Expendables

Chapitre 3 : Rien n'est jamais sous contrôle

3576 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/10/2022 16:59

Vilena, Golfe du Mexique


- Arrête de te lamenter, dit Barney. Lacy n'était pas une nana pour toi. 

Christmas se tourna vers son chef, surpris. Ce n'était pas pour cette raison qu'il tournait en rond depuis des jours. Il se fichait de sa rupture avec Lacy. Il avait rencontré d'autres femmes depuis. Mais aucune ne lui faisait oublier Alex.

- Regarde-moi, je ne me prends pas la tête avec les femmes. J'ai suffisamment à faire avec mon inconsciente de fille. Tu savais qu'elle voulait rejoindre l'équipe lors de la mission en Somalie. J'ai réussi à l'en dissuader mais ce n'était qu'un répit. Quand elle a quelque chose en tête, personne ne peut la faire changer d'avis. Je préférerais de loin qu'elle se tienne loin de cette vie de barbare. Elle mérite de fonder une famille. D'avoir un mari aimant, rentrant tous les soirs.

- Apparemment ce n'est pas ce qu'elle veut, répliqua Christmas.


Ils survolaient le golfe du Mexique pour atteindre l'île de Vilena. Barney avait créé de grands espoirs pour sa fille mais elle en avait décidé tout autrement. Elle aspirait tellement à suivre les traces de son père qu'elle était partie en mission pour la CIA toute seule. Elle était en danger, il le sentait dans son cœur de père. Il avait eu beau lui apprendre tout ce qu'il pouvait pour qu'elle reste en vie, était-ce vraiment suffisant ? Il connaissait son courage. Il la revoyait pendant les entraînements avec l'équipe. Elle se donnait autant que les autres. Depuis deux ans, elle ne venait pratiquement plus. Elle préférait s'entraîner seule ou avec son oncle. Quelque chose avait changé dans la vie de sa fille à cette période. Elle était beaucoup moins présente et pourtant selon Tool, elle s'entraînait deux fois plus dur qu'avant. Au vue de l'île, il amorça la descente de l'appareil sur l'eau au niveau du ponton. Ils l'attachèrent avec de grosses cordes tout en surveillant les alentours. Christmas, équipé d'un appareil photo, le suivit jusqu'au bureau d'accueil pour l'enregistrement. Des militaires les accueillir froidement. L'homme derrière le guichet était très mal à l'aise. Il jeta un regard à ses collègues qui examinaient les deux mercenaires.

- Vous avez des armes à déclarer ?

- Aucune. Nous sommes juste là pour photographier les animaux exotiques.


Le guichetier continuait à les regarder avec un demi sourire, de la sueur coulait de son front. Il sortit un mouchoir de sa poche et se tamponna le visage avec. Il prit son tampon et l'appuya sur les deux passeports qu'il leur rendit. Ils sortirent du bureau d'accueil et descendirent vers la ville. Sur leur passage, ils tombèrent sur le marché local. Christmas s'arrêta pour s'acheter une pomme. Il en tendit une à Barney qui refusa d'un signe de tête. Ils continuèrent leur chemin.

- La mère d'Alex était une femme incroyable. Je l'ai rencontré lors d'une mission en Iraq. Je n'étais pas encore le mercenaire sans foi ni loi que je suis aujourd'hui. Je faisais partie des Forces Spéciales et Claire était notre contact sur place. La mission était délicate et mon équipe était l'Alpha. Les meilleurs des meilleurs. Tu te doutes bien que la mission ne s'est pas spécialement bien déroulée. La moitié de mon équipe a été décimée. Je m'étais donné la mission de protéger cette femme de la CIA qui a mon sens n'avait rien à faire dans un bourbier pareil. Elle était très loin d'être la femme sans défense que je m'imaginais. Tout ce merdier nous a fait nous rapprocher. Nous sommes rentrés ensemble et nous nous sommes mariés. Un an plus tard, Alex pointait le bout de son nez et j'ai créé les Expendables.

- Tu sais ce n'est pas à moi qu'il faudrait que tu racontes cette histoire, dit Christmas.

