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Chapitre 3 : La meute

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 11:40

 

Chapitre deux
La meute
 
Un terrible parfum agresse l’odorat de Sheppard. Il se relève brusquement, bien solide sur ses quatre pattes. Le museau en alerte, John-le-loup campe dans une position d’attaque.
- Vous sentez cette odeur ? 
Teyla et McKay viennent se coller à lui. McKay halète bruyamment.
- Oui, ça fait un moment que je la perçois. Pourtant ce n’est que maintenant que j’en comprends le sens. Regardez vers l’ouest, à côté du rocher. 
Sheppard retroussent ses babines, exposant de belles dents pointues.
- Oui, McKay, je les ai vus. Il y en a deux autres à quatre heures, et même si je ne les vois pas, mon instinct me dit qu’il y en a d’autres derrière la porte. 
Teyla s’est légèrement mise en retrait afin de mieux couvrir leurs arrières.
- Mon odorat confirme votre intuition John. Que faisons-nous ?
 
Progressivement, ce qui n’était que des yeux luisant dans la pénombre, se rapproche et sort de l’épais maquis.
Un loup, puis deux, puis une véritable meute surgit devant l’équipe de Sheppard.
L’un d’eux, plus massif et visiblement mieux nourri, se sépare du groupe et avance vers John.
Le colonel fait également un pas en avant, puis attend passivement la confrontation.
- McKay, Teyla, ne bougez surtout pas. Nous sommes en infériorité numérique et complètement désarmés. Attendons de voir comment les choses vont se profiler. S’il m’attaque, fuyez ! Ne cherchez pas à me défendre, ce serait en vain. Sauvez votre peau. 
Dans d’autres circonstances, McKay ferait une grimace en coin, mais malgré la situation, il ironise. Les babines légèrement retroussées et la langue pendante, McKay commente.
- Sauver nos belles fourrures… Regardez Teyla comme mon poil est soyeux ! 
Le ton mondain se transforme brutalement en un hurlement plus… Rodnesque.
- Cette peau, je n’en veux pas. Alors laissez-nous choisir ce qu’il convient de faire. 
Pour la première fois depuis bien longtemps (depuis toujours ?) Teyla conforte McKay dans ses idées.
- Il a raison John. Je préfère mourir ici en combattant, que vivre ainsi le restant de mes jours. 
Sheppard regarde ses deux amis. S’ils n’étaient pas loups, s’ils n’étaient pas dans cette panade d’enfer, s’ils….Ha que de si ! Inutile donc de s’apitoyer sur la situation, ni de verser dans le mélodrame.
 
Le grand loup gris s’arrête à un mètre de Sheppard et hume profondément l’air frais de cette matinée. L’attente semble interminable. Brusquement, alors que Sheppard s’attendait à voir le loup lui foncer dessus, celui-ci baisse sa tête et présente son cou en un geste de soumission. Devant l’absence de réaction de l’atlante, le loup reprend une attitude de dominant avant de se présenter avec ce qui pourrait être un sourire.
- Je suis Lupin, le chef de la meute.
Margelle, Gaslin et Myos doivent être fières d’être les hôtes des deux-pattes. De générations en générations, nous attendons votre retour et préservons le grand cercle contre les attaques des Autres. C’est un véritable honneur de vous rencontrer enfin. 
Sheppard, sidéré, tarde à prendre la parole. Lupin, se méprenant sur le sens de ce silence, reprend gêné ses explications.
- Voici ma meute. Nous sommes les derniers descendants de ceux qui vous ont précédé. 
Sept autres loups sortent de leurs cachettes. Ils sont pour la plupart faméliques avec un poil terne.
Sheppard sort enfin de son mutisme.
- Je m’appelle John et je suis le chef de cette heu... petite meute. Voici Teyla et Rodney.
 Qui sont ceux que vous nommez ‘les Autres’ ?
- Ce sont ceux qui n’ont pas la connaissance. Ils sont sauvages et violents à notre égard. Parfois nous intégrons une de leur femelle à notre groupe afin de diversifier notre patrimoine génétique, mais cela ne fait que nous affaiblir davantage. Rare sont ceux qui comme moi, on le souvenir de ce que fut les temps anciens. Portées après portées le savoir s’efface. Je suis issue d’une lignée pure et c’est ce qui me vaut d’être choisit comme chef de meute. Nous sommes de moins en moins nombreux à pouvoir prétendre à ce poste lourd de responsabilité. Demain, Myos et moi devions nous affronter afin de déterminer lequel serait le chef pour la prochaine génération. Votre présence est le signe d’un renouveau. La connaissance va revenir et votre ami McKay sera en Myos un chef de grande destiné. 
 
