La vie n'est plus la même...

Chapitre 17 : Je l'aime. Malgré moi, je l'aime.

2496 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 16:53

Moi : T’es pas la dernière des connes. Ça se voit, rien qu’à ton visage. T’es une battante, si t’étais sans force et sans arme, y’a longtemps que t’aurais fini comme eux. –montre les rôdeurs morts à terre-

 

Quelques minutes plus tard, nous rebouchions le trou avec du fil de fer trouvé dans la prison.

 

Michonne : Tu viens d’où, toi, au fait ?

Moi : De Boston. Un quartier résidentiel un peu bourge, en fait. –ris- Mes parents m’avaient léguée leur maison vu que mon frangin s’était pas montré depuis des lustres. Mes parents sont morts quand j’étais gamine, alors c’est mon frère qui s’est occupé de moi à sa manière. Enfin, plusieurs années après, j’ai été trimbalée chez mon oncle et ma tante, après en famille d’accueil, et quand j’ai eu treize ans, mon frère s’est occupé de moi. Mais y’avait les factures de la maison à payer, tout ça... Alors, je me suis mise à chercher du taf. Treize ans, et j’en paraissais dix-huit. Et puis... y’avait tellement de flics véreux à l’époque, qu’ils cherchaient pas à regarder tes papiers d’identité. Dans un premier temps, j’ai bossé en tant que vendeuse. Saloperie de... Enfin bref. Pendant trois ans, je bossais pour un joli paquet de pognon et quand ça m’a gonflée, je suis partie. J’ai pu payer les factures de la maison, et je l’ai vendu quand j’avais dix-sept ans. 

Michonne : Tu l’as vendue au bout de combien de temps ?

Moi : Quinze jours. Et j’ai empoché trois cent cinquante mille dollars.

Michonne : Jolie fortune.

Moi : Tu l’as dit ! Du coup, j’ai placé un peu de côté pour mon neveu. Et j’ai gardé le reste sur un compte bien secret, à l’abri des regards. J’ai réussi à me faire engager comme mécano pendant huit ans, et du jour au lendemain, je suis arrivée en Géorgie. Enfin, après avoir appris la mort de mon frère... Après l’assassinat de ma belle soeur et de mon neveu, j’étais au trente-sixième dessous. Alors, avec tous ces morts... Enfin... Quand j’ai eu vingt-sept ans, j’ai pris un camion en fraude pour venir ici. Avec un stock de bouteilles d’alcool. Quelques jours plus tard, j’arrivais en Géorgie complètement cuitée. Je picolais, jour et nuit, sans m’arrêter. Et puis, ce soir là, je me suis retrouvée devant un bar du coin, bouteilles dans mon sac, et t’as une armoire à glace qui s’est dressé devant moi en me disant comme ça... « Où tu vas comme ça, chérie ? » Moi, complètement faite, je lui ai dis : « C’est à moi que tu parles, gros con ? » Et c’est parti en bagarre générale. Le mec a fini dans le coma. –ris- Et c’est ce jour là que j’ai fais l’officielle connaissance des flics, Rick et Shane.

Michonne : Je vois... C’est bien ce que je dis, t’es une vraie kamikaze. –rit-

Moi : Pour shooter des motards en pleine tête ? Ouais. –ris-

 

Rire comme deux vieilles amies... Quoi de meilleur que ça ?

 

Michonne : Et alors, c’est comme ça que Shane et toi, vous...

Moi : Hein ? Oh non... Oh que non ! Quand je l’ai vu, les premières fois, je le trouvais tellement con que j’avais envie de le frapper sans arrêt ! –ris- Mais bon, quand je les ai revus tous les deux à Atlanta, dans ce camp... Shane a fini par devenir tout sucre, tout miel avec moi. Une vraie peluche, malgré que je l’aie frappé quelques fois, le pauvre. Le lendemain de mon arrivée, j’ai revu Rick. Je l’ai insulté de tous les noms, je l’ai frappé en lui disant qu’il allait regretter de m’avoir laissée croupir au fond d’une cellule... –soupir- Au final, j’ai appris à les connaître l’un comme l’autre. Je considère Rick comme un frère aujourd’hui... Et Shane et moi, on s’entend à merveille. Malgré nos deux forts caractères.