- C'est à cause de tous ces non-dits qu'elle est partie. J'ai tellement voulu la préserver que la vérité nous a rattrapé. Je ne souhaite pas pour ma fille, cette vie et un homme comme nous. Nos mains sont tâchées de sang.

- Elle décidera de qui elle veut dans sa vie, répliqua Christmas. Tu ne pourras pas t'opposer à sa décision. 


Barney regarda son équipier. Il l'appréciait au plus haut point. Il faisait équipe depuis un peu plus de deux ans. Il mettait sa vie entre ses mains à chaque mission. Christmas l'avait sorti de bien des merdiers. Mais, il venait de comprendre que son bras droit avait des vues sur sa fille. Il attrapa Christmas et le plaqua au mur entre deux maisons. Un camion, transportant des militaires, passa près d'eux, en klaxonnant. Il était suivi par une jeep blanche qui s'arrêta un peu plus loin, bloquée par une voiture en panne au milieu de la rue. Ils virent deux hommes descendre de la jeep. Christmas les prit en photo. Munroe sortit à son tour tout en regardant autour de lui. Les militaires commencèrent à saccager les étals des marchands et à brutaliser les hommes sur la place pendant que d'autres poussaient la voiture sur le bas côté. 

- Non mais regarde moi ces macaques, déclara Barney. 

Une fois la voiture en dehors de leur passage, ils remontèrent tous dans leurs véhicules et repartirent. Christmas montra les photos prises à son chef. Barney indiqua Munroe sur une photo.

- C'est lui la vraie cible. Envoie-la à l'équipe qu'ils nous fassent un topo sur ce gars.



Alex était allongée sur le sol bétonné. Elle essaya de se redresser mais le coup prit à la tête lui faisait un mal de chien. Des nausées montèrent. Elle partit à quatre pattes dans un coin de sa cellule pour vomir. Assise, elle s'adossa au sol et tenta de réfléchir à une solution pour sortir de là. Au-dessus d'elle se trouvait une toute petite fenêtre à barreaux. Elle ne pourrait jamais passer par cette issue. Restait la porte, sans arme, ça allait relever de l'exploit. Elle se releva doucement en s'aidant du mur. Elle prit un instant pour se stabiliser. Elle avait l'impression d'être passer sous un rouleau compresseur. Elle s'approcha de la porte et regarda à travers la petite ouverture.

- Les gars, je pourrais avoir à manger ? demanda-t-elle aux deux gardes assis devant sa cellule. Mon ventre gargouille férocement.


Les soldats ne la regardèrent même pas. Ils étaient en pleine partie de cartes. Elle siffla en leur direction et leur demanda une nouvelle fois à manger. Un des soldat jeta ses cartes sur la table en quittant la table de jeu. Il revint un instant plus tard avec une assiette. Il s'arrêta devant la porte et cracha dans la nourriture tout en regardant Alex, avec un sourire.

- Tu as tué mon frère, sale chienne.


Il ouvrit la porte et balança l'assiette au sol. 

- Mange au sol, comme la chienne que tu es.


Il allait refermer la porte quand elle se précipita vers lui. Elle attrapa son arme qu'il portait à la ceinture et tira deux balles. Son collègue avait sortit également son pistolet et se mit à tirer dans tous les sens. Elle se protégea derrière le corps du soldat qu'elle venait de tuer. Le meilleur pare-balle du monde. Le corps tressautait sous l'impact de chacune des balles y pénétrant. Elle tira et le toucha au flanc. Il s'écroula dans un hurlement. Elle s'approcha et lui tira une balle dans la tête. Elle se retourna et regarda le corps sans vie du premier soldat.

- Tu n'aurais pas dû me comparer à une chienne.





Barney et Christmas étaient arrivés au lieu de rencontre de leur contact. Ils s'installèrent à une table en attendant. Ils avaient refusé le verre d'eau proposé par la serveuse. 

- Le contact est en retard, râla Christmas, en regardant sa montre.


La porte s'ouvrit et une jeune femme d'une trentaine d'années s'avança vers eux. Elle les détailla un bref instant.

- Alexa vous a très bien décrit, leur dit-elle. Vous devez être son père, Barney, et vous Christmas.