Le loup quitte les humains et se poste devant la porte des étoiles.
- Devons nous laisser des guetteurs ? Est-ce que d’autres « deux-pattes » vont venir ?
- Qu’est ce que des guetteurs ?
- Depuis toujours nous laissons quatre d’entre nous en poste devant la porte. Si l’un des vôtres venait à franchir le cercle, un corps lui était sacrifié. La tradition voulait que l’on attache au pied de l’anneau des prisonniers d’autres meutes. Ainsi la connaissance leurs étaient offerte, parfois de façon définitive. Ils pouvaient alors nous rejoindre et agrandir notre communauté. Cette coutume a été abandonnée il y a bien des générations. Vous ne veniez plus et les prisonniers ont fini par se rebeller et mettre en péril notre survivance… Mais, maintenant que vous êtes de retour, nous allons pouvoir attaquer les Autres et agrandir notre meute. Combien êtes-vous encore ? 
McKay est très impressionné par toutes ces révélations.
- Ainsi, cela fait dix mille ans qu’ils attendent le retour des Anciens. 
Sheppard est plus intrigué par ce qui semble être leurs origines.
- Qu’ont-ils voulu dire par ‘nous sommes les descendants de ceux qui vous ont précédé’ ? 
 
Lupin regarde les trois deux-pattes discuter ensemble. Il attend le bon moment pour intervenir.
McKay, en bon professeur, sur de son savoir et de sa compréhension, explique à Sheppard et Teyla se qu’il croit avoir compris de la situation.
- J’ignore comment et pourquoi, mais des Anciens sont venus ici et ont parasité des loups. Je ne pense pas que cela soit délibéré, mais d’après ce que dit Lupin et le poème, je pense que certains d’entre eux sont restés piégés dans ces corps. Regardez, ce sont des loups. Et pourtant, ils parlent, enfin… je dirais plutôt, ils s’expriment comme nous. On a affaire à une sorte de mutation entre l’animal, qui donne son corps, et l’Homme qui donne son esprit. 
Sheppard ne semble pas aussi enthousiaste que Rodney. L’attrait scientifique ne titille guère son attention.
- Ok, admettons. Maintenant, il faut trouver comment récupérer nos corps. Peut-être qu’il suffit de repasser par la porte. 
McKay qui n’est pas tout à fait d’accord avec Sheppard douche rapidement ses illusions.
- Non, ce n’est pas si simple. Je pense qu’il faut d’abord trouver quel intérêt avaient les Anciens à venir ici. Découvrons le pourquoi et nous trouverons le comment. 
 
 
***
 
 
L’infirmière termine de purger la tubulure.
- Encore une perfusion inutilement gâchée. 
 Ses pensées moroses sont exprimées à hautes voix et ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Surgissant de derrière une caisse de médicaments, le docteur Beckett rouspète la fautive.
- On ne vous demande pas de commenter mes prescriptions.
- Mais, docteur… Ils n’ont quasiment aucune chance de se réveiller. Et si quand bien même, ce serai dans quel état ?
-Tant que j’ignore la cause de leur coma, je refuse de baisser les bras et d’être pessimiste. Vous continuerez donc à suivre mes prescriptions, et ce, sans râler.
-Bien docteur. 
Sur ces mots, l’infirmière sort de la salle de surveillance pour rejoindre un autre bloc. Resté seul, Beckett quitte son assurance de médecin. Il reprend son attitude habituelle : les épaules voûtées et ses yeux de chiens battus remplies de tristesse. Tout en se laissant aller contre une cloison du bloc médical, il émet un puissant soupir, digne des pires tornades terriennes.
 
