La vraie quête du Héros du Temps: Vers l'ombre et le sable (Partie 3/3)

Chapitre 11 : Chapitre XI: La descente vers l'enfer

1750 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/04/2017 19:56

Chapitre XI: La descente aux enfers


Au moment où Link se réveilla, il constata qu’il n’était vêtu plus que son pantalon. Sa gorge lui faisait extrêmement mal, et pour cause: Une soif extrême le rongeait sans compter un collier de fer chainé rattaché à son cou et au mur. Ses poignets étaient également enchaînés et plaqués contre la paroi. Regardant plus attentivement son torse, il remarqua une multitude de bleus et de coupures qui n’étaient pas là avant son évanouissement. Il se trouvait dans une cellule complément vide, même pas une couchette, seulement de la pierre noire chauffée par la chaleur du désert. La seule ouverture était les barreaux à la porte de la geôle. Link se demandait si il allait mourir ici, si tous ce qu’il avait fait était vain… 

Cela faisait plusieurs heures qu’il avait été capturé, Ganondorf devait être au courant de sa situation, cela n’était surement plus qu’une question de temps avant qu’il soit exécuté. Il resta enfermé pendant encore quelques heures jusqu’à ce que la porte s’ouvre en grinçant. Trois Gerudos armée de lances entrèrent dans la pièce et se dirigèrent vers lui. Comme il était attaché au mur les bras écartés, sa tête était penchée vers le sol, et ne voyait pas ce qu’il se passait.

« Qu’est ce que vous me voulez ? »

« Ferme la sale mâle ! Tu n’es pas autorisé à parler ! » Dit elle en lui relevant la tête en le tirant par les cheveux.

« Je parle si je veux Gerudo ! »

Elle répondit en lui mettant un énorme coup de genou dans le ventre, lui faisait régurgiter de la salive. 

« Je t’ai dit de la fermer ! Le seigneur Ganondorf nous a ordonné de te faire cracher l’endroit où se cache la princesse Zelda ! Tu vas venir avec nous dans la salle d’interrogatoire ! »

« Et si j’ai pas envie ? » 

« On se débrouillera ! »

Les deux autres gardes le détachèrent du mur, et le prirent par les chaines accrochées à ses bracelets. La troisième fit de même avec celle attachée à son cou. Link se fit trainer sur le sol sur plusieurs dixièmes de mètres, son dos se râpait sur la pierre rugueuse, laissant dans son sillage une légère trainée de sang. 

« Merci ça me grattait un peu le dos ! »

« Il faut que je résiste le plus longtemps possible, faut surtout pas que je perde le moral… » 

Ils entrèrent dans une nouvelle salle, il avait une cheminée dans laquelle brulait un immense brasier, et une bassine d’eau. Les Gerudos firent agenouiller le Héros devant le récipient et mirent son visage à quelques centimètres de la surface.

« Merci mesdames j’avais besoin d’une toilette ! »

Sans répondre, celle qui semblait être la plus gradée lui enfonça la tête dans l’eau. Link resta le plus calme possible afin de conserver le maximum d’air dans ses poumons. Le tirant toujours par ses cheveux blond, la chef le sortit. Elle le regarda droit dans les yeux attendant sa réponse.

« Elle est un peu froide ! Vous pouvez pas la chauffer un peu ? »

« Fait pas trop le malin, crétin de mâle… »

Pendant une bonne heure le même schéma se répétait. A chaque fois il replongeait, à chaque fois il réémergeait en provoquant ces tortionnaires. Hélas pour lui au fil du temps son souffle commençait à vraiment à lui manquer. Peu à peu il passait à deux doigts de se noyer pour de bon. Étrangement depuis le début de son interrogatoire, aucune question ne lui avait été posé. C’était clair qu’elles se contentaient de le cuisiner, attendant le moment où il craquerait. Hélas, il avait atteint sa limite, il retenait de moins en moins bien sa respiration et crachait de l’eau beaucoup fréquemment. Son torse le faisait de plus en plus souffrir, comme si on le perçait de l’intérieur. Enfin après trois heures insoutenable de noyade, les Gerudos lui posèrent leurs premières questions.

« Où se trouve la princesse Zelda ? »

Epuisé par la torture, Link n’avait plus la force de les provoquer.

« J’en sais rien, je l’ai pas revu depuis sept ans… »

« On va peut être trouver un moyen de te rafraîchir les idées… Azasha ! Apporte le ! »

Une des gardes pris le fer qui chauffait déjà depuis son arrivé… Un fer de marquage, comme pour le bétail…C’était le sceau des Gerudos… Link fut mit sans difficulté sur le dos, elle s’approcha le métal rougeoyant dirigé droit vers lui. La femme regarda le Héros droit dans les yeux, esquissa un léger sourire et posa violemment le métal brulant sur le torse du mâle. Link hurla de douleur alors que de la fumée blanche s’éleva de son corps. ne pouvant supporter la douleur, le Héros perdit connaissance.