- C'est vous notre contact ? Et vous connaissez ma fille ?

- Je m'appelle Sandra et oui, je connais Alex.


Elle leur fit signe de la suivre vers l'arrière du restaurant. Ils passèrent dans les cuisines pour gagner une petite ruelle où une voiture attendait.

- Vous avez des nouvelles de ma fille ?

- Pour le moment, elle va bien. Elle est en cellule au palais du Général Garza.


Une vague de dégoût envahit Sandra à l'évocation de son père qui n'échappa aux deux hommes.

- Vous n'avez pas l'air de beaucoup le porter dans votre cœur ?

- C'était très beau ici avant. Un jour, un blanc est arrivé avec beaucoup d'argent et le Général Garza a vendu son âme au diable. Si quelqu'un se révolte, il est aussitôt tué. Votre fille savait que vous viendriez. Elle a été incroyable.

- Je suis arrivé trop tard. Pouvez-vous nous rapprocher du palais ?

- Il n'y a rien à voir là-bas.

- J'aimerais y jeter un œil tout de même, si vous voulez bien. 



Munroe se tenait au milieu d'un champs vide. Il retira ses lunettes de soleil et se retourna vers Garza, entouré de ses hommes. 

- Où est ma récolte ? Où sont vos travailleurs ? lui demanda-t-il. Vous savez le temps que met à pousser un plant de coca et le temps afin qu'il soit rentable. Apparemment, aucun de vous ne le sait. Nous avons huit semaines de retard sur le calendrier. Bottez le cul de vos paysans et livrez moi le produit. 

- Quand vous me parlez comme ça devant mes hommes ce n'est pas bon. C'est une erreur. 

- Je m'en contrefous que mes paroles blessent votre égo. Vous travaillez pour moi et pour le moment, vous n'êtes pas du tout à la hauteur.

Munroe fit signe à son équipe de monter dans la jeep. Ils partirent dans un nuage de poussière. Le Général Garza bouillonnait de rage.

- L'argent m'a aveuglé et j'ai mis mon pays à feu et à sang.


Un de ses soldats s'approcha de lui. Des traîtres avaient encore été arrêtés. Tout son peuple se rebellait contre le régime mit en place. Même sa propre fille refusait de lui adresser la parole. Il avait vraiment perdu la tête à la mort de sa femme. Il ne pouvait plus reculer maintenant si près du but. Le soldat avança vers lui avec deux hommes, mains attachées dans le dos. Garza leva son arme et les abattit sans autre forme de procès. Les deux corps tombèrent. Il fit signe à son officier de se débarrasser des corps avec un rictus de dégoût.



Sandra roulait sur une petite route à travers la végétation dense. Au loin, ils virent le palais apparaître. Grande bâtisse blanche surmontée de quatre tours de guet. Christmas lui fit signe de s'arrêter et descendit de la camionnette.

- Vous faites quoi ? lui demanda-t-elle.

- Disons que j'aime voir les choses sous différents points de vue, dit-il. 


Il se dirigea vers l'orée de la forêt et disparut à travers les arbres. Barney fit signe à Sandra de continuer sur la route cahoteuse. Elle s'arrêta de nouveau ne pouvant aller plus loin. Un énorme grillage entouré de fils barbelés et de pancarte interdisant l'accès leur barrait la route. Barney descendit et regarda tout autour de lui. Sandra s'appuya sur le capot de sa voiture et en profita pour le détailler. Les panneaux indiquaient des mines dans toute l'enceinte du champ. Il observa les miradors au loin qui encerclaient le palais. 

- Vous cherchez quoi ? 

- Comment ça se fait que vous vous êtes retrouvée impliquer dans cette affaire ? 

- Alex a risqué sa vie pour sauver une famille. J'ai peur. Je suis morte de peur même. Mais, le courage de votre fille m'a redonné espoir en une vie meilleure pour mon île.

- Je suis désolé, Sandra, mais je ne pourrais pas vous aider. Je reviendrais uniquement récupérer ma fille. Partez loin. Cette île ne peut pas être sauvée. 