 
***
 
Elisabeth Weir est concentrée sur son ordinateur. Cela fait des heures qu’elle butte sur la traduction du texte ancien. Elle fouille et farfouille dans tous les sens à la recherche d’une explication. Pourquoi ce poème cachait-il un tel piège ? Pourquoi les Anciens n’avaient-ils pas clairement explicités le danger ou mis une interdiction à toute pénétration sur la maudite planète ? Elle sursaute en entendant sa radio. Décidément, ces derniers temps, elle est terriblement à fleur de peau !
- Docteur Weir, ici Zelenka. J’aimerais que vous me rejoigniez dans la salle de simulation. J’ai quelque chose d’extrêmement important à vous montrer.
- J’arrive Radek ! 
Joignant les gestes à la parole, Elisabeth se précipite au laboratoire. En longeant la rampe d’accès, Elisabeth entend l’agitation qui règne entre les scientifiques. Quelques brides de discussion en Tchèques ou en Allemand parviennent à ses oreilles. Elle reconnaît l’étrange sonorité de l’accent de Zelenka. Toujours ponctué de doute et de pessimisme. A côté de lui, McKay ferait figure de joyeux luron. A l’évocation du scientifique, Elisabeth se ferme. Un sentiment d’intense lassitude la submerge. Jamais elle n’aurait pu imaginer que Rodney lui manquerait tant.
En entrant dans la grande salle noyée d’électroniques et d’instruments diverses, Elisabeth semble voir le fantôme de McKay qui s’égosille.
- Mais non, ce n’est pas ça du tout ! Vous faites tout à l’envers ! Où est Zèlèn…Oh ! Il ne peut pas avoir un nom comme tout le monde celui-là ! 
Elisabeth sourit.
Rodney le fantôme vient de faire tomber une feuille par terre. Une jolie scientifique japonaise se jette devant lui et lui tend respectueusement l’objet du délit. Ses yeux pétillent d’admiration et de dévotion. Rodney lui arrache le bout de papier sans même la remarquer.
- Docteur Weir ? 
McKay s’évapore pour laisser la place à un Radek perplexe.
- Docteur Weir, vous allez bien ?
- Oui, excusez-moi Radek. Quelle était cette découverte que vous vouliez me montrer ?
Zelenka pénètre dans son laboratoire comme dans une forêt vierge dont lui seul connaît le chemin. Elisabeth le suit silencieusement.
Tout deux arrivent devant une console d’ordinateur reliée à une batterie d’écrans et d’indicateurs divers et variés. Radek commence à expliquer les multiples expériences auxquelles il s’est adonné. Bien qu’hermétique à toutes ces explications, Elisabeth l’écoute religieusement. Les mots pénètrent son esprit mais sans pour autant s’y imprimer. Ce n’est que lorsque le mot « bouclier » est formulé que l’attention d’Elisabeth se focalise sur le Tchèque.
-  …donc, on a reproduit la levée du bouclier et c’est là qu’on s’en est rendu compte. 
- Je ne comprends pas bien Radek. Qu’est ce que vous avez découvert ? 
Zelenka est un peu agacé, mais comme tout scientifique, il a l’habitude de voir le commun des mortels lui faire répéter mille fois la même chose. Finalement, lui aussi commence à trouver l’absence de Rodney difficile.  Au moins, avec McKay, les échanges étaient rapides. Un peu haut en couleurs, mais si jubilatoire pour leurs cerveaux survoltés.
- Je vous expliquais que nous avons reproduit, avec le stimulateur, la levée du bouclier. Nous avons alors réalisé que ce bouclier est très différent de celui qui nous protège contre les diverses intrusions. C’est un bouclier filtrant ! 
Elisabeth est complètement perdue.
- Un quoi ?!
- Un bouclier filtrant. Il est conçu pour laisser passer certaines données et en repoussées d’autres. C’est pour cela que le MALP n’a eu aucun mal à explorer la planète, alors que le colonel et son équipe ont été… heu…  Bref ce bouclier empêche toute matière vivante et organique de passer. 
Elisabeth est comme plongée dans un abîme de perplexité. Qu’est ce que cela signifie ? Quel est l’intérêt d’un tel bouclier ?
- Radek, je ne comprends pas. Si les Anciens ne voulaient pas faire passer de matière organique par la porte, il suffisait de ne pas en envoyer. 
Pour le coup, c’est la question et surtout la logique du docteur Weir, qui plonge Zelenka dans l’étonnement.
- Oui, effectivement. Désolé, mais je ne vois pas bien l’intérêt de votre remarque docteur Weir.
- Ce que je veux dire, c’est qu’un bouclier filtrant n’aurait d’intérêt que pour filtrer ce que l’on reçoit, pas ce que l’on envoie ! Pourquoi diable, les Anciens ont-ils fabriqué ce piège ?!
Votre découverte est intéressante mais soulève plus de questions qu’elle ne donne de réponses malheureusement. 
Sur ces mots, Elisabeth quitte la grande salle.
Zelenka la regarde sortir puis redonne du peps à son équipe avec de grandes phrases en Tchèque, que lui seul comprend.
 
