La vraie vie de l'autre coté du monde - Tome I

Chapitre 30 : ARC II - Accomplissement

Chapitre final

8558 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 22/03/2017 19:10

Et ce lendemain arriva alors très vite pour le jeune garçon. A peine réveillé et après avoir mangé quelque chose, il partit avec Zafkiel en direction de Velika. Après un vol en pégase, ils marchèrent tout deux jusqu'a un grand batiment circulaire. C'était l'un des dômes de la ville, entourés de grandes colonnes de pierres taillées. Ils rentrèrent alors a l'intérieur et le traversèrent pour se diriger dans une salle placée vers le fond du batiment. Devant les grandes et belles portes de bois, Kurumi se tourna alors vers lui.



-Tu es prêt ?



Comment pouvait-elle encore lui poser une telle question ? Bien sûr qu'il était prêt ! Il n'était pas venu jusqu'ici pour rien et ne s'était pas mit à genoux devant elle la veille pour le plaisir ! Plus tôt la chose sera faite, plus tôt il n'aura plus à s'en faire pour cette sorte d'épreuve. Il lui répondit donc par un hochement de tête convaincu. Pendant ce hochement de tête on put voir quelque chose sortir de son dos ? Qu'était-ce ? On aurait dit le manche de sa nouvelle épée. Evidemment durant le reste de la veille il ne s'était pas tourné les pouces et avait réfléchi à un autre moyen pour ranger son épée. Il avait fini par opter pour un rangement dans le dos, tenu par une sorte de bandoulière qui traversait sa poitrine jusqu'à une sorte d'attache à trois branches qui laissait ensuite repartir la lanière de cuir noire et épaisse, bien solide jusque dans le dos pour fermer la bouche. Il avait déjà commencé les préparation même si ses chances d'intégrer l'équipe étaient loin d'être sûres.



-Je te laisse entrer le premier dans ce cas.



Il la regarda un instant à cela, un peu surpris d'être le premier à faire son entrée. Il croyait que cet honneur était réservé à la déesse.

Mais il ne pouvait pas rester planté là à la regarder. Il devait montrer qu'il n'avait pas peur de ce qui l'attendait et qu'il pouvait prendre les devants. Il reposa son regard sur les doubles grandes portes de bois d'un air assuré, avant de poser une main sur chacune d'entre elles pour les ouvrir en même temps. Tout en les poussant, il pénétra dans la pièce avec droiture et dignité, accentuées par sa tenue noire qui faisait du plus bel effet sur lui et qui apportait un petit quelque chose à son entrée, en même temps que l'expression sur son visage, rigide et déterminé tout comme sa démarche, à pas réguliers et droits.

Quand il ouvrit les deux grandes porte, la salle de réunion se dévoila alors a lui. Au centre de la pièce ronde, dont les murs étaient encerclés de colonnes, une grande table en bois massif a dix pieds était disposée avec au centre de celle ci le grand blason des six déesse et celui de Velik. Six sièges en or massif ornées de pierreries étaient disposés ou les 4 déesses étaient assises, laissant deux fauteuils vaquants, dont un pour Zafkiel qui venait d'arriver. Granhiet prit alors un sourire en rivant ses yeux vers l'arrivée du garçon.



-Le voila huhu.



Ephaistus quand a elle gardait son expression neutre, aussi froide que les lames de sa forge. Quand a Kamael et Priscilla, il était inutile de préciser que leur expression voulait tout dire. Il allait devoir se montrer convaincant.

Mais même face à ces expressions, il gardait son froid et son calme implacables. Il ne pouvait pas se permettre de montrer la moindre hésitation ou même la moindre peur. Avec quoi, sa conviction n'en serait que affaiblie. Sans trop bouger le regard il fit une petite ronde de la table pour voir que toutes les déesses étaient au rendez-vous, sauf une. Il s'agissait sûrement de celle responsable de la vie et de la mort. Avant tout, il fallait commencer par la politesse et le respect. Comme à chaque fois qu'il se présentait à une déesse, et le nombre y changeait rien, il posa un genou à terre, la tête baissée pour leur montrer son allégeance et son respect. C'était la moindre des choses après qu'elles aient accepté de lui laisser sa chance. Cette fois il ne pouvait pas se permettre de laisser son ego prendre le dessus. Il se montrait donc le plus respectueux du monde et le plus serviable à la surprise d'une certaine déesse qui le connaissait bien.



- Mes hommages, Kamael Hime-sama, Granhiet Hime-sama, Hephaestus Hime-sama, Priscilla Hime-sama et Zafkiel Hime-sama. Je vous suis reconnaissait de m'accorder la chance de me présenter à vous.



Et en relevant un peu le regard il put voir une autre personne, un jeune homme précisément qui compte tenu de sa place derrière la déesse Priscilla devait être un membre de sa possible future équipe. En le regardant on ne pourrait pas forcément le croire car tout d'abord il faisait jeune, bien jeune, avec un simple regard on pouvait juger qu'il était à peine plus vieux que Seiya, peut être d'une année ou deux.

Sa tenue était d'ailleurs on ne peut plus simple. Il s'agissait d'une tunique verte assez modeste, avec deux protections en cuir au niveau des épaules, bien ficelées avec des lanières de cuir noir. Sa tunique remontait jusqu'à la nuque qui s'ouvrait un peu pour laisser voir une infirme partie de son torse, en col et par-dessus celle-ci il portait ce qui semblait être un petit gilet. En vérité il s'agissait d'un équipement qui lui permettait de tenir dans son dos ce qui ressemblait à un carquois. Il pouvait donc en juger qu'il était un archer, du moins il y avait de fortes chances qu'il le soit.

