Une nouvelle ère

Chapitre 1

4729 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/03/2020 19:26


               Je déverrouille mon téléphone, il est 8 h 45. Pour une grasse matinée un samedi matin, on peut dire que c’est raté. Je descends les escaliers pour arriver dans la cuisine. Maintenant que je vis seule, je dois faire moi-même la cuisine, le ménage, le linge, les courses et bien d’autres tâches dont on ne tient pas compte, quand on veut notre indépendance pendant notre vie étudiante. Comme à mon habitude, j’allume la radio pour écouter de la musique pendant que je cuisine. Bon je l’avoue, ça fait un peu rétro, mais j’aime bien écouter la radio le matin et un peu de jazz va me mettre de bonne humeur pour le reste de la journée. Pouvoir se concentrer sur quelque chose tout en écoutant de la musique ou des gens parler, par la déesse, ça vide beaucoup l’esprit. J’allume donc le gaz et commence à casser des œufs pour faire une omelette. J’aurais pu acheter des croissants à la boulangerie en bas de ma rue, mais un petit-déjeuner salé me tentait plus. Je mets la table et sors mon omelette de la poêle, je vais enfin pouvoir écouter la radio sérieusement. Je change donc la fréquence et mets RHI ou radio hyrule info, pour écouter un peu les informations :


               - « Aujourd’hui, prévoyez un temps ensoleillé avec 25°C dans la capitale en après-midi ! Et n’oubliez pas que c’est la saint Augustin ! Bonne journée ! »


               Super ! Une belle journée s’annonce donc aujourd’hui ! En même temps vers la fin du mois de mai, en général, il fait plutôt beau. Bref, RHI a enchaîné sur un débat entre le présentateur et un invité, sur une taxe que veut instaurer le Premier Ministre, rien de bien intéressant. Je me lève et commence à laver mon assiette. S’il y a bien quelque chose que mes parents m’ont enseigné, c’est de toujours nettoyer et ranger ses affaires. Surtout quand ces derniers passent à l’improviste pour voir ce que je deviens. Donc quasiment tous les deux jours ! Je peux comprendre mes parents, ils s’inquiètent pour moi et ils ont du mal à se dire qu’ils doivent laisser leur petite fille grandir par elle-même. Mais c’est la vie ! Il faut bien laisser les enfants voler de leurs propres ailes ! Enfin, c’est ce que je ferai pour mes enfants, ou du moins c’est ce que je crois. Je me rapproche de la radio pour l’éteindre. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma journée. C’est tout le temps comme ça, je passe toutes mes semaines à espérer d’être en week-end pendant les cours et une fois en week-end, je ne sais absolument pas quoi faire. Je regarde mon salon : tout est déjà rangé. Ne me dites pas que je ne vais vraiment rien faire aujourd’hui ? Je remonte alors au deuxième étage de mon duplex. Je ne remercierai jamais assez mes parents de m’avoir offert ce cadeau pour mes 20 ans, mais ils exagèrent quand même, ils n’étaient pas obligés de le faire. Un duplex juste pour une personne, par moment je culpabilise de voir où je vis actuellement tellement que c’est grand. Du coup, je m’efforce de toujours nettoyer et ranger mon appartement. Cela peut paraître puéril, mais c’est un moyen de remercier mes parents, enfin, selon moi. Depuis le couloir, je regarde ce que je pourrais faire dans ma chambre. Mais rien ne me vient à l’esprit. Mon regard tombe sur mon téléphone qui se recharge sur ma table de chevet. Je le déverrouille et inspecte les notifications que mon téléphone affiche :


- Estelle en tournée à Araiso, à l’est d’Hyrule, après son concert dans le royaume des Zoras.

- Le nouveau film de Kurgein « de l’autre côté du pont » enfin en salle au cinéma.

- La présence de la grande prêtresse Zelda pour l’exposition sur « l’ère du crépuscule » est enfin confirmée.

- La nouvelle mise à jour pour tous les Sheiphones, proposé par la société Sheika&co, va arriver mi-Juin.


