Unité Spéciale

Chapitre 7 : Changement de plan

1738 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:37

Portland, Oregon.

Assis à table, il regardait les membres de son équipe qui avait répondu à son appel. Seuls Yang et Christmas étaient présents. Toute la nuit, il avait ressassé le problème dans sa tête. Il ne pouvait pas laisser sa fille là-bas et encore moins Sandra.

- Je retourne à Vilena, déclara Barney.

- Tu as un plan ? demanda Yang.

- Il n'y a pas de plan.

- Il nous faut une stratégie, répliqua Christmas.

- Moi, j'y vais. Vous vous restez là. C'est ça le plan.

- Quoi ? s'exclama Christmas.

- J'ai dit que j'y vais mais sans vous.

- Qu'est-ce que tu as ? Tu es malade ? demanda Christmas.

- C'est personnel.

- Personnel ? répliqua Christmas. Tu crois que nous nous en foutons d'Alex ?

Christmas balança tout sur une table avant de sortir de la pièce. Barney le regarda. C'était la première fois qu'il réagissait si vivement à une décision. Il haussa les épaules et sortit à son tour de l'autre côté. Il monta dans sa voiture et démarra. Il vit la portière s'ouvrir et Yang se glissa sur le siège à côté de lui.

- Je viens avec toi.

- Il n'y a rien à y gagner, Yang. Allez descend.

- Roule, je n'irais nulle part d'autre.

Barney démarra et sortit du garage. Jensen vit sortir la voiture. Il démarra pour les suivre. Barney au volant, enfilait la bague que sa fille lui avait offerte et qui depuis ce jour lui portait bonheur.

- Pourquoi tu veux venir ?

- Les amis meurent ensemble. La vie est difficile, il faut que je trouve plus d'argent.

- Pour quelle raison ?

- Je travaille plus que les autres en raison de ma petite taille. Non sérieusement, j'ai besoin de plus d'argent.

- Pour ta famille ?

- Je n'ai pas de famille. Mais peut-être qu'un jour j'en aurais une.

Ils s'arrêtèrent à un feu rouge. Barney se mit à rire en entendant ce que Yang lui racontait. Il vit une camionnette arrivé droit sur lui. Il eut juste le temps de se mettre à l'abri que les premiers tirs se firent entendre. Heureusement que sa voiture était équipée de vitre pare-balles. Yang attrapa le fusil mitrailleur et entrebâilla sa portière. Il tira sur la voiture qui se trouvait à sa gauche. Le conducteur s'affala sur le volant. Barney accéléra et traversa le carrefour. Un 4x4 arriva sur leur droite tout en leur tirant dessus.

- Va à l'arrière, Yang.

- Pourquoi moi ?

- Parce que tu es le plus petit, rit Barney.

Yang ouvrit sa portière et se glissa sur le plateau du pick-up. Il souleva le drap et découvrit un véritable arsenal. Il prit un fusil et se mit à tirer. Jensen qui les suivait, fit sortir une des voitures de la route. L'homme, qui était assis à côté de lui, lui hurla des injures. Barney doubla un camion et se rangea sur le bas côté en freinant brusquement. Il se retrouva à la hauteur du 4x4 de Jensen.

- Jensen, hurla Barney.

Il repartit en trombe à la poursuite de la jeep rouge. Il la fit sortir de la route et elle alla s'écraser contre un camion poubelle. Jensen accéléra pour rattraper la voiture de Barney. L'homme assis à côté de lui l'insulta une nouvelle fois. Jensen l’attrapa par le col et lui donna des grands coups de pieds dans la tête. Il ouvrit la portière et le balança sur la route.

- Sale insecte, cracha-t-il.

La voiture de Barney explosa la vitre d'un hangar. Il cria à Yang de sauter de la voiture. Il lança sa voiture qui s'écrasa sur un étai qui soutenait un morceau de l'étage qui s'effondra sur la voiture de Jensen. Ce dernier, toujours vivant, sortit à quatre pattes par la vitre et se remit debout.

- Yang, appela-t-il.

