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Chapitre 1 : Prologue

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 06:11

 

Les personnages et tout l'univers de Stargate ne m'appartiennent évidement pas. En revanche la fanfiction qui suit sort tout droit de mon esprit torturé et ne peut être exploitée sans mon autorisation. Merci.
 
 
 
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PROLOGUE
 
Atlantis sommeille en cette chaude après midi d’été. Pour une fois, le calme règne sur la cité.
Le docteur Elisabeth Weir travaille d’arrache pied sur un texte récemment trouvé dans la base de donnée des Anciens. La traduction, particulièrement difficile, est un challenge pour une linguiste telle que le docteur Weir.
 
****
 
Cela fait trois semaines qu’Elisabeth tente de percer l’énigme. Elle se souvient de cette étonnante découverte.
Le docteur McKay était très excité lorsque ce texte était tombé entre ses mains accidentellement, comme par magie. Excité, mais surtout très intrigué.
- Docteur Weir, venez voir ce que je viens de dégoter ! 
- De quoi s’agit-il Rodney ?
- Je faisais une recherche sur les différentes techniques de déstructurations et reconstructions moléculaires quand ce texte est apparu. Mon ancien est sommaire mais je sais reconnaître les coordonnées galactiques d’une planète. Pourriez-vous traduire le texte qui l’accompagne ?
J’aimerai bien savoir pourquoi ce document a surgi, comme ça, au milieu de mes différents calculs.
- Moi aussi Rodney, j’aimerai savoir de quoi il s’agit. Les Anciens ne faisaient rien au hasard. Si ces coordonnées étaient cachées, c’est qu’il y a une bonne raison à cela. Quand à savoir pourquoi là et maintenant… Montrez-moi tout ça. 
 
Après de sommaires vérifications, il était clair que cette planète n’était répertoriée sur aucune carte en possession des terriens. Chose plus étrange encore, elle n’apparaissait pas sur la carte holographique d’Atlantis.
Les mystérieuses coordonnées avaient été programmées dans la porte des étoiles. Le vortex s’était ouvert, sans difficulté apparente, et le MALP envoyé en reconnaissance avait pu fournir quelques renseignements sans grand intérêt. Oxygène en quantité suffisante, air parfaitement viable et possédant peu d’allergène. Cette dernière donnée ayant été expressément demandée par le docteur McKay.
Elisabeth sourit à cette évocation.
L’environnement au-delà de la porte des étoiles se résumait à une végétation de type jungle. Rien de bien palpitant de prime abord. Les images étaient nettes malgré une faible luminosité. Aucun signe évident d’une quelconque présence vivante, du moins à proximité immédiate de la porte.
Bien sur, le colonel Sheppard avait manifesté de l’impatience et trépignait de ne pas encore avoir franchi la porte vers la destination inconnue. Elisabeth se voulait plus prudente. A maintes reprises l’équipe avait dû affronter de surprenants dangers. Inutile donc, de se jeter tête la première dans l’inconnu et l’imprévisible.
 
****
 
La chaleur est étouffante. Elisabeth s’essuie le front d’un revers de la main.
Une voix chaude la tire hors de sa torpeur.
- Je peux entrer ? 
La tête du colonel Sheppard apparaît dans l’encadrement de la porte. Bien qu’ayant un bureau presque exclusivement vitré, Elisabeth n’a pas vu venir l’intrus et sursaute en entendant sa voix.
- Sheppard ?! Excusez moi j’étais concentrée sur ce texte.
- Est-ce que vous en savez davantage ?
- Non, enfin oui, un peu. Il semble que les Anciens aient laissé quelque chose de précieux sur cette planète. Il n’y a aucune indication quand à la nature du « trésor », mais il précise que seuls les initiés pourront y avoir accès. En d’autre terme, je suppose qu’il faut être un Ancien ou posséder le gène ATA.
- Cette planète a donc pour but de cacher ou protéger quelque chose qui avait de la valeur pour eux et donc a fortiori pour nous ?
- Oui, mais ce texte est aussi assorti d’une mise en garde que je ne comprends pas.
- Pourquoi, vous n’arrivez pas à la traduire ?
- Non, vous ne m’avez pas comprise. Je l’ai traduite, mais je n’en comprends pas le sens. Elle parle de spiritualité et d’abandon de corps. Peut-être une forme d’ascension. C’est la première fois que l’élévation de leur âme est perçue comme potentiellement dangereuse, c’est surprenant. Tenez, ce passage en particulier.
         Et quand la bête qui sommeille en nous surgit
         L’esprit se cache, attendant son heure
         Pour monter vers les cieux promis
         Dans l’ascension ou dans la peur.
Un autre passage traduit également la menace.
         Le danger est dans le corps abandonné
         Oublié de l’autre côté
         L’esprit s’il n’est pas monté
         De sa moitié restera privé.
           
