L'Histoire du Malin

Chapitre 4 : Chapitre IV: Ainsi naquit le Malin (fin)

Chapitre final

3234 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/06/2018 12:03

Chapitre IV: Ainsi naquit le Malin


Ganondorf fut escorté dans le désert par plusieurs gardes et avec les yeux bandés pour ne pas avoir le moindre repère mémoriel. Avant de partir il avait le droit d’emporter que trois objets avec lui: Il choisit une boussole, une très longue corde recouverte de metal et un petit sac de poudre explosive. Bien sur il avait des provisions d’eau et de nourriture pour deux jours de marche ainsi qu’une épée et un bouclier. Lui même jugeait qu’il n’avait guère besoin d’autre chose pour réussir, il avait un plan en tête. Bien sur son épreuve commençait en plein après midi, où le soleil tapait le plus fort. Apres plusieurs jours de marche à dos de chameaux, la troupe posa pied à terre à l’ombre de quelque rochers. Les Gerudos sortirent chacune à leurs tour une grosse gemme verte de leurs sac, elles les touchèrent de la main, murmurèrent des paroles magiques et toute la caravane disparue dans un grand souffle. Livré à lui même Ganondorf décide de s’offrir une petite sieste à l’ombre afin de récupérer du voyage. Il était environ 14h quand le futur roi se réveilla, il s’étira doucement, et regarda autour de lui, fixait la mer de sable… Jamais il ne lasserai de regarder ce paysage, de sentir le vent chaud lui caresser le visage et de cette chaleur suffocante. Il ne savait pas pourquoi mais il adorait la chaleur. Il sauta au sommet des rochers afin de regarder plus au alentour, cherchant quelque chose en particulier. D’un oeil acéré il distingua un morse dans sables qui se grattait le dos sur le sable chaud. C’était exactement ce dont il avait besoin pour la première phase de son plan. Ganondorf bondit de son rocher en calant son bouclier sous ses pieds afin de surfer sur les dunes pour aller plus vite et pour en plus lui rappeler de délicats souvenir. Plus précisément celui de leurs premiers baiser avec Ruji, c’était durant une de leurs petites danses, il y a de cela plusieurs années. Durant ce court instant, il se rappela de ce moment où elle se colla à son buste alors que cela ne faisait pas partie de leur chorégraphie habituelle, il rougit énormément mais avant même qu’il puisse placer un mot, Ruji l’embrassa fougueusement. Un peu en panique, il caressa ses cheveux pendant que sa main libre la maintenait toujours par la taille. Son esprit se rappela également de leurs première nuit ensemble, particulièrement du moment ou elle l’avait attendu dans une nuisette de soie extrêmement érotique. Et là une fois de plus, il était complètement intimidé par sa beauté, mais il laissa parler ses sentiments et sa gêne s’envola. Alors qu’il divaguait vers la seconde partie de la scène, lui faisant monter encore plus le sang aux joues, il se reconcentra sur le morse qui grattait le sol. 

Arrivé au sommet de la dune la plus proche de son objectif, il bondit de son bouclier et plana rapidement vers sa proie. Son corps était porté par un petit sort de vent se manifestant par de petites bourrasques blanches autour de ses poignets et de ses chevilles. Tout en silence, Ganondorf dégaina son épée et l’enfonça dans la gorge du morse, le tuant presque sur le coup.

Il le porta sur ses épaules, se dirigea vers les rochers et le dépeça. Se découpant un beau morceau de viande, l’homme le posa sur le rocher chauffé au soleil afin de le faire cuire tranquillement en attendant son invité. Il garda ses défenses afin de pouvoir bricoler un petit bijou pour Ruji… Au bout de plusieurs minutes de cuisson le steak semblait être bien cuit, mais c’est alors qu’il senti des vibrations dans le sol…


« Hummm ? T'es en avance mon gros ! Je voulais bouffer mon steak tranquillement ! » Se dit-il 

en croquant dans son bout viande à la va-vite.


 Ganondorf colla un immense coup de pied dans le morse afin de l’éloigner des rochers et afin de faire un peu de bruit. Une forme se dessina sous le sable, une immense forme d’une dizaine de mètres. Un Moldarquor surgit du sol et avala d’un seul coup le cadavre du morse. Profitant qu’il soit dans les airs, le Gerudo se mit dans son champ de vision pour que la bestiole remarque sa présence. En effet la créature l’avait bien remarqué, et était bien tentée de profiter d’un second casse croute. Ganondorf se reposta à l’abris sur les formations rocheuses et décrocha son petit sac de poudre de sa ceinture. Utilisant une nouvelle fois son sort de vent, le petit sachet vola en rase-motte, puis avec un sort de feu l’homme le fit exploser. Le Moldarquor, croyant que c’était le bruit de sa proie, surgit du sable la gueule ouverte.


