts, ils s’arrêtent avant ses épaules. Je la prends par la taille et elle passe ses mains dans mon dos. Je pense qu’on avait tous les deux besoins de ça. Besoins d’un peu d’attention et de réconfort auprès de quelqu’un à qui on tient un peu, et non un client pour elle ou une pouf trouvée dans un bar pour moi. On passe le reste de la soirée l’un dans les bras de l’autre à faire ce qui était visiblement inévitable entre nous deux.

Quand elle s’endors je me lève, doucement et la recouvre avec le drap. Puis je vais ouvrir la fenêtre, m’y penche et allume une clope. Je souffle ma fumée en l’air et elle semble se confondre avec les nuages qui recouvre le ciel noir. Puis je passe une bonne partie de la nuit ici, à penser comment la suite va pouvoir se dérouler.


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