TWD : Au-delà de tout

Chapitre 62 : Rien à manger

2070 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/02/2015 19:25

Ce fut de nouveau la route sans équipement ni bouffe. Deux jours entiers passèrent depuis que Daryl avait fait une mise au point avec Brooke. Ces journées furent difficiles à passer pour le groupe de Atlanta qui ne trouva de repos nulle part. Dès qu’ils dénichaient un endroit, il était rapidement envahi par les morts.

 

Néanmoins, il fallait bien manger. Trouver quelque chose.

 

C’était le jour quand, dans un quartier relativement tranquille, ils firent un arrêt. Ils ne voyageaient que le jour. La nuit, c’était préférable qu’ils restent bien à l’abri dans leur véhicule avec autant de morts-vivants dans le secteur.

 

Glenn : Comment on fait?

 

Rick regardant l’une des maisons : On y va en premier. On fait rapidement le tour puis le second groupe entre et quand tout danger est écarté, vous entrez après avoir nettoyé l’extérieur. Ça va pour tout le monde? La rousse leva la main comme une écolière. Quoi?

 

Brooke timidement : J’accompagne Carl.

 

Carl sourit : Ouais, génial!

 

Rick : Très bien. Mais ce n’est pas un jeu.

 

Les deux jeunes acquiescèrent. Il sortit son pistolet muni de son silencieux alors qu’elle prenait une bonne prise sur le manche de sa lame.

 

Son revolver en main, Rick entra dans la baraque en force et Daryl mit à terre deux créatures. Carl entra accompagné par Brooke.

 

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Glenn et Maggie firent le tour de l’habitation et ils s’assurèrent que tout était bien nickel.

 

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Hershel, Lori, Carol et Beth patientèrent dans les véhicules en tenant leurs armes. Mieux valait prévenir que guérir. Dans le cas, valait mieux achever qu’être bouffé.

 

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Dans la maison, ils se séparèrent. Daryl et Rick prirent un chemin contraire alors que les deux autres se dirigeaient vers la cuisine.

 

Carl examinant les différents déchets laissés sur le comptoir : Il n’y a que de la merde ici.

 

Brooke tout aussi déçue en refermant un placard : Je te le fais pas dire. En ouvrant un second. Ewk…

 

Carl venant à elle : Quoi? Il regarda. Beurk!

 

Brooke refermant : Quel merdier…

 

Carl se penchant pour fouiner les placards du bas : C’était quoi?

 

Brooke s’essuyant les mains sur son jean : Un rat. Enfin, je crois. Daryl saurait mieux que moi…

 

Carl se redressant : Ouais… Peut-être…

 

Brooke voyant qu’il tenait une conserve : C’est quoi?

 

Carl blasé, lui montra : Rien de très appétissant.

 

Brooke voyant la photo d’un chien sur l’étiquette : Je suis d’accord. Il regarda sa trouvaille qu’il tournait entre ses mains. Tu cherches quoi?

 

Carl : S’il y a une date d’expiration.

 

Brooke un peu surprise : Tu n’y penses pas sérieusement! Il la regarda de ses grands yeux bleus. Je regarde si je ne trouve pas un ouvre-boîte…

 

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Daryl vérifia chaque pièce sans rien trouver. À croire que les seules saloperies se tenaient dans l’entrée. Avec le bruit qu’ils faisaient tous, ça se saurait s’il y en avait eu d’autres.

 

Sans prendre de risque inutile malgré la tranquillité, il garda l’arbalète haute tout en gardant un œil dans la mire. Il surveilla également son environnement pour ne pas être surpris dans son dos.

 

Dans un couloir sombre, il fut devant une porte fermée. Il s’en approcha précautionneusement. Par contre, elle s’ouvrit. Il fonça sur le Gentil Officier.

 

Rick en baissant son arme pour ne pas la lui pointer à la figure : Alors?

 

Daryl levant la sienne : Rien.

 

Rick : Je vais chercher les autres.

