Ainsi, profonde, murmure une onde qu'on ne voit pas

Bonjour à tous et toutes,

J'avais comme plan de faire un calendrier de l'avent de oneshot, mais cette histoire-ci s'est transformée en fiction longue sans me demander mon avis. J'ai donc pris la décision d'en faire effectivement une fiction à chapitre et je posterai en plus quelques OS d'autres fandoms sur le mois. Je ne pourrai malheureusement pas publier une histoire ou un chapitre par jour, parce que tout n'est pas encore écrit et très peu est corrigé. Je fais au mieux pour vous offrir des histoires sympathiques.

Pour en revenir à cette fic, elle est partie sur l'idée d'un oneshot coffee shop. Elle s'en éloigne au fur et à mesure des chapitres, mais j'espère qu'elle vous plaira tout de même. C'est une romance Sterek, mais il y aura d'autres couples en arrière plan. Certains chapitres seront [+18] mais ce sera indiqué à chaque fois en début de chapitre.

N'hésitez pas à donner votre avis. Je n'écris pas pour les commentaires, mais je ne peux pas nier qu'ils font toujours plaisir et que c'est une source de motivation pour continuer à écrire et à publier.

Je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture et un excellent mois de décembre,

Hanae Lilandiel.

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Vivre à Beacon Hills était épuisant. Surtout depuis tout le bazar surnaturel qui y avait fait son nid. Stiles adorait ses amis et n'avait jamais eu de soucis à les aider du mieux qu'il pouvait, mais il avait été épuisé, de plus en plus, par tout cela. L'épisode du Nogitsune avait été pire que tout, car désormais Stiles ne pouvait plus avoir la certitude d'être lui-même. Les cauchemars le poursuivaient, nuit après nuit, et il n'arrivait pas à s'en remettre. Ses journées continuaient à être épuisantes entre les cours et le surnaturel. Il n'en pouvait littéralement plus. D'un commun accord avec son père, il avait décidé de partir, de s'éloigner de toute cette merde pour avoir une chance de s'en sortir. Il était parti pour New York, où sa mère avait une vieille amie. Cette dernière l'avait accueilli à bras ouverts. La femme, Camille, n'avait pas d'enfant, mais n'en était pas malheureuse pour autant. Elle avait monté son affaire en ouvrant un bar qui était devenu « the place to be » du quartier. Elle avait un appartement relativement grand non loin de là, qui avait une dépendance complètement autonome. Elle y logeait parfois des étudiants ou des jeunes gens qui avaient besoin d'un endroit où rester et elle leur offrait de travailler dans le bar, le temps de se refaire financièrement ou moralement, c'était selon. C'était ainsi qu'elle avait pu accueillir le jeune Stilinski. Il était arrivé un matin d'hiver, alors que la neige tombait à gros flocons. Lorsqu'il avait quitté sa petite ville, le temps était froid, mais la neige n'avait pas encore fait son apparition. Il adorait la neige, alors quand à sa sortie de l'avion il avait vu les morceaux de nuages tomber du ciel, il avait éclaté d'un rire ravi et presque enfantin. Il était vite rentré dans l'aéroport pour se réchauffer et pour retrouver Camille. Cette dernière lui avait cependant envoyé un message pour lui indiquer qu'elle ne pourrait pas venir le chercher, mais qu'il pouvait la rejoindre au café. Elle lui avait donné toutes les indications pour ne pas se perdre et courageusement, il s'était mis en route après avoir récupéré ses bagages. La route lui avait demandé plus de temps que nécessaire parce qu'il s'était perdu en chemin, mais il était finalement arrivé à bon port, dans le bar de Camille. Cette dernière l'avait accueillit à bras ouvert, lui offrant un câlin presque maternel, avant de l'installer de force à une table et de lui apporter un thé.

Le jeune homme et la femme avait appris à se connaître et étaient devenus amis. Camille se comportait parfois un peu comme une mère de substitution, mais jamais sans être trop maternelle. Stiles se sentait en confiance avec elle et au fur et à mesure des mois il avait pu guérir. Ses cauchemars s'espaçaient de plus en plus et il s'était quelque peu remplumé. Il avait commencé le sport et sa vie n'en avait été qu'améliorée. Il s'était fait quelques amis également, même si personne ne pourrait jamais remplacer, égaler ou même arriver à la cheville de sa relation avec Scott. Il lui donnait des nouvelles, à Scott, de temps à autre, juste pour le rassurer. Mais il lui avait dit très clairement qu'il avait besoin de temps en dehors de leur ville et sans lui. Cela avait été un coup dur pour le lycan, mais il avait laissé à son ami de toujours l'espace dont il avait besoin. Il n'était pas idiot quand il se donnait la peine de se servir de sa tête et il avait expliqué à la meute que Stiles avait besoin de ce temps loin d'eux pour se remettre et revenir plus fort.