               Oh ! Le nouveau film de Kurgein ! Je devrais demander à Lucile si elle veut bien m’accompagner. Une petite sortie entre filles, ça va être cool ! Du coup je tape mon message pour savoir si elle est libre aujourd’hui. Je regarde mon téléphone, il est chargé à 100%. Je le débranche et je commence à choisir les vêtements que je pourrais mettre aujourd’hui. Un jean, une petite chemisette blanche et un gilet bleu, c’est décontracté et simple, je n’ai pas trop envie de me creuser la tête pendant le week-end. Je vais me laver, je dépose mes affaires à côté de la douche avec deux serviettes puis je me déshabille. La douche le matin, c’est sacré pour moi. J’adore la sensation de l’eau qui coule. C’est le meilleur moyen pour se détendre, et pour réfléchir sur plusieurs sujets. D’ailleurs, il faudrait que je regarde à quelle heure sont les séances, connaissant Lucile, elle va encore venir sans avoir fait quoique ce soit. Je peux citer, par exemple, la fois où elle s’était présentée à un examen, sans avoir révisé le moins du monde, mais elle est comme ça. Je ne peux rien dire là-dessus, elle me supporte depuis maintenant 10 ans. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans elle. Elle me manque un peu maintenant car depuis que nous sommes dans les études supérieures, nous ne sommes plus dans la même école. Je ne peux pas changer cela et de toute façon, même si je le souhaite, je ne le ferai pas. J’apprécie ma vie telle qu’elle est maintenant. Entre les expositions sur les anciens héros d’Hyrule, les informations sur les actualités, ma vie étudiante et mes diverses sorties avec mes amis ou ma famille, je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer.


               Je sors donc de la douche, je mets une serviette de bain autour de ma taille et l’autre autour de mes cheveux. Je dépose mes serviettes sur le porte-serviettes et je mets mes vêtements. Après un petit moment devant le miroir pour me maquiller, j’entends que mon téléphone fait un petit bruit. Je m’en approche et le déverrouille, c’est un message de Lucile et pour une fois, elle a mis moins d’une heure pour répondre !


               - Oui je viens ! On se retrouve vers quelle heure pour le cinéma ?

               -Je pense qu’on devrait se retrouver vers 14h, on aura le temps de faire ce qu’on veut pendant l’aprèm !

               Je vais sur mon bureau et j’allume mon ordi pour réserver nos places de cinéma, après avoir envoyé mon message. La réservation en ligne est ultra pratique ! Je ne comprends toujours pas les personnes qui font encore la queue au guichet pour s’acheter une place… Qui n’a jamais eu la malchance d’arriver enfin devant le vendeur, après une demi-heure ou une heure d’attente, pour se rendre compte que c’est complet ? J’imprime mes places et j’éteins mon ordinateur. C’est officiel, maintenant je ne sais vraiment pas quoi faire. Je sors de ma chambre et emprunte les escaliers pour rejoindre le salon. Quelle heure est-il ? Il est seulement 10 h 30 ? Je m’assois sur le canapé et allume TH1 ou Télévision Hylienne 1. Ils passent un documentaire animalier. En somme, rien de bien intéressant, je devrais peut-être lire un livre. Ainsi, je récupère le polar que j’ai commencé il y a une semaine. J’adore lire des livres policiers, le suspense, l’action, l’intrigue qui tourne autour d’un meurtre en général, tout cela est exaltant et super intéressant. Dès que j’en commence un, je ne peux m’empêcher de penser à la suite. Comment se termine-t-il ? Que va-t-il se passer ? Comment vont réagir les personnages ? De plus, le livre que je suis en train de lire, raconte l’histoire d’un meurtre dissimulé par quatre femmes, qui sont voisines et dans leur complicité, cachent les indices aux inspecteurs. Je peux vous affirmer que c’est impressionnant la manière dont elles arrivent à élaborer des plans, juste pour parvenir à leurs fins. Il ne faut pas sous-estimer un groupe qui est soudé. Je suis tellement absorbée par mon livre que je viens de passer une à deux heures à lire dans mon canapé, et vu l’heure, je pense que je devrais manger un petit truc avant de partir, je sens que si je vais manger dehors avec Lucile, je vais encore lui acheter son repas. Je regarde donc dans mon frigo. Je vois qu’il me reste du hachis parmentier, de la veille. Par moment, je me dis que je devrais avoir un colocataire, car même si je suis capable de pouvoir subsister toute seule, devoir manger un repas en solitaire est la pire des choses. Je ne demande pas d’avoir quelqu’un pour m’aider à faire mes tâches, mais juste de partager avec une personne les repas que je fais. Je commence donc à faire chauffer mon plat dans une poêle, et je dresse à nouveau la table. Je ne sais pas si je vais être capable de finir mon hachis parmentier, encore une fois, j’en ai trop fait. J’ai sûrement gardé l’habitude d’en faire autant qu’à l’époque où je n’étais pas encore indépendante. Je n’ai pas vraiment envie de jeter le reste de mon plat, je vais passer chez mes parents pour ne pas le gâcher. Heureusement que nous sommes dans un week-end de quatre jours grâce aux jours fériés. Hier, c’était la célébration de la victoire du héros du vent contre Ganon, et pour fêter ce jour, mon école, comme chaque année, fait le pont.


