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Chapitre 8 : Retour à Vilena

3112 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:51

Vilena, Golfe du Mexique.

Tout en fumant une cigarette, Munroe passa à travers les troupes de l'armée de Garza, alignées devant lui,. Ils s'étaient peints le visage en vert et en jaune. Il était plutôt mécontent de ce nouvel aspect des hommes de Garza. Il leva les yeux et le vit en haut de sa tour sur son balcon qui regardait ses hommes, en contrebas.

 

 

Habillés en noir, les cinq membres des Expendables couraient à couvert jusqu'à un muret. Barney regarda sa montre.

- A partir de maintenant, on a vingt minutes pour nettoyer le palais. Je prends le sous-sol.

Toll pointa son arme vers l'entrée d'un tunnel où une lueur se déplaçait.

- On a de la visite.

- C'est bon je m'en charge, dit Barney.

Ils se séparèrent, laissant leur chef seul. Il courut vers la lueur et découvrit un homme qui se soulageait le long d'un arbre. Il s'approcha silencieusement de lui et lui trancha la gorge.

 

 

Munroe monta rejoindre Garza en haut de sa tour. Il avait allumé des bougies partout et avait déchiré le tableau qui avait été peint lors de sa prise de pouvoir.

- Aviez-vous une raison de demander à vos soldats de se peindre le visage ? demanda Munroe.

- Ils ressemblent maintenant à des guerriers et ils me sont loyaux. Vous avez torturé ma fille, Sandra, uniquement pour m'atteindre et me faire souffrir. Un homme ne peut pas tuer un enfant mais vous si. Faites amener Sandra maintenant où sinon je vous tue sur le champ, annonça-t-il en serrant dans ses mains la machette qu'il tenait.

- Faites chercher la fille, dit Munroe à Paine derrière lui.

 

 

Barney courait le long d'un tunnel avec son fusil à la main. Il plaça une charge d'explosif sous une grille d'aération. Yang avait grimpé en haut d'une des tours et avait brisé la nuque du garde qui faisait le guet. Il avait placé également une charge explosive en haut. Christmas et Toll avaient réussi à se faufiler dans le palais, en tuant les gardes à coups de poing ou en lançant des couteaux. Caesar essuyait le sang sur sa longue lame de rasoir et était parti dans les autres tunnels. Yang, dans la cour, courait entre les véhicules et collait ses explosifs aux endroits les plus stratégiques, sur la citerne d'essence et sur les véhicules. Il vida une des citernes et regarda l'essence couler lentement et se faire un chemin sur le sol poussiéreux. Toll était arrivé en haut de sa tour. Il attrapa un garde et lui brisa la nuque. En face de sa position, il vit Christmas qui posait une charge. Ce dernier lui fit signe et accrocha son harnais avant de sauter dans le vide. Toll le regarda atterrir sans bruit sur le sol et prendre une autre entrée. Dans son tunnel, Barney sourit en découvrant le stock de drogue. Il y plaça les explosifs et fit demi-tour. Caesar, qui courait dans les tunnels opposés, mettait des charges à chaque intersection. Ils regardèrent leurs montres. Les vingt minutes étaient pratiquement écoulées. Barney tomba nez à nez avec un soldat. Celui-ci fut tellement surpris qu’il n’eut pas le temps de donner l’alerte et l’Expendable lui brisa la nuque d’un geste précis avant de se remettre à courir le long du couloir. Il vit au loin deux hommes ouvrir une porte en métal. Il les entendait parler entre eux. Il s'approcha doucement et se colla contre le mur pour jeter un œil dans la pièce. Il vit Sandra, assise sur une chaise. Elle portait un bandeau et était menottée. Barney vit les hommes commencer à tripoter la jeune femme qui se mit à crier et ils la firent tomber au sol. Un des hommes approchait une cigarette de sa cuisse pendant que le deuxième commençait à défaire sa braguette. Barney se rua dans la pièce avec un couteau dans chaque main. Il trancha la main de celui avec la cigarette et enfonça sa lame dans les parties génitales du deuxième. Il remonta son couteau et l'éventra. Le premier se mit à hurler en voyant sa main. Il lui enfonça le couteau dans la gorge et le regarda mourir. Il s'agenouilla près de Sandra qui gémissait sur le sol et lui retira son bandeau.