Stiles avait également pris contact avec l'émissaire de la ville, druide de son état. Cette dernière l'avait écouté et ensemble ils avaient exploré les capacités druidiques du jeune homme. Elles s'étaient avérées énormes. Il n'était pas un être surnaturel en soi, mais il pouvait interagir avec lui plus simplement que les êtres humains classiques. Sa capacité d'imagination et sa foi étaient ses forces et il devait simplement apprendre à les utiliser au mieux. La druide qu'il voyait une fois par semaine lui avait indiqué qu'avec le bon apprentissage et le bon entraînement, il serait dans quelques années un des plus puissants émissaires des États Unis. Le jeune homme avait un peu de mal à croire cela, mais Samantha était très sûre d'elle.

Bref, Stiles se construisait ici une vie heureuse. Pas totalement comme il l'avait imaginée puisque avec ses histoires de druides et d'émissaires il n'avait pas quitté le surnaturel comme il l'aurait voulu, mais il était tout de même heureux. Peut-être était-ce la distance avec sa ville natale, ou avec le Nemeton, mais il se sentait beaucoup mieux ici. Plus libre, plus fort, plus lui-même. Il avait commencé à travailler au bar seulement quelques jours après son arrivée et cela le rendait réellement heureux. Après quelques erreurs plus drôles que vraiment graves, il s'était fait au métier et il n'oubliait désormais presque plus de commandes. Parfois il se trompait, mais il s'en sortait avec une pirouette, une plaisanterie ou simplement des excuses. Les clients n'étaient que rarement fâchés avec lui. Les habitués connaissaient l'habitude de Camille à engager des jeunes sans expérience donc c'était quelque chose de normal. Et les autres, s'ils faisaient des remarques désobligeantes, étaient bien vite repris par un serveur ou même un autre client. Tout n'était pas parfait, mais il y avait un réel mieux par rapport aux dernières semaines passées à Beacon Hills.

À part les quelques nouvelles que lui donnait Scott ou son père lorsque lui-même envoyait un message, il n'avait pas de nouvelle de Beacon Hills. Il était curieux parfois, mais il s'efforçait de prendre sur lui et de ne pas en savoir plus. Son père comme Scott lui donnaient des nouvelles de ses amis les plus proches, comme Lydia, ou la meute dans son ensemble, mais c'était tout. Et il s'efforçait de penser que c'était bien ainsi. C'était pour ça qu'il était parti. Pour s'éloigner des gens à cause de qui il était si plongé dans les emmerdes lorsqu'il était encore chez lui. Mais il ne pouvait pas dire qu'il ne lui manquait pas. Scott, bien sûr, mais aussi Lydia, Isaac, Derek... Allison. Qui était morte par sa faute. Derrière le bar, il sentit les larmes couler sur ses joues pâles. Le serveur qui travaillait avec lui sur ce shift lui fit signe de prendre un moment pour se reprendre, dans l'arrière cuisine. Il pouvait gérer la salle seul le temps que le plus jeune se reprenne et se remette de ses larmes. L'autre serveur, Tom, avait aussi l'habitude des gamins comme Stiles, qui passaient au bar pour quelques semaines ou quelques mois. Il savait que c'était des jeunes qui avaient parfois vécu l'enfer et que parfois il leur prenait des moments où ils replongeaient dans leurs tourments. Durant ces moments, si cela arrivait au bar, les serveurs expérimentés géraient la salle le temps que le jeune retrouve sa concentration. Le bar fonctionnait bien ainsi. Stiles remercia son collègue d'un geste de la main avant de se précipiter en arrière cuisine où il tenta de juguler la crise de panique qui pointait. Avisant un sac papier sur une table, il le porta à son visage pour se permettre de contrôler son souffle et sa respiration. Il ferma les yeux, mais aussitôt les bandelettes l'entourèrent. Il rouvrit les paupières avec un gémissement terrifié. Il savait qu'il était lui-même, mais la terreur d'avoir été la porte ouverte pour tant de haine et de désolation le mettait dans tous ses états. Il se força à se reprendre et avala un grand verre d'eau fraîche, comptant ses doigts et pointant toutes les choses réelles qui l'entouraient pour se convaincre qu'il était bien dans la réalité et non pas dans un rêve. Ses yeux se posaient sur toutes les surfaces avec du texte pour le lire et se montrer qu'il était capable de lire le texte sans soucis, ce qui était une preuve de plus d'éveil. Peu à peu, il se calma, retrouvant pieds avec la réalité. Il se laissa encore quelques minutes pour effacer les traces de larmes sur ses joues, retrouver son souffle et se plaquer un sourire sur les lèvres. Les clients n'avaient pas à supporter ses états d'âme. Pour eux, il se devait d'être de bonne humeur et souriant.

