I love you too

Chapitre 1 : Chapitre 1 - Lydia

1233 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/12/2016 22:12

Lydia ouvre subitement les yeux, haletante et inquiète, comme lorsqu'elle se réveille après un cauchemar. Excepté que cette fois, elle n'a pas rêvé. Elle ne se rappelle même de rien. Pendant quelques secondes elle reste là allongée, dans le noir, à se demander où est-ce qu'elle se trouve et ce qui a provoqué un reveil si brutal.

Et puis elle comprend qu'elle n'est pas dans son lit, mais directement sur le sol. Lorsqu'elle se redresse, la douce lumière de la lune filtrant à travers les rideaux, elle s'aperçoit alors qu'elle se trouve dans un couloir. Pas n'importe quel couloir : celui de la maison des Stilinski.

Une étrange sensation s'empare de ses émotions et provoque un frisson glaciale. Pourquoi était elle dans la maison des Stilinski ? Etant une banshee, ça ne devrait l'inquiéter qu'à moitié mais la semaine d'avant Claudia l'avait surprise en train d'essayer d'arracher la tapisserie, et depuis, elle voulait se trouver le plus loin possible de cette personne.

Pourtant, ça l'obsédait, il fallait qu'elle y retourne. Ce pressentiment ne la quittait jamais. La personne qu'ils cherchent, ce 'Stiles' a forcément un rapport avec cette maison. En tout cas avec la tapisserie.

Tout en essayant de rassembler ses souvenirs un chuchotement s'éleva derrière elle.

" Souviens-toi ".

Elle se releva soudainement, milles émotions traversant à la fois son âme de banshee. De la peur en premier, mais un sentiment de familiarité juste après. Cette voix…

- Qui est-ce ? Se hasarda t-elle

Mais rien, un long silence lui répondit. Tout en se concentrant sur un quelconque bruit, elle avança lentement vers la tapisserie. Le petit morceau qu'elle avait essayé de décoller la dernière fois pendait toujours lamentablement. Tout en elle lui hurlait de continuer, de tout déchirer, de casser le mur même ! Quelque chose se cachait derrière cette tapisserie. Depuis quelques jours c'est comme si une partie d'elle lui manquait. Un manque impossible à combler depuis. Mais aujourd'hui, à ce moment précis, elle savait que ce qui se cachait derrière le mur suffirait à remplir ce vide.

Alors elle le dit à voix haute, de manière aussi sincère que possible.

"Stiles"

A peine eut-elle dit ce mot qu'un bruit assourdissant lui fit instinctivement se boucher les oreilles. Le sol se mit à trembler et la lumière diffuse de la lune se transforma en un éclair aveuglant. Un éclair qui durait beaucoup trop longtemps. Du fond de ses tripes s'éleva un besoin irrépréssible, qui emplissait son corps, ses veines, son cerveau. Il fallait qu'elle crie.

Alors elle cria, de toutes ses forces, les mains toujours plaquées sur les oreilles, les yeux fermés.

Elle haleta quelques secondes et ouvrit les yeux. Le bruit était le même mais bien moins fort. Alors elle fit le rapprochement avec l'un de ses rêves précédent. C'est le bruit d'un train. Et elle était dans un train qui roulait à toute vitesse !

- Je rêve c'est pas possible ! Est ce qu'il y a quelqu'un ?!

Mais il n'y avait personne dans le wagon dans lequel elle se trouvait. Elle s'approcha de la fenêtre mais tout était noir, comme si elle était dans un tunnel.

- Ok, reste calme et rationnel Lydia, tu vis encore un de ces rêves bizarres de banshee.

Elle tenta d'ouvrir une des portes du wagon mais c'était impossible. Les fênetres idem. Elle était enfermée dans ce train.

Au bout de quelques minutes, le train ralentit et Lydia dut se tenir au fauteuil pour ne pas basculer. Lorsque le train s'immobilisa complètement, elle regarda au dehors. C'était une sorte de gare sous terre, un peu comme ces arrêts de métro. Et puis au milieu, un homme. Il était là, avançant lentement vers la vitre derrière laquelle se tenait Lydia. Il portait une chemise à carreaux et avait des cheveux bruns en bataille.

Lydia posa les deux mains sur la vitre pour mieux voir cette personne qui lui rappelait étrangement quelqu'un. Lorsque leurs yeux se croisèrent, quelque chose se déchira en Lydia. Comme si son coeur s'ouvrait en deux et déversait un flot d'émotions cachées depuis trop longtemps.

Des souvenirs affluaient à toute vitesse dans sa tête. Un regard, un baiser, une danse, une phrase. C'était lui, c'était Stiles. Et Stiles pleurait.

- Stiles ! Oh mon dieu STILES ! Je t'ai trouvé, je me souviens de toi !

Il souriait maintenant, mais son regard demeurait si triste. Il posa une main de l'autre côté de la vitre et continuait de la regarder, comme si elle était la première et la dernière chose qu'il voyait de sa vie.

- Stiles il faut que tu montes dans le train je peux te ramener, tu peux revenir avec moi !

Elle faisait des gestes frénétiques pour lui exprimer en geste ce qu'elle disait, peut être qu'il ne l'entendait pas. Elle courut alors aux extrémités du train pour tenter d'ouvrir les portes mais rien n'y fit. Elle revint vers Stiles et posa la main sur la sienne, à travers la vitre glacée qui les séparait. C'était tellement frustrant.

- Pourquoi tu ne bouges pas, parle moi Stiles ! Tu… tu me manques, tu nous manques à tous et je t'ai trouvé, dis moi ce que je dois faire !

- Je peux pas monter dans le train, Lydia. Personne ne peut. Une fois qu'on est ici, on est oublié, on n'existe plus.

- Tu existes pour moi !

Elle parlait avec l'énergie du désespoir. On aurait dit que Stiles avait abandonné et ça elle ne pouvait pas le supporter.

- Je ne sais pas comment tu es là, continua t-il. Peut être un truc de banshee. Ecoutes Lydia, de mon côté je ne peux rien faire, je…

Un bruit les interrompu, un bruit qui terrorisait Lydia. Des sabots de chevaux, le souffle du vent. Elle regarda Stiles, les yeux emplit de terreur. Tout ça lui rappelait l'horrible souvenir dans la Jeep, quand les chasseurs sauvages lui avaient arraché Stiles.

- Il faut partir Lydia, ou ils t'enlèveront aussi !

- Je veux rester ici avec toi, laisse les faire, je t'aiderai, on trouvera un moyen, on…

- Non ! Tu es la seule à te souvenir de moi maintenant, tu dois le dire aux autres, il n'y a que vous qui puissiez me sortir de là.

- Mais…

Le train s'ébranla tout doucement et Lydia se mit à pleurer. Pas maintenant, pas encore, c'était trop rapide. Elle n'avait pas assez d'informations. Stiles marcha au même rythme du train, la main toujours posée sur la vitre, le regard toujours aussi déchirant, comme lorsqu'il l'avait vu blessée au commissariat. Alors Lydia prit le dessus, il fallait qu'elle le réconforte.

- Stiles, je te promets, je vais te sortir de là, je…

- Je pense toujours ce que je t'ai dit dans cette Jeep Lydia. Pense à la Jeep, retrouve la Jeep.

- D'accord, Stiles.

Il courait presque maintenant, il ne restait plus qu'une poignée de seconde, et son coeur se brisa en milles morceaux. Des larmes coulèrent le long de ses joues. Si seulement elle pouvait exprimer ses sentiments aussi bien que Stiles. Alors elle inspira et lui dit :

 

FIN DU CHAPITRE 1


Laisser un commentaire ?