Le cottage

Chapitre 1 – Shopping party entre filles

Le soleil brillait de ces mille feux dès la levée du jour et le rire joyeux des filles avaient contaminé la petite ville qui semblait tellement calme et sereine par rapport à la Nouvelle Orléans.

Cette idée de s’éloigner un peu de l’ambiance froide et cruelle qui régnait depuis trop longtemps dans leur maison, de s’éloigner de la violence quotidienne qui sévissait chez eux, avait été négociée en haut lieu tant bien que mal par les filles. Elles avaient réussi, non sans une certaine fierté, à organiser un séjour à la campagne, qui, éventuellement calmerait les humeurs néfastes de Klaus et rendrait un peu de sérénité à son frère qui subissait de plus en plus son mauvais caractère .

Bien sur comme il aurait fallu s’en douter, la proposition lancée par les femmes les plus complaisantes, Freya et Cami, pour ce break estival loin de la ville, avait été mal acceptée au tout début , récriée, malmenée, avait horrifié toute la famille Mickaelson… mais à force de persuasion et de compromis en échange, avait non sans mal, abouti tout de même à être réalisée malgré les cris, les soupirs, les frustrations puis les résignations et acceptations, ce qui était bien rare dans la famille Mickaelson.

Le sourire charmeur de Cami, les soupirs désespérés de Rebecca qui mourait d’envie de s’offrir un peu de liberté loin de la Nouvelle Orléans et l’excitation toute juvénile de Hope avaient fini par faire tomber le mur de refus posés par les plus endurcis, Klaus, Elijah et Haley.

Le choix d’avoir pris un petit pied à terre en pleine foret non loin d’un lac et entouré de champs aux alentours avait fini par faire céder cette dernière notamment. Haley n’avait pas été contre un petit ressource aux sources et faire découvrir à Hope, encore bébé cependant, les « joies de la campagne en famille ». Son instinct de louve avait pris le dessus sur le côté vampire de ville qu’elle était.

A n’en point douter, le grand Niklaus avait été infernal tout le long du trajet, Elijah avait refusé d’ôter son costume trois pièces pour une tenue plus de circonstance et Hayley avait emmené avec elle tout un attirail d’armes en tous genre … juste au cas où …mais sinon, les bagages avaient fini par être déposés dans le coffre de leur voiture et tout ce beau monde avait pris la clé des champs pour une semaine de repos.

Semaine qui selon Rebecca serait un succès planétaire si aucun sang ni aucune tête arrachée ne viendrait ternir ces quelques vacances qu’ils s’étaient accordés, tous ensemble !

A la différence de Cami, qui semblait être convaincue que tout allait se dérouler à merveille, Rebecca restait bien moins optimiste sur cela. Et elle savait de quoi elle parlait au bout de mille années à côtoyer ses frères, jamais une seule pause ne s’était accordée chez les Mickaelson.

…Et donc c’est par ce beau matin d’été que la petite ville pouvait admirer le déhanché de ces quatre superbes femmes se promener, heureuses et souriantes, dans les rues fleuries de Springer City.  

Heureuses surtout d’avoir pu laisser les deux frères en petit comité restreint là bas, dans leur chalet perdu au milieu de nul part et de s’être esquivées dès le petit jour pour une complicité tout en féminité. Hope quant à elle profitait du paysage et des bavardages de sa mère et de ses tantes tranquillement dans sa poussette. La petite bande était bien déterminée à profiter de ce moment de calme pour écumer les quelques mais « rares » boutiques de Springer city.

-         « Je l’avais tout de même dit que New York City  aurait été plus approprié pour nous refaire une belle garde robe ? non, vous n’êtes pas d’accord avec moi ? Il va falloir que je me contente d’un chapeau de paille et de robes à fleur pour me fondre dans le paysage, c’est bien cela ?

Les trois autres femmes se tournèrent vers Rebecca un peu en retrait, qui prise en faute leur lança un petit sourire dont elle avait le secret et repartit fouiller les quelques caisses de vêtement du marché qu’elles étaient en train de traverser. Cami lui tapota gentiment l’épaule en l’encourageant à fouiller encore un peu pour y dénicher la perle rare…

-                    Les filles, euh…je tenais … je voulais  vous remercier d’avoir tant insisté pour ce séjour.

