The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 8 : Chapitre VII Zora

3003 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 17:27

           CHAPITRE VII : ZORA

 

           Le lendemain, ils partirent en direction du sud-ouest, vers le royaume Zora. Il fallut plus d’une journée de cheval pour atteindre la frontière. Ce fut donc vers midi, un jour après avoir quitté Darunia qu’ils arrivèrent aux eaux bleues et cristallines du royaume Zora.

« Voici le royaume Zora, dit Moriane. C’est une immense étendue d’eau, les Zoras vivent sous sa surface. On pourrait passer en surface mais ce serait trop long, passons en dessous.

-Comment allons-nous respirez sous l’eau ? demanda Saria.

-Ne t’en fais pas. Link ! »

Link s’était recroquevillé sur sa monture. Son visage était crispé.

« Il a une crise ! s’écria Saria en sautant de cheval. »

Elle accourut vers lui. Elle posa ses mains sur son flanc, une douce lueur verte apparut. Link parut se décontracter un peu. Elle n’arrêta que quand elle fut sur que la crise fut passer.

« Ca ira, souffla Link. Merci. Remettons-nous en route. »

Moriane s’approcha et tira Link au sol. Il lui souleva le haut de sa tunique. Une marque noire ramifiée marquait sa peau au niveau de l’abdomen.

« Cette marque va s’agrandir avec le temps, dit-il. Et la douleur aussi.

-Je sais, fit Link. On n’a pas le temps de s’extasier dessus. Allons-y. »

           Les trois cavaliers s’approchèrent du bord du lac. Il était si grand que l’on en voyait pas le bout. Deux créatures se tenaient au bord de l’eau. Ils avaient une apparence humaine avec une peau d’un blanc bleuté, leurs mains et leurs pieds étaient palmés. Ils étaient visiblement faits pour vivre dans l’eau.

« L’embarcadère pour le bateau se trouve là-bas, dit le zora.

-Nous souhaitons nous rendre au plus vite auprès de votre Roi, dit Moriane.

-Auprès du Roi ! s’exclama t-il. Rien que ça !

-Pour vous rendre à la cité d’Aquapolis il faut prendre le bateau et atteindre l’île des Marchands, dit l’autre zora.

-On est pressé. Allez me chercher votre chef de poste frontière. Et dites lui qu’il a intérêt à venir s’il ne veut pas que je le transforme en filet de poisson.

-Quoi ?

-Allez-y.

-Il ne va pas être content, le capitaine Piléor n’est pas un tendre.

-Tant mieux. »

           Un des zoras entra dans l’eau et nagea jusqu’à un bâtiment où se trouvait d’autres gardes zoras. Il y entra et salua militairement un zora de haute stature.

« Capitaine, trois individus souhaitent pénétrer dans le royaume, dit-il. Ils disent qu’ils veulent voir le Roi Zora au plus vite.

-Et alors ? fit Piléor.

-L’un d’eux a demandé a vous voir en disant que…

-Quoi ?

-Que si vous ne venez pas il vous transformera en filet de poisson.

-Ha ! ha ! ha ! D’accord je vois. J’arrive. »

           « Alors comme ça on veut me transformer en filet de poisson ! lança Piléor.

-Y’a tellement d’arêtes que je vais avoir du mal, fit Moriane.

-Ca fait plaisir de te revoir Moriane. C’est rare de te voir accompagner.

-Je te présente Saria des Kokiris, et Link de la Garde Royale d’Hyrule. Voici le capitaine Piléor de la garde frontière du royaume Zora. Un vieil ami.

-Tu veux voir le Roi au plus vite à ce qu’il parait ?

-Oui, c’est urgent. Peux-tu nous aider ?

-Si c’est important je pense pouvoir faire quelque chose. Avalez ça. »

Piléor leur tendit des herbes humides. Moriane en prit sans hésiter et les mâcha.

« Vous pouvez y aller, dit-il à Saria et Link. C’est de l’hydroflore, ça permet de respirer sous l’eau. L’effet est limité à une journée. Nous allons en donner aux chevaux. »

Après avoir avalé les plantes, ils entrèrent dans l’eau.

