Huis-clos...trophobie

Chapitre 1 : Prologue

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:41

 

Les personnages et tout l'univers de Stargate ne m'appartiennent évidement pas. En revanche la fanfiction qui suit sort tout droit de mon esprit torturé et ne peut être exploitée sans mon autorisation. Merci.
 Cette fanfiction fait suite à "Autres regards" mais peut être lu indépendamment. Elle se situe quelque part dans la saison deux...
Bonne lecture ^^
 
 
Huis-Clos…trophobie
 
 
Prologue
 
Confortablement installé derrière ses commandes, le lieutenant-colonel John Sheppard pilote tranquillement son jumper. Le petit vaisseau effectue aisément toutes les manœuvres que lui réclame son pilote.Sheppard regarde attentivement les indications qui s’inscrivent sur son écran holographique.
-Ces machines sont vraiment de petites merveilles. 
McKay surgit du compartiment arrière et regarde la large vitre offrant un magnifique spectacle.
- Mouai ! Faites quand même très attention à ne pas la pousser trop loin dans ses limites.
-Vous êtes justement là pour éviter ça non ?
-Oui, bon. Disons qu’il serait prudent de ne pas aller trop vite. 
Sheppard et McKay regardent fascinés le monde qui les entoure.
Le paysage est effectivement hypnotique. A perte de vue, du bleu et du vert sont brassés de courants ascendants et de remous fluctuants.
L’océan Atlante s’offre à eux.
 
Le jumper s’enfonce profondément dans l’eau glaciale. Depuis quelques minutes la luminosité se fait rare et seuls les projecteurs du jumper permettent de distinguer les formes environnantes.
Le colonel John Sheppard accompagne le docteur Rodney McKay pour des expériences hautement scientifiques et d’une importance capitale aux dires de McKay.
Explorer les fonds sous-marins et tester la résistance des jumpers. Cette dernière requête étant, du point de vu de McKay, la moins urgente. Avis que bien entendu, le colonel John Sheppard ne partage pas. Pour le militaire, il s’agit plutôt d’une excursion de routine, histoire de se dégourdir un peu les pattes et de quitter le plancher des vaches.
Ces dernières semaines, le box aseptisé de l’infirmerie d’Atlantis a été la seule vision de Sheppard. Du blanc le jour, du blanc la nuit, du blanc et du lisse tout le temps ! Même la nourriture des plateaux finissait par lui sembler blanche et insipide. Depuis quelques jours, il harcèle le docteur Weir pour partir en expédition mais celle-ci y a mis un veto formel. Le colonel a interdiction de quitter Atlantis. Si au dernier moment Elisabeth a accepté que John remplace le major Lorne pour cette sortie en mer, c’est uniquement grâce à son pouvoir de persuasion… et celui d’Evan.
Le major Evan Lorne était ravi de fuir cette mission qu’il accueillait essentiellement comme une punition. John avait entend dire que durant son hospitalisation, le docteur McKay avait particulièrement insisté pour que Lorne soit mis à sa disposition. Une vague histoire de citron.
Qu’importe la raison, Lorne et lui s’étaient liés contre Weir et celle-ci avait cédé sous le poids des arguments militaires et le charme certains de leurs sourires ravageurs. Deux beaux mâles ténébreux, comment résister ?
Sheppard sourit en pensant à Elisabeth.
 
Si Sheppard se laisse doucement porter par ses rêveries aquatiques, McKay est quand à lui, tout autant plongé dans le cœur de la Grande Bleue que dans le plasma de son ordinateur. Soudain il remarque une série de chiffres qui ne devraient pas apparaître.
-Qu’est-ce que c’est que ce truc-là encore ?
-Qu’est-ce qu’il y a Rodney ?
-On a accroché un signal.
-Ami ou ennemi ?
-Bonne question. Je ne sais pas. Attendez… on dirait une balise. Le signal est faible et ancien.
-On y va alors ?
-Hum. On peut en tout cas s’en approcher. 
 