Le bas de sa tenue était en parfait accord avec le reste. Le bas de sa tunique était cernée par une ceinture là encore de cuir bien que là aussi, elle semblait servir à maintenir le carquois qu'il avait au dos. Il était préférable de l'avoir attaché par deux points pour éviter qu'il ne se détache trop facilement. Il portait un pantalon brun lui aussi assez banale, sans plus, avec des botes du même gabarit recouvertes une fois n'est pas coutume de lanières de cuir, tout comme les longs gants qu'il avait au bras. Pour un archer il était primordial d'avoir un équipement à la fois souple, résistant, et léger pour lui permettre une grande mobilité. En soit son équipement n'était pas des plus extraordinaires, au point que l'on se demandait s'il était vraiment paré pour la bataille. Et bien, il ne fallait vraisemblablement pas se fier aux apparences. Les archers n'étaient pas les plus vulnérables en bataille, ils restent avant tout en retrait et bougent beaucoup afin de ne pas se faire attraper et pouvoir abattre le maximum d'ennemi en lançant leur flèches avec vivacité et précision, ils n'avaient donc pas vraiment besoin d'une bonne grosse armure comme en aurait besoin un lancier par exemple. Mais, même si son équipement ne semblait rien avoir de particulier, peut être devait-il se pencher sur l'arc qu'il tenait dans sa main gauche et qui là, donnait à en voir.

L'arc en lui-même était tout coloré de noir, avec des arêtes vives. La partie où il devait poser sa main était couverte de bandages pour lui donner un meilleur toucher avec son arme et ne pas faire de mal à sa précieuse main. Le noir de l'arme était intense, mis en valeur par la lumière de la pièce, mais ce qui était le plus mis en valeur étaient les deux pierres qui se trouvaient à chaque extrémité. Deux petites et vives pierres rouges que l'on pourrait prendre pour des rubis même si elles avaient une tendance à tirer un peu sur le violet. Par conséquent leur origine était inconnue pour le jeune homme, tout comme la sensation qui s'en dégageait, une puissance difficilement descriptible avec des mots.

Venons en à la dernière partie maintenant et qui était plus ou moins la plus importante, son visage. Son visage là encore l'aidait à se rendre compte qu'il était tout aussi jeune que lui. Un visage assez fin avec de grands yeux noisettes qui respiraient une certaine innocence chez le jeune homme. Quant à ses cheveux ils étaient rouges, exactement comme ceux de la déesse des flammes, d'un rouge assez tapant à l'oeil, voire agressif, en parfait contraste avec ses yeux qui dégageait l'innocence avec toutefois une sorte de lueur animale. Cette agressivité était également en contraste avec le fin sourire de sympathie qu'il avait aux lèvres en regardant le jeune homme. Avec cette première vision il apparaissait comme quelqu'un de plutôt doux, sympathique. Il ne montrait aucun signe d'anxiété ou de peur en pensant ce dans quoi il venait de s'engager en intégrant cette équipe.

Quand il le vit, Seiya se montra un peu surpris, voire déstabilisé de voir quelqu'un d'aussi jeune dans l'équipe. S'il était parvenu à y rentrer et à se montrer aussi serein c'est qu'il devait être talentueux, très talentueux même. C'était à la fois une mauvaise nouvelle pour lui car il allait devoir mettre la bar plus haute que prévue, mais aussi une bonne nouvelle car sa présence lui montrait que même les jeunes gens comme lui pouvaient rejoindre l'élite. Il allait devoir mettre le paquet pour les convaincre et leur prouver sa bravoure.



- (Il est assez jeune, il doit avoir environ le même âge que moi. Et cet arc…)



Malheureusement pour lui, le reste de l'équipe présente ne semblait pas plus aimable que cela. Sauf trois personne qu'il reconnus directement. Il s'agissait de Theodora et Glen, regardant le lycéen d'un fin sourire. Etait il amusé ou juste heureux de le revoir ? Ils étaient alors placés derrière le siège vaquant.



Il vit ensuite la pétillante et sulfureuse faucheuse qui se trouvait derrière Kamael, il s'agissait bien sur de Rory Mercury, sa hallebarde en main, regardant le jeune homme de son sourire amusée.

Ensuite, derrière le siège de Granhiet, il vit alors une jeune femme qui semblait également assez jeune. Cependant, les oreilles en pointe qu'elle avait laissait douter quand a son véritable age vis a vis de l'espèce a laquelle elle appartenait. Elle portait comme chaussures des bottines marrons a talon en fourrure, avec pour toute protection sur les jambes, des collants blancs remontant jusqu'au milieu des cuisses et qui étaient tenus par des bretelles blanches partant sous la jupe noire qu'elle portait. Elle semblait porter avec cette jupe une sorte de veste ou de kimono de tissus, fin et s’arrêtant a la taille, sans hanche. C'était de ces vêtements que l'on mettait au japon sous les vêtements quand on se battait, croisés. Ce haut était cintré au dessous de la poitrine par un ruban orange formant un nœud papillon. Par dessus cette tenue légère lle avait un long manteau orange finissant vers la taille en quatre pointes larges, de couleur oranges et a bords jaunes. Cette toilette non plus n'avait pas de manche, mais elle était munie d'un col qui cachait les cotés du cou de la femme. A l'intérieur des quatres piques en fin de tissus, quatre losange jaune, rassemblées pour en former un plus grand étaient cousus. Le manteau se prolongeait jusqu'au genoux par une doublure grise foncée ce terminant la en trois six pointes larges et courtes. Ses bras dénudés étaient alors protégés par des sortes de gants ou de collants gris foncés la aussi, allant du haut du coude jusqu'a la paume de la main ou le tissus ne joignait que l'annulaire. Elle avait de très long cheveux, tenus et relevés par une queue de cheval épaisse et quelque peu ébouriffée sur le haut du crane, s’amincissant au milieu, serrées par un ruban blanc noué, et laissée libre au bout. Ce même ruban était également dans le haut de ses cheveux pour tenir la queue de cheval en elle même. Elle avait également laissée deux mèches tomber de haque coté du visage jusqu'a la poitrine, parmis celles qui ornaient son beau visage teigneux et ces yeux rouge flamme. Enfin, son épaule droite avait une corde blanche attachée a elle, et elle portait a la ceinture ainsi que dans son dos deux longs Katanas au fourreau et au tressage rouge, décoré de jaune. Elle regardait de coté Seiya les bras croisés et le visage un peu baissé.