« Parfait Parfait mon gros ! » Pensa Ganondorf en souriant.


Empoignant fermement la corde par les deux extrémités, il bondit sur le dos du monstre en plein vol, aussi rapide que l’éclair et la lui passa dans dans la gueule. Usant de sa force phénoménale, le Gerudo retourna sa monture afin qu’elle s’écrase sur le ventre.


« Alors ?? On résiste pas à l’odeur de viande fraiche ??? La gourmandise est un vilain défaut mon joli ! »


Le Moldarquor se débattait de toutes ses forces, à chaque tentative de s’enfouir sous le sable, la force brute le faisait changer de direction. Même si elle se faisait dominer, la créature n’était pas si idiote que ça pour tenter de survivre. Elle se rua vers les rochers dans le but d’y écraser celui qui se trouvait sur son dos.

« POUR QUI TU ME PRENDS ???? » Hurla le Gerudo au moment où il allait se faire écraser sur la pierre. D’un coup de tête surpuissant, Ganondorf explosa la roche marron en une seule attaque, son front était recouvert d’une aura jaune… La puissance de l’Arcane…

Cette magie était dévastatrice… Même le plus puissant des sorts de feu ou de foudre ne peut espérer égaler cette force… Toute forme élémentaire de magie est né de l’Arcane, mais pour devenir élémentaire la magie doit se modeler et perd fatalement de l’énergie au cours des processus… Le sort le plus faible d’Arcane est donc plus puissant que le plus puissant des sorts élémentaire.

La bête resta coi devant la situation, elle comprit que la chose sur son dos pouvait la tuer absolument quand elle le voulait. La peur la paralysa complément, elle n’attendait plus que la réaction de son futur maitre…

Satisfait que sa monture soit maintenant dressée, Ganondorf se servit de la corde comme des rênes improvisés. Utilisant sa boussole il se dirigea vers son village sur le dos de son compagnon temporaire. Alors qu’ils traversaient le désert à une vitesse ahurissante Ganondorf toucha son bijou frontal.

« MERDE !!! Il est éraflé !! Ruji va me tuer !!! » 

Il était un peu paniqué, il savait qu’elle le pardonnerai mais elle l’obligera à faire quelques corvées en dédommagement d’avoir abimé son cadeau, c’était pas les taches ménagère de la maison qui l’effrayait, mais plutôt une autre situation, qu’il avait déjà connu. Il imaginait déjà la scène: ils se retrouveraient face à face. Elle l’aurait embrassé fougueusement et l’aurait un petit peu forcé à lui faire des choses qu’elle adore dans leurs moments les plus intimes…

Le voyage de retour fut beaucoup plus rapide, il arriva chez lui vers une heure du matin. Arrivé aux abords de la cité il décida de rentrer à pieds plutôt que de passer devant la garde en Moldarquor…

Il lâcha la corde, bondit dans les airs et décapita sa monture en une fraction de seconde avec son épée.

« Désolé tu ne m’es plus utile à présent, les charognards se feront un plaisir de te dévorer ! » 

Il marcha alors vers la porte d’entrée, mais une petite idée lui traversa l’esprit.

« J’ai bien envie de faire une petite surprise à Ruji ! Je vais escalader les murs et rentrer discrètement afin de me glisser dans le lit avec elle ! » 

Sans aucun problème il réintégra sa demeure sans se faire repérer, il aurait du revenir normalement au bout de plusieurs jours, personnes n’aurait pensé se servir d’un tel monstre comme moyen de transport. On pourrait presque deviner qu’il avait tous prévu juste pour retrouver sa femme au plus vite… Il ouvrit la porte et se dirigea vers la chambre… C’est en marchant qu’il entendit un cri provenant de cette pièce…


***


Ganondorf se mit alors à courir vers sa chambre, mais soudain il se rendit compte que ce n’était pas un cri de douleur ou de peur qu’il avait entendu, mais un cri de plaisir…

Son coeur se serra tellement fort que sa poitrine lui faisait extrêmement mal… Il s’approcha de la porte qui était entre-ouverte. La pièce était éclairée avec des bougies… Le mâle voyait clairement la scène:

Ruji et une autre Gerudo se trouvaient toutes les deux nues sur le lit. L’inconnue avait la tête entre les cuisses de sa partenaire. Ruji lui maintenait la tête tout en poussant de petit couinements… Juste devant ses yeux, Ganondorf vit la femme qu’il aimait atteindre l’orgasme, son hurlement de plaisir résonna dans tout don corps. Tombant à terre, la voix se manifesta une nouvelle fois dans sa tête…

« JE TE L’AVAIS DIS ! TUE CETTE FEMME ! DEPUIS LE DEBUT TU N’ES QU’UN STUPIDE PANTIN ! PRENDS TON ARME ET VA TE VENGER ! 