- Ne regarde pas les hommes, lui dit-il.

- Je savais que vous reviendriez, pleura-t-elle dans ses bras.

Ils se redressèrent et coururent à travers le couloir. Ils se tenaient par la main. Sandra trébucha mais Barney ne la lâcha pas.

- Je sais où est Alex. Suis-moi, s'exclama-t-elle.

 

 

Christmas parcourait les couloirs, le sang battant à ses tempes. Il ouvrait toutes les portes se présentant à lui. Tuait tous les hommes sur son passage. Pour le moment aucune trace d'Alex. Il descendit un escalier au fond et se retrouva dans une autre partie des tunnels. Il entendait des hommes parler au loin. Il les suivit discrètement en longeant le mur. Ils s'arrêtèrent devant une lourde porte en bois. Ils l'ouvrirent et s'engouffrèrent dans la pièce sombre. Christmas s'approcha doucement. Il regarda sa montre, en fronçant les sourcils. Plus le temps. Il s'approcha de la pièce et vit les deux hommes, agenouillés près d'une silhouette inerte sur le sol. Ils la poussèrent du bout du pied mais il n'y eut aucune réaction. Ils s'en détournèrent. La silhouette se redressa vivement et passa ses liens par-dessus la tête d'un des deux hommes. Christmas sortit de l'ombre et lança son couteau sur le deuxième. Il vit l'homme s'effondrer sur le sol à ses pieds. Il s'approcha de l'autre type et lui trancha la gorge en même temps que les liens qui emprisonnaient les poignets d'Alex.

- Tu en as mis du temps, sourit-elle, en se jetant dans ses bras.

Il la serra fort contre lui avant de la repousser légèrement pour la regarder. Elle n’avait pas l’air trop mal en point. Une plaie au front, la lèvre fendue.

- Ça va ? lui demanda-t-il.

- Je vais avoir des courbatures pendant plusieurs jours mais sinon ça va.

Il l'embrassa tout en tenant sa tête entre ses deux mains. Il avait tellement eu peur de la perdre. Elle s'abandonna à son étreinte.

- Nous reparlerons de ça plus tard, dit une voix dans leur dos.

Ils se retournèrent et croisèrent le regard noir de Barney.

 

 

Yang rejoignit les autres membres autour de la fontaine.

- Où sont-il ? demanda-t-il.

- C'est l'heure, déclara Toll.

- Ils sont toujours à l'intérieur, indiqua Caesar.

- C'est quoi la consigne dans ce cas-là ? demanda Toll.

Yang se leva et se mit à courir dans la direction qu'avait prise Barney.

- Fais chier, dit Toll.

 

 

Alex et Sandra couraient à travers le tunnel, elles suivaient les deux hommes. La jeune Ross se prit un coup de crosse en pleine tête et tomba à genoux. Sandra se mit à hurler. Barney et Christmas se retournèrent la main sur leurs armes. Paine tenait le cou d'Alex d'une main et la soulevait de terre.

- Regardez qui me tombe dans les bras, dit-il. Posez vos armes sinon je lui brise la nuque.

Ils se regardèrent un instant et posèrent leurs armes sur le sol. Ils le virent passer un nœud coulant autour du cou d'Alex et l'embrasser de force. Elle lui cracha au visage. Il lui décocha une gifle qui fit couler du sang au coin de sa bouche. Christmas serra les poings. Il voulut se lever mais un des gardes l'assomma avec la crosse de son fusil. Paine resserra le nœud coulant autour du cou. Sparks s'approcha et lui envoya un coup de pied dans les côtes. Elle s'agenouilla sur le sol mais Paine la redressa à l'aide du nœud.

