L'ombre de la perfection

Chapitre 3 : Le fin d'une vie, le début d'une autre.

1263 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 05/02/2021 11:30

Ce soir-là, Koopek avait troqué ses habitudes. A peine arrivé, il alluma la télévision pour savoir ce qu’il c’était passé l’après-midi même. Un flash information tournait en boucle sur chaque chaine, il était donc impossible de rater les nouvelles

« Une explosion aussi soudaine qu’inattendue a eu lieu cet après-midi. Celle-ci s’est produite dans le quartier marchand de Champiville, détruisant plusieurs bâtiments. Lors de celle-ci, les princesses, Madame Peach et Madame Zelda, étaient en visite dans une agence immobilière dans le quartier. Heureusement, d’après nos sources, elles ne souffriraient d’aucune blessures graves. A l’heure actuelle, nous ne connaissons toujours pas le nombre de victimes . Les enquêteurs n’excluent aucune piste pour expliquer cette explosion. »

Koopek n’en revenait toujours pas de ce qu’il c’était passé. Et il avait peur de l’explication de cette explosion, surtout qu’avec la présence de Boos à proximité, cela n’augurerait rien de bon.

« Ho, tu penses à quoi ? Tu nous fais même pas visiter ta maison, quelle impolitesse de ta part. »

Justement, l’un des Boos sorti le Koopa de ses pensées.

« Nan rien, c’est juste que je demande bien ce qu’il s’est passé tout à l’heure. » répondit celui-ci.

« Tu l’apprendras en même temps que les autres, mais je pense qu’au fond de toi, tu n’as pas vraiment envie de connaître la vérité, n’est-ce pas ? »

Le Boo avait raison, même si Koopek avait une partie de lui qui voulait savoir, l’autre partie, elle, avait peur de la réponse qui lui serait fournie.

« Bon, c’est quand que tu nous autorises à nous installer ? Parce qu’on aimerait bien se reposer. Tu as bien vu que cette journée a été mouvementé. »

L’autre Boo était à son tour apparu. Koopek soupira puis indiqua à ses « invités » le canapé pour qu’ils puissent s’installer. Il ne savait pas quoi faire. Il hébergeait des Boos, des sbires de Bowser, si un des voisins venait à s’en rendre compte, que lui arriverait-il ? Et puis si il décidait de prévenir les gardes, aurait-il le temps d’arriver avant que les sbires ne s’occupent de lui ? Tant de questions et si peu de réponses.

« Bon, arrête de faire cette tête, on va pas te bouffer. Si on voulait vraiment t’éliminer, tu crois vraiment qu’on aurait attendu le soir pour le faire alors qu’on était dans une ruelle ? Si t’es toujours en vie, c’est parce qu’on a un service à te proposer. »

Boo Gie semblait répondre aux questions que Koopek se posait, sans avoir besoin de les entendre, puis il reprit.

« En fait, on a besoin d’un habitant qui a le droit de résider et de se déplacer dans l’alliance. On avait un sacré choix, donc tu dois te demander pourquoi t’avoir choisi ? Et bien, on avait aussi besoin d’une personne isolée, sans réelle famille et, vois-tu, tu corresponds parfaitement à cette description. Et puis tu fais un boulot qui, entre nous, n’est pas incroyable, tu ne rêves pas de mieux ? Genre un boulot qui te ferais gagner autre chose qu’un salaire de misère, avec des voyages gratuits, des magnifiques villas et tout ce qui va avec ? »

« Je me suis jamais réellement posé la question. Je trouve que mon boulot me va bien, et mon style de vie aussi. Je demandes pas beaucoup, donc bon. »

Boo Gie, déçu de la réponse du Koopa, se tourna vers son compères, Boo Merang, et lui fit signe de prendre le relais.

« Bon écoute, je vais te le dire autrement, soit tu écoutes ce qu’on veut que tu fasses, soit tu refuses, mais dans ce cas, je tiens à préciser que tout le monde saura que tu as hébergé des Boos et tu vas finir dans le collimateur du système, surtout que tu étais présent lors de l’explosion. Donc, il y aura de grandes chances que tu finisses comme suspect dans cette explosion et, étant donné qu’il faudra bien trouver un coupable, je pense que tu seras jugé sans possibilité de défense pour toi. Mais je te laisse le choix, soit tu nous écoutes, soit tu fais ton rebelle mais ne t’attends pas à vivre une existence de tout repos après. Vas-y, je t’écoute. »

Koopek ne sut pas quoi répondre. Il savait que, là-dessus, le Boo avait raison. Si le voisinage apprend qu’il a hébergé des Boos, alors il serait accusé de trahison et l’explosion de l’après-midi ne jouerai pas en sa faveur.

« Bien, si tu réponds pas, c’est que tu es d’accord. Comme dirait le dicton : qui dit mot consent. »

Boo Merang laissa ses mots flottés quelques instants dans l’air, le temps de voir la réaction du Koopa.

« Bon, j’ai compris, vous voulez que je fasse quoi ? » 

Koopek se résigna, il était dans une impasse, il n’avait pas d’autres choix que d’accepter son sort.

Les Boos eurent un sourire de satisfaction, ils avaient réussi à le faire plier. Puis Boo Gie reprit la parole à son camarade.

« Et bien, vois-tu, l’alliance entre ton royaume et celui d’Hyrule est un gros souci pour certaines personnes, si tu vois ce que je veux dire. Or, certaines choses vous sont cachées, afin que vous pensiez que, effectivement, vous vivez dans un monde tout rose tout beau. Sauf que non, et si ces secrets venaient à refaire surface, les relations entre les deux royaumes se retrouveraient fragilisées. Et qui dit relations fragilisées, dit que nos patrons vont pouvoir agir de nouveaux et reprendre du service. Après tout, pensez un peu à nous, maintenant qu’on peut plus réellement vous attaquez, on s’ennuie. »

Koopek était étonné, il s’attendait à tout, sauf à cette explication. Il était confus

Boo Merang continua

« Mon collègue t’as un peu perdu on dirait. En gros, ton rôle, c’est que tu vas devoir mettre au jour les secrets de votre alliance. Des secrets compromettants, dont certains font assez froid dans le dos, même pour nous. C’est assez clair là ? »

Notre Koopa était toujours interloqué, mais cette fois-ci, il avait compris ce qui lui était demandé

« Et comment voulez-vous que je déterre ces secrets, je suis qu’un simple Koopa, je n’ai aucun accès au château de notre princesse, ni celui à Hyrule. »

« Pour répondre à ta question, il va falloir prendre la route. Tu vas devoir abandonner cette vie et en créer un autre. Tu vas devoir disparaître de ce royaume, faire le mort. Pour ça, avant de partir, on va mettre le feu à ta maison et cette coquille de Koopa simulera ton corps. Ainsi, aux yeux de l’alliance, tu seras un Koopa mort. »

 « Et on ira où après ? »

Boo Gie regarda Koopek dans les yeux et lui dit

« Là où personne dans ton royaume n’oserait aller, à Néo-Bowser City. »

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