Expendables

Chapitre 4 : Décision sans appel... ou pas

3327 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/11/2022 13:28

Portland, Oregon


Trisha se réveilla en travers du grand lit. Elle tâta près d'elle, il n'y avait personne. Elle se redressa vivement en recouvrant sa nudité du drap. En s'enveloppant dans le drap, elle parcourut la maison. Des armes étaient posées dans chaque recoin. Ca allait du gros fusil d'assaut au petit pistolet sur la table basse. Une vraie armurerie cette maison. Pourtant, elle s'y sentait bien. Elle remonta dans la chambre et se rallongea dans le lit, un sourire béat sur le visage. Deux nuits d'amour torrides qu'elle passait avec Caesar. Faire l'amour avec lui était tout à la fois merveilleux et bestial. Il avait une sacré endurance et était relativement insatiable. Il ne se contentait pas d'une seule fois. Il en voulait toujours plus, comme un état de manque. Elle s'était demandée si elle le satisfaisait correctement sur ce point. De son côté, elle était comblée au possible. Elle attrapa son téléphone pour tout raconter à son amie et se souvint qu'elle n'était plus là. Elle avait appris de Caesar qu'ils avaient retrouvé sa trace et que Barney et Christmas était parti en éclaireur. Trish n'était pas du tout étonnée que Christmas parte en avant pour Alex. Elle avait vu leur baiser langoureux à travers la fenêtre de sa chambre ce fameux soir. C'était vraiment brûlant entre les deux. Ce soir-là, elle avait retrouvé son amie en larmes au sol dans son entrée. Elle l'avait aidé à se relever et était restée toute la nuit avec elle. Au matin, elle avait tenter de parler de ce qu'il s'était passé.

- Trish, il ne s'est absolument rien passé. C'était une erreur. Et ça ne se reproduira pas. 

- Je n'ai pas vu exactement la même chose que toi. Moi, j'ai vu deux personnes s'embrassant. Deux âmes s'aimant. 

- Arrête, supplia Alex. Arrête, je te rappelle qu'il est avec l'autre. Il a seulement cru que j'étais comme toutes ces femmes de passage dans son lit. Tu imagines si mon père l'apprenait. Tu imagines ce qu'il pourrait lui faire. Pour un baiser sans signification en plus.


Trish se mit à rire. Un baiser sans signification. Le baiser échangé avait tout de significatif au contraire. Elle avait assez d'expérience avec les hommes, pour reconnaître l'amour lorsqu'elle le voyait. Sauf la concernant. Elle n'arrivait pas à cerner Caesar. Était-elle une passade ? Un caprice ? Elle espérait bien que non. Pour elle, ces nuits avec lui voulaient dire beaucoup. Elle s'étira doucement et replongea dans les bras de morphée.



 

Vilena, Golfe du Mexique


- Expliquez-moi, Général, comment deux tueurs professionnels ont pu entrer sur l'île ? Tuer à eux deux quarante et un soldats entraînés ? Et quitter l'île normalement ? Non, ne me répondez pas Général. Ils ont bénéficié d'aide bien sûr. Et pas n'importe laquelle. Celle de la seule fille de cette maudite île qui veut voir son père mort. Ils ont réussi à l'atteindre et je peux même vous dire comment. 

Munroe se tenait debout devant le bureau de Garza. Il ouvrit son ordinateur portable et appuya sur une touche. Alex apparut à l'écran. Elle était ligotée à une table, entouré de soldats attendant leurs ordres.

- Cette jeune femme, qui est loin très loin même d'être inoffensive, est la fille d'un des deux tueurs. Ils ont leur source, j'ai également les miennes. Cette délicieuse créature a tué cinq de vos hommes. Elle pourrait vous tuer avec un cure dent si elle le souhaitait. Au moins, nous savons que son père va revenir la chercher c'est une bonne nouvelle. Nous serons prêts à l'accueillir. Par contre, Général, votre fille a aidé nos ennemis à nous atteindre. C'est tragique. Il va falloir que vous preniez des dispositions pour régler ce problème et très vite.

- On ne tue pas sa famille, dit Garza. 


Le Général, furieux, quitta le bureau en claquant la porte derrière lui. Il n'avait pas l'intention de tuer sa propre fille même si elle l'avait trahie. Resté dans le bureau, Munroe fit signe à Sparks de faire entrer l'homme qui attendait. Gunnar pénétra dans le bureau, avec dans les mains un fusil. 

- Je dois vous dire que je ne suis pas rassuré de parler affaire avec un géant armé jusqu'aux dents, lui dit Munroe. 

- Vous m'avez engagé pour votre protection. Je suis bien obligé d'être armé pour cela.