Il se réveilla dans sa cellule, l’esprit encore confus, en espérant que tout ceci n’avait été qu’un rêve. Mais quand son regard se porta sur son torse brulé, marqué à jamais il comprit que c’était bien la réalité. Son hémorragie avait été stoppé grossièrement mais pas avec grand soin non plus. Les Gerudos ne faisaient que respecter les ordres de Ganondorf: juste le ramener vivant et entier. Il bougeait ses chaines, afin de toucher sa marque de chair dans l’espoir illusoire de l’effacer. Le rendu de cette situation était extrêmement pathétique, on le voyait gesticuler pitoyablement dans des gestes lents et maladroits. Il lui était physiquement impossible de toucher cette partie de son corps, pourtant il persévérait inutilement. Les gardes ne l’entendaient pas, mais pourtant en tendant l’oreille vers la cellule on pouvait entendre de faibles chuchotements:

« Saria, Malon, Sheik, à l’aide… »

Le soleil s’était couché depuis plusieurs minutes, épuisé et lassé, Link s’endormi malgré son corps douloureux. Ses cauchemars réguliers ne lui permettaient même pas de trouver refuge dans le sommeil. Alors qu’il était profitait d’un simple sommeil entre deux cauchemars, une Gerudo entra dans la pièce en silence. Elle s’approcha lentement du prisonnier, et lui releva doucement la tête en mettant ses doigts fins sous son menton. Approchant sa main de la joue de Link, elle sera le poing et lui décocha un crochet en plein dans la mâchoire. Link se réveilla instantanément et avant même de pouvoir comprendre ce qu’il se passait, le Héros se prit un violent coup de genoux dans l’estomac. Sans dire un seul mot et sans afficher la moindre émotion elle enchaina les coups de poings dans l’abdomen comme s’il n’était qu’un vulgaire sac de sable. Après une dizaine de minutes, le son des côtes se brisant s’arrêta. La garde à l’entrée interpella la tortionnaire d’un ton totalement plat.

« Ne l’amochez pas trop chef, nous avons des ordres du seigneur Ganondorf… »

« Je sais, le ramener vivant et entier au château… Mes quelques cotes cassés c’est négligeable… Il guérira pendant le voyage ! »

« Mes excuses chef ! »

Elle continua son pugilat sur Link, il reçu tellement de coup que son corps commençait à porter les marques des phalanges de la Gerudo… Inlassablement, on lui posa la même question…

« Où est la princesse ? »

Et chaque fois il répondait par la vérité….

« Je ne sais pas… »

Essoufflée de l’avoir cogné pendant plusieurs dizaine de minutes, elle commençait à se lasser et décida de laisser tomber pour aujourd’hui.

« Je te repose la question… Où est la princesse ? »

« Je ne sais pas… »

« Puisque la méthode douce ne donne rien, nous passerons à la méthode forte… » Dit-elle en quittant la pièce.

Link termina sa nuit malgré le peu d’heures qu’il restait avant le levé du soleil, son ventre gargouillait, il n’avant rien mangé depuis sa capture.

« J’ai… faim… » Dit-il d’un ton à peine audible.

«Préviens la chef, je reste là… »

Le seconde femme s’exécuta et partit. Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit. Une Gerudo, avec un pichet et une écuelle de terre cuite contenant trois boulettes de riz, entra dans la cellule. Elle posa les ustensiles au sol et lui libera une main.

« Mange… »

Link s’exécuta et se dépêcha d’engloutir la nourriture et de boire l’eau. Une fois qu’il eut terminer, la femme récupéra le tout et s’en alla. Le ventre plein, il commença à reprendre des forces, mais au bout d’un quart d’heure Link commença à avoir mal à la poitrine. Sa respiration était de plus en plus difficile, il suait à grosses goutes, et de violent maux de tête lui transperçaient la crâne de part en part. Son torse le faisait souffrir de manière exponentielle, ne pouvant plus retenir ses hurlements de douleurs, sa voix résonna dans toute la prison. Satisfaite par ce bruit, la Gerudo de la veille entra dans la cellule.

« Nous avons empoisonné ton repas, tant que tu n’auras pas révélé l’endroit où se trouve la princesse tu souffriras. Nous te donnerons l’antidote qu’ensuite, crois moi ce que tu ressens n’est rien comparer à ce qu’il t’attend pour les prochains jours… »

« HAAAAA HAAAAAAA ARRETEZ ! »

Ignorant ses gémissements, elle s’en alla.

« Au fait, c’est du venin de veuve noire, n’est ce pas le meilleur animal pour notre peuple ? Au début je croyais que leurs coeur ne bâtait pas… Cela sera le cas pour le tien dans peu de temps… »


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