               Je viens de finir de manger et de faire la vaisselle. Il est 13 h 20, j’ai largement le temps de partir et d’arriver sans soucis au centre commercial pour rejoindre mon amie. Je prépare donc mes affaires à mettre dans mon Sheiphone. Cette invention est purement géniale ! Sheika&co a totalement repris le principe de la tablette Sheika avec sa dématérialisation des objets pour les stocker dans un inventaire. Depuis qu’ils ont mis ça, la vie est tellement plus pratique, c’est fini les sacs trop lourds sur le dos, le fait de ne pas savoir quoi mettre dans les valises lors des voyages, le fait de n’avoir jamais de la place dans les sacs, ou encore la voiture trop remplie lors des vacances ou des courses. Je mets donc les places de cinéma dans mon inventaire et c’est bon ! Je suis prête à partir ! Je descends l’escalier en colimaçon de mon immeuble, je déteste prendre l’ascenseur, j’ai toujours trop peur de finir bloquée à l’intérieur et ça m’angoisse. Les rayons du soleil me frappent en plein visage lorsque je passe la porte. Un peu de soleil, pour une fois ça change et c’est limite dommage d’aller au cinéma, de se retrouver enfermée, par un si beau temps. Je profite d’être assise sur le banc sous l’abri bus pour sortir mes lunettes de soleil de mon inventaire. Le bus arrive dans 14 minutes, mais bon ce n’est pas trop grave, le centre commercial n’est pas loin de chez moi avec les transports. Je mets aléatoirement une musique sur mon téléphone, pour passer le temps. Je vois le bus arriver et rentre à l’intérieur.


- Bonjour Monsieur.

- Bonjour.


               Après avoir salué le conducteur, je m’assois sur un siège au fond du bus. J’ai à peine eu le temps d’écouter trois ou quatre musiques que je suis déjà arrivée. Je descends du véhicule pour rejoindre le centre commercial. J’aime beaucoup cet endroit. J’y ai passé tellement de bons moments. Je me souviens encore des journées qu’on a passé, mes amis et moi, quand nous étions encore au lycée, parfois je suis nostalgique de cette époque. Revoir Lucile, va me faire du bien... Une sortie juste entre nous deux, comme autrefois.


- Alice !


Je reconnais cette voix ! Elle n’aura pas changé, depuis le lycée… Jamais dans la discrétion !


- Lucile !

- Tu m’as trop manqué ! Comment vas-tu depuis le temps ?

- Tu sais, pas grand-chose, il ne s’est rien passé depuis notre dernière sortie. Entre mes cours et mes exams qui approchent, je n’ai pas vraiment eu le temps de faire autre chose, à part réviser.