Gunnar observa les hommes face à lui. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait ici jusqu'à ce qu'il aperçoive l'écran d'ordinateur. Alex. Elle était retenue ici. Il comprit mieux pourquoi Barney regardait une carte de Vilena. Il venait récupérer sa fille. Il ferait en sorte de lui filer un coup de main le moment venu et se racheter auprès de son ex-patron. Et tout le monde aimait Alex, il n'était pas différent des autres. 




Portland, Oregon


Caesar était de retour chez lui avec le déjeuner. Il posa tout sur la table basse en déplaçant délicatement ses armes. Il monta sans bruit à l'étage et retrouva Trish endormie au milieu du lit. Déplaçant le drap, il dénuda une épaule et y apposa un baiser. La jeune femme frémit en s'étirant. Elle se réveilla et sourit en le découvrant au bord du lit. Elle l'attira à lui tout en l'embrassant. Il aurait aimé lui dire que le repas était arrivé mais il avait une autre chose bien meilleure en tête. Elle lui retira son tee-shirt et il se faufila sous le drap. Il caressa du bout des doigts la peau nue. Il s'empara de sa bouche tout en retirant la ceinture de son pantalon. Elle écarta les cuisses pour accueillir son compagnon. Le pantalon alla rejoindre le reste des vêtements par terre. Le téléphone de Caesar se mit à vibrer dans une des poches. Il l'attrapa et lut rapidement le message.

- Le chef est de retour. Nous n'avons pas beaucoup de temps, murmura-t-il à son oreille, en la pénétrant d'un coup sec.




Barney avait réuni toute l'équipe pour leur faire un topo de ce qu'il s'était passé sur l'île. Caesar arriva en retard sous le regard rieur de ses camarades. 

- Les gars un peu de sérieux. Caesar, tu as oublié de refermer des boutons, s'exclama Barney.


Tout le monde s'esclaffa dans la pièce en voyant le grand black vérifier la fermeture de son pantalon. Il leur fit un doigt d'honneur.

- Nous avons été engagé pour nous débarrasser de Garza mais la cible principale c'est ce type : James Munroe. C'est un ancien de la CIA. Il a trahi et est parti avec une coquette somme. Il avait disparut des radars de la CIA jusqu'à sa réapparition à Vilena. Vous vous doutez bien que l'Agence ne peut pas se permettre d'envoyer leurs hommes pour mettre un terme à cette affaire. C'est là que nous rentrons en scène. On le liquide ni vu ni connu. 

- Et après, la CIA nous fait éliminer, répliqua Christmas. 

- On ne manquera à personne, dit Barney. 

- C'est toujours cinq millions ? demanda Yang. 

- Tu n'auras même pas le temps de les dépenser. Je voulais vous dire également que je pars seul récupérer Alex. La CIA se débrouillera avec leur problème.


Ils se mirent tous à protester. Barney n'écouta aucune de leur protestation. Il prépara son sac sous les yeux de ses équipiers. Il savait que c'était une mission suicide. Il avait vu ce qui allait l'attendre là-bas. C'était sa fille. Il ne pouvait pas mettre la vie de ses équipiers en danger pour sauver Alex. 

- La réunion est terminée. C'est mon dernier mot. Les gars vous me connaissez, je ne changerais pas d'avis.


Ils quittèrent tous la pièce sauf Christmas qui faisait face à son chef.

- Je ne te laisserais pas partir seul. Mon rôle est de te ramener en vie. Pour Alex.

- Je t'interdis de parler de ma fille, rugit Barney, en lui envoyant un uppercut du droit en pleine mâchoire. Je t'interdis de t'approcher d'elle. Elle mérite mieux qu'un gars comme toi.

- Je suis assez bien pour veiller sur toi mais pas pour être avec elle ?

- Non aucun des types comme nous n'est assez bien pour elle. A mon retour, je veux que tu es quitté les lieux.





Vilena, Golfe du Mexique


Garza était descendu dans les rues avec ses hommes. Ils cherchaient Sandra avant que Munroe ne mette la main dessus. Il devait protéger son enfant à n'importe quel prix. C'est le rôle d'un père de veiller sur ses enfants. Il vit au loin les hommes de son ennemi mettre le feu à des maisons. Il entendait les hurlements des personnes enfermées à l'intérieur. Un combat par un combat. Il n'était pas l'heure de livrer celui-ci. Les hommes de Munroe procédaient à des arrestations et à des tabassages en bonne et due forme. Ils alignèrent des hommes de tout âge le long d'un mur pendant que Munroe fouillait la maison de Sandra. Il ne découvrit rien d'intéressant dans les affaires des deux jeunes femmes. Garza, les mâchoires serrées, le regarda s'éloigner avec Paine. Il entendait les hommes supplier. Munroe leva la main et ses soldats firent feu. Il regarda les corps tomber sur le sol sans bouger. Son nom était entaché par un règne de terreur. Jamais il ne pourra racheter toutes les fautes qu'il avait commises. Ses hommes ramassèrent les corps et les entassèrent les uns sur les autres avant d'y mettre le feu. 