Ce dernier suspendu à une chaîne vint lui balancer plusieurs coups de pieds jusqu'à le faire tomber dans des barils. Jensen, la bouche en sang, se releva. Yang se remit à le frapper mais son adversaire paraît tous ses coups. Jensen l'attrapa et le balança contre un mur. Yang se rendait compte que Jensen ne sentait rien au coups qu'il lui portait. Ça lui faisait comme des piqûres de moustiques. Yang se suspendit à une barre en métal et enchaîna les coups de pieds à la tête. Jensen l'empoigna par la jambe et lui fit lâcher prise. Il lui balança deux coups de poing. Yang lui envoya un coup de pied dans le bas ventre et plusieurs dans les jambes. Il se suspendit une nouvelle fois à une barre et enserra ses jambes autour du cou de Jensen. Ce dernier retira les jambes et l'empoigna par la veste. Il le cogna plusieurs fois contre un mur et le porta à bout de bras au-dessus d'une barre pour l'empaler.

- Jensen, lâche le, hurla Barney.

Il n'attendit pas de réponse et tira une fois en pleine poitrine. Jensen lâcha Yang et s'écroula sur le sol. Barney s'approcha de son ancien équipier et s'agenouilla près de lui.

- Tu m'as tiré dessus, s'exclama-t-il.

- Tu ne m'as pas laissé le choix sinon tu liquidais Yang.

- Je voulais juste lui faire peur.

- Ne me raconte pas de cracks. Tout le monde sait que tu le détestes.

- Je vais mourir ?

- Jensen, qui t'a envoyé ?

- Si tu ne me réponds pas c'est que je vais mourir.

- Qui t'a engagé ?

- Tu m'enterreras dignement ?

- Je te le promets. Mais dis-moi qui t'a envoyé ?

- Approche toi.

Il se pencha sur le corps de Jensen et écouta ses confidences.

 

 

Ils arrivèrent au hangar qui contenait l'avion. Il gara sa voiture criblée de balles à côté. Ils montèrent dans l'avion et eut la surprise de découvrir l'équipe au grand complet qui les attendait à l'intérieur.

- Tu sais ce n'est pas facile de rester ami avec une tête de mule comme toi, déclara Christmas.

- On peut savoir ce qui vous est arrivé, intervint Caesar, en découvrant leur tête.

- On est tombé sur un comité d'accueil tenu par Jensen, répondit Barney.

Barney se dirigea vers le cockpit et lança les moteurs. Ils partaient tous pour Vilena. Ils ne savaient pas ce qu'ils allaient y découvrir ni si ils allaient tous revenir mais ils partaient tous ensemble.

- Tu sais ma mère a toujours été terrifiée par le bruit des armes à feu, dit-Caesar à Toll. On vivait dans un quartier où ça tirait jour et nuit.

- Je comprends pourquoi tu aimes tant les armes aujourd'hui, rit-il.

Yang faisait quelques assouplissements pour apaiser ses muscles. Christmas, assis à sa place dans le cockpit, se retourna pour regarder l'équipe.

- Je ne sais comment vous remerciez, dit Barney.

- On te l'a dit nous aussi nous tenons à Alex, répliqua Toll.

- On ne laissera pas des salopards lui faire du mal, s'exclama Caesar.

Barney avait ressenti la tension entre lui et Christmas. Il n'en comprenait pas la cause. Ce n'était pas la première fois qu'ils étaient en désaccord, il sentait qu'il y avait quelque chose de différent entre eux aujourd'hui. Il le vit se lever et rejoindre Caesar à l'arrière.

- Je te présente AA-12, le fusil le plus puissant du monde. Trois cent coups à la minute. Cette arme est une vraie tuerie.

- Caesar, quand tu parles d'une arme, on dirait que tu parles d'une femme, rit Christmas.

- Il t'a bien cerné, Caesar. Il a compris que tu étais marié avec ton fusil, répliqua Toll, en riant également. Maintenant, il faut juste qu'on prévienne ta femme.

Il s'installa sur la banquette près de Yang juste à côté du cockpit. Il n'avait pas envie de s'installer à côté de Barney pour le moment. Il lui en voulait d'avoir voulu le mettre à l'écart. Alex comptait peut-être plus pour lui que pour les autres. C'était peut-être la fille de Barney mais pour lui, c'était la femme qu'il aimait. Il se tourna vers son chef et regarda sa nuque. Il essaya de parler d'une voix normale où la colère qu'il ressentait ne perçait pas.

- Alors je résume, Jensen, était à deux doigts de tuer Yang. Tu le butes et à l'article de la mort, il te refile un gros tuyau, déclara Christmas à Barney.

- Ouais, tu n'es pas loin.

- Et c'est quoi ce gros tuyau qu'il t'a refilé ?

Laisser un commentaire ?