- Non laissez-la, hurla Barney. Frappez-moi à la place.

- Le papa se réveille. Sortez la de là, Munroe l'attend, cria Paine à deux gardes qui arrivaient.

Ils prirent chacun un bras de Sandra et l’entraînèrent vers l'escalier. Sparks s'approcha d'Alex, en souriant.

- C'est triste d'abîmer une aussi belle gueule, dit Sparks. On pourrait s'amuser un peu avec elle avant.

Il lui déchira un peu plus le haut qu'elle portait, découvrant le le soutien gorge qu'elle portait en-dessous. Il se passa la langue sur les lèvres. Barney essayait de se libérer de la poigne de l'homme qui le retenait. Il n'allait pas regarder sa fille se faire violer sans réagir.

- Tu vas apprendre ce qu’est un vrai homme, lui dit-il.

- Je sais ce qu'est un homme. Un vrai. Et sûr que ce n'est pas toi, lui cracha-t-elle au visage.

Il la gifla une nouvelle fois.

- Elle joue encore les malignes. Sers un peu plus la corde, Paine. J'ai ordre de te garder en vie mais il n'a pas précisé dans quel état.

- Elle joue à la dure, dit Paine qui serrait de plus en plus la corde.

Pour pouvoir continuer à respirer, elle était obligée de se mettre sur la pointe des pieds.

- Il y a combien d'hommes avec vous ? leur demanda Paine.

- En comptant ta mère ou pas, rit-elle.

- Si tu me donnes la réponse, j'essaie de faire en sorte que Sparks tire son coup rapidement sans trop te brutaliser. Par contre dans le cas où la réponse serait mauvaise, je ferais en sorte que plusieurs hommes te passent sur le corps et je finirai le boulot. Tu vas voir, je suis persuadé que tu vas beaucoup aimer.

- Nous sommes trois avec ta mère et ta sœur.

En dépit de la gravité de la situation, il ne pouvait s’empêcher de ressentir de la fierté pour sa fille. Elle avait du cran. Yang leur sauta dessus depuis un trou au plafond. Paine se cala derrière Alex en protection. Toll et Caesar arrivèrent en courant dans l'escalier. Paine la lâcha et s'enfuit dans le couloir poursuivit par Barney. Elle s’écroula au sol, suffocante et tâcha de reprendre sa respiration tout en massant son cou douloureux. Christmas reprit ses esprits et brisa la jambe d'un des gardes pendant que Yang donnait des coups de poings à un autre qu'il balança à Toll qui lui brisa la nuque. Alex se redressa, en se tenant au mur. Barney se jeta sur Paine et ils roulèrent sur le sol. Il lui balança un coup de poing et essaya de lui passer le nœud coulant autour du cou. Paine lui balança un coup de pied dans le ventre et l'envoya s'écraser sur le mur derrière lui. Christmas vida son chargeur sur un des gardes. Toll balança un gilet en kevlar et une arme à Alex. Elle l'enfila rapidement et se mit à tirer sur les hommes qui arrivaient vers eux. Elle regarda le combat au loin que livrait son père avec Paine.Yang brisa la nuque d'un autre garde. Il se prit un coup de pied de Sparks qui l'envoya rouler au sol. Paine regardait Barney assis sur le sol, en souriant. Il pointa son arme sur lui. Barney se jeta sur lui et le coup de feu se planta à quelques centimètres de sa tête. Toll et Caesar gardait l'entrée du couloir. Le tir avait rameuté du monde qui grimpait l'escalier en courant. Toll attrapa un des gardes et lui plia le bras dans le sens inverse. L'os sortit de la peau au niveau du coude. Yang planta son couteau dans la cuisse de Sparks. Christmas se fit attraper par un garde qui l'envoya dans le mur. Il rechargea son arme et lui tira une balle dans chaque rotule. Alex alla rejoindre son père contre Paine. Yang donna un coup de talon sous le menton de Sparks qui l'envoya s'écrouler sur une caisse. Christmas avait sorti la machette que Jensen lui avait donnée et lacérait les gardes qui passaient à sa portée. Sparks attrapa un fusil et se mit à tirer dans tous les sens. Yang se mit à l'abri derrière un mur tandis que Christmas lança un couteau qui se planta dans le dos du tireur. Yang sortit de sa cachette et fit équipe avec Christmas pour en finir avec Sparks.