- Par la déesse, tu es toujours aussi sérieuse toi ! Heureusement que je suis là pour te donner une vie sociale. Ah là là… Que ferais-tu sans moi ?


Elle m’avait manqué Lucile, son énergie et sa bonne humeur omniprésente, c’est comme une claque qui me fait revenir deux ans en arrière. Même son style vestimentaire est resté le même. Toujours aussi simple et c’est ce qui lui donne son charme. Son T-shirt blanc avec sa veste en laine jaune lui va tellement bien avec sa jupe marron chocolat. Bref, c’est un peu mon modèle, faire simple sans se prendre la tête, tout en restant « jolie ». D’ailleurs c’est grâce à ses conseils que j’ai pu sortir avec des garçons quand j’étais au collège et au lycée, mais bon c’était il y a bien longtemps maintenant. Le célibat me va très bien aujourd’hui, c’est magnifique d’être en couple, mais ça apporte son lot de problèmes et je préfère me concentrer sur mes études que sur mes problèmes. Je sens que si je dis ça à Lucile, elle va me dire ce sont des âneries.


- Alice ! Tu m’écoutes ?

- Oh pardon tu disais ? J’étais perdue dans mes pensées.

- Je voulais savoir si on allait faire la queue pour acheter les places maintenant ? Comme ça on pourra se balader après ! Je te l’avoue j’ai totalement oublié d’acheter les places de mon côté, j’avais tellement hâte de te revoir !


Dans le mille, je le savais, elle n’a strictement rien fait, elle a totalement oublié d’acheter sa place, comme d’habitude en fait.


- T’inquiète, je les ai déjà achetés en ligne et j’ai imprimé les places, on peut se balader et tu me rembourseras après !

- Oh c’est vrai ? Comme toujours tu gères ! Je t’achèterai une boisson à Starpiaf ! Ils ont commencé à faire un café latte à la noisette, c’est à tomber par terre !

- Bon alors on fait ça ! Tu m’achèteras aussi un beignet au nutella, ça ne rembourse pas le billet avec juste le café !

- Bah oui tu pensais que je n’allais pas te donner le beignet ? Non mais tu me prends pour qui ? Ce n’est pas vraiment un Starpiaf si tu n’as pas le beignet qui va avec !


Aller au Starpiaf et manger un beignet, c’est un peu notre rituel. À chaque fois qu’on allait au centre commercial, Lucile et moi étions obligées d’y aller, et même encore aujourd’hui c’est le cas.


- D’ailleurs, elle est à quelle heure la séance ?

- J’ai réservé la séance de 16h30.

- Cool ! Du coup on va directement t’acheter le café ou on va faire les boutiques ?

- Aucune idée… Tu fais comme tu veux !

- Bon, on commence par les boutiques ! J’ai déjà taché une fois un T-shirt avec un café, je n’ai pas envie de recommencer !

- Ah oui je m’en souviens ! Tu étais tellement paniquée après ça, que j’ai dû acheter à ta place le T-shirt en question. D’ailleurs tu l’as encore ?

- Bien sûr ! Attend t’imagines quoi ? J’ai réussi à enlever la tâche et il est comme neuf ! D’ailleurs merci encore pour ce cadeau !

- Mouais… Grommelais-je.


Nous entrons ainsi dans une boutique, elle était un peu grande, mais ça fera l’affaire pour une heure, enfin je pense. Divers vêtements étaient en solde, les gérants sont sûrement en train de liquider la boutique pour la fermer. Pour ma part, j’ai trouvé seulement un petit ensemble pour cet été. Une robe légèrement bleutée, ainsi qu’une capeline complètement blanche, je suis certaine que ça va être parfait avec ma petite veste blanche que j’ai à mon appartement. Après que j’ai acheté mes articles et que j’ai forcé Lucile à se dépêcher car sinon elle ne va jamais m’acheter ce café, nous sortons finalement dans la boutique.


- Bon du coup on va à Starpiaf, Alice ?

- Oui, il nous reste encore trois quarts d’heure avant la séance.