Michonne : Tout le monde dit que vous êtes des âmes soeurs.

Moi : Ah ça... Je suis comme lui, mais sans ce qu’il a entre les jambes ! –ris- 

 

Une fois le trou rebouché, et s’étant assuré qu’il ne se déferait pas de sitôt, Michonne me prit par le bras et nous retournions vers les autres.

 

Michonne : C’était sympa de parler avec toi, au moins, maintenant, je te connais un peu mieux. On aura encore des moments pour discuter toutes les deux, t’inquiètes. A plus tard, Athena.

Moi : A plus, Michonne. 

 

La fin de l’après midi s’était passée sous les meilleures hospices. Mon tour de garde était arrivé, donc fusil sur l’épaule, revolver rangé, je grimpais en haut du mirador et commençais mon habituel rituel de tuerie rôdeurique. Au loin, une voiture arrivait vers nous, il ne fallut que quelques minutes pour que je distingue Rick au volant.

 

Moi : OUVREZ LE PORTAIL !

 

Carol et Axel se mirent à courir pour ouvrir rapidement les grilles. Rick fit rentrer la voiture, et s’arrêta net devant les tables. Shane descendait, et demanda :

 

Shane : Où est Athena ?

Axel : Dans le mirador.

 

C’est son tour de garde.Shane regarda directement vers moi, avant de crier tel un cochon qu’on égorge.

 

Shane : Descends, bébé, y’a plein de trucs ici !

Moi : J’arrive.

 

Aussitôt au pied de la tour, et allant vers les autres, je fis une bise à Rick et embrassais Shane en lui disant à quel point il m’avait manqué.

 

Moi : Alors, la pêche a été bonne ?

 

Rick sortait les sacs du coffre en nous montrant leurs trouvailles.

 

Shane : Munitions, bouffe, habits et lait pour la petite...

Moi : Vous n’êtes pas allés qu’à l’armurerie, on dirait.

 

Shane souriait en regardant son compère.

 

Shane : On a, comme qui dirait, joué nos fouines.

Rick : -rit- Cet enfoiré voulait te trouver un cadeau spécial.

 

L’air suspicieuse, je me tournais vers Shane.

 

Moi : Un cadeau ?

Shane : Ferme tes yeux.

Moi : Si t’insistes.

 

Je fermais doucement les yeux, essayant de sentir le moindre geste bizarre qui pourrait arriver vers moi, mais au final, ce ne fut que la voix de Carol qui me mit sur la piste.

 

Voix de Carol : Oh, comme c’est joli !

Shane : -me murmure à l’oreille- Ouvre les yeux.

 

En ouvrant mes yeux, je vis quelque chose briller à mon cou. Un joli collier fin, orné d’un signe astrologique : Sagittaire.

 

Shane : J’ai pensé à toi quand je l’ai vu. C’est mon signe astrologique, comme ça... –me chuchote à l’oreille- Tu m’auras toujours avec toi, même quand je ne serai pas là.

 

Touchée par cette attention, je le pris dans mes bras, et l’embrassais tendrement en le remerciant. Mais Rick interrompit le moment.

 

Rick : Et c’est pas tout ! 

 

Il balança un sac à terre qui révéla une dizaine de bouteilles d’alcool. Entre autres, whisky, vodka, gin... 

 

Rick : Ce soir, on se détend, et on profite un peu de la vie.

Moi : Vous déconnez ? –souris- Oh, Seigneur... Des bières ? –touche- Et fraîches, en plus ? Bande de salopards ! –ris-

Shane : On peut profiter un peu, non ?

Rick : C’est sûr. Un coup de main, Athena ?

Moi : Ouais, sans problème ! 

 

Agrippant trois lourds sacs, je me dirigeais en direction du bloc, derrière Rick qui avançait trop rapidement pour moi. Une fois dans le bloc, la petite Judith donnait vraiment de la voix.

 

Hershel : Ah vous voilà ! Judith meurt de faim !

Moi : Maggie, attrape ! 

 

Saisissant une boite de lait, Maggie la prit aussitôt et prépara le biberon de la petite.

 

Daryl : Vous avez trouvé des munitions ?

Rick : Oui.

