The Legend of Zelda, Shadow of Link
THE LEGEND OF ZELDA
SHADOW OF LINK
Des éclats métalliques résonnaient, assourdissants, entre les parois d’un gouffre, vestige dit-on d’une antique bataille céleste et d’un coup d’épée donné par un dieu combattant. Les habitants de ce pays appelé Hyrule le nommaient : le Gouffre Maudit. Mais aujourd’hui, l’unique pont de bois qui l’enjambe est le théâtre d’un âpre combat. Le duel à mort opposait deux guerriers aussi différents que leur raison de se battre. L’un d’eux était de haute stature, sa peau d’une pâleur fantomatique contrastait avec ses cheveux et sa barbe noirs. Il portait une armure tout aussi sombre et ses yeux avaient la noirceur des ténèbres les plus insondable. Il maniait avec une extrême dextérité un cimeterre de métal noirci. Son âme elle-même devait être aussi noir que son apparence. Son adversaire était un jeune homme d’environ dix-sept ans aux cheveux blonds et aux yeux bleus comme le ciel d’un jour d’été. Il portait une tunique d’un vert d’herbe luxuriante avec un couvre-chef assorti. Il tenait dans sa main droite une épée faite dans un acier lisse. Sa main gauche tenait un bouclier bleu portant des armoiries représentant un château et au dessus trois triangles d’or. Une autre épée attendait dans son fourreau dans le dos du jeune homme. Il avait aussi un carquois dont dépassaient un arc et une vingtaine de flèches.
Les coups pleuvaient mais le jeune guerrier semblait sur le point de céder. Il trébucha, posant un genou à terre. D’un moulinet de son cimeterre, le guerrier noir lui arracha son bouclier qui disparut dans les ténèbres du gouffre.
« Tu es vaincu, dit le guerrier noir. »
Le jeune homme se releva, empoignant plus fermement son épée.
« Tu ne veux pas abandonner. Je reconnais la le courage de ta famille. Soit. Tu vas donc mourir. »
Le guerrier noir frappa d’un grand coup circulaire. Le jeune homme le bloqua avec son épée mais le coup fut si violent qu’il bascula par-dessus le garde-fou. Alors qu’il tombait, il rengaina son épée et sortit son arc. Il encocha une flèche et tira. Surpris, le guerrier noir ne put éviter totalement la flèche qui lui entailla l’œil. Le jeune guerrier disparut dans ce gouffre dont on ignore s’il a un fond.
Le guerrier noir regarda vers le fond de son seul œil restant.
« Il était courageux et ne voulait pas mourir seul ce petit. »
Il ramassa le couvre-chef vert que le jeune homme avait perdu dans sa chute.
« Rien ne peut m’empêcher d’atteindre mon but. »