Il retourna en salle dès qu'il se sentit assez fort pour l'affronter. Il adressa un signe de tête de remerciement à Tom avant de reprendre son travail, le regard baissé vers le bar. Il entrevit une silhouette sombre s'approcher du bar. Sans relever les yeux des verres qu'il lavait, il sourit.

"Bonjour, je suis à vous dans une minute, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?"

L'absence de réponse lui fit relever la tête. Il ouvrit la bouche quelques instants et alors que les paroles qui auraient dû venir ne faisaient pas leur apparition, il la referma. Son vis-à-vis resta de marbre. Stiles prit une grande inspiration, se pinça discrètement le bras avant de retenter le coup de la parole, se morigénant. Il savait parler, bouger les lèvres, sortir des paroles. C'est même ce qu'il faisait de mieux.

"Sourwolf ! Qu'est-ce que tu fais là ? Pas que je ne sois pas content de te voir, je suis toujours content de te voir ! Sauf quand tu me plaques violemment contre des murs ou des portes – quoique – mais tu n'as pas des choses à faire ? Genre un tueur surnaturel, une démone sans cœur, un louveteau ingérable, un arbre magique, un ado possédé, une..."

"Stiles." L'interrompit Derek dans un grondement.

Le susnommé referma la bouche d'un coup, interrompant son flux de parole et se contentant de fixer le nouveau venu en silence. Après quelques secondes, il ouvrit à nouveau les lèvres. Derek lui lança un regard d'avertissement, mais le plus jeune se contenta de faire ce pourquoi il était là.

"Qu'est-ce que tu veux boire ? Ou manger ? Il n'y a pas de vrais plats, mais les snacks que l'on sert sont vraiment délicieux, si tu as besoin de conseils, je te propose une as..."

"Une bière." L'interrompit à nouveau le plus âgé.

Stiles resta un instant les lèvres entrouvertes avant de les refermer, de sourire et de préparer la commande de son... ami ? Il ne savait pas s'il pouvait réellement qualifier Derek Hale d'ami. Certes, depuis leur rencontre dans les bois leur relation avait évoluée, mais de là à être ami ? Ce n'était pas que Stiles n'avait pas envie, en réalité, mais les deux hommes étaient trop différents. Pourtant, depuis quelques temps avant son départ – depuis le Kanima en réalité – le jeune homme était attiré par le lycan. Il avait commencé à se poser des questions lors de l'épisode à la boite de nuit, lorsque son père lui avait affirmé qu'il n'était pas gay. Il y avait réfléchi les jours et les semaines qui avaient suivi cet épisode et il s'était rendu compte qu'il n'était peut-être pas aussi hétérosexuel que son père – et lui-même – le pensait. Déjà à cette époque, c'était son attirance pour Derek qui lui avait mit la puce à l'oreille. N'importe qui avec des yeux et sachant s'en servir pouvait dire que Derek était sexy en diable. Par contre, être excité chaque fois que ce dernier le plaquait contre la première surface verticale et plane qu'il trouvait, cela devait être un signe d'attirance. Il s'était un instant dit qu'il allait poser la question à Scott avant de se raviser. Lydia était un meilleur choix pour ce genre de question, mais alors la jeune femme avait trop de choses à penser, entre Jackson qui avait été le Kanima et qui devait désormais gérer ses nouveaux pouvoirs de lycan et les propres pouvoirs de Banshee de la jeune femme. Μ Stiles avait donc gardé ses pensées pour lui, se disant que de toutes façons, Derek ne le verrait jamais de cette façon et que cela ne servait donc à rien de se torturer l'esprit plus avant. Il avait de toutes façons d'autres choses autrement plus importantes à penser à ce moment-là.