***
 
Elisabeth se sent bizarre depuis son entretient avec Zelenka. Elle a le sentiment qu’une pièce du puzzle vient de lui passer sous le nez et qu’elle ne l’a pas vue.
Se plongeant de nouveau, corps et âme, dans la traduction du texte, Elisabeth s’arrête sur l’une des premières strophes.
            Le danger est dans le corps abandonné
            Oublié de l’autre côté
L’avertissement était bien là, mais pas vraiment très explicite. Le corps abandonné de l’autre côté.
L’autre côté…
Ces mots tournent et rebondissent sans cesse dans l’esprit d’Elisabeth. Sans s’en rendre compte elle exprime à haute voix ses pensées.
- Si Atlantis est l’autre côté c’est bien que la planète inconnue est le lieu d’où s’exprime le narrateur. Mais comment est-il de l’autre côté de la porte, si son corps reste « abandonné » dans la cité ? Il faut impérativement trouver comment contourner ce bouclier et … 
Elisabeth n’a pas le temps de finir sa phrase. Ronon Dex pénètre sans prévenir dans son bureau.
- …Et c’est moi qui vais y aller ! Docteur Weir, je veux essayer de passer la porte. Je ne supporte plus mon impuissance ! 
Elisabeth, réprime sa colère et l’impression d’agression que lui a imposée l’entrée brutale de Ronon. Elle le sait frustré et meurtri par un lourd sentiment de culpabilité.
- Calmez-vous Ronon. Personne ne franchira la porte tant que le bouclier n’est pas désactivé.
- Le MALP l’a bien franchi, lui !
- Oui, mais ce bouclier rejette tous passage d’humain. Soyez patient Ronon. Je vous promets que vous serez le premier à passer la porte lorsque cela sera possible. 
Elisabeth marque un court temps d’arrêt avant de reprendre avec un ton plus maternel.
- Ronon, rien ne prouve que le fait d’explorer la planète nous permette de sauver Sheppard, Teyla et Rodney. D’après Carson, il y a très peu d’espoir. Ils sont pour ainsi dire m…
- Je sais ! Ronon crache ses deux mots avec colère, haine et…chagrin.
Tournant les talons avec la même brutalité que lors de son entrée, Ronon sort du bureau en murmurant pour lui-même.
- Je sais. 
 