Le jumper progresse doucement en suivant le signal sous-marin.
Tout à coup une sonnerie retentie dans l’habitacle du vaisseau. Tout aussi soudainement une nouvelle série de chiffres apparaît sur l’écran de contrôle.
McKay quitte précipitamment son ordinateur.
-Mieux vaut s’éloigner. Je ne sais pas ce que c’est et franchement, je pense que l’on sera aussi bien au chaud sur Atlantis pour analyser ces données.
-Pour une fois, je suis de votre avis Rodney. Tirons-nous de là ! 
McKay regarde la douce descente du jumper vers le fond marin.
-Qu’est-ce que vous attendez Sheppard ? Remontez bon sang ! 
Le colonel est crispé sur ses commandes. Les traits tirés, il semble lutter contre la machine.
-J’aimerais bien mais je ne contrôle plus rien. 
McKay retourne à ses écrans et se met à pianoter avec frénésie.
-On est pris dans un rayon tracteur, les commandes du jumper sont effectivement HS. 
 
Après une minute de stupéfaction et d’inaction, Sheppard réagit enfin. Il enclenche le système de communication avec Atlantis. Malheureusement celui-ci semble également hors service. En réponse aux essais de son chef de mission, McKay se met à « bidouiller » les circuits.
-Que faites-vous ?
-Je ne peux pas reprendre le contrôle du jumper, mais récupérer les communications devrait être plus simple.
-Alors grouillez-vous car on sera bientôt trop en profondeur pour émettre !
-Quand est-ce que vous comprendrez que me mettre la pression ne me fait pas avancer plus vite ?
-Rodney ?
-Hum ?
-Je ne pense pas que « pression » soit le mot adéquat. 
 
Lourdes minutes de silence…
 
-Voila, ça marche ! 
Tout en exprimant la réussite de son « tripatouille circuit », Rodney s’est relevé triomphant. Ce moment rare d’optimisme est vite anéanti par la vision de l’océan, aussi noire que de l’encre chinoise. Saisi par les ténèbres sous-marines, le jumper est totalement englouti par l’obscurité. McKay envoie aussitôt un appel de détresse vers la cité Atlante.
-Voila colonel, le message est envoyé. Malheureusement il faudra plusieurs minutes avant qu’il n’atteigne la surface et soit réceptionné.
-Espérons que nous ayons plusieurs minutes. 
 
Sheppard reste particulièrement calme. Ne pouvant rien faire d’autre qu’attendre, il se laisse porter par les flots et le rayon tracteur. McKay de son côté ne supporte pas d’être ainsi inactif. Il tourne comme un lion en cage, au point d’en agacer son supérieur.
-Bon, maintenant ça suffit ! Rodney, calmez-vous !
-Vous en avez de bonnes, colonel. Je vous ferai respectueusement remarquer que nous sommes en train de couler et que vous restez là, sans rien faire, à admirer le spectacle. 
Sheppard écarquille subitement les yeux et pointe du doigt une auréole lumineuse.
-Vous feriez mieux de le regarder aussi ce spectacle. Qu’est-ce que c’est ? 
McKay se tourne vers la vitre et découvre la vision ahurissante qui s’offre à eux.
 
D’abord petite tâche lumineuse, l’auréole est devenue une grande sphère bleutée qui englobe toute la vitre du jumper. L’habitacle du petit vaisseau est empli d’une lumière vive et aveuglante. Sheppard se protège maladroitement les yeux de ses mains, alors que McKay tente d’analyser le phénomène. Le rétro éclairage de son ordinateur tourne au maximum et malgré cela, il semble difficile de suivre les données qui s’y affichent.
-On dirait une sorte de porte des étoiles.
-Quoi, ici, sous l’eau ?
-Oui, qu’est-ce que cela a de si extraordinaire ? Une porte peut être installée n’importe où, sur une planète, dans l’espace alors pourquoi pas dans…
-Oui, bon ok, moi je veux bien, mais pourquoi nous attirer vers elle ? Est-ce que cette porte est active ?
-Contrairement à ce que vous semblez croire, je n’ai pas réponse à tout ! 
 
Comme pour confirmer les craintes du colonel, l’énorme vague d’un vortex s’active, repoussant violement les fonds marins. De forts remous bousculent le jumper. A l’intérieur, Sheppard et McKay sont projetés comme de simples boules de flipper sur les cloisons puis retombent mollement sur le plancher du vaisseau.
Légèrement étourdis, ils se relèvent et s’installent à leur place respective.
-Attachez-vous Rodney, je sens que ça va chauffer. 

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