La vie n'est plus la même...

Chapitre 47 : Bouge toi, Grimes !

3061 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 21:45

Le lendemain, alors que le soleil tapait déjà fort sur les vitres, Shane et moi nous réveillons tranquillement après avoir passée une nuit paisible dans un lit bien confortable.

 

Moi : -m’étire- -regarde Shane se réveiller doucement- Bonjour, officier. –souris-

Shane : -sourit- Bonjour, Madame Walsh. –m’embrasse tendrement- Prête pour une nouvelle journée ?

Moi : -soupir- Comme toujours. 

 

Une fois debout, Shane alla prendre son poste avec Rick qui me salua poliment, tandis que je me dirigeais vers la tour pour prendre mon poste comme j’avais l’habitude tous les trois jours. Daryl partait en moto, Aaron derrière lui, et Noah discutait tranquillement avec Reg au soleil. Toujours en allant vers la cour, je souriais à Jessie, qui jouait tranquillement avec son fils, puis à Carol qui s’en allait vers la maison. Un peu plus tard, après avoir fait mon tour d’inspection, je voyais un groupe se former autour d’un van.

 

Noah : -à Eugène- Prend le. –lui tend un revolver-

Eugène : Non merci. 

Noah : Tu dois te protéger.

Eugène : Pas si je n’y vais pas.

Moi : Un problème ?

Tara : Seulement Eugène qui a encore la trouille d’avoir une arme dans les mains.

Moi : -ris- -bouscule gentiment Eugène- A croire que les femmes ont plus de couilles que certains hommes. 

 

Aiden sortait du garage sans même me prêter attention, comme l avait l’habitude de le faire depuis l’altercation de la dernière expédition.

 

Aiden : On ne va pas faire tout ce chemin pour revenir avec la mauvaise pièce.

Eugène : Il en existe une douzaine. Qui se ressemblent toutes. –tend une pièce-

Moi : Et ça va permettre de rétablir l’électricité ?

 

Eugène hochait la tête. 

 

Eugène : -à Aiden- N’importe laquelle fera l’affaire. Je l’installerai quand même. 

Noah : Quand le courant sera rétabli.

 

Il lui tendit le revolver, avant que celui ci ne le prenne. Tara sortit du garage, balança un sac à Noah avant de lui parler. Reg et Deanna étaient là.

 

Reg : -me parle- Vous vous faites à votre nouveau chez-vous, Mme Walsh ?

Moi : -le regarde- Oui, merci, nous sommes tous très satisfaits.

Reg : Je vois que vous n’avez pas le plus petit fusil de précision qui puisse exister.

Moi : Plus c’est lourd, plus c’est précis. 

 

Glenn retourna dans le garage, rassurant Maggie pour l’expédition qu’ils allaient faire. Il l’embrassa, avant qu’Aiden ne déclare le soleil brillant, et qu’ils s’en aillent tous. Deanna remercia Glenn avant que celui ci ne monte dans le van. Maggie me prenait dans ses bras, et Reg et sa femme restaient pour saluer tout le monde.

 

Moi : -à Maggie- Je la sens pas cette expédition.

Maggie : Pourquoi tu dis ça ?

Moi : Avec Aiden et Nicholas, ces deux gugus qui savent pas se servir d’un simple Famas sans faire des dégâts considérables ? Non, sérieusement, je serais allée avec eux, si j’avais pu, mais Sasha est prise et Spencer est introuvable.

Maggie : -soupir- J’espère que tout ira bien quand même. 

Moi : Je vais te laisser, beauté, la tour m’attend. 

 

Avant de partir, j’embrassais Maggie sur la joue. Le soleil était radieux aujourd’hui, et je ne sais pas pourquoi, les jours radieux, il y a toujours un souci. Mais bref, passons. Toujours en chemin vers la tour, j’apercevais Rick et Shane chez Jessie, cette dernière ramassant les restes de sa statue complètement désarticulée. Shane me gratifia d’un sourire, avant de m’emmener avec lui, histoire de comprendre ce qui s’était passé.

 

Rick : Quelqu’un est venu et a fait ça ?

 

En effet, le hibou n’avait plus lieu d’être aujourd’hui. J’aidais Jessie à ramasser les morceaux, tout en examinant les pièces. 

 

Moi : C’est bizarre cette histoire. 

Rick : -à Jessie- Tu connais quelqu’un qui déteste les chouettes ?

 

Cette dernière se mit à rire en continuant de ramasser les morceaux de la dite chouette. Shane examinait les alentours, à la recherche du moindre indice qui pourrait les mettre sur la voie. 

 

Moi : -aux autres- Je vais y aller, Abe et les autres vont commencer le chantier, je dois les surveiller.

Shane : -m’embrasse- A plus.

Moi : A plus tard. 

 

De retour dans la tour, Rosita discutait avec Rose-Mary plus loin, et Abe et les autres commençaient le chantier pour agrandir la ville. Tout était calme, le chant des oiseaux ensoleillait la journée, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Spencer donna enfin signe de vie, pour s’assurer que tout allait bien de mon côté. Je lui faisais signe que oui, avant qu’il ne reparte en compagnie de Sasha. Au fil de la journée, les seuls ennuis que quelqu’un avait eus étaient une troupe d’opossums un peu trop curieux. Descendus de quelques balles, l’affaire était réglée. Abraham menait sa troupe d’une main de fer. Shane et Rick patrouillaient dans les rues, tandis que je surveillais de tous les côtés. Le jeune Sam allait vers la maison, sûrement pour encore réclamer des cookies à Carol. Il faut dire qu’elle cuisine de véritables délices. Rien à signaler ? Aucun souci dans les parages ? Bien. Le chantier de Abe semblait avancer à grands pas, et je surveillais le tout des mes yeux aguerris. Tout était réglé au millimètre près, et j’étais parée à faire face aux éventuels imprévus. Abraham surveillait tout le monde, tandis que Tobias dirigeait ses hommes. Tout semblait se dérouler parfaitement, mais ce n’était qu’une passade. Un des hommes cria aux rôdeurs, et tout le monde se précipita sur l’endroit d’où déboulaient les morts. Fusil en main, calée sur un rebord, j’en descendais quelques uns au loin. Mais ce n’était pas assez. Abraham et les autres prenaient les rôdeurs en grippe, mais l’un d’entre eux avait du tirer sur un des câbles qui soutenait la pelle où Francine était postée. Cette dernière tomba violemment à terre, tandis que les autres tuaient les morts qui arrivaient, encore et encore... Francine ne pouvait pas se lever, et vu de là où j’étais, elle n’avait pas de grandes chances de s’en tirer.

 

?? : TOUT LE MONDE AU CAMION !

 

Abraham n’était pas de cet avis, et j’étais de tout coeur avec lui, il se dirigea vers Francine, tuant les rôdeurs au passage, avant de la relever pour essayer de trouver une échappatