Les contes de l'Eiesia - De sang froid

Chapitre 7

1137 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/02/2022 10:03

Achille ne sait pas vraiment quand il a pu s’endormir contre Blizna. Ils avaient tout les trois tant discuté la veille qu’ils sont juste tous tombés de fatigue. Et même si quelques heures ensemble ne suffirait pas à rattraper des années de séparation, l’eiesien avait l’impression de mieux se connaître lui-même qu’auparavant. Et il trouvait cette sensation vivifiante.

Quand Athecryos l’a enfin tiré de la brume du sommeil, elle leur a demandé de se préparer pour aller chercher le petit déjeuner.


Une fois dehors, Blizna est immédiatement devenue un dragon plutôt massif avec de petites ailes et une épaisse toison bleue qui s’apparentait à une chevelure. Elle est immédiatement partie vers les montagnes, poussant la neige de son chemin sans effort. De son côté, Athecryos s’est mise à grandir dans un cri, son corps se couvrant d’une fourrure et d’une armure épineuse. Achille eut le réflexe de déployer ses ailes pour reculer, sentant un vent frais dans son plumage. Sa mère a ensuite repris sa forme humaine.

“Tu es un colosse, tu peux être plus grand que ça.” dit-elle avec son expression habituelle.

“Mais, comment?”

“Ferme les yeux, je vais t’expliquer.”

Il a fermé les yeux.

“Concentre ta force… Est-ce que tu la sens couler dans tes veines?” elle attendit un instant. “Et maintenant, lâche-là, d’un seul coup.”

Achille poussa un cri qu’il ne connaissait pas, se sentant grandir.


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Malgré l’aide de dame Annabelle, le voyage avait été long. A son air, le repos de Pauline avait été relatif. Il fallait trouver Achille, et vite.

Peach était assez heureuse d’avoir pu gagner quelques heures en maintenant au roi Salambo que la créature détectée à Epissons était partie à Sarasaland tout en maintenant au roi Daem Chrei que le même monstre était du côté wafflelime de la frontière. Après réflexion, il fallait juste croiser les doigts pour qu’ils n’en parlent pas, Peach s’étant mise dans une situation délicate en mentant éhontément à deux rois qui devaient se rencontrer sous peu. Enfin bref, elle pouvait certainement compter sur Daisy pour leur détourner l’attention, cette dernière allant certainement faire son numéro de haine injustifiée en attendant que les retardataires arrivent - Peach ne connaît pas vraiment la relation entre la princesse Eclair et la famille royale de Sarasaland, elle sait juste que c’est extrêmement tendu et que Daisy a déjà failli en venir aux mains plusieurs fois -.

“Très bien,” souffla Pauline dans un nuage sortant de sa bouche. “On couvrira plus de terrain si on se sépare. Je vais voler vers l’est,” elle se tourna vers les autres harpies. “Belina, tu vas vers le nord, Cursio à l’ouest et Dorota au sud. D‘accord?”

Ils ont hoché la tête avant de décoller. Le regard de Pauline s’est concentré vers Mario.

"J'aimerais que tu partes à l’est aussi, il y a visiblement un chemin praticable.”

“Il faut faire attention: il y beaucoup de crevasses dans ses montagnes…” admit Peach, gardant un souvenir un peu amer de sa dernière visite.

Pauline sourit.

“Merci ma puce! Je vais m’arranger pour équiper notre ami en conséquence!”

Elle s’envola et commença à explorer les environs.

Attendez, comment la harpie l’avait appelée?

“Ne t’en fais pas,” dit Mario qui devait avoir vu sa surprise, “elle surnomme beaucoup de gens comme ça.”

Bon, si c’était normal…

Un long bâton est tombé devant Mario, et en levant les yeux, il était simple de voir le plumage carmin de Pauline tourner vers l’est. Mario a demandé à Peach d’être prudente avant de prendre le bâton et la suivre. Les autres harpies sont parties chacune de leur côté.

“Enfin seules, votre altesse!” dit la voix maintenant familière d’Annabelle.

En se retournant, Peach pu voir l’autre femme s’approcher.

“Vous comptez rester assise à ne rien faire ici?”

La blonde baissa les yeux.

“Eh bien… je ne sais pas trop quoi faire…”

“Allez vers le nord. Les yeux de Belina sont beaucoup moins bons que ceux de ses pairs.”

“Vraiment?”

“Et prenez ça, il vous aidera.” ajouta la rousse en lui tendant quelque chose.

Ce n’est que quand Peach a eu l’objet dans les mains qu’elle l’a observé plus attentivement avant de le lâcher d’un air horrifié. Annabelle lui avait donné un crâne!

“Ne soyez pas choquée, il n’y a jamais eu de chair dessus,” déclara-t-elle. “Et il pourra vous être utile.”

La princesse l’a regardé, commençant à voir le monstre que Mario et Pauline voyaient.

“C’est une relique magique, faites-moi confiance.”

Puis quelque chose s’est passé, la bague de Peach a brièvement brillé.

Elle l’appelle…

Il n’a pas falut plus pour que la femme vêtue de rose bonbon s’éloigne et regarde le cristal rouge sur sa bague.


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Annebelle regarda la jeune fille remuer les lèvres en regardant sa bague. Bien, entre la théorie de Bowsie et ce qu’elle avait vu avant leur départ, c’était une information qui tendait à se confirmer. Les choses allaient mal tourné d’un instant à--

Quoique…

Le pacte avait été fait, et ils avaient encore un peu de temps. Alors ils pouvaient se permettre d’attendre encore un peu, même s’il était nécessaire que la princesse Peach déploie son potentiel rapidement, ou confirme son lien avec la Reine-Mère.

Elle est finalement revenue, ramassant le crâne.

“Bien, même si tu ne m’inspire pas vraiment confiance, je vais t’écouter…”

Elle est partie après ça, n’attendant pas la réaction de la rousse.

C’est ça, fuit, petit casse-croûte.

Elle ne quitta pas la princesse des yeux, la regardant sagement se diriger vers le nord. Maintenant, il fallait juste espérer que son plan ne soit pas compromis.

Regardant la paume de sa main, elle vit des papillons s’en détacher, plein de papillons remplaçant maintenant sa main jusqu’à la moitié de son bras.

“Allez-y, mes petits!” dit le monstre alors que son membre se reformait. “Allez traiter notre amie avec respect... Mais ne vous faites surtout pas repérer!”

A partir de là, elle se contentait de les ressentir, les sentir approcher la princesse Peach, les sentir entourer leur proie et sentir la crainte de sa cible alors que la neige maintenant fondue l’emmenait dans une crevasse. 

Elle aurait vraiment dû prendre un bâton pour éviter ce genre de problème.


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