- Je ne peux pas je l’aime ! Ça ne peut pas être vrai ! C’est juste une hallucination ! 

- TE FOUS PAS DE MA GUEULE ! TU L’AS PRISE EN FLAGRANT DÉLIT ! 

- Non… Non… »

Alors que son esprit tentait de se battre, sa main se dirigea vers sa lame. 

« VAS Y LAISSE EXPRIMER TA… NOTRE COLÈRE ! VAS LUI DEMANDER LA VERITÉ ! 

- Non… Non… 

- ELLE NE T’A JAMAIS AIMÉ ! CETTE SCENE LE PROUVE ! 

- Non…N…Oui… 

- VAS Y ! VA VERSER LE SANG DE SES DEUX TRAITRESSES ! 

- OUI ! OUI !! »

Tenant fermement son épée, Ganondorf défonça la porte, et se rua vers la partenaire de Ruji en hurlant de colère. Avant même de pouvoir réagir la lame lui transperça la gorge. Il releva la tête et regarda Riju directement dans les yeux.

« Cherie, je suis rentré… »

Nue et désarmée, la peur la paralysa alors que des larmes coulaient sur ses joues. Il l’attrapa à la gorge et serra sa main juste assez pour qu’elle puisse parler.

« Racontes moi la vérité ou je te garantis que ta tête servira d’amuse gueule aux charognards du désert ! 

- C’était mes ordres, dame Kabalalaï, m’a ordonné d’être ton amie et ton amante pour pas que tu perdes les pédales et que je serves à te détendre ! C’est pas de ma faute j’ai été obligé de me prostituer pour toi ! C’est vrai que j’aime la femme que tu as tué, mais est ce vraiment ma faute ? J’ai toujours été à tes cotés ! Le temps qu’on a passé ensemble n’était pas un mensonge ! Tous les moments ou je t’ai soutenu était sincère même si tes sentiments n’était pas partager ! C’est pas de ma faute. Si j’avais fait taire mes sentiments j’aurais craqué et tu aurais été le premier a en souffrir ! Si tu m’aimes vraiment tu me pardonneras ! »

Ganondorf sembla réfléchir pendant quelque secondes et répondit.

« Non… » 

La dernière chose que vit Ruji fut son propre corps… Dépourvu de sa tête… Abandonnant les cadavres sur place, il se dirigea alors vers le bureau de la patronne, afin d’en apprendre encore un peu. Son visage était déformé par la colère et la haine mais ses yeux pleuraient abondamment. Comme si c’était la dernière chose que pouvait encore faire l’ancien Ganondorf, la dernière parcelle de son ancienne personnalité s’écoulaient en même temps que les larmes tombant sur le sol. La chef de la forteresse ne dormait pas encore, trop occupé à remplir différents rapports et à fumer ses cigares. S’accordant une petite pause, elle s’amusa à faire des petits ronds de fumée, soudain elle sentit une présence maléfique s’approcher d’elle, sans aucune hésitation elle s’empara de ses armes, prête à éliminer l’intrus. 

Ganondorf arriva devant la porte et la défonça d’un violent coup de pied, dame Kabalalaï ayant prévu ce type d’entré en scène, trancha la porte qui allait lui arriver en pleine tête. Les vêtements couverts de sang, le mâle entra dans la pièce prêt à tuer.

« Votre altesse ? Que se passe-t-il ? On vous a attaqué ? » Dit-elle tentant de le perturber.

Sans répondre le Malin entra dans le bureau, la regardant droit dans les yeux.

la Gerudo était intelligente, elle comprit que leurs plan avait échoué, elle se mit dans une position défensive, attendant une quelconque réaction… Arrivé à deux mètres de sa cible, Ganondorf s’arrêta net, il pointa son ancienne subordonné de sa lame ensanglantée.