Et comme dernier membre inconnus, derrière Ephaistus cette fois ci, une femme d'un age plus vieux deja était présente, droite, les mains dans le dos. Elle semblait avoir la trentaine environ. Ses cheveux beige crème quand a elle était également très long, mais étaient lâchés et descendaient jusqu’à cuisse en s'écartant comme un éventail, faisant de belles et épaisses mèches. Son visage était superbe, séduisant et sensuel, mais ses yeux turquoises qui ressortaient sur sa peau claire étaient sévères et sérieux. Ses long cils noires étaient cachés en partie par le voile noire qu'elle portait sur la partie supérieure du visage, qui était tenue par son chapeau circulaire, composé de deux larges plumes noire de belle animal quel qu'il soit. Le bas du corps de celle ci était caché, a part sa pair de botte qui ne laissait voire que ses pieds. Mais le style vestimentaire de la femme laissait deviner de longues bottes noires semblables a celles des officiers. Son corps était recouvert par un long manteau noir fermé, qui se faisait couvrir par une autre couche pour la taille jusqu'au dessous de la poitrine, équipée de boutons jaune alignés soigneusement et laissant ainsi le tissus noir rayé d'un noir plus sombre encore recouvrir la poitrine voluptueuse de la femme, signant ainsi une sorte de style en corset. Le haut du corps quand a lui était fermé par un pardessus toujours noir qui recouvrait les épaules jusqu’à l'avant bras, fermé par deux lanières ornés de boules de fourrures. Finalement, elle portait au mains une paire de gants noirs la encore comme les officiers. La fumée qui s'échappait de sa cigarette brisait le froid de l'assemblée qui se trouvait désormais face a eu juene homme, Zafkiel retournée sur son siège avec sa Mortiféra a ses coté, elle aussi, mais naturellement, de mauvais poil semblait il.



Kamael se leva alors de son siège et regarda Seiya de son air sage et autoritaire qu'elle avait dans ce monde, parlant gravement et puisements.



-Kanie Seiya. Guerrier mono lame de niveau spirituel compris entre 30 et 35 environs. Tu a demandé auprès de sa divinité Zafkiel une audience pour que nous t'écoutions quand a ta demande de rentrer dans le projet d'équipe de contre attaque sur le front de Shara. Après avoir écouté Zafkiel nous acceptons donc de te recevoir. Tout les futurs protagonistes de l'équipes sont réunis. Tu devras tacher de nous convaincre nous, mais surtout, de les convaincre eux, ta future équipe qui surveillera tes arrière et dont tu surveillera les arrières également. Peu de choses jouent en ta faveur.



Elle se rassis ensuite en lui faisant signe.



-Tache donc d’être le plus convaincant possible, mon enfant.



Et là encore, il n'y avait pas besoin de lui redire ce qu'il savait déjà. Il était parfaitement au courant qu'il allait devoir être convaincant et qu'il n'allait pas avoir de deuxième chance. Cette force de conviction passait avant tout dans la tenue de son regard, droit vers l'assemblée et qui ne fléchissait pas, son visage qui restait immuable et portait sa détermination vers l'équipe de déesses et de talents. Maintenant que la parole lui était donnée c'était à lui de jouer, il allait devoir mettre à profit ses talents d'orateur.



- Tout d'abord, je tiens à dire que je sais parfaitement ce que vous pensez. Pourquoi vient-il à nous ? Pourquoi tient-il tant à rejoindre ce front ? Avec son niveau il n'y a pas sa place. Ce serait tout bonnement du suicide et il serait un poids pour l'équipe. Certains d'entre vous doivent également se demander que cette audience ne rime à rien, qu'il est bien plus préférable de passer à autre chose et de chercher immédiatement ailleurs un soldat avec un meilleur niveau. Après tout à quoi pourrait servir quelqu'un qui a à peine dépassé la barre du trentième niveau et qui en plus de cela n'a aucune expérience militaire ? Et bien sur ce point de vue, je ne peux que vous rejoindre.



Il marqua un petit temps d'arrêt, avant de reprendre, calmement, sans montrer la moindre hésitation ou la moindre gêne. Il poursuivait avec une certaine facilité dans son langage, il ne se laissait pas aussi facilement impressionné. Par ailleurs son petit discours commençait à prendre une tournure un peu personnelle, ce qui est assez étonnant de la part de ce jeune homme qui ne se dévoilait pourtant jamais, pas le moins du monde.



- De là où je viens, d'une contrée bien éloignée de celle-ci, il n'y a pas autant de vie telle que nous pouvons la trouver aux alentours de la capitale, et même dans les autres régions alentours. Pour ainsi dire, il n'y en a pas. Tout le monde est toujours occupé, dès qu'ils ont fini une tâche ils s'attaquent à une autre, encore et encore, jour après jour. Ils ne se rendent pas compte que le temps file devant eux et par conséquent il n'en profite pas. Dans les rues, c'est à peine si ils vous regardent, si ils font attention à vous. Pour la plupart ils ont perdu leur créativité, leur imagination. Ici, tout est différent.



Il se mit alors à regarder autour de lui, tout comme il regarda le début de son assemblée en continuant, maintenant en mouvement. Il marchait lentement dans la pièce et levait maintenant un peu son regard, comme s'il s'adressait à la pièce elle-même. Quand il se prononçait de la sorte, c'était lorsque son âme d'artiste, de fou passionné commençait à prendre le dessus.



