Équilibre
Pop Harukaze dormait profondément, blottie dans son lit, quand une explosion violente la réveilla en sursaut. Sa grande sœur, Doremi, accourut aussitôt et l’entraîna sous le lit, lui glissant dans les bras sa peluche préférée.
Leurs parents arrivèrent quelques instants plus tard, affolés. Leur mère prit Pop dans ses bras pour l’évacuer de l’hôtel. Tout ce dont Pop se souvient ensuite, ce sont des cris, des explosions, et des robots qui attaquaient la ville. Partout, des gens couraient dans tous les sens.
Ce n’est qu’une fois à l’abri, dans un bunker sécurisé, que Pop réalisa que quelque chose manquait… ou plutôt, quelqu’un.
-Où est Doremi ? demanda-t-elle d’une voix tremblante.
Elle n’avait jamais vu ses parents aussi terrifiés. Mais avant même qu’ils puissent répondre ou partir à la recherche de Doremi, un vacarme assourdissant retentit : les robots venaient de percer un trou dans l’abri.
Pop était pétrifiée. Elle avait peur… peur de ne plus jamais revoir sa sœur, peur de mourir. Puis, cette peur se transforma en colère. Une chaleur étrange monta en elle. Elle sentit comme un objet dans sa main, un débris, une pierre, peu importe. Dans un cri de rage, elle le jeta de toutes ses forces sur les machines.
Contre toute attente, des éclair jaillit de sa main, propulsant les robots à travers la pièce. Leurs armes tombèrent au sol. Des policiers, des militaires, et même des civils s’en emparèrent, les retournant contre leurs agresseurs.
C’est ainsi que débuta la contre-attaque. À travers le monde, l’humanité utilisa les armes, les outils, les bases, les véhicules et même les vaisseaux des envahisseurs contre eux.
Trois ans plus tard, la Terre fut reconquise. On appelait désormais les combattants dotés de pouvoirs : les Guerriers Magiciens.
Pop Harukaze était l’une d’entre eux. Elle rejoignit d’autres jeunes comme elle, aux capacités similaires. Un ancien collège américain fut converti en académie internationale de magie. Ensemble, ils apprirent à maîtriser leur pouvoir.
Grâce à trois vaisseaux spatiaux capturés, l’humanité put franchir l’orbite lunaire. Puis, en pillant la technologie ennemie, elle construisit son propre vaisseau, achevé le premier jour de l’automne. On le baptisa : le Pillar of Autumn.
Dix années se sont écoulées depuis la guerre contre les robots de l’espace. Les humains ont appris à fabriquer leurs propres machines. Les I.A. se sont perfectionnées.
Mais Pop, elle, n’a jamais cessé de pleurer Doremi, elle avait toujours la peluche que Doremi lui avait confié. Pop nourrit une haine pour les extraterrestres, surtout ceux venu pour détruire.
Un appel la sortit de ses pensées. Le visage du capitaine Keyes apparut à l’écran, aux côtés de la présidente de la planète Terre.
-Capitaine Keyes. Madame la Présidente. Que puis-je faire pour vous ? demanda Pop.
Ce fut le capitaine qui prit la parole :
-Mademoiselle Harukaze, à huit heures ce matin, heure de Washington, un vaisseau a été intercepté par le Pillar of Autumn. Ses passagers se sont rendus sans résistance. Il s’agit principalement d’enfants… sensibles à la magie. Ils seront transférés vers l’Académie des Guerriers Magiciens.
Pop haussa un sourcil.
-Je ne suis pas la grande maîtresse de l’Ordre. Pourquoi m’en parler ?
Cette fois, ce fut la présidente qui répondit :
-Une adulte les accompagne. Elle viendra à Paris pour me rencontrer et négocier un droit d’asile. J’aimerais que vous soyez présente lors des pourparlers.
Pop resta silencieuse un moment. Elle était connue pour sa haine des extraterrestres. Pourquoi la placer dans une pièce avec l’un d’eux ?
-Très bien, dit-elle enfin. Je mettrai ma haine de côté… pour le bien de l’humanité.
Mais dans son cœur, elle était méfiante. Elle savait que tous les extraterrestres n’étaient pas mauvais… mais elle resterait vigilante.
Ce qu’elle ignorait, c’est que cette “étrangère” n’était rien de moins que sa sœur disparue.
De son côté Doremi, rattraper dix ans d’histoire, quand un président ou une présidente es élu, c’est la capitale du pays où cette personne es née, qui devient, la durée du mandat du dit président, la capitale du monde, la présidente actuelle une certaine Virginie Lefebvre, avait été élu le mois dernier.
Doremi regarde ses deux sabre laser, celui a lame rouge et celui a lame violet, les deux faces de la pièce qu’elle était, un équilibre qu’elle incarné.
-Mademoiselle Harukaze, votre escorte es arrivé.
