The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 7 : Chapitre VI Darunia

2415 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 04/02/2011 08:32

           CHAPITRE VI : DARUNIA

 

           Ils chevauchèrent toute la journée, ne s’arrêtant que pour faire boire les chevaux. Ses arrêts étaient l’occasion de manger un morceau. Link n’avait jamais quitté les frontières d’Hyrule avant. Tous ces nouveaux paysages l’intéressaient, il voulait en savoir plus sur les peuples qui vivaient ici. Moriane accepta d’assouvir sa curiosité, sans pour autant s’arrêter.

« Ici ce sont les terres des Gorons, le peuple de roc. C’est un peuple pacifique mais faut pas trop les chercher car ils sont capables de se défendre. Ils se nourrissent de pierres et de minéraux que produisent leurs mines.

-Mais un jour ces mines vont s’épuiser, dit Link. Que leur arrivera t-il ?

-Ne t’en fais pas, ce ne sont pas des mines ordinaires. Les matières qu’elles produisent repoussent comme du blé où du maïs. Le chef des Gorons s’appelle Darunia, il est juste et accueillant comme le reste de son peuple mais un peu rustique. Il vit au pied de cette montagne là-bas. Il va falloir qu’on trouve un refuge, la nuit va tomber et c’est dangereux de rester dormir à la belle étoile par ici.

-Il y a des animaux sauvages ? demanda Saria.

-Des dragons inférieurs, des monstres sanguinaires. Même les Gorons ne sortent pas la nuit. »

           Des cris de peur rebondissaient sur les flancs des falaises et des montagnes. C’étaient des cris d’enfant. Link s’arrêta pour essayer de repérer l’origine des hurlements. Quand il pensa avoir trouver, il se précipita. C’était juste. Un petit garçon à la peau marron et ayant l’air d’avoir été taillé à même la roche était encerclé par trois monstres reptiliens de plus de deux mètres de haut et se tenant sur deux pattes. Sans hésitation, Link sortit son arc et tira une flèche. Elle ne fit que se briser sur la cuirasse naturelle d’un des monstres. Le monstre se retourna. Une fois assez près, Link sauta de cheval en frappant d’un violent coup d’épée au sommet du crâne. Le monstre posa un genou à terre sous la force du coup mais se releva sans blessure apparente.

« Link ! Il faut les frapper au ventre ! C’est leur seule partie molle ! lança Moriane. »

Link évita un coup de griffe en se baissant et vint planter son épée dans le cœur du monstre. Le monstre bascula en arrière en glissant le long de la lame. Les deux autres se tournèrent vers le jeune guerrier hylien. Link prit son bouclier, prêt à en découdre. L’un des deux s’élança et frappa sur l’écu que Link avait dressé. Les coups du monstre tambourinaient contre le métal du bouclier. Link contre-attaqua d’une coupe au flanc qui ne fit que couler quelques gouttes de sang. Le monstre arma sa griffe loin en arrière pour frapper en force. Link attendit qu’il lance son coup. Il fit un pas de côté tout en tournoyant sur lui-même et vint trancher l’abdomen du monstre. Le dernier se jeta avant que le garde royal ne se remette en garde. Sans explication il se plia en deux et repartit en arrière. Il resta au sol, un pic de glace était enfoncé en plein cœur.

           Link se retourna pour voir qui avait lancé se pic de glace, il ne vit que Moriane qui lui souriait d’un air entendu.

« Tu es un terran, n’est-ce pas ? demanda t-il.

-Oui, répondit Moriane. Excuse-moi de ne t’avoir rien dit, j’ai toujours préféré cacher mes origines.

-Pourquoi ?

-Une autre fois si tu veux bien. C’est inhabituel que des dragons inférieurs sortent le jour. Oh mais je te connais ! s’exclama t-il en regardant le jeune goron. Tu es Fodo, le fils de Darunia, n’est-ce pas ?

-Oui, répondit le jeune goron. Je vous reconnais aussi, vous êtes un ami de mon père, Moriane je crois.

-Oui. Link, qu’est-ce qu’on fait ? La nuit va bientôt tomber, ces montagnes vont être dangereuses et je n’ai pas trop envie de laisser Fodo rentrer seul.

-Tu as raison. Tu penses que Darunia nous accueillerait pour la nuit ?

-Si on refuse de rester il le prendra mal !