Sandra paniqua en voyant le camion militaire arriver droit sur eux. Elle fit signe à Barney de se taire et de la laisser gérer. Les soldats mirent pied à terre, pointant leurs armes sur le couple. 

- Qu'est-ce que tu fais là ? lui demanda un des hommes. 

- Je fais seulement mon boulot comme toi, tu fais le tien, lui cracha-t-elle.

- Ce n'est pas parce que tu es la fille du Général que tu as le droit de t'approcher du palais. Imagine, il pourrait t'arriver quelque chose de fâcheux.


Il lui attrapa brutalement le bras et l'attira à lui. Barney avait compris le gros de la conversation. Il fit un pas en avant les mains en l'air en signe de reddition. Mais il reçu un coup derrière la tête qui le fit tomber à genoux. L'homme, qui l'avait frappé, s'écroula un couteau en travers la gorge. Sandra se mit à hurler en essayant de se dégager. 

- Cours, lui hurla Barney. 


Christmas sortit en courant d'entre les arbres. Il glissa sur le sol et brisa la jambe d'un des soldats d'un coup de pied. Il prit l'arme et tira sur les deux autres qui tenaient en joug Barney. Il retira le couteau de la gorge du malheureux au sol et trancha celle du militaire qui se jetait sur lui. Sandra était traînée par un autre jusqu'à une camionnette. Elle ne pouvait pas voir le combat qui se déroulait sous ses yeux. Le soldat appuyait l'arme sur sa tête et la maintenait serrée contre lui. Barney avait attrapé une arme et tira sur les deux soldats qui se précipitaient vers son équipier. Son couteau à la main, Christmas tourna sur lui même et lacéra les hommes autour de lui. Se couchant sur le sol, Barney tira sur les hommes avançant droit sur lui. Une lame atterrit dans l'œil d'un soldat derrière le chef qui fit signe à Christmas d'aller aider Sandra. Il se lança à la poursuite de la jeune femme et ramassa son couteau au passage. Il le jeta sur l'homme qui la traînait. Ce dernier tomba face contre terre, la lame plantée dans le dos. Sandra s'appuya contre la camionnette en pleurant. Elle était complètement terrifiée par tous les cadavres jonchant le sol. 

- Tout le monde va bien ? demanda Barney. 



Alex courait à travers le dédale dans le sous-sol du palais. Elle avait tellement tourné en rond qu'elle ne savait même plus où elle en était. Elle s'arrêta pour reprendre sa respiration. Elle ne comprenait pas pourquoi personne ne s'était mis à sa recherche. Elle n'entendait aucun bruit de poursuite. Elle tourna à droite et vit la lumière du jour au loin. Elle accéléra le pas et ne vit pas le coup arrivé dans ses jambes. Elle s'étala de tout son long sur le sol. Elle se retourna et se retrouva face au géant qui l'avait déjà mis ko auparavant.

- Regarde Paine, nous avons retrouvé notre vilaine petite fille, dit Sparks.


Il la retourna violemment et s'accroupit sur elle. 

- Vilaine, vilaine fille. Tu as encore tué deux hommes. Qu'allons-nous faire de toi ?


Elle le regarda sans rien dire. Elle n'appréciait pas vraiment la manière dont il la regardait avec son air de détraqué. Le géant, du nom de Paine, n'avait pas l'air tout à fait net non plus. Il l'observait un rictus mauvais sur le visage. 

- J'ai bien une petite idée mais je sens qu'elle ne va pas vraiment te plaire. Je te rassure, vilaine fille, ça sera seulement les préliminaires à ce qu'il t'attend véritablement.




Sandra était complètement en état de choc. Barney lui attrapa la main et la poussa sur le siège de la camionnette. Elle était assise entre les deux hommes. Elle tremblait tout en pleurant silencieusement. Tous ces morts. Où allait s'arrêter le délire de son père ? 

- Tu sais que si nous partons d'ici vivants c'est un miracle, déclara Christmas.


Ils roulaient à toute allure dans les petites ruelles de la ville. Les gens s'écartaient sur leur passage reconnaissant la camionnette de Sandra.

- J'ai besoin de soixante secondes d'avance, dit Christmas à Barney, en arrivant au ponton.