Doremi sentie deux personnes sensibles à la force, dans le hangar à navette du Pillar of Autumn, clairement l’un des deux étaient du côté obscur.
-Merci, capitaine Keyes.
Doremi se leva, et vit deux personnes son regard de posa, sur l’utilisateur du côté obscur, et une vague de familiarité la traversée.
Les deux guerriers magicien, regarde cette guerriers magicienne de l’espace, elle ressemblait à une moine qui voulait éviter les conflits, mais pré se battre.
Pop regarde Doremi sans la reconnaître, ses yeux posé sur les cylindres sur ses hanches, elle avait reconnu des armes.
Pop serra les poings.
-Vous êtes une combattante ? demanda-t-elle froidement à l’étrangère.
Doremi baissa légèrement la tête, gardant le silence. Sa capuche dissimulait une partie de son visage, mais ses yeux — ces yeux violets profonds — brillaient dans la lumière du hangar.
-Je suis une survivante, répondit-elle calmement.
Pop ne cligna même pas des yeux.
-Vous êtes armée. Dans une zone diplomatique. C’est une violation du protocole.
L’un des gardes fit un pas en avant.
Doremi leva une main pour lui intimer le silence. Son regard ne quittait pas Pop.
-Laissez-nous. Elle et moi… avons des choses à régler.
Le garde hésita, puis recula, contraint par la simple autorité que dégageait Doremi.
Pop s’avança lentement. Ses bottes martelaient le sol métallique du hangar. Elle n’avait pas décroché les yeux des sabres accrochés à la ceinture de l’inconnue.
-Alors, dites-moi : vous venez en paix, ou pour nous surveiller ?
-Ni l’un ni l’autre. Je viens… en tant que sœur.
Le mot claqua dans l’air.
Pop s’arrêta. Le monde sembla ralentir.
-Quoi ?
Doremi ôta enfin sa capuche. Ses cheveux roux avaient foncé avec les années, et une cicatrice traversait sa joue gauche, souvenir d’un affrontement ancien. Mais son visage… il n’avait pas tant changé.
-C’est moi, Pop. C’est Doremi. Je suis désolée.
Pop recula d’un pas.
-Non… Non, c’est impossible. Doremi est morte. Tu… tu n’es pas elle. Tu n’as rien d’elle.
Doremi fit un pas en avant.
-Tu m’as appelée « idiote » toute ton enfance, Pop. La dernière chose que j’ai faite avant de disparaître, c’était de te mettre Momo-chan dans les bras.
Pop baissa les yeux vers la peluche attachée à sa ceinture. Ses doigts la saisirent, presque malgré elle.
-Tu… Tu mens. C’est un piège. Tu veux infiltrer l’Académie. Prendre les enfants. T’en servir.
Doremi s’arrêta, à deux mètres à peine. Sa voix était brisée, mais elle tenait bon.
-J’ai été capturée, des soldats son mort en voulant sauver des civils. Enfermée. Formée. J’ai dû faire des choix pour survivre. J’ai… tué, Pop. Mais je ne suis pas comme eux.
Pop avait les larmes aux yeux. La colère la déchirait, comme un feu qui la consumait.
-Tu m’as abandonnée.
-Non. Jamais. Je pouvais pas revenir sans risquer l’avenir de la terre. Mais je suis revenue. Et maintenant, c’est à toi de choisir si tu veux me voir comme une ennemie… ou comme ta sœur.
Pop hurla de rage et leva la main. Un éclair de foudre de force jaillit, visant Doremi.
Mais Doremi leva la paume. Elle ne bougea pas. La foudre fut absorbée part ça paume.
-Tu ne veux pas me tuer. Tu veux que je te donne une raison de me haïr. Tu veux que je t’enlève cette douleur, ce doute. Mais je suis désolée, Pop… tu ne peux pas me haïr, pasque je suis et reste t’a sœur.
Pop s’effondra à genoux, Momo-chan contre elle, sanglotant sans retenue.
-Pourquoi maintenant ? Pourquoi revenir maintenant ?
Doremi s’agenouilla en silence. Elle posa une main sur l’épaule de sa sœur.
-Parce que j’ai des enfants sous m’a protection. J’ai besoin de les mettre en sécurité.
Pop tremblait encore. Les larmes coulaient sur ses joues, brûlantes comme des éclairs. Elle refusait de la regarder, mais la main de Doremi sur son épaule était là, réelle, chaude, stable. Une main qu’elle croyait avoir perdue à jamais.
-Des enfants… répéta-t-elle faiblement.
-Oui. Des survivants comme moi. Des êtres sensibles à la Force, à ce que tu appellent « la magie». Certains sont très puissants. Et si je tombe, je veux qu’ils soient entre de bonnes mains.
Pop regarde sa sœur dans les yeux, et la pris dans ses bras, pour vérifier que c’était pas un rêve.
-Tu m’a manqué oni-chan.