- Les gens marchent, s'amusent, rient, sourient. Ils gambadent dans les rues, ils jouent, ils profitent de ce qui leur ait offert. Il n'y a pas un jour où ils ne sortent pas dans les rues pour profiter du temps, ou même simplement pour passer le temps. Ils le passent de diverses façons, par exemple en se rendant à des épiceries, en assistant à des animations, des activités, ou même tout simplement en se baladant. Et pourtant nous sommes en guerre. Nous sommes en guerre, et pourtant ils vivent chaque jour, chaque instant de leur vie comme si de rien n'était. Non pas qu'ils sont ignorants et insouciants, bien au contraire. Ils sont parfaitement au courant du danger qui les guette tout comme nous le sommes. Et justement parce qu'ils en sont alertes ils profitent du temps qu'ils ont. Ils ne se laissent pas abattre et profitent de la vie, ils la croquent à pleines dents car cela pourrait très bien être leur dernière bouchée !



Il cessa de marcher et baissa un peu la tête en même temps qu'il baissa la voix en quittant cet élan artistique et d'engouement, pendant que tous le regardaient et l'écoutaient sans l'interrompre. Il passait à un nouveau mouvement de son discours.



- C'est là que nous intervenons et que je veux intervenir. Notre but, notre objectif est de faire en sorte que cette bouchée ne soit jamais la dernière, qu'ils puissent manger à leur faim, qu'ils puissent croquer sans cesse la vie, sans craindre d'en manquer. Ce que nous voulons, c'est qu'ils continuent à vivre comme ils le font aujourd'hui, d'assurer la paix et la sécurité aux peuples qui ne cherchent qu'une chose, vivre leur vie sans que des barbares ne viennent les empêcher de réaliser cet humble objectif. Les enfants d'aujourd'hui seront les hommes de demain, ils seront ceux qui feront avancer les choses comme le font leurs parents à l'heure actuelle pour leur offrir le meilleur des futurs. C'est pour défendre ce meilleur des futurs que nous nous battons.



Depuis le début personne ne l'interrompait, tout le monde le suivait. Pour certains ils étaient captivés, voire même intrigués par les paroles de l'homme, des paroles étonnamment profondes de sens pour quelqu'un de son âge.

Seiya se tourna alors à nouveau vers le conseil qui continuait de lui donner sa chance. Il n'en avait pas encore fini et il semblait qu'il était loin de l'être, et pourtant, il ne montrait aucun signe de faiblesse, il sortait les mots les uns après les autres avec aisance et prestance. Il les enchaînait tellement bien que l'on pouvait se demander s'il n'avait pas déjà tout écrit et apprit avant de venir ici, ce qui était pratiquement impossible. On ne pouvait pas retenir tout cela et y mettre autant de coeur avec de la préparation. Ce qui s'émanait de ses mots était inédit et direct. Il parlait avec calme, avec dignité et sincérité. Peu importe s'il s'adressait à des déesse ou à des élites, il laissait parler le poète de glace qu'il était ! Et ce poète de glace, peut être était-il sur le point de la briser. En effet quelque chose sembla changer dans ses yeux. Non pas qu'il perdait sa conviction, mais à cette conviction vint s'ajouter une pointe de tristesse, de regret, ainsi que de la colère. Et pour cause pour mettre toutes les chances de son côté il était prêt à tout, même à parler de lui, même à parler de son passé, un passé dont lui seul avait les clés.



- Lorsque j'avais huit ans, ma mère est morte d'une maladie, après que mon père nous ait abandonné. Depuis j'ai grandi avec ma soeur. Elle m'a élevé, elle m'a choyé, elle a fait tout son possible pour que je vive dans les meilleures conditions sans manquer de rien. Elle était en pleine adolescence mais pour moi elle était prête à perdre sa jeunesse pour assurer le rôle de mère. Ça fait des mois que je n'ai plus aucune nouvelle d'elle. Pourtant je sais où elle se trouve, mais je ne peux pas aller la retrouver, pas maintenant. En vous racontant cela je n'essaie pas de vous soutirer des larmes, je vous expose simplement une chance qui m'a été retirée. Celle d'être élevé par mes parents. Ces enfants qui jouent, courent, tirent dans des ballons dans les rues, ils ont encore leurs parents, ils ont encore cette chance. Mais combien de temps cette chance va-t-elle duré ? Cette durée est incertaine, et ce à cause d'une seule chose, l'ennemi. C'est une des raisons pour lesquelles je veux me battre, avec vous, c'est pour faire durer cette chance le plus longtemps possible à ses enfants, afin qu'ils aient la meilleure éducation et la meilleure enfance possible, pour qu'ils deviennent les meilleures adultes possibles. Nous ne pouvons prévoir le futur, mais nous pouvons unir toutes nos forces, tous nos efforts pour qu'il soit le plus radieux possible.



Après quoi, il ferma les yeux en arborant un léger sourire, semblait-il amusé. Même après avoir dévoilé une partie de son passé quelque peu lourd pour la première fois, il souriait. Non pas que cela ne lui faisait rien, au contraire. Intérieurement il donnait son possible pour ne pas craquer après la tombée de sa carapace, il faisait tout pour garder son sourire et resté le plus convaincant possible. Il était aussi comme ça, il ne se montrait en aucun cas faible.



- Bien sûr du haut de mes trente niveaux et quelques, je ne vous serai certainement pas d'une grande aide. Même après avoir passé les derniers jours à abattre des hordes de monstres, je n'ai visiblement pas assez progressé pour vous convaincre. Cela-dit, devons-nous simplement nous restreindre à ces niveaux ? Devons-nous obligatoirement nous imposer une limite ? Je ne peux nier le fait qu'ils jouent une part importante dans la bataille et dans les capacités de chacun. Mais, ce qui compte le plus, n'est-ce pas la personne en elle-même ?



Il rouvrit alors les yeux, et se mit à sourire davantage. Il se mit également à lever les mains en pivotant sur lui-même en regardant un peu partout dans la salle, mais en regardait surtout les personnes qui l'écoutaient. Le spectacle commençait, l'artiste passionné prenait la parole et montrait sa force.