           Piléor les guida jusqu’au poste frontière.

« Faites préparer le manta, ordonna Piléor à un de ses hommes. »

Piléor les invita à entrer.

« Expliquez-moi ce qui se passe, demanda t-il. Il faudra une heure pour préparer le manta.

-En deux mots : la princesse Zelda d’Hyrule a été enlevée par des pillards gerudos et emmenés à Zelgad, Link veut la libérer, expliqua Moriane. Je lui sers de guide.

-C’est vraiment en deux mots ! Vous voulez atteindre l’Empire Zelgad au plus vite c’est ça ?

-Oui.

-OK. Zora vous aidera. Je vais vous accompagnez à Aquapolis, je voulais rendre visite à mon fils.

-Comment va-t-il ?

-Très bien, il est dans les chevaucheurs.

-Oah ! Il a bien grandi ! »

           Une heure plus tard, ils embarquaient sur une nacelle montée sur le dos d’un poisson géant avec deux ailes d’écailles. Les chevaux étaient chargés dans une remorque. L’animal se déplaçait très vite. Le paysage était merveilleux. Le sol et les collines étaient de terre bleu et marron, des forêts ondulaient au gré des courants, pour faune, des poissons, des crustacés, de milles et une couleurs. Il leur fallut une demi-journée pour atteindre Aquapolis. La cité semblait ne faire qu’une avec son décor. Les bâtiments ressemblaient à des coraux surdimensionnés. Les Zoras se déplaçaient en marchant sur le fond ou en nageant. Le palais royal ressemblait au reste de la ville. Il était entouré d’une grille de corail rouge plus décorative que défensive.

           Le manta s’arrêta devant l’entré principale. Le garde vérifia l’identité du capitaine Piléor et les laissa entrer. Piléor les guida jusqu’à la salle du trône. Plusieurs zoras discutaient par petit groupe. Un des zoras s’approcha des voyageurs dés qu’il les vit. Il portait des vêtements très précieux et une couronne légère ornait son front. Piléor s’inclina respectueusement, imité par Moriane, Saria et Link.

« Votre majesté, dit Piléor.

-Capitaine, fit le Roi. Je voulais vous faire chercher, cela fait longtemps que vous n’êtes pas venu me voir. Et ne me dites pas que vous étiez occupé je ne vous croirai pas.

-Veuillez me pardonner. Mais j’ai préféré rester éloigné de votre sale gueule.

-Ha ! Ha ! Ha ! Comment vas-tu mon ami ?

-Très bien et toi ? Le royaume va bien ?

-Le petit problème avec la Galinie et l’Empire Zelgad, à part ça rien. Salut Moriane.

-Salut Zora, salua Moriane. Je te présente Saria, une kokirie, et Link qui est hylien. On a un petit service à te demander.

-Je vous écoute.

-Il faut que l’on atteigne Zelgad le plus vite possible.

-Pourquoi ?

-C’est une longue histoire.

-Allons au jardin, vous me raconterez. Je vais vous faire préparez un manta mais il vaudrait mieux que vous passiez la nuit ici et partiez demain matin. »

           Le jardin était magnifique. Moriane raconta tout à Zora en parcourant ses allées. Link et Saria étaient quelques mètres derrière eux.

« Il tutoie tout les rois du monde ou quoi ? fit Link.

-Je ne sais pas, souria Saria. Je sais qu’il voyage tout le temps.

-Il n’a jamais voulu s’arrêter et s’installer quelque part, fonder une famille ?

-Je croie qu’il aime trop cette forme de liberté. Personne ne lui dit quoi faire, il n’est sous le coup d’aucune lois, n’a aucun devoir envers personne. Il aime ça.

-Alors pourquoi m’aide t-il ?

-Je vois, dit Zora à la fin de l’exposé de Moriane. Seigneur Link, je suis de tout cœur avec vous. J’espère que votre quête sera couronnée de succès.

-Merci votre majesté.

-Je n’ai pas vu Ruto, dit Moriane. Elle n’est pas là ?

-Si, répondit Zora. Ne t’en fais pas, tu la verra au dîner je pense. Tu lui as manqué, pendant quelques temps du moins.