La queue était un peu longue, mais au bout de cinq minutes, nous arrivons finalement devant un vendeur piaf, qui m’était plus que familier.


- Oh Kaï ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

- Alice ! Comment vas-tu ? Tu sais, je paye mes études en travaillant ici, c’est un petit job à mi-temps, mais au moins, ici ça paye pas mal. Bref tu veux quelque chose ?

               Lucile se met alors devant moi et nous commande son café latte pour nous deux ainsi que nos beignets, comme quoi je suis obligée d’y gouter sinon je ne peux pas partir en paix, ou du moins c’est ce qu’elle dit.


- Du coup, à lundi Alice !

- Oui à plus Kaï !


Je prends donc le plateau avec nos commandes et je m’installe en face de Lucile qui était déjà devant une table.


- Tu le connais donc ce Piaf ?

- Oh je te vois venir Lucile, ne commence pas, tu ne vas pas le draguer lui aussi ?

- Moi ? Mais je n’ai encore rien fait ! Tu le connais comment du coup ?

- On est dans la même classe, c’est un bon ami.

- Ah d’accord ! Il fait comme toi… Tu fais quoi déjà ? Une école sur les sciences hyliennes option histoire c’est ça ?

- Ouais, je suis fière de toi ! Tu as enfin retenu mon orientation !

- Ne m’en veut pas ! Tu sais bien que je n’arrive jamais à retenir quoique ce soit ! Je ne connais toujours pas la date d’anniversaire de ma propre mère !

- Mouais je te pardonne va, je te dois bien ça.

- Merci ! Répondit Lucile, en m’enlaçant.


Je profite de ce moment de répit entre tous ces magasins, pour regarder l’heure sur mon Sheiphone, ça va il n’est pas trop tard, on a encore une demi-heure avant la séance.


- Du coup Alice dis-moi… Tu as des nouvelles ?

- Comment ça, de quoi, de qui ?


Oh non je viens de voir le regard de Lucile… Elle n’est pas sérieuse… Elle n’arrête pas de m’en parler depuis le mois dernier, franchement ça m’exaspère à force.


- Mais si tu vois ! Rétorqua Lucile en haussant les sourcils.


Bingo, elle pense bien à lui, à force en même temps, elle n’arrive plus à me surprendre, on est tellement proche, que je sais exactement ce qu’elle ressent en la regardant et c’est plutôt normal vu le temps qu’on a passé ensemble pendant le collège et le lycée, c’est ma meilleure amie après tout.


- Tu veux que je…


Tout à coup mon Sheiphone émis un petit bruit. Je regarde mon écran et j’ai reçu un message


- Oh qui est-ce ?

- C’est Sany. Répondis-je.

- Ah ton correspondant Zora ? Il est sympa ? Il est mignon ?

- Tu ne penses qu’à ça toi ! Tu n’es pas possible ! Sinon oui il est gentil, on parle depuis plusieurs mois maintenant et franchement j’aime bien discuter avec lui.

Mon école a imposé à tous ceux qui sont en deuxième année d’avoir un correspondant à l’étranger. J’ai eu beaucoup de chance de tomber sur Sany, il est vraiment sympa et on a beaucoup de points en commun. J’ai eu un ami qui est tombé sur une Gerudo, il en a bavé. Tous les jours, elle lui disait qu’il n’était pas brave, qu’il faisait un mauvais guerrier, ou même un mauvais mari et il n’était pas le seul dans ce cas. Merci les déesses de m’avoir donné Sany !


- Du coup il dit quoi ?

- Oh rien de spécial, il me dit juste bonjour et si j’ai vu les prochaines mises à jour d’un jeu de cartes.

- Franchement, je trouve ça cool que tu arrives à parler avec lui tous les jours, j’aimerai bien moi aussi avoir un beau correspondant, qu’on tombe amoureux par la suite et qu’on se réunisse par la suite, après un amour à longue distance.

- Tu ne changeras jamais toi !

- Moi ? Jamais !