- On dit qu'un seul homme peut tout changer s'il en a la volonté ! Alors pourquoi ne pourrais-je pas être cet homme ? Pourquoi ne pourrions-nous pas être ces hommes qui changeront le cours de l'histoire ? Tout le monde a sa chance, peu importe ses capacités ! Peu importe son niveau ! Peu importe ses origines ! Si l'homme a la volonté il peut parvenir à tout, il peut tout réaliser même ses rêves les plus fous !



Il s'arrêta ensuite de pivoter et leva sa main droite en commençant à la serrer fortement de détermination et de conviction en regardant cette main se dressait, en sentant cette force affluait. Il allait au bout des choses et ne lâchait rien, l'artiste continuait son oeuvre !



- Mais pour réaliser ses rêves, encore faut-il y croire nous mêmes ! Il nous faut croire en leur réalisation, nous devons avoir foi en nous et en nos capacités qui ne se reflètent pas uniquement à travers de simples statistiques ! Nous devons croire en nos rêves ! Tel est le potentiel de l'homme ! Sa plus grande force est les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais ! Nos ennemis en sont tout bonnement incapables, si ce n'est la folie meurtrière dans laquelle ils mettent tout à feu et à sang. Ils n'ont plus aucun rêves et je les plains ! Ils pensent que nos rêves sont nos faiblesses, mais c'est faux ! Ils nous sous-estiment !



C'est alors que l'artiste qui jonglait avec les mots revint vers la table, en son centre et plaqua avec force et hargne ses deux mains sur le meuble en regardant ce qu'il avait devant lui droits dans les yeux. C'était le grand final, c'était le moment où il criait ses passions et ses envies, qu'il résumait le fond de sa pensée en de simples mots qui portaient cependant une force certaine et impressionnante. Il parvenait à faire sentir la force de ses convictions et de ses rêves par de simples mots, par un simple sourire qui montrait qu'il était prêt à se démener pour réaliser ces fameux rêves.



- Et voilà leur plus grande erreur, celle de sous-estimer l'Humanité ! Je veux leur montrer, avec vous tous le potentiel infini de l'homme, peu importe qu'il ait de grandes oreilles ou une queue ! Nous sommes tous frères et unis dans la bataille et nos différences sont nos forces ! Je veux leur montrer qu'ils ont eu tort de regarder de haut l'Humanité !



Chaque personne dans l'assemblée l'avait bien écouté parler. Chacune et chacune l'avait laissé parler et faire son discours totalement improvisé. Certains esquissaient a la fin de celui ci un sourire amusé après de telles paroles venant d'un jeune homme, tandis que d'autres en avait un plus grand, impressionnés par tant d’éloquence et tant de sincérité dans de pareils propos. Après un tel discours, il fallait bien sur lui répondre, et ainsi se concerter pour savoir si le fruit de tant de parole porteuses d'idéaux allaient être récompensés. Kotori brûlait de parler, son visage le faisait pour elle, mais Priscilla s'en chargea alors. Elle qui était tranquillement assise dans son fauteuil jambes croisé, elle lâcha un rire après ce petit silence, qu'elle brisa d'abord en clapant son éventail.



-Tu viens de nous exposer des faits que nous savons deja tous et toute, mon enfant ! J'admire ton éloquence, mais c'est hélas ce que nos généraux disent deja a nos soldats pour les motiver après une défaite.



Elle repris alors en un rien de temps son sérieux exemplaire que l'on voyait quand elle fermait son accessoire.



-Quand bien même ces valeurs sont utilisés parfois a tort dans nos troupes pour les motiver, je suis d'accord que nous devons toujours y croire. En ce point, tu en marque un. Mais sais tu combien d'hommes et de femme comme toi, croyant en leur capacités, leur rêves, et leur trentaine de niveaux, sont morts ?



Ephaistus, fidèle a elle même, prit alors la parole, accoudée sur son fauteuil.



-Tu dis également que les niveaux ne font pas tout, mais depuis qu'ils ont été mis en place nous avons su diviser drastiquement nos pertes. Tu n'es pas comme ce porteur de relique d'Amelia ici présent. Ton arme, ton niveau, c'est ton seul rempart contre la mort. Si je t'envoyais contre un monstre évalué niveau quatre-vingt, tu ne ferais pas long feu. En es tu conscient, Kanie ?



Kamael finis alors ce constat en prononçant fermement, bras croisés.



-On ne gagne pas une bataille avec seulement des idéaux et de la rage de vaincre. On la gagne avec des soldats.



Et au même titre qu'eux, lui aussi reprit son sérieux et sa rigidité exemplaire en se relevant de la table avant de se reculer de quelques pas. Il avait fait tout ce qu'il pouvait, il avait même déballé ce qui semblait une partie de son passé dont les faits étaient encore à prouver, mais cela ne semblait pas encore suffire. Cependant, il s'y attendait, et à vrai dire il avait une dernière idée en tête. Au final, peut être restait-il l'avis d'une dernière personne, ou plutôt de quelque chose à recueillir ?



- Dans ce cas pourquoi ne pas demander à mon arme ce qu'elle en pense ?



Granhiet s'avança alors en posant son visage dans ses mains.



-Qu'entendez vous ?



Il lui répondit le plus simplement du monde en allant saisir dans son dos l'épée qu'il venait d'acquérir la veille, commençant à la retirer de son étui avant de la présenter au conseil. Quand le jeune homme à l'arrière de la déesse Priscilla la vit il prit un fin sourire. Elle n'était certes pas d'un niveau des plus élevés mais elle avait un certain charme.



- (Elle a du style.)



- On dit que pour un épéiste, son arme, son épée est comme l'allongement d'un membre. Plus encore, elle est un compagnon de celui-ci, pratiquement un soldat à part entière. Et en tant que tel..



En tenant l'arme droitement devant lui, il regarda son reflet dans sa lame toute neuve et brillante, dans laquelle il prit lui aussi un certain sourire. Il avait un autre et dernier coup en réserve, et pas des moindres.