-Comment ça ?

-Elle a trouvé quelqu’un.

-Ouf ! Au moins elle va me laisser tranquille maintenant !

-Faut dire qu’elle te collait sans arrêt, ajouta Piléor. Et comment s’appelle l’heureux élus ?

-Vous le verrez ce soir, dit Zora. Je l’ai fait inviter à dîner. Ton fils aussi. »

           Ils se rendirent dans la salle à manger. Une jeune zorae d’environ seize ans se jeta dans les bras de Moriane.

« Moriane ! cria t-elle. Je suis contente de te revoir !

-Moi aussi Ruto, dit-il en essayant de se dégager de son étreinte. J’ai appris que tu étais fiancée maintenant.

-Oui, enfin pas encore. On a décidé d’attendre un peu avant de se lancer.

-La gamine que j’ai connue par le passé serait-elle devenue sage ?

-Je ne suis plus une gamine depuis un moment.

-Je ne dirai pas ça. Aie !

-Piléor, fit-elle. Je suis heureuse de voir que vous êtes là.

-Tu es devenue très belle Ruto, ce garçon a de la chance, dit Piléor. J’espère qu’il est bien car je ne permettrai pas qu’un de ces nobliaux endimanchés devienne l’époux de celle que je considère comme ma nièce.

-Je pense qu’il va vous plaire, souria t-elle.

-Et où est Fanos ? Je lui ai pourtant appris à être à l’heure !

-Je suis là papa. »

Un jeune zora habillé d’un uniforme militaire était entré. Piléor le prit dans ses bras pour le saluer.

« Mon fils, ça va faire quelques mois que je ne t’ai pas vu. Tu vas bien ? Comment se passe ton entré dans les chevaucheurs ?

-Si tu le laissais répondre, dit Moriane.

-Tout se passe bien, répondit Fanos.

-Parfait. Tu vas me raconter tout ça durant le repas, si le petit ami de Ruto veut bien arrivé !

-Et si on mangeait ? lança Zora.

-On ne l’attend pas ?

-On est au complet. »

Piléor regarda Zora d’œil interrogateur, il se retourna vers son fils. Ruto s’était rapproché de lui et le tenait par la main.

« Et bien ! s’exclama Piléor tout sourire. Je vais de surprise en surprise ! »

           La soirée fut détendue et agréable. Piléor était heureux et cela se voyait. Moriane aussi était content d’être entouré d’ami. Link commençait véritablement à s’attacher à ce rôdeur, ils pourraient devenir de grands amis avec le temps. Saria était souriante. Elle qui n’était jamais sortie de la Forêt Kokiri découvrait le reste du monde. Elle n’avait jamais ressenti l’envie de sortir de son monde mais maintenant, elle avait envi d’en voir chaque facette. Mais surtout, elle souhaitait que ce soit Link qui lui fasse découvrir ce monde. Ce n’était qu’un rêve. Elle savait qu’il ne pourrait jamais quitté la Forêt Kokiri et qu’il en aimait une autre.

           Avant d’aller se coucher, Saria fit une dernière ballade dans le jardin, sous une voûte aquatique bleue nuit. Si Link revenait vivant à la Forêt Kokiri, alors il resterait pour toujours avec elle. Elle rêvait que le jeune hylien ressente des sentiments aussi doux envers elle qu’elle en ressentait pour lui. Ce n’était peut-être qu’un rêve mais elle ne pouvait s’empêcher d’espérer.

« Je vois qu’on a eu la même idée, lança Moriane l’arrachant à ses rêveries.

-Où est Link ?

-Il est aller se coucher. Il ne le dit pas mais il fait beaucoup d’effort pour nous cacher la douleur qu’il ressent. J’ai l’impression qu’il souffre moins quand il dort.

-Il m’inquiète.

-Je sais. Tu n’aimes pas le voir souffrir ainsi. Si seulement il entendait raison et décidait de faire demi-tour, nous serions de retour à la Forêt Kokiri en quelques jours. Cela fait déjà trois jours et il nous en faudra au minimum trois de plus par courant arrière pour atteindre l’Empire Zelgad. Et là, comment et en combien de temps retrouverons-nous Zelda ? C’est impensable de croire que quelqu’un de censé décide de risquer sa propre vie ainsi pour quelqu’un qui l’oubliera d’ici quelques années.