- Tu voulais faire quoi à ma copine, lui cria Christmas. J'ai pas tout compris.

Yang regarda Christmas surpris. Sa copine. Alex et Christmas, en couple. Il n'en revenait pas mais il comprenait un peu la réaction violente qu'il avait eue quand Barney lui avait annoncé vouloir y aller seul. Le chinois attrapa le bras de Sparks et Christmas lui donna un coup de pied qui lui brisa la nuque.

- Il faut que l'on sorte d'ici, hurla Toll, en pointant du canon de son arme l'armée qui courait droit sur eux. Tout de suite.

Ils se repliaient vers l'endroit où se trouvaient leur chef et Alex. Ils se mirent à tirer sur les gardes qui arrivaient. Barney envoya un coup de poing à Paine. Alex lui donna un coup de pied à l'arrière du genou qui le fit légèrement fléchir. Paine attrapa Barney et le balança sur le sol. Il envoya un coup de pied à la jeune femme qui la sonna. Barney se redressa et fit signe à Paine d'approcher. Il se rua sur lui tête en avant et Barney s'écrasa sous le poids contre le mur. Il entendait au loin les tirs de ses équipiers. Il voyait sa fille au sol devant lui. Son équipe se mit à l'abri derrière des caisses. Toll s'écroula sur le sol touché à la cuisse. Yang le tira vers lui pour le protéger. Ils entendirent une rafale de balles qui provenait du couloir. Christmas se redressa légèrement et vit Caesar qui avançait vers les gardes avec son fusil d'assaut. Les gardes tombèrent comme des mouches. Les balles déchiraient les chairs. Paine vit au loin les hommes s'écrouler et décida de déguerpir, laissant les deux Ross inconscients. Toll risqua un œil et vit tous les cadavres. Il se redressa, suivi de Christmas.

- Ça fait un sacré boucan ton truc, dit ce dernier.

Il vit plus loin Alex et Barney allongés sur le sol. Il courut vers eux suivi de ses compagnons. Il s'agenouilla près de la jeune femme. Elle était blessée. Du sang coulait de son arcade sourcilière et de son nez mais elle était vivante. Elle se redressa légèrement en ouvrant les yeux. Il l'aida à se relever. Elle alla rejoindre son père toujours au sol.

- Qu'est-ce-qui vous est arrivé ? Demanda Caesar en voyant l'état de la fille et du père.

- On s'est fait caresser d'un peu trop près par un bulldozer, rit Barney.

 

 

Sandra avait été traînée devant son père. Il la regardait, les larmes aux yeux. Garza se leva et balança un sac d'argent sur les genoux de Munroe qui était assis en face de lui.

- C'est quoi ça ? lui demanda-t-il.

- Tout le mal ici est venu avec vous. Reprenez votre argent et déguerpissez de mon île. Vous n'amenez que la mort et la destruction. Prenez tout et cassez-vous.

- Je n'irai nulle part.

- Vous êtes finis. Vous n'avez plus votre place sur mon île.

- Sans moi vous n'êtes rien.

Sandra regardait l'échange sans rien dire. Elle était surprise que son père se rebelle face à l'américain.

- Je suis le Chef de l'Etat, dit en brandissant sa machette.

Elle l'arrêta d'un geste, en pleurant.

- Non, papa, ne fais pas ça. Tu as assez de sang sur les mains.

Il s'approcha de sa fille et lui releva le menton pour la regarder dans les yeux.

- Tu es ce que j'ai fait de mieux.

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