Ce fut toujours perdu dans ses pensées que l'hyperactif servi sa bière à Derek, avec un sourire un peu incertain. Ce dernier n'avait pas bronché, se contentant de boire en observant le jeune homme travailler, servir d'autres clients, sourire, rire, raconter des âneries. Le lycan était plutôt rassuré de l'état du jeune homme. Lorsque ce dernier avait quitté leur petite ville, il s'était inquiété. Stiles, même s'il était humain, faisait partie de la meute au même titre que les autres. Et l'épisode du Nogitsune, s'il les avait tous marqués, avait été bien plus difficile pour le plus jeune, qui avait été au centre de tout et qui avait vu une amie mourir. Ce ne serait pas la seule, Derek le savait, mais la première mort était toujours difficile. On ne s'habituait jamais à cela, cependant ça devenait parfois un peu plus facile avec le temps. Ce que Derek savait aussi c'est que ce n'était pas tant la mort d'Allison qui était compliquée à gérer pour le jeune homme, mais la culpabilité. Il empestait ce sentiment âcre, encore aujourd'hui. S'il avait été un loup, nul doute que ses yeux auraient viré au bleu lumineux. Lorsque le Nogitsune avait été vaincu et que Stiles était redevenu lui-même, Derek avait eu envie de l'enfermer dans ses bras et de le câliner jusqu'à ce que le plus jeune soit rassuré et qu'il arrête de se sentir coupable. Le plus vieux avait évidemment repoussé cette envie bien loin au fond de lui, mais parfois il se surprenait à regretter cela. Scott lui donnait de temps à autres des nouvelles de l'hyperactif et à chaque fois les nouvelles étaient bonnes, mais le plus vieux ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter quand même. Stiles, livré à lui-même dans une ville comme New-York, où le surnaturel grouillait plus que n'importe où d'autre ? Le connaissant, il allait se fourrer dans les emmerdes en quelques jours. Le fait de ne pas avoir de nouvelles négatives ne signifiait pas que le jeune homme n'avait pas d'ennuis, simplement qu'il ne le disait pas. Alors, malgré le fait que Scott lui avait assuré que son meilleur ami ne voulait pas que la bande de Beacon Hills vienne lui rendre visite, après plusieurs mois à se demander ce qu'il allait faire, Derek était monté dans un avion à destination de New York. Sur tout le trajet, il s'était demandé s'il ne faisait pas une des plus grosses erreurs de sa vie, mais il avait continué. Son envie de voir Stiles et son inquiétude à son propos lui donnait la certitude qu'il faisait bien.

En arrivant dans la ville, il n'avait pas d'indication quant à la situation géographique de l'hyperactif. La seule chose qu'il savait était que le jeune homme travaillait dans un bar de Brooklyn, où la patronne avait l'habitude d'engager des jeunes en difficulté. Durant une grosse semaine, il avait cherché. Posant des questions et utilisant sans vergogne ses sens de loup. Il n'avait cependant pas posé la question à la meute du quartier, à qui il avait été présenter respect et salutations. Un jour, il avait cru sentir l'odeur si caractéristique de son ami, mais cela avait vite disparu, comme effacé par magie. Derek sentait qu'il y avait quelque chose de surnaturel là-dessous, mais il ne savait pas quoi et cela l'inquiétait. Finalement, à force de recherche, il avait trouvé le bar en question. Il était resté en observation quelques jours pour déterminer les horaires de Stiles et lorsqu'il avait été certain de lui, il était entré, se dirigeant immédiatement vers l'objet de ses pensées qui semblait lui-même perdu dans ses pensées tout en essuyant de la vaisselle. Manifestement le jeune ne l'avait pas vu, au vu de sa phrase de bienvenue et lorsqu'il avait enfin relevé les yeux, une myriade d'émotions étaient passées sur son visage. Derek était resté parfaitement impassible, mais intérieurement il en avait été ravi. Au moins le jeune homme n'avait pas fondamentalement changé, même si physiquement il avait évolué. Il s'était musclé, ses cheveux avaient poussé, il semblait plus sûr de lui.

Plongé dans ses pensées, Derek ne vit pas le jeune homme sortir de bar. Ce ne fut que lorsque lui-même sorti de ses pensées qu'il remarqua son absence. Il poussa un juron, finit sa bière et se dirigea vers le bar pour demander à l'autre serveur.

"Votre collègue, vous savez où je peux le trouver ?"