 
***
 
 
- Quand vous aurez fini de papoter comme les louves au sortir de l’étang, on pourra reprendre notre conversation ! 
Les paroles de Lupin ont le méritent de surprendre les « deux-pattes » et de capter toutes leur attention.
- Myos a bien résumé la situation. Vos prédécesseurs sont venus sur notre planète dans un but bien précis. Nous avons accepté de les aider à l’unique condition qu’aucun humain, en tant que tel, ne mette les pieds sur notre terre. A l’origine, les loups que nous étions avaient une certaine intelligence, bien que limitée aux faibles connaissances de notre monde. Un peu comme « les autres » à l’heure actuelle. Au départ, vos ancêtres nous ont pris pour des animaux, ce qui est quand même très vexant. Lorsqu’ils ont pris possession de nos corps, ils ont réalisé leur erreur. Notre relative conscience pouvait être un atout pour eux. C’est ainsi qu’est née notre collaboration. Mais c’était donnant-donnant !
McKay est très intéressé par les explications de Lupin. Ils dressent bien droites ses deux oreilles.
-Vous voulez dire que vous avez passé un marché avec les Anciens ?
- C’est exact. Nous leur avons donné la possibilité d’utiliser nos corps, ou plus précisément le corps de nos prisonniers. En échange, ils nous ont donné les âmes et les connaissances de certains d’entre eux. 
Sheppard entre dans la conversation sans tact aucun.
- Qui pourrait accepter de rester prisonnier dans la peau d’un loup ?! 
L’agressivité des paroles de Sheppard n’échappe pas à Lupin.
- Parce que vous croyez qu’ils ont eu le choix ? Non, les Anciens, comme vous dites, ont sacrifié ceux qui parmi eux leur semblaient inutiles. Cela a été fait sans remords… 
Alors que Lupin termine juste sa phrase, les loups de la meute se sont rapprochés afin d’encercler les trois atlantes. Sheppard, Teyla et McKay se sont également redressés sur leurs quatre pattes. La tension est palpable.
Lupin ferme le cercle qui se ressert comme un étau autour des « deux-pattes ». Les babines retroussées, il crache ses dernières paroles avec mépris et satisfaction.
- D’ici la prochaine lune, les esprits de nos amis se seront suffisamment mêlés aux vôtres pour que nous formions une meute unique. En attendant ce moment de fête, considérez-vous comme nos prisonniers. 
Sur ces derniers mots, Lupin se jette sur Sheppard. D’un coup de croc à la gorge, Lupin colle Sheppard au sol, l’obligeant à se mettre sur le dos, en position de soumission. Sans relâcher son étreinte, bien au contraire, le chef hurle un avertissement à sa meute.
- Jusqu’à la prochaine lune, ces trois loups sont nos ennemis. S’ils bougent d’un poil, vous tuez celui-ci. La femelle en Margelle sera parfaite pour notre reproduction. Quand à Myos, il sera notre chef dès qu’il aura pris le contrôle de l’animal qui le parasite. Mes amis, la renaissance de notre communauté ne fait que commencer. Que des guetteurs se tiennent prêt ! Des deux-pattes viendront à leurs secours et nous devront être là pour accueillir leurs âmes perdues ! 
Une symphonie de hurlements et grognements vient acclamer Lupin.
Teyla et McKay regardent la scène sans broncher. Les oreilles baissées et la queue entre les pattes, ils expriment inconsciemment leur crainte. Sheppard quand à lui ne peut que subir la morsure de Lupin. Ce dernier pose ses pattes avant sur le torse velu de Sheppard-le-loup. Ses griffes s’y plantent lentement. En quelques coups de pattes agiles, Lupin dessine sur Sheppard des symboles anciens.
- Ceci signifie que tu es à moi. Quand tu ne feras plus qu’un avec Gaslin, tu me devras obéissance et dévotion. Je pense que tu réalises enfin que les animaux que nous étions ont bien appris des hommes que vous étiez. 
Sur ces mots, Lupin acène à Sheppard un violent coup de patte, le faisant rouler vers Teyla et McKay.
A demi-inconscient, Sheppard entend McKay murmurer à l’intention de Teyla.
- La prochaine lune est dans trente-six heures. Il nous reste moins de deux jours pour trouver comment sortir de ce bourbier et retrouvez nos corps.
- Si vous voulez mon avis Rodney, ce bourbier sent fortement le fum... 
Sheppard se laisse glisser dans l’inconscience avec l’étrange sentiment que Teyla n’est déjà plus elle-même. Comment sera-t-il à son éveil ? La crainte le retient…un peu… pas longtemps.

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