- Elle est la plus apte à nous dire si vous devez me prendre avec vous ou non, vous ne pensez pas ?



La déesse répondit toujours de ce petit sourire amusé.



-Que voudrais tu faire avec une épée de niveau moindre, mon enfant ?

- C'est simple. Mettre de côté sa qualité d'arme pour lui demander directement si je peux me battre avec vous ou s'il est préférable que je reste ici.

-Tu compte la faire parler ?

- C'est une façon de voir les choses.



Bien sûr cela n'avait ni queue ni tête. Comment pouvait-il faire parler une épée ? Certains commençaient déjà à le prendre pour un fou qui ne savait plus quoi dire ni faire pour parvenir à ses fins. Mais dans ces personnes, il y avait la jeune elfe, Theodora, qui regardait le jeune homme, intriguée. Pour une raison ou une autre, elle sentait que notre héros avait quelque chose en tête, et qu'il n'était peut être pas aussi fou qu'il ne le laissait croire.



- (Que compte-t-il faire..?)



Avec son épée en main, Seiya se retourna et fit quelques pas en avant pour s'éloigner du bureau tout en reprenant la parole, l'épée dont la lame s'illuminait à la lumière de la pièce en main.



- Vous devez vous demander comment une telle chose est capable, comment puis-je faire parler une épée, de "niveau moindre" qui plus est ? Suis-je fou ? C'est à vous d'en juger, même si je me crois assez rationnel.



Quelques pas faits il s'arrêta avant de se retourner vers les déesses et les élites, le sourire constamment aux lèvres. Il était sur le point de réaliser son idée qui pour l'instant paraissait bien obscure à son auditoire. Et ce sourire, il y avait quelque chose qui ressemblait à une déesse en particulier celui d'une autre personne d'il y a quelques années, une personne disparu depuis bien longtemps désormais.



- La façon dont je vais procéder et on ne peut plus simple.



Et sous les regards assez intrigués des personnes présentes dans la pièce, il se mit à lancer haute dans les airs son arme avant de tendre son bras à ce qui semblait être le point d'atterrissage le plus probable de l'arme. Bien sûr il était inutile de préciser qu'il encourait un grand risque dans l'immédiat, mais pourtant il semblait confiant contrairement aux autres, dont le jeune homme aux cheveux rouges et l'elfe noire.



- (Mais qu'est-ce qu'il fait...?!)



- (Il n'a quand même pas l'intention de..!)



Et pourtant si. Pendant que la lame volait, tournait sur elle-même en continuant un peu son ascension, Seiya leur exposa les faits, le bras toujours tendu et le sourire aux lèvres. Il était parfaitement confiant.



- Si elle juge que je peux vous rejoindre, elle m'épargnera. Dans le cas contraire je peux dire adieu à mon bras.



Les déesses et l'élite le regarda alors faire, la lame tournant dans les airs, tous la regardant sans rien dire ou faire.

Et elles purent donc la voir arrêter son ascension en perdant de la vitesse et de la rotation avant de reprendre de plus belle, mais cette fois-ci en sens inverse. A cause de la pénétration de la lame dans les airs et la rapidité donnée par la gravité, celle-ci se remit à tourner d'autant plus vite, droit sur le bras du jeune homme avait le fer de sa lame qui lâchait un éclat durant son vol. Certains membres de l'équipe d'élites étaient prêts à faire quelque chose pour éviter un drame, mais en même temps ils regardaient les déesses, impassibles et qui attendaient que les choses se passent.



- (Pourquoi Priscilla Hime-sama ne fait rien..?)



En face, le jeune homme restait exactement dans la même position, sans bouger son bras. Lui aussi attendait la retombée de la lame, lui-même incertain du résultat. C'était quitte ou double. L'arme quant à elle continuait de descendre en tournoyant très vite tout en se rapprochant très dangereusement du corps de son propriétaire, jusqu'à arriver à son niveau. Juste avant l'impact le jeune homme derrière la déesse recula un peu le visage en le baissant et en fermant un oeil, craignant le pire, tandis que l'elfe accompagnée de son serviteur ravala sa salive, les yeux grands ouverts.



- ...!



Mais heureusement, par miracle ou plutôt par chance, la lame de rasoir arriva pendant sa rotation sur le bras du jeune homme et elle le frôla de peu, de très peu avant d'aller se planter directement au sol, nette à côté de son pied avec une grande force de pénétration si bien qu'elle s'y enfonça. Finalement plus de peur que de mal, le jeune homme allait conserver son bras. Il releva la tête après avoir entendu son arme se planter dans le sol, tout en baissant son bras qui était intact.



- On dirait que je vais pouvoir garder mon bras encore un moment.



Il saisit ensuite son épée à son manche pour la déloger du sol avant de se rapprocher du bureau à pas réguliers, sans montrer un signe de soulagement ou autre. Il semblait qu'il était assez confiant du résultat.



- Il me semble qu'elle est favorable à mon intégration.



Arrivé devant le bureau il posa la lame dessus en regardant la déesse qui lui faisait face bien qu'il s'adressait à tout ceux présents dans la salle pendant qu'il se redressait pour se tenir droit devant le bureau.



- Libre à vous de croire qu'il s'agit simplement de chance. Mais chance ou pas, moi et mon épée sommes prêts à vous servir.



Ephaistus le regarda alors.



-Bien. Tu as lancé une épée en l'air qu n'est pas retombée sur ton bras. Et après ?



Kamael lâcha alors un soupir a cette action.



-Je suppose qu'on doit se dire que ton épée t'a choisie, que tu es très courageux et donc te dire que tu es accepté c'est ça ?



Face à ses réponses assez sceptiques, voire totalement en désaccord avec ce à quoi il s'attendait. Il recula un peu le visage en quittant son sourire pour revenir à son calme immuable, ne répondant rien.



Granhet elle laissa passer un petit rire avant de reprendre.



-Mais on ne peut pas lui retirer son indéniable courage. Mais...cela suffira il une fois la bas ?