 

Après un hochement de tête, le chasseur trouva l’escalier et y grimpa.

 

De son côté, le shérif retourna vers l’entrée et ouvrit la porte. Il siffla et attendit. Glenn et Maggie entrèrent. Ils n’eurent aucun problème à l’extérieur.

 

Ils l’aidèrent à traîner les cadavres vers la sortie alors que Carol, Beth, Lori et Hershel vinrent s’installer au salon. Rick traîna un peu pour s’assurer qu’ils n’auraient pas de visiteurs indésirables… Puis, il referma avant de rejoindre les autres.

 

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À l’étage du haut, Daryl fouilla les chambres sans rien trouver d’intéressant. Par contre dans la dernière, devant la fenêtre ouverte, un hibou était posé sur le dossier d’une chaise.

 

Doucement, il s’en approcha et tira. Il récupéra son projectile et sa prise. En ressortant, il se mit à la déplumer.

 

Redescendant en continuant sa besogne, il alla à la cuisine avant d’aller dans le salon avec les autres.

 

Brooke qui ne le remarqua pas : J’en ai trouvé un!

 

Carl lui montrant ce qu’il tenait : Et moi, une deuxième boîte.

 

Brooke remarquant enfin le traqueur : Hé!

 

Daryl : Tout va bien?

 

Brooke : Ouais, si on peut dire. Puisque tu es là, j’aurais besoin de tes connaissances.

 

Daryl se rapprochant : À quel sujet?

 

Brooke ouvrant l’armoire sans regarder : On se demandait c’était quoi au juste cette bestiole…

 

Daryl regardant : À ton avis?

 

Brooke : J’ai présumé que c’était un rat…

 

Carl : Ça y ressemble vaguement…

 

Daryl : Un raton laveur.

 

Carl : C’est trop petit.

 

Daryl : Un bébé.

 

Brooke peinée : Pauvre petite chose…

 

Daryl se détournant d’elle : Pleure pas juste pour ça.

 

Brooke insultée : Je n’allais pas pleurer!

 

Carl : Qu’est-ce que ça peut te faire qu’elle pleure? C’est son droit!

 

Daryl moqueur : Tu te prends pour son protecteur?

 

Brooke toisant le traqueur : Fous-lui la paix… Elle poussa légèrement Carl dans le dos. Allez, viens…

 

Ils quittèrent la pièce avec Daryl sur les talons.

 

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Ce fut au moment où ils prirent place que Rick les rejoignit enfin. Il vit le groupe regarder Carl avec un regard à la fois triste et un soupçon de lucidité sur leur condition. Se rapprochant de son fils, l’homme le vit en train d’ouvrir une conserve. Il la lui prit et vit que c’était de la nourriture pour chien.

 

Ils étaient peut-être désespérés, mais pas à ce point. Pas question d’en être réduit à ça. Surtout pas!

 

Dans un mouvement de rage, il balança la boîte contre le mur du fond. Personne ne réagit face à cet accès de violence. Personne…

 

… sauf Daryl et Brooke. Ils eurent un comportement similaire. Un bras levé, la tête baissée, comme pour éviter un coup…

 

Tous le remarquèrent mais pas une seule remarque fut prononcée. Ils gardèrent le silence et…

 

Glenn qui surveillait par une fenêtre : Psst…

 

Ceci était réellement trop! Ils venaient juste de s’asseoir. Ils ne pouvaient même plus souffler un peu dans ce nouveau monde ravagé. Deux jours. Ces deux dernières journées furent identiques… mais de pire en pire…

 

Ramassant ce qu’ils avaient entré, ils sortirent tous, arme au poing.

 

Néanmoins, ils ne purent aller bien loin. Trois Walkers leur bloquèrent le passage. D’autres rappliquèrent. Les survivants étaient mal barrés.

 

Rick fit signe à tout le monde de revenir dans la maison mais il était déjà trop tard pour ça. Le chemin fut bloqué par des créatures de plus en plus nombreuses.