Portland, Oregon


Tool comptait la recette du soir. Il vit son frère entré dans le bar et s'asseoir sans un mot sur un tabouret.

- Tu as la tête de quelqu'un qui a merdé ?

- J'ai viré Christmas de l'équipe. 


Tool remballait l'argent dans la pochette rouge et le mit dans le coffre sous le plancher. Il se redressa et regarda son frère. Il cherchait les bons mots qui pourrait le faire percuter.

- Tu as viré Christmas ? Laisse-moi deviner. Tu as découvert qu'il tournait autour d'Alex. Non, ne réponds pas ! c'est inutile. Pour ton information, il n'y a jamais rien eu entre eux. Elle a veillé à ce qu'il ne se passe rien. Elle a éteint ses sentiments pour lui. Et tu sais pourquoi ? Car, elle a eu peur pour lui. Elle a eu peur de ce que tu pourrais lui faire. Et du coup tu lui as fait quoi ? Tu l'as juste viré ? Il n'a même pas eu le temps de lui tourner autour. Tu as viré ton bras droit pour rien. Ton bras droit bordel ! Celui qui te ramène sain et sauf à la maison pour retrouver ta fille. Merde, Barney ! 


Tool frappa un grand coup de la main sur le comptoir. D'habitude, son frère avait la tête bien plus accrochée à son cou. Il imaginait la tête de sa nièce si elle rentrait et se rendait compte que Christmas n'était plus là. Elle en voudrait encore à son père et disparaîtrait une nouvelle fois. Elle avait tout fait pour ne pas succomber aux charmes de l'homme. 

- Merde Barney ! Ne viens pas te plaindre si Alex te maudit jusqu'à la fin de tes jours. Elle l'aime. Tu comprends ça. Elle l'aime et pour sauvegarder votre amitié, elle s'est éloignée de lui.





Christmas roulait à tombeau ouvert. Il avait tout perdu. Son ami et la femme qu'il aimait. Comment tout avait-il pu basculer de cette façon ? Et aussi rapidement ? Il arriva en vue de son appartement. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui mais il ne savait pas vraiment où il pourrait aller. Au bar ? Barney devait y être et ce n'était pas une très grande idée de réapparaître devant lui. Il monta jusqu'à son appartement au dernier étage. L'ascenseur s'ouvrit sur un grand loft. Il déposa ses clés sur le meuble à chaussures et s'installa dans le canapé. Il regarda la vue s'étendre devant ses yeux. Il réfléchissait à toutes les possibilités qui s'offrait à lui. Elles étaient pas très nombreuses. Sa nouvelle vie à Portland lui plaisait. Il allait devoir rentrer en Angleterre. Ses anciens employeurs seraient sûrement heureux de son retour au pays. Ils l'enverraient dans des missions où il devra compter que sur lui-même pour s'en sortir. Cette vie ne l'intéressait plus vraiment. Il avait appris à bosser en équipe et il y avait pris goût. Et il ne voulait pas non plus rentrer à Londres. Pas sans avoir dit au revoir à Alex. Sa décision était prise. Que Barney le veuille ou non, il partirait récupérer la jeune femme.





Vilena, Golfe du Mexique


Munroe se réjouissait, ses hommes avaient enfin retrouvé la fille du Général. Il la déposèrent devant leur chef qui fumait une cigarette. Garza vit sa fille descendre du camion, menottée. Il balança une bouteille d'alcool par le balcon qui vint s'écraser au pied de Munroe. Les vêtements de Sandra étaient à moitié déchirés. Munroe s'approcha d'elle et lui dégagea les cheveux qui pendaient devant son visage. 

- Un homme très sage m'a dit un jour qu'un homme ne frappe jamais une femme. Je parle d'un homme éduqué. Tu la bouscules un peu si nécessaire mais jamais tu ne la frappes. J'ai été élevé de cette manière. Par contre, cet homme ne partage pas du tout mon point de vue, dit-il en indiquant Paine qui souriait à Sandra. Il l'a prouvé avec ton amie. Alors je n'ai qu'une question. Elle est très simple : les américains vont-ils revenir ? 


Elle détourna les yeux et vit son père en haut de la tour.

- Assassin, cria-t-elle à son père. Tu dois payer pour tous ces crimes que tu as commis. Pourquoi tu ne me tues pas maintenant ?

Paine s'approcha d'elle et lui colla un coup de poing en pleine figure. Elle s'écroula, inconsciente. Garza regarda l'homme jeter sa fille sur son épaule. Il vit du sang couler le long de son nez.