"Stiles ? Il doit être devant à fumer. "

Derek grogna un remerciement avant de se diriger vers l'extérieur du bar. Comme l'autre l'avait indiqué, le jeune serveur était bien là, adossé à un muret, comme perdu dans ses pensées et fumant. Derek avait été parfaitement silencieux et pourtant Stiles releva les yeux vers lui à son arrivée. Il ne laissa pas au loup le temps d'en placer une pour demander.

"Qu'est-ce que tu fais-là Derek ? Et ne me dit pas que c'est un hasard, je ne te croirai pas."

"Ce n'est pas un hasard."

"Scott ne t'a pas dit que je ne voulais pas de la meute ici ?"

"Si."

Stiles leva les yeux au ciel. Le Sourwolf ne s'était pas amélioré durant son absence, répondant toujours par monosyllabes. Déjà avant cela avait le don d'énerver l'hyperactif, mais là c'était encore pire.

"Alors que diable fais-tu là ? Et ne me dis pas qu'il y a une urgence à Beacon Hills. S'il y avait vraiment quelque chose de grave mon père et Scott me l'aurait dit."

"Il n'y en a pas."

Stiles haussa un sourcil, invitant le loup à continuer, mais celui-ci resta silencieux, comme à son habitude. Excédé, Stiles jeta rageusement son mégot de cigarette dans le cendrier se trouvant à l'entrée du bar avant de lancer, alors qu'il retournait déjà vers l'intérieur.

"Écoute, réfléchis. À la fin de mon service tu me dis ce que tu fais là ou tu dégages. Si tu ne le fais pas de toi-même, je te dégage. Compris ?"

Piqué au vif, le lycan attrapa le plus jeune pour le retourner et le plaquer contre le mur du bar. Habituellement lorsqu'il faisait ça, Stiles perdait son sourire. Pas cette fois, au contraire. le jeune homme affichait un sourire mi-sarcastique, mi-moqueur. Cela intrigua le loup, qui relâcha la pression exercée sur le col du jeune adulte. Celui-ci eut un petit rire sans joie.

"Navré, le plaquage contre les murs n'a plus d'effet. Tu ne m'impressionnes plus Derek. À présent lâche-moi, je suis au boulot je te rappelle. "

Surpris, le plus âgé le relâcha et s'éloigna de quelques pas, laissant ainsi Stiles rentrer dans le bar. S'il avait changé physiquement, il avait également évolué mentalement. Il ne se laissait manifestement plus impressionner par lui. Il n'avait semblé ni surpris ni inquiet de se faire plaquer au mur par le loup grognon qu'il était. Il n'avait même pas été amusé comme c'était le cas parfois auparavant. Il avait juste été blasé, ennuyé. Et ce qu'il avait dit avant... Qu'il le dégagerait lui-même si Derek ne disait pas la raison de sa venue. Étrangement le lycan n'avait aucun mal à le croire. Il ne savait pas l'expliquer, mais le plus jeune diffusait une puissance qu'il n'aurait jamais imaginé trouver chez ce dernier. Une puissance qui avait un lien avec le surnaturel, Derek en mettait sa main à couper sans aucune hésitation. Il soupira et fit un pas en avant pour rentrer à son tour dans le bar lorsque l'autre serveur sorti, lui barrant le passage. Derek fit un pas de côté pour le contourner mais l'autre homme ne le laissa pas faire.

"Derek c'est ça ? Je vais te demander de partir. Ta boisson a été réglée. Tu as besoin de réfléchir et..."

"Ne me dis pas ce que je dois faire." Gronda le loup

"Et Stiles a besoin de travailler sereinement sans t'avoir sous les yeux continuellement." Continua l'autre comme s'il n'avait pas été interrompu.

Derek allait répondre, mais à la mention du nom de Stiles, il referma la bouche aussi sec. Sans un mot de plus il tourna les talons. L'autre homme lui indiqua, alors qu'il partait.

"Il finit son service à 20h, au fait."

Comme s'il n'avait pas entendu, le lycan continua sa route. Si le serveur n'avait pas tort quant au fait qu'il avait besoin de réflexion face à toute cette situation, il n'allait certainement pas le reconnaître. Stiles de son côté était content de ne plus avoir Derek sous les yeux, mais en même temps il avait peur qu'il ne revienne pas. Son service fut moins souriant qu'à son habitude et son stress revint en force. Lorsque enfin il finit son service, il était épuisé autant mentalement que physiquement, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des mois. Il repassa par le vestiaire pour se changer et prendre ses affaires et sortit par l'arrière du bâtiment.

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J'espère que ça vous a plu et à très vite pour la suite !