               Nous partons dans un fou rire qui dura une bonne dizaine de minutes. La séance n’allait pas tarder à commencer, nous nous levons donc pour aller au cinéma. J’ai vraiment hâte de regarder ce film, il n’a eu que des bonnes critiques et la dernière fois que Kurgein a fait un film, remonte à un petit moment déjà.


- Au fait de quoi parle le film ?

- Tu ne le sais pas ? C’est tiré d’une histoire vraie apparemment. Pour faire simple, c’est une hylienne qui essaye tant bien que mal de retourner dans sa ville natale, en plein milieu d’un monde sous la terreur de la calamité Ganon. Bien évidemment elle rencontre plein de problèmes. Je ne t’en dis pas plus tu verras bien par toi-même !

- Ouais, cependant je vais juste aller aux toilettes, toi tu commences à nous trouver des places assises ?

- Ok tiens, prends ta place, mais dépêche-toi, Lucile la séance commence dans cinq minutes !


Je me dirige vers le cinéma et je suis toujours impressionnée par la queue qu’il y a devant le guichet. Vive la réservation en ligne ! Je fais vérifier ma place par le contrôleur et je vais dans la salle de projection. La salle est à moitié remplie, mais c’est raisonnable, il y a encore des bonnes places. Je passe devant un garçon qui porte une casquette, c’est bizarre, il me dit quelque chose… Bon passons, je m’assois deux places à sa droite et je garde une place pour Lucile juste à côté de moi. Il me reste une place entre lui et moi.

- Hum excusez-moi, je peux poser mon gilet à côté de vous ?


Il se retourne et me regarda… Sa tête me dit vraiment quelque chose c’est étrange…


- Hey mais !


D’un coup il plaça une main sur ma bouche m’empêchant de parler.


- Chut ! Alice ne parle pas ! Ne dis plus rien sinon on va me griller ! Tu promets de ne pas parler trop fort ?


Je fis oui avec ma tête, ne savant pas trop quoi faire.


- Ne me refais plus jamais ça, je déteste ça, mais tu fais quoi ici Link ? Chuchotais-je.

- Ah ton avis ? Je suis dans un cinéma, tu crois que je vais faire quoi ?

- Nan mais merci, ça je sais, je veux dire normalement tu n’es pas censé venir tout seul.

- Oh ça va, je sais merci, c’est bien pour ça que je le fais, j’ai le droit de respirer non ?


Je me remets au fond de mon siège, le regardant totalement sceptique. En même temps qui suis-je pour empêcher Link de regarder un film ? Il risque quand même gros si les autres le remarquent, enfin ce n’est pas vraiment mon problème, s’il est ici c’est qu’il a conscience des risques, je ne vais pas lui faire la morale dessus.


- Bon je te laisse faire, promis je ne ferai et ne dirai rien.

- C’est vrai ? Mon dieu tu es géniale ! Ce sera notre secret alors ! Me dit-il avec un grand sourire.

- Aliiiiice ! Tu es où ? Cria Lucile.

- Iciiiiiiiiiii ! Répondis-je en faisant des signes à Lucile.


Lucile est vraiment une gamine parfois, crier comme ça dans la salle juste pour savoir où est sa place, je ne sais vraiment pas où me mettre, surtout qu’elle m’a totalement surprise et à Link aussi, non en fait à toutes les personnes dans la salle. J’espère juste qu’elle ne va pas remarquer que l’un des élus des déesses se trouve juste à côté de nous, mais on dirait que ce n’est pas le cas, car elle s’est assise à côté de moi sans avoir rien remarqué.


- Ah ça commence ! Dit Lucile avec enthousiasme.


La salle se retrouva plongée dans le noir, il était temps de regarder ce film.



...



Merci d'avoir lu ce chapitre et j'espère qu'il vous aura plu ! C'est ma toute première histoire et le chapitre est assez descriptif ! Mais c'est voulu ! la suite sera plus "vivant" j'ai fait exprès de décrire plein de chose pour mettre en forme l'univers que j'avais en tête. N'hésitez pas à commenter ce chapitre !

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