 

Dos à dos, ils se rapprochèrent les uns des autres pour faire bloc. Lori fut au centre avec Carol et Hershel. Carl, devant sa mère, aux côtés de Brooke. Beth également, avec son amie d’un côté et sa sœur un peu plus loin. Glenn et Maggie étaient devant eux de l’autre côté, face à la rue alors que Rick et Daryl étaient devant les jeunes filles. Ce dernier gardait chacune d’elles de part et d’autre, près à les défendre à la moindre difficulté. Horner était parée à en faire autant avec Carl malgré son père devant lui.

 

Avec une telle proximité, il ne pouvait être question d’utiliser son arbalète. Dixon se la passa dans le dos et sortit son poignard. La blonde et la rousse serraient leur propre couteau d’une main assurée. Le moment venu, elles frapperont sans hésitation mais avec précision et efficacité. L’arbalétrier n’avait aucun doute à ce sujet. Il craignait seulement que cela ne suffise pas contre la vague déferlante de macchabées qui se présentait à eux. Leur nombre n’arrêtait pas d’augmenter ou ce n’était qu’une impression? Malgré cela et tout le reste, Dixon restait prêt à protéger Horner et la petite Greene au moindre problème…

 

Carol s’avançant vers Glenn : Je peux me défendre…

 

Glenn jetant un coup d’œil au chef : Es-tu sûre?

 

Rick alors qu’elle sortait sa propre lame : Laisse-la faire.

 

Maggie se décalant pour lui faire une place : Elle ne sera pas de trop…

 

Bien évidemment, ce fut le cas. Des Geeks tentèrent de les agripper et ils les mirent à terre aisément. Par contre, d’autres déferlèrent. Trop nombreux cette fois. Le groupe ne put les repousser. Surpassé en nombre, acculé, il fut rapidement dépassé par la situation. Submergé.

 

Rick qui s’était séparé du reste du groupe dans la mêlée : Hé merde…

 

Son revolver était vide. Il sortit son poignard en rangeant le Python et regarda, avec surprise, Brooke poignarder un Walker qui s’était rapproché de lui. Elle se retourna de l’autre côté quand une de ces choses fut sur elle. Elle n’eut point le recul nécessaire pour s’en charger.

 

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Voyant la créature s’approcher de Grimes, Brooke oublia tout le reste. Elle avança rapidement vers eux et cessa de se préoccuper de son environnement pour la tuer et ainsi le sauver.

 

Par contre, un grognement l’interpella sur sa droite et elle regarda là où elle ne se protégeait plus. Elle vit des mâchoires claquer proche de son épaule. Elle ne put se défendre. Alors qu’elle se croyait à sa merci,…

 

Beth la voyant : Attention!

 

… le cri de son amie attira l’attention du traqueur.

 

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Se débattant contre une saloperie décomposée, Daryl en poignarda une dans la périphérie de son regard.

 

Beth : Attention!

 

Dans son champ de vision, il vit sa plus jeune meilleure amie être la proie d’un cadavre.

 

Rageant en fixant l’unique œil mort de son opposant, il trouva la force de le repousser. Puis, il avança rapidement pour se rapprocher de la rouquine et il usa de son bras droit pour la faire reculer et la protéger. Toutefois, le Walker face à lui était tenace et revint vers lui. De son pied gauche, il le repoussa une seconde fois avec davantage de force pour le faire tomber sur le dos. Par contre, dans sa hâte pour protéger Brooke, il mit son propre bras à la portée de la saleté qui voulait toujours la mordre.


Horner fut terrassée en voyant le Geek fondre sur Dixon.

 

Brooke, le cœur dans un étau : Daryl… Non!!!!

 

Son cri se perdit dans un bruit infernal mêlé à des flashs répétitifs et rapides. Lumière, rien, lumière, rien, lumière, rien… Des clignotements dignes d’un stroboscope. D’une grande vélocité… Trop pour l’œil humain.

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