Kamel reprit avec de la réserve.



-Peut on vraiment se permettre une telle fantaisie a l'heure actuelle ?



Ephaistus resta fidèle a elle même en lui répondant, indifférente ou presque.



-S'il veut se faire tuer rapidement envoyons le. Il veut y aller pour servir son peuple. S'il y meurt, la bravoure n'en sera que plus grande. Du moment qu'il ne gène pas son équipe. Qu'en pense tu, Kamael ? C'est d'un membre de ta maison dont n parle a après tout.



-Tu as raison. S'il veut se faire tuer libre a lui. Nos enfants sont maîtres de leur destin. Mon rôle est de lui faire suivre la voie, pas de le forcer a faire quelque chose contre sa nature.


Ephaistus regarda alors a coté d'elle, de manière a désigner la femme qui était a ses cotés.



- Colombus, il sera dans ton équipe s jamais il rentre. Qu'en penses tu ?



La femme pris sa cigarette entre ses doigts avant de relâcher une bouffée de fumée, parlant d’une voie sensuelle et adulte.



-Si il fais ce qu'on lui dit de faire et qu'il nous appel quand il vit un ennemis, ou qu'il court si celui ci l'attaque, cela devrait aller. Mais on ne se montrera pas plus tendre avec lui qu'avec un autre.



Elle regarda ensuite a coté d'elle la fille au cheveux rouge et l'interpella directement. Apparemment elles se connaissaient deja, elles ainsi que le reste des soldats.



-Rem ? T'en penses quoi ?



La jeune demoiselle pourpre répondit alors sans quitter son expression ardente.



-Tant qu'il m'emmerde pas et qu'il ne nous met pas en danger....on pourra toujours lui faire porter nos affaires.



Priscilla leva ensuite le visage pour regarder son soldat a elle.



-Mon petit tigre, quel est ton avis a toi ?



Quand il entendit ce surnom de la part de la déesse le jeune homme en question se mit à rougir légèrement d'embarras en souriant un peu d'une façon forcée.



- Je vous l'ai dis Hime-sama je préfère "Tigre" plutôt que "mon petit tigre"..enfin, non pas que je vous oblige à m'appeler d'une façon ou d'une autre, vous pouvez faire comme bon vous semble...



Mais ce n'était pas le moment de s'attarder sur la question. Il se reprit en fermant les yeux avant de pousser un léger soupir, de soulagement. Il craignait le résultat de l'épreuve de la lame pour ainsi dire, mais la chose s'était bien passée et avait eu son petit effet, d'où le sourire qu'il arbora en relevant le visage en direction de notre héros. Une nouvelle fois il se montrait comme celui le plus sympathique et ouvert de la bande. A tous les coups il allait être un bon allié.



- Quoiqu'il en soit, je n'y vois pas d'inconvénient. Il m'a convaincu. Il est vrai qu'il manque d'expérience mais je suis convaincu qu'il sera capable de combler ce vide. Même moi je ne serai pas capable de parler d'une façon aussi convaincante que la sienne. Et si jamais il y a un problème il n'aura qu'à se replier, je le couvrirai avec mes flèches.



Kirstenia qui était dans le dos de Kamel le regarda alors, dédaigneuse comme a son habitude.


-Assure toi de couvrir ce qui se battent pour commencer.



Quand a Rory, elle lâcha son petit rire en regardant le jeune homme.



-Il a eu l'audace de demander a rentrer avec l'élite, autant lui faire une fleure. Et puis, cela peut se montrer...amusant huhu. N'est ce pas Glen ?

-Surement. Je ne pense pas non plus refuser son entrée. Après tout....qui ne tente rien n'a rien.



Quant à Theodora, elle prit à son tour la parole mais avec un peu d'hésitation bien qu'elle souriait. Entre toutes ces élites elle faisait un peu pâle figure et ne savait pas si son avis avait une importance ou non.



- Je ne sais pas si ma parole a une importance avec toutes ces paroles de poids mais...je suis d'accord.



Et dans le fond, celui qui était au centre de tout ça était quelque peu touché de ses accords successifs. Il était vrai qu'il avait fait preuve d'une grande audace en se présentant de la sorte et en tentant sa chance malgré sa faible expérience, ses chances de réussir étaient minces, mais il y était parvenu. Du moins il avait convaincu ses possibles futurs coéquipiers. Pour leur montrer sa gratitude il se courba promptement les bras les bras le long du corps avant d'entendre le verdict des divinités.



- Merci.



Ainsi la seule feuille qu'il y avait sur la table, et ou figurait les nom composant l'équipe parvint jusqu'au siège de Kamael qui la regarda avant de regarder l'assemblée. Elle regarda a nouveau la feuille et pris la plume qu'il y avait a coté. Seiya sentit alors une grande joie et excitation quand il vit la déesse prendre en main la plume et l'incliner vers la feuille, non sans un petit contre cœur.



-Velik hime sama, que suis je en train de faire....c'est pas vrai…



Finalement elle tendis le bras et Rory lui donna le tampon, ou était marqué le sceau en rond des six déesse et de la déesse Velik. Elle regarda alors Seiya, d'un sérieux on ne peut plus prononcé.



-Ne me fais pas regretter mon choix, mon enfant. Sers ta déesse avec bravoure et fait moi honneur.



Il entendis juste après le tampon qui tomba sur le bas de la feuille pour sceller cette liste de nom, la rendant ainsi immuable et définitive. C'était enfin fait. Dans une urgence mais avec grande réflexion, l'équipe de contre attaque de la fédération dont Seiya faisait maintenant partie avait été formé.

Après avoir entendu ce bruit résonnant qui sonnait sa première et pour ainsi dire grande victoire, il releva lentement le visage en ouvrant un peu plus les yeux. Il en était surpris, étonné de cette dernière action de la part de la déesse des flammes au point d'en entrouvrir la bouche. Il avait beau être très confiant dans ce qu'il faisait, c'était un pari risqué, qu'il avait remporté cela-dit.