Hayley se sentait gêner de devoir avoir admettre que oui , en effet , cette petite escapade loin de la nouvelle Orléans, lui permettait de se poser un peu, de respirer et de se sentir de nouveau femme et maman. D’oublier les derniers massacres en date et les derniers plans machiavéliques mis en place pour supprimer les éventuels et futurs ennemis à venir.

Freya s’approcha d’elle et la serra dans ses bras.

-                    Ne nous remercie pas, ce sont les garçons qu’il faudrait remercier d’avoir enfin , après ce gros tumulte qu’ils nous ont fait pour nous empêcher de mener à bien ce projet, surtout mon cher frère Klaus, de pouvoir tout de même se retrouver ici.

Hayley sourit, poussa d’un coup un rire moqueur tout en fixant les filles avec un regard qui en disait bien long.

-                    Non sans blague, vous pensez sincèrement que c’est une bonne idée d’avoir laissé Elijah et Klaus en tête à tête, là bas, au chalet, pendant que nous prenons du bon temps ici ?

-                    J’en suis certaine ! Continua Freya avec une moue dubitative puis elle regarda de nouveau Hayley avec un sourire enchanté :

-                    Quand je pense que tu as demandé à Elijah s’il pouvait en profiter  pour étendre nos dessous ?

Les filles se remémorèrent l’expression stupéfaite de ce dernier et éclatèrent de rire. Rebecca n’en perdait pas une miette de pouvoir mettre ses frères « en boîte » même si l’expression avait tout sa valeur !

-                    Désolée, Mesdames de vous décevoir mais j’ai trouvé à ce moment là mon frère totalement égal à lui – même, tête haute et dédaigneuse face à la proposition, petit hochement de tête qui signifie « cours toujours tu m’intéresses » !! Enfin du grand Elijah quoi !

Freya renchérit tout en riant de plus belle.

-                    Et le plus fort c’est tout de même quand il a sortit son mouchoir blanc pour se tamponner le front !

Les femmes en avaient les larmes aux yeux en se remémorant ce moment unique dans la vie d’Elijah.

Cami ne put s’empêcher de renchérir immédiatement provoquant de nouveau l’hilarité des jeunes femmes.

- Je dirai que le couperet est tombé encore plus bas quand vous avez toutes les deux, Hayley et toi, Rebecca, demandé à Klaus de s’occuper du repas de ce soir pour notre retour ? non ?

Hayley ne pu s’empêcher d’afficher un sourire plus que satisfait sur le visage tout en repensant à l’expression horrifiée et colérique de Klaus dans ce moment là.

Rebecca parut songeuse.

- Je pense que mon très cher frère va nous préparer de la vipère bien cuite pour ce soir , tout en aiguisant un pieu qu’il compte certainement nous enfoncer bien fort dans le cœur.

- Non, vous exagérez, il m’a semblé assez détendu hier et ce matin ! essaya d’encourager Cami

- Et Toi Cami, …qui propose à Klaus s’il venait à s’ennuyer de repeindre la veille grange ?

Freya et Rebecca eurent alors un petit coup d’œil bien complice et Rebecca commenta : 

-         je crois que c’est bien la première fois que je vois mon frère réfreindre ses pulsions destructrices à une telle proposition touchant son intégrité profonde  comme il l’a fait à ce moment là . Cami, Je pense, ma belle Cami , que tu es son petit coup de cœur…

Cami ne put s’empêcher de rougir en pensant à cet homme que tout éloignait d’elle et qui pourtant avant le don de lui faire battre le cœur bien trop vite. Il est vrai qu’il lui avait offert un petit sourire en coin, coquin et satisfait quand elle lui avait tendu le pot de peinture. Elle aurait pu à ce moment là se perdre dans ses yeux profonds sans vouloir sortir de cet océan.

-         Cami ? Cami !

La jeune femme sortit de ses rêves immédiatement, quoique un peu déçue de pas y être restée plus longtemps.

Hayley s’écria d’un coup :

-         Les filles !! regardez moi ce joli Short Jean, il irait parfaitement à notre Elijah !  non qu’en pensez vous ?

Le fou rire les reprit de nouveau sous les regards curieux et amusés des passants.

Elles continuèrent ainsi tout en marchant le long des rues à se moquer bien ouvertement de leur deux frères, non en avoir pris soin de vérifier qu’aucun des deux n’ait eu l’idée de les suivre , histoire de gâcher leur petite sortie entre filles.

La journée pour elles s’annonçait parfaite ! 

Mais qu’en serai- il de celle qu’allait passer ensemble les deux terreurs de la famille Mickaelson ?