-Tu as raison. Mais Link est comme ça. Il a été élevé dans le but de faire son devoir. S’il ne le faisait pas, il ne serait pas lui.

-Et c’est comme ça que tu l’aimes, n’est-ce pas ?

-Quoi ? Je…Comment tu le sais ?

-Ca se voit comme le nez au milieu de la figure ! Par contre je ne sais pas si Link l’a remarqué.

-Je crois que non. Il ne pense qu’à Zelda. Je crois qu’il l’aime, malgré les années passées loin d’elle.

-Je suis désolé.

-Je n’y connais rien en amour. Pourquoi quand on aime, l’autre ne vous aime pas ?

-Je ne peux pas te répondre, je n’y connais rien non plus. Allons nous coucher. »

           Le lendemain, les trois voyageurs accompagnés de Piléor, dont la connaissance approfondie de la frontière avec l’Empire Zelgad s’avérerait utile, remercièrent le Roi Zora pour son aide et son hospitalité. Ce dernier leur souhaita bonne chance. Le manta fila aussi vite que faire se peut. Il devait toute fois s’arrêter plusieurs fois par jour pour se reposer. Durant le voyage, Link eut plusieurs crises. Piléor les avait remarqué mais ne posa pas de questions. Saria était toujours auprès de lui pour le soulager du mieux qu’elle pouvait.

           A part ses crises, Link ne se plaignait pas et pourtant la douleur était persistante et le suivait tout le temps. Elle ne se calmait que quand il dormait mais était plus forte à chaque réveil. Ne voulant pas inquiéter ses compagnons, il ne parlait pas de la marque noire qui continuait de s’étendre sur son corps. Elle était descendue le long de sa jambe droite et grignotait maintenant son autre jambe, son bras gauche était lui aussi rongé par ce mal noir. Il la sentait grandir heure après heure sans pouvoir rien y faire. Il pouvait faire demi-tour, n’importe qui dirait qu’il a accomplie son devoir au-delà de tout espoir en mourant pour essayer de sauver la princesse Zelda, mais pour lui, temps qu’il pouvait bouger et se battre, c’est qu’il n’avait pas encore tout tenter. Son honneur et le souvenir d’un sentiment d’enfant le poussaient à défier la mort une deuxième fois. Il savait que chaque instant qui passait était autant de chance de revenir vivant à la Forêt Kokiri qui s’évaporait. Il s’était déjà fait à l’idée de ne pas survivre à ce sauvetage, surtout qu’il ne retournerait pas à la Forêt Kokiri avant d’avoir ramené la princesse saine et sauve au palais royal d’Hyrule.

           Il fallut trois jours pour atteindre la frontière sud du royaume Zora. Ils laissèrent le manta à un poste frontière. Piléor avait été en poste ici il y a quelques années. Les relations entre Zelgad et Zora ayant toujours été tendues à divers degré, une bonne connaissance de la frontière, de ses points faibles et forts, lui a été utile. Il connaissait un endroit où un petit groupe pouvait se faufiler sans danger. Piléor s’assura lui-même que la crique était déserte. Une fois rassuré, il fit signe aux trois aventuriers de venir. Ils sortirent de l’eau avec leurs chevaux qui ne paraissaient pas stressé de leur séjour sous la surface.

« Entrez dans cette troué et suivez le boyau jusqu’à l’autre côté de cette montagne, ensuite à vous de voir où vous voulez aller, indiqua Piléor.

-T’inquiète, Mojo va nous guider, assura Moriane.

-Soyez très prudent.

-Nous le serons, dit Link en tendant la main vers le zora. Merci pour tout, que la Triforce vous exhausse.

-A bientôt Link, fit Piléor en lui serrant chaleureusement la main. Saria, j’espère pouvoir un jour vous faire visiter mon pays plus en détail.

-Ce sera avec plaisir, dit-elle.

-A bientôt mon ami, souria Moriane. »

 

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