Moi : Et regarde un peu ce que ces salopards ont ramené ! –lui montre les bouteilles-

Daryl : De la picole, chouette ! –chuchote- Evitez d’en donner à Glenn, vu le carnage au CDC, vaut mieux éviter.

Moi : -clin d’oeil- On y pensera.

 

Le soir venu, après que la petite eut son repas bien mérité, et que Carl soit allé se coucher avec sa soeur, nous étions tous sortis dehors, pour profiter d’un feu de bois au clair de lune.Shane prit la bouteille de whisky sans demander, et s’enfila une pleine rasade.

 

Shane : A votre santé ! Mais à la mienne d’abord !

Moi : -le regarde- Et moi, espèce de mal élevé ?

 

Shane se mit à rire, et me tendit une bière, que j’ouvrais en souhaitant santé à tout le monde. Etre tous réunis autour de ce feu nous faisait le plus grand bien, après tout ce qu’il s’était passé. Nous étions tous aussi soudés qu’avant, malgré les pertes que nous avions vécues. La soirée se déroulait magnifiquement bien, et une fois les bouteilles, ainsi que les canettes de bière finies, chacun commençait à vouloir aller se coucher. L’alcool m’était déjà monté à la tête, mais j’avais envie de faire la fête.

 

Rick : -baille- Moi, je vais me coucher. Bonne nuit.

 

Il s’en alla en titubant un peu, sous les « Bonne nuit » généraux. Le voyant dans cet état, je n’avais pas pu m’empêcher d’hurler de rire. Maggie et Glenn étaient dans leur coin, étant donné qu’Hershel et Beth étaient partis se coucher peu de temps après la tombée de la nuit, les amoureux s’en donnaient à coeur joie. Soupe de langues dans l’air... 

 

Moi : Eh... Allez faire ça ailleurs... 

Maggie : On vous a rien demandé ! Tout le monde ronfle ! 

 

En effet, regards à droite, à gauche... Tout le monde était endormi autour du feu qui commençait doucement à s’éteindre. La nuit était douce, et la lune se faisait de plus en plus blanche. Daryl et Carol dormaient l’un contre l’autre... Ces deux là étaient tellement mignons...

 

Moi : Bébé... –secoue Shane- Regarde...

Shane : Sshhh... Fais pas de bruit...

 

Il m’attrapa la main et m’emmena vers le mirador. Certes, avec un peu de mal, et bon nombre de gamelles dans l’herbe qui nous avaient values d’excellents fous rires, mais le mirador une fois grimpé, nous admirions la lune.

 

Moi : Waw... La lune est superbe...

Shane : Pas aussi belle que toi.

 

Il s’approcha de moi, et m’emmena jusqu’au matelas, avant de m’y déposer doucement.

 

Moi : T’as l’intention de faire quoi, beau gosse ? –ris-

 

Shane commençait à me déshabiller quand il me répondit :

 

Shane : Tout ce que tu veux tant que j’apprécie et que toi aussi.

Moi : J’attends de voir.

Shane : C’est déjà tout vu.

 

Plusieurs instants plus tard, nous nous retrouvions essoufflés comme deux athlètes après un marathon.

 

Shane : J’ai pas de mot, là...

Moi : Sûr ?

Shane : Ah...si. –rit- -me regarde- Encore.

Moi : D’attaque ?

Shane : Oh que oui, chérie...

 

Et c’est reparti.Arrivés en sueur, il était temps de mettre le frein.

 

Moi : Bon dieu, mais t’as envie de me tuer, ou quoi ?

Shane : Belle façon de mourir, nan ?

Moi : Je ne peux qu’être d’accord.

Shane : Après, c’est moi le pervers ?

Moi : -le regarde- Tu me demandes, je te réponds.

Shane : Si tu me réponds toujours comme ça, j’ai des chances de faire un infarctus sur place.

Moi : A ce point là ?

Shane : J’ai du mal à te résister.

Moi : J’ai cru voir ça.Shane : Par contre, là, je dirais pas non à une bonne nuit de sommeil.

 

Je me blottissais tendrement dans ses bras, en lui souhaitant bonne nuit d’un baiser sur le torse, avant de m’endormir paisiblement.

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