- C’est assez flippant, c’est vrai… 
Sheppard plonge son regard dans celui d’Elisabeth.
- … mais c’est aussi très excitant non ?
Devant le regard désapprobateur d’Elisabeth, Sheppard quitte sa moue taquine pour reprendre un air plus sérieux, presque plaintif.
- Elisabeth, nous savons tous que le danger peut survenir à tout moment, même ici dans la cité. Ignorer cette mise en garde serait inconscient, mais ne pas chercher à découvrir ce qui se cache sur cette planète serait le déni de tout ce en quoi nous croyons et nous espérons. Il y a peut-être de l’autre côté de cette porte des renseignements capitaux. Il faut aller voir sur place de quoi il s’agit. Imaginez que ce soit un E2PZ ou une arme …
- John, vous savez aussi bien que moi qu’il n’en est rien. Les Anciens n’avaient pas d’armes, sinon ils l’auraient utilisée contre la menace wraith.
- Ce n’est peut-être qu’un prototype, une arme inachevée… Elisabeth, quelque soit ce que cachaient les Anciens sur cette planète, il nous faut le découvrir.  
Le colonel est visiblement enchanté à la perspective de quitter la chaleur caniculaire de la cité pour aller à l’aventure. Le docteur Weir est bien moins emballée par cette exploration. Elle tente de calmer l’excitation naissante du militaire.
- Je m’en voudrai de doucher votre entrain colonel, mais je vous ferai remarquer que la dernière planète que vous avez exploré c’est finalement révélée… comment dire… particulièrement sombre et dangereuse. 
John pose sa main sur son épaule encore douloureuse et frémit à l’évocation de son périple souterrain. Faisant mine de rien, il poursuit son plaidoyer.
 
- Je vous assure que nous serons prudents. Juste une petite expédition de reconnaissance, sans aucune prise de risque. Je vous promets que nous ne resterons que quelques heures. Le temps de voir s’il existe des traces laissées par les Anciens. Au moins, cette fois-ci, nous savons qu’il y a un danger. Nous n’en serons que plus attentifs. 
 
Elisabeth lâche les feuillets qu’elle tenait en main depuis le début de la conversation. Elle se laisse aller sur son fauteuil, résignée.
- De toute façon, je n’ai guère le choix. La Terre, et tout particulièrement le comité international, partagent votre impatience. Bon, je vous donne trois heures. Vous délimitez un périmètre de sécurité et vous ne vous éloignez pas de la porte. John, il faudra être très prudent.
- Nous le serons Elisabeth.
- Je pense que les dès sont jetés. 
Le docteur Weir reprend son rôle de chef d’Atlantis et un ton plus directif.
-  Préparez votre équipe colonel Sheppard ! 
 
Moins d’une heure s’est écoulée quand McKay rejoint Sheppard, Teyla et Ronon devant la porte des étoiles d’Atlantis. Il semble essoufflé et halète entre les mots.
- Désolé… pour ce retard. Je voulais vérifier… une dernière fois les données… recueillies par le MALP.
- Et elles vous conviennent, Rodney ?
- Oui colonel.
- Alors reprenez votre souffle et en route. 
 
John Sheppard jette un regard sur le balcon du centre de contrôle. Le docteur Weir lui adresse un signe de la main, auquel il répond avec un grand sourire.
- Ne vous inquiétez pas docteur Weir, nous ne serons absents que quelques heures.
Sheppard ajoute avec un clin d’œil malicieux :
- Vous n’aurez même pas le temps de profiter de notre absence. 
Elisabeth lui rend son sourire, mais sans grande conviction. Quelque chose cloche, quelque chose ne va pas, mais elle ne saurait dire de quoi il s’agit. Intuition féminine diront certain. Elisabeth est trop cartésienne pour se laisser ainsi aller à de simples impressions. Il y a cependant dans le texte ancien des termes et des allusions inaccoutumées de la part de ce peuple pacifique et d’habitude si prudent.
Le docteur Weir ravale son angoisse et son malaise naissant pour accompagner du regard l’équipe qui pénètre l’horizon bleuté de la porte d’Atlantis.
 
John, Teyla et Rodney traversent ensemble la porte des étoiles. Ronon est un pas derrière eux.
A peine a-t-il commencé à franchir la porte qu’une alarme se déclenche. Ronon retire précipitamment son pied et se tourne vers le docteur Weir.
- Que se passe-t-il ? 
L’un des techniciens du centre de contrôle s’affole.
- Docteur Weir, une sorte de bouclier s’est levé ! 
Elisabeth se précipite dans le centre de contrôle.
- Qui l’a déclenché ! 
Le technicien regarde Elisabeth avec détresse.
- C’est nous docteur Weir. C’est la cité qui a mise en marche ce bouclier. J’ignorais jusqu’à son existence. Ce doit être une sécurité créée par les Anciens. 
 
Au même instant le vortex s’agite de nouveau. Ronon s’en éloigne juste au moment où Sheppard, Teyla et McKay sont réexpédiés sur Atlantis.
Leurs corps sont éjectés avec violence et s’étalent mollement sur le seuil. L’activation de la porte s’arrête, plongeant la cité dans le silence.
Ronon s’approche des trois corps puis lève le regard vers Elisabeth.
- Ils ne respirent plus !
- Docteur Beckett nous avons un code bleu à la porte des étoiles ! 

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