Alex était toujours ligotée à la table. Elle sentait les hommes autour d'elle. Aucun d'eux ne l'avaient touchés. Ils lui avaient juste déchiré son tee-shirt et retirer son pantalon. La porte s'ouvrit et une voix se fit entendre. Une voix qu'elle ne pensait pas croiser ici. Elle entendit des pas près d'elle et un souffle près de son oreille.

- Je vais retirer ton bâillon, ne crie pas !


Il lui retira son bâillon ainsi que le bandeau qui lui cachait la vue. Eblouie un instant par la lumière, elle vit Gunnar devant elle.

- Gunnar ? C'est vraiment toi ? Mon père est là ?


Il secoua la tête tout en fixant la porte. Il guettait l'arrivée des soldats.

- Essaye de me détacher. Nous devons aller aider mon amie. Elle est en danger. 


Il coupa ses liens et l'aida à descendre de la porte. Elle attrapa ses vêtements qui se trouvaient dans un piteux état. Il lui fit signe que la voix était libre. Il arma son fusil et lui tendit un pistolet. Ils n'étaient que tous les deux contre une armée. Ca risquait d'être très tendu. Gunnar s'était déjà sorti de pire situation mais là il devait veiller sur la jeune femme même si il savait qu'elle se débrouillait très bien toute seule. Il avait fait une partie de son entraînement avec les autres membres. Il l'attrapa par la main et l'entraîna dans un renfoncement du mur. Des soldats avançaient droit vers eux. Paine ouvrait la marche avec Sandra sur son épaule. Ils entrèrent dans la pièce qu'elle venait de quitter.

- Où est la femme qui étaient là ? hurla Munroe à ses hommes.





Portland, Oregon


Barney avait empaqueté ses affaires et alla les déposer dans le coffre de sa voiture. Il fouilla dans sa poche et trouva son porte-bonheur. Sa bague ornée d'une tête de mort. Cadeau de Claire. Souvenir de leur premier rendez-vous. Il la remit au fond de sa poche. Il la mettrait à son doigt le moment venu. 

- Ne t'inquiète pas, frérot, je vais la ramener, dit-il en lui serrant la main.


Il monta dans la voiture et démarra. Il partait pour une mission suicide. Il espérait au moins sauver la vie de sa fille. La sienne n'avait que peu de prix à ses yeux. Pas avec toutes les actions qui avaient jonchées sa vie. Mais celle de sa fille valait tout l'or du monde. Elle était jeune. Elle était belle. Elle avait toute la vie devant elle. Et, elle n'avait pas besoin d'un vieux con qui la lui gâchait. Il n'était pas prêt à accepter sa fille en couple avec un membre de son équipe mais les paroles de Tool lui martelaient encore la tête. Lui aussi avait connu ce type d'histoire d'amour compliqué. Peut-être que celle de sa fille ne se terminerait pas comme la sienne. Il se gara à côté de l'avion et balança toutes ses affaires à l'intérieur. Il monta à son tour et découvrit tous ses équipiers qui le regardaient.

- Tu sais ce n'est pas facile d'être ton ami, déclara Christmas, en souriant. 

Barney tapa sur l'épaule de chacun de ses partenaires. 

- Merci à tous d'être là. Je ne sais pas si nous allons tous revenir. Mais merci d'être là.

- Pour Alex, déclara Christmas, en levant son poing.


Les autres répétèrent en chœur en levant le poing également. Barney passa dans le cockpit suivi de Christmas. Ils s'installèrent en silence. Un froid avait été jeté entre eux. Caesar sortit son énorme fusil.

- Je vous présente mon nouveau bébé. AA-12, le fusil le plus puissant du monde. Trois cent coups à la minute. Cette arme est une vraie tuerie. C'est elle qui va nous sortir de là en cas de pépin.

- Tu sais que tu es flippant, Caesar, lui lança Yang.

- On va devoir prévenir Trish que tu as une maîtresse, balança Toll.

- Dites lui ce que vous voulez, elle sait qu'elle est la seule femme de ma vie. 


Barney les écoutait rire. Peut-être que c'était la dernière fois qu'ils étaient tous réunis. Il se retourna et les observa les uns après les autres. Caesar, bichonnant son arme. Yang, faisant, ses exercices de kung-fu au fond de l'avion. Toll, allongé, et lisant un livre de sociologie. Son équipe. La meilleure équipe qu'il avait monté depuis très longtemps. Et Christmas. Son bras droit. Son meilleur ami. 

- Si je ne reviens pas...

- Nous allons tous revenir.

- Dans le cas où je ne reviendrais pas. Prends soin d'Alex. Elle aura besoin d'un ami. Et, je dis bien un ami. Rien de plus.


Ils se mirent à rire et se tapèrent dans la main. Christmas ne lui avoua pas qu'il rentrait à Londres à son retour de mission. C'était sa dernière mission avec les Expendables. Sûrement la plus importante de sa vie. 


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