Sandra avait refusé de partir avec eux. Elle restait car c'est ici qu'elle vivait. Elle était attachée aux gens de cette île. Elle regarda Barney courir vers le bureau d'accueil, arme aux poings. Christmas sortait de la voiture mais elle se pencha pour le rattraper.

- Je sais que vous reviendrez pour elle, lui dit-elle. Si vous l'aimez, vous reviendrez la chercher. 

Christmas l'observa et s'éloigna en courant sur le ponton. Il détacha les amarres et grimpa dans l'avion pour démarrer les moteurs. Elle avait raison sur les deux points. Il reviendrait pour Alex. Et, il en était fou amoureux.



Paine traînait Alex par les cheveux le long des couloirs. Il la jeta sur une table en bois. Des hommes se jetèrent sur elle pour la maîtriser et lui attacher poignets et chevilles à l'aide de sangles. Paine lui banda les yeux et ouvrit sa bouche de force pour lui fourrer un chiffon. Il lui lécha le visage d'un grand coup de langue. La porte dans son dos s'ouvrit et Sparks entra.

- Paine, Munroe a besoin de nous. Des types ont débarqué et ont tué pas mal de monde près du palais. Il ont pris la fuite vers le front de mer.


Alex se figea en entendant les propos de l'homme. 

- Munroe avait raison, dit Paine. Elle n'était donc pas seule. Les choses sérieuses vont enfin commencer. Bouge pas, ma douce, je reviens vite. Je m'occuperais de toi à mon retour. Tu vas tellement aimer ce que je vais te faire.



Barney était caché dans l'ombre près de la porte. Il regarda sa montre. Soixante secondes. Il entendit l'avion se mettre en route au loin. Il sortit de l'ombre et abattu les deux gardes postés près de la fenêtre qui regardaient l'avion. Le guichetier n'eut pas le temps de sortir son pistolet de son holster qu'il reçut deux balles en pleine poitrine. Il s'écroula sans bruit sur le sol. Barney regarda la caméra avant de lui tirer dessus. Il espérait que des recherches soient faites sur sa tête. Le temps que les résultats sortent, il aurait déjà récupérer Alex de cet enfer. Il sortit en courant de l'accueil et courut sur le ponton. Il entendait les véhicules freiner dans son dos. Des balles fusaient tout autour de lui. Christmas actionna la manette des gazes, éloignant l'appareil du ponton. 

- Dépêche-toi, hurla-t-il, la tête passée par la fenêtre. 


Barney sauta et s'accrocha à l'ouverture de la porte avant que l'avion décolle. Il entendait les balles ricochées sur la carlingue près de lui. Il se hissa tant bien que mal dans l'appareil. Il se releva et se tâta le corps. Il avait encore eu une chance inouï, aucune balle ne l'avait atteinte. Il se rua dans le cockpit et fit signe à Christmas de faire demi-tour.

- A la vie, à la mort ?

- A la vie, à la mort.


Christmas attrapa le pistolet de détresse et passa dans la trappe sous le tableau de commande. Il ressortit au nez de l'avion. Il enclencha la mitrailleuse et fit signe à son chef qu'il était prêt. Ils survolèrent la ville et virent les militaires sur le ponton. Christmas appuya sur le bouton de la mitrailleuse qui déversa un flot continu de balles. Les corps des soldats furent déchiquetés. En passant au-dessus du ponton, Barney vida le kérosène sur toute sa longueur. Christmas arma le pistolet de détresse et tira. Le ponton s'embrasa, les voitures explosant. Les soldats, au proie aux flammes, se jetèrent au sol en roulant pour éteindre le feu les consumant. Paine poussa Munroe dans l'eau avant de s'y jeter.

- Une déclaration de guerre ? demanda Christmas. 


Barney alluma un cigare en regardant le carnage qu'ils avaient causés à eux deux. Il était satisfait de ce qu'ils avaient accomplis même si rien de tout cela n'avait été prévu au programme. Ils devaient seulement faire un repérage. Ca avait légèrement foiré. Mais les plans se déroulaient rarement sans accroc. Enfin, le repérage avait quand même été effectué. Ca n'allait pas être une mince affaire de faire sortir de là Alex.


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