-Alors allons-y. Nous repartirons demain à l’aube. »

           Fodo monta derrière Moriane et ils partirent vers la plus imposante montagne du pays. Link repensa à Moriane : c’était un terran. Son oncle lui en avait parlé, les Terrans étaient un peuple de sorciers maîtrisant la magie élémentale. Ils ont presque entièrement disparu il y a longtemps. Moriane doit en être un des derniers représentants.

           A la base de la montagne, une grotte s’ouvrait largement. Deux gorons adultes en gardaient l’entré. Ils sourièrent en reconnaissant Moriane.

« Moriane, dit l’un d’eux. Ça fait plaisir de te revoir.

-Salut les gars, fit Moriane. On cherche un endroit où passer la nuit.

-Vous êtes ici chez vous. Fodo ! Où étais-tu ? Ton père te cherche.

-J’étais allé chercher des jérios pour ce soir, mais j’ai été attaqué par des dragons. Heureusement Moriane et ses amis sont arrivés.

-Les dragons sortent de plus en plus tôt ces derniers temps. Ton frère n’est pas aller avec toi ?

-Il devait mais il a préféré aller voir Miria.

-Ah ! L’adolescence et ses premiers émois ! T’as dû connaître ça Link, dit Moriane. Comment s’appelait ton premier amour ?

-Je…Je n’en ai pas eu, répondit Link. Je passais mon temps à m’entraîner.

-Ouais c’est ce qu’on dit ! Elle ne s’appellerait pas Zelda par hasard ?

-C’est une princesse voyons ! Nous étions juste ami étant enfant !

-OK. Et toi Saria ? Oh j’oubliais que l’adolescence c’était il y a longtemps pour toi.

-Qu’est-ce que tu racontes ? s’écria Saria. J’ai juste seize ans.

-En age kokiri. Mais en age normal tu as pas loin de deux cents ans.

-Deux cents ans ! s’exclama Link.

-Dans la Forêt Kokiri, le temps passe différemment. Ce vieux Mojo a vu la naissance de toutes les civilisations et en a vu aussi s’éteindre. »

           L’intérieur de la caverne était illuminé par de multiples torches et par l’effet phosphorescent de certaines mousses poussant sur les parois. Les Gorons ne parurent pas s’étonner de la présence du trio. Certains saluèrent chaleureusement Moriane de la voix ou de la main. La caverne principale composés de plusieurs étages aménagés était trouée par des galeries menant à d’autres salles servant d’entrepôt ou de demeure pour les Gorons. L’une de ces entrés était plus voyante que les autres. Elle était entourée d’une arche de pierre translucide taillée de couleur bleu clair. De chaque côté se dressaient des torches ouvragées avec grand soin. Sans cérémonie, le trio guidé par Fodo y entra. Un goron se tenait au bout de la galerie. Il était plié sur un registre et releva la tête quand ils furent assez près.

« Fodo ! Ton père te fait chercher partout ! S’il n’avait pas eu du travail à faire, il serait aller te chercher aussi, dit-il. Ton frère a passé un sale quart d’heure quand ton père a appris qu’il t’avait laisser aller tout seul chercher des jérios. Oh ! Moriane ! Ca faisait longtemps !

-Comment vas-tu Turtiad ? fit Moriane.

-On a quelques ennuis avec les Galiniens mais sinon ça va.

-Les Galiniens ? Comment ça ?

-Rien de bien méchant. Ils ont juste fermé entièrement leur frontière avec nous et les Zoras sans nous donner de raison.

-Darunia est là ?

-Bien sûr. Entrez. »

           La salle d’audience du chef des Gorons était à l’instar du reste de la caverne taillée à même le roc. Des colonnes de roches jaunes soutenaient la voûte de pierre verte. Assis sur un siège de pierre grise argentée, un goron de forte stature aux cheveux et à la barbe taillés en pointes rocheuses examinait des documents avec soins. Moriane esquissa un sourire :

« Réfléchis pas trop tu vas avoir des fêlures !

-Moriane ! s’exclama le goron en se levant. Quel bon vent t’amène ici ?

-Si je te racontais tu ne me croirais pas.

-Je vois que tu n’es pas seul pour une fois.

-Laisse-moi te présenter Saria de la Forêt Kokiri et Link qui nous vient d’Hyrule. Voici Darunia, le chef des Gorons.

-C’est un honneur votre majesté, dit Link.