- ...



Rapidement il reposa son genou à terre en face de la table pour prêter à nouveau allégeance aux divinités, mais aussi à son équipe. Ce n'était pas le moment de se laisser submerger par la joie et l'excitation, déjà que ce n'était pas son genre de le faire. Il contenait toujours tout. Toutefois on put entendre une pincée de cette joie et excitation dans ses remerciements.



- Je vous remercie infiniment Kamael Hime-sama, ainsi que vous autres, Granhiet Hime-sama, Hephaestus Hime-sama, Priscilla Hime-sama et Zafkiel Hime-sama. En gage de ma gratitude je ferai de mon mieux et même au-delà pour vous faire honneur.



Depuis la fine équipe, l'elfe noire regardait toujours le jeune homme, mais en prenant une mine plus sérieuse. En effet, elle n'avait pas mit de côté un certain passage du discours du jeune homme, celui sur sa famille. Elle, au même titre que tous, ainsi que les deux déesses qu'il côtoyait dans le passé avaient pu l'entendre pour la première fois. Le jeune homme n'avait plus de parent et avait perdu de vue sa soeur. Elle ne pouvait savoir s'il s'agissait de la vérité, mais de ce qu'elle avait pu sonder de notre héros durant leur courte période en coopération dans la forêt corrompue, elle avait pu deviner qu'il n'était absolument pas le genre de personne à raconter sa vie ainsi que son passé. Elle avait senti un petit changement dans sa voix durant ce passage, il y avait très peu de chance que cela n'était que de la comédie. Finalement, elle comprenait un peu mieux, même bien mieux à quoi était dû ce renfermement, la présence de cette carapace sur Seiya.



- (Alors il est donc orphelin..)



Priscilla referma alors ce sujet en se levant de son fauteuil, rouvrant d'un coup sec et sensuel son éventail pour le ramener vers son visage. Comme toute les autres déesses, chacune de ses actions était..désirable.



-Maintenant vous devriez allez vous divertir un peut dans la ville. Prenez le temps de faire connaissance. Certains d'entre vous dans le groupe ne se connaissent pas encore. Profitez de ces jours pour en apprendre plus.



Elle se tourna alors vers son soldat en cachant la partie inférieur de son visage.



-Trouve leur un endroit agréable mon petit tigre.



De nouveau et dans l'immédiat, le concerné se mit à rougir en souriant d'une façon tout aussi embarrassée. Peu importe le nombre de fois qu'il le lui demandait, la déesse n'en faisait qu'avec sa tête et avec plaisir, au grand damne du jeune garçon.



- Hi-Hime-sama...



La voix du nouveau membre de l'équipe se fit entendre pendant qu'il se relevait. Cette idée de promenade allait devoir attendre, il semblait que notre héros n'avait pas vraiment la volonté d'aller faire un tour en ville pour le moment, ou même n'importe où, du moins avec quelqu'un d'autre. Sur le moment il sentait une envie d'être seul.



- Si cela ne vous dérange pas je préférerai me retirer dans mes quartiers pour le moment.



Rory le regarda alors de son air moqueur.



-oh ? Tu ne veut pas savoir qui sont les personnes qui vont veiller sur toi ? Ce n'est pas très poli.



Et étonnamment, il ne répondit rien. D'une certaine façon il devait avouer qu'elle avait raison, mais même avec cela pour faire bonne figure et montrer qu'il faisait des efforts, il ne se sentait vraiment pas le cœur à aller se gambader en groupe. Il ne le dit pas directement mais son visage parlait pour lui.



- ...



Et l'épuisement qui semblait plus de nature morale que physique présente sur son visage, l'elfe accompagnée de son serviteur l'avait bien remarqué. Il avait déjà fait un long et assez beau discours en y mettant du sien, ce qui en soit était assez éprouvant, surtout en sachant qui constituaient son auditoire, mais peut être justement y avait-il trop mit du sien, au-delà de ce qu'il s'accordait à faire en temps normal. Pour ne pas trop faire passer le message elle intervint de son petit sourire de sympathie. Elle comprenait son était d'esprit.



- Ce n'est pas un problème, on pourra le faire plus tard. Si c'était moi qui avait fait ce discours avec autant de force je serai déjà en train de me reposer.



Colombus commença alors a repartir vers la sortie.



-Reportons donc cela a demain soir. Profitez en tous pour affûtez vos lames. Sans prêtre dans le groupe on en aura besoin.



Le reste de l'équipe suivis alors, dans le calme.

Au niveau des doubles portes, l'homme qui se faisait surnommer "Mon petit tigre" se retourna vers Seiya d'un sourire amical et en lui faisant un signe de main. Il ne semblait pas lui en vouloir pour ce petit report.



- On se revoit demain soir, Kanie.



Non sans être un peu surpris de ce geste amical, à la fois parce qu'il n'en avait pas vraiment l'habitude mais aussi parce que son esprit était préoccupé par autre chose, il ne répondit rien sur le moment, comme bloqué, avant de lui faire parvenir sa réponse par un simple hochement de tête.



- Mh.



Le jeune archer sortit donc de son champs de vision en suivant le reste du groupe après cet au revoir à notre jeune héros. Comme la salle commençait à se vider et que le conseil était terminé, il en profita pour récupérer sa lame qu'il fit glisser dans son étui attaché à son dos avec à la fin un petit cliquetis assez agréable à l'oreille. Chose faite, il posa brièvement son genou à terre pour saluer les divinités qui lui avaient donné de leur temps.



- Encore merci à vous, mes reines.



Il se releva ensuite et commença à se diriger à son tour vers la sortie de la salle de réunion, le cortège en moins.

Sur le chemin il plongea dans une profonde réflexion. Il avait attteint son but. Il était enfin pris . Il pouvait aller combattre au front et servir sa maison. Il était devenu bien plus qu'un simple soldat.





Fin du tome I

A suivre ....








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