« On m’a dit que tu avais donné des ordres à ma défunte femme… 

- Tu n’auras aucune information… puisque tu as réussi ta dernière épreuve, tu nous es très précieux à présent, tu aurais craqué avant, je t’aurais éliminer… »

- Essayez donc de me tuer… 

- Mais la vie de mes Gerudos passent avant la tienne ! Je serais condamnée à mort pour avoir désobéis aux ordres… Mais peut importe ! C’est le devoir d’un chef de protéger ses sujets ! 

- Protégez vous vous même d’abord avant de penser aux autres ! » Dit-il en se ruant vers ça cible.

Kabalalaï réussi à parer le coup malgré son incommensurable puissance, le mobilier tout entier valdingua au quatre coins de la pièce. Chacun poussait son arme de toute ses forces contre celle de l’autre. Pendant quelques secondes la balance était relativement équilibrée, mais il suffit d’un petit effort supplémentaire de l’homme pour projeter son adversaire vers le mur, dans lequel elle s’encastra violemment. Elle retomba lourdement au sol et se releva en crachant du sang. Luttant contre la douleur fulgurante lui lacérant le dos, elle se dirigea vers Ganondorf qui n’avait pas bougé. Du sang coulait sur son visage suite à un traumatisme crânien la privant ainsi de l’usage d’un de ses yeux. 

« Il est beaucoup trop fort… Mais je dois me battre ! Sinon toutes les filles vont y passer ! Qui sait ce que ce mâle pourrait leurs faire ! Je dois les protéger ! »

Progressant en titubant elle tenta de lui porter un coup au niveau des jambes pour réduire sa mobilité, mais ses blessures avait grandement réduit sa vitesse. Son attaque fut facilement paré, Ganondorf chargea son poing d’une énergie jaune… La même qu’il a utilisé sur le rocher durant le dressage du Moldarqor. La pauvre femme se prit l’énorme décharge en plein torse. Elle repartit alors dans le trou qu’avait causé le premier échange. Se relevant encore une fois elle feinta une attaque frontale afin de lui porté un coup sur le flan. Mais une nouvelle fois ce fut un échec. Il ne répliqua pas du poing cette voici mais avec un nouveau chassé du pied gauche dans les abdominaux. Et pour la troisième fois elle agrandi le trou dans la pierre grise de la pièce. 

Cette même scène se renouvela plusieurs fois, inlassablement… Jusqu’au moment où à bout de force Kabalalaï porta un coup si faible au niveau de la nuque que sa lame n’entama même pas la peau noircie de Ganondorf. Par le simple souffle d’un revers de la main, il la fit tomber à terre.

« Pardonnez moi les filles… J’ai échoué… » Pensa-t-elle en regardant la plafond.

« Racontes moi la vérité et j’abrégerai tes souffrances » Dit Ganondorf d’un ton totalement plat. 

« Pourquoi devrais je te répondre ? 

- Parce que si tu dis rien j’irai demander des informations autres part… Tu ne voudrais pas que j’aille voir les autres chefs de forteresse tout de même… 

- Promets moi de ne pas toucher aux habitantes en échange… 

- Tu n’es pas en position de négocier… 

- C’est vrai… 

- PARLES ! 

- Nous devions t’éduquer et te rendre fort pour conquérir Hyrule et nous venger du Roi. Une fois la prophétie achevée nous t’aurions poignardé dans le dos et le peuple Gerudo se serait assis sur le trône… Ruji aurait du être là pour te rendre docile, on lui avait promis une place de choix dans le gouvernement en dédommagement pour s’être souillé auprès d’un mâle… Espèce de crétin… Tu t’es jamais demandé pourquoi il n’y avais qu’une seule femme qui t’appréciait ? Pourquoi elle était gentille avec toi ? »

Elle cracha une nouvelle fois du sang et ferma sans paupières pour dormir éternellement…

« Démon… » Chuchota-t-elle dans on dernier souffle.

Ganondorf quitta la pièce afin d’aller de faire une petite visite nocturne à sa professeure.


« Vous avez voulu vous servir de moi comme un pantin ? Puis ensuite me jeter aux ordures ? Vous ne savez pas qui je suis ! Je suis le Malin ! Je suis la Haine ! Je vous asservirai, puis j’asservirai Hyrule ! Je vous ferai miroiter le trône, vous me regarderez impuissantes, moi le roi d’Hyrule, exercer mon pouvoir. Je vous laisserai allumer la flamme de l’espoir juste pour mieux l’étouffer avec vos larmes ! JE SUIS GANONDORF ! »


FIN


J'espères que ce spin off vous auras plu, hésitez pas à donner votre avis

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