-Pas de ça ici ! s’écria Darunia. Moi c’est Darunia. Vous êtes de la Forêt Kokiri, Saria, comment va ce vieux Mojo ?

-Très bien monsieur Darunia.

-C’est quoi le problème avec les Galiniens ? demanda Moriane.

-Ils ont fermé leur frontière avec nous et les Zoras dans les deux sens. On ne sait pas pourquoi. J’essaye de le savoir mais ils ne répondent pas à mes messagers.

-Depuis combien de temps ?

-Environ une semaine.

-Depuis que la princesse Zelda a été enlevé par Ganon, dit Link.

-La princesse Zelda ?

-La princesse d’Hyrule, expliqua Moriane. On va t’expliquer. »

           Moriane raconta tout à Darunia. Il ne parla pas de l’état de Link. Au dîner, on leur servit bonne chair et des légumes pour Saria qui était végétarienne. Les Gorons se repurent de pierres saupoudrées de sables de différentes couleurs.

           « Je vois, dit Darunia. Et je comprends, c’est votre devoir en tant que garde royal. Le chemin le plus sur est par le royaume Zora, le problème c’est que c’est aussi le plus long. D’après ce que nous on dit les Zoras, les Zelgad ont également fermé leur frontière.

-Ce qui veut certainement dire qu’ils sont alliés dans cette affaire, dit Moriane. Et si tout cela avait un rapport avec Ganon et les Gerudos ?

-Alors c’est que nous sommes tous concerné. Cette affaire est peut-être les prémices d’une future tentative de conquérir de nouvelles terres pour l’Empire Zelgad. Il n’a jamais caché sa soif de pouvoir.

-Je ne vois pas Ganon partager le pouvoir, dit Link.

-Alors il les manipule peut-être tous.

-Link, que fait-on ? demanda Moriane. Par la Galinie ou par Zora ?

-Nous devons atteindre la princesse Zelda au plus vite mais si nous sommes arrêtés en route, cela n’aura servit à rien, dit Link. Combien de temps pour traverser le royaume Zora ?

-Avec l’aide de Zora, environ trois ou quatre jours. Il nous aidera, c’est un ami.

-Alors nous passerons par Zora.

-Allez-vous coucher, conseilla Darunia. Demain commencera tôt. »

           Tous suivirent le conseil de Darunia. Tous sauf Moriane qui observait le ciel étoilé par une trouée dans la roche. Darunia le rejoignit.

« Tu as l’air bien pensif, dit-il. »

Moriane ne répondit pas.

« Moriane. Pourquoi fais-tu ça ? Ca ne te ressemble pas.

-Je sais.

-Toi qui dit toujours que tu ne veux pas te mêler des affaires des autres et qui ne veux que vivre tranquille, tu as décidé d’aider Link dans une quête qui ne te regarde pas. Pourquoi ce revirement ?

-Je ne sais pas.

-Est-ce en son souvenir ?

-Il n’est plus rien pour moi, fit Moriane en haussant le ton. Je l’ai oublié.

-A d’autres. Il était trop important pour toi.

-Il n’est plus. »

Darunia commença à s’éloigner puis se retourna vers son ami.

« Je suis heureux de voir que tu es avec Link. Cela démontre que tu n’as pas oublié ce qu’il t’a appris, malgré ce que tu dis.

-Je ne fais pas ça à cause de lui ! éructa Moriane. Je veux que Link se rendent compte de son erreur et laisse tomber. Il abandonnera quand il verra que c’est impossible et que ça n’en vaut pas la peine de souffrir pour quelqu’un d’autre, pour quelqu’un qui ne vous connaît pas d’autant plus !

-Il n’est pas comme ça, c’est un homme d’honneur.

-L’honneur n’apporte rien à part le malheur et la mort.

-Il n’abandonnera pas. Il souffre déjà et ne veut pas s’arrêter alors je pense qu’il ira jusqu’au bout, quitte à en souffrir plus voir à en mourir. Et tu l’aideras.

-Tu as remarqué ?

-Ses petites crises de douleur qu’il a cherché à cacher toute la soirée ? Oui. Cela veut dire qu’il est déjà mort une fois, mais il continue.

-Il s’entête c’est tout. Ce n’est qu’un gosse.

-C’est un homme. Un homme avec un but et un devoir. Un devoir pour lequel il est prêt à mourir.

-Je ne l’aiderai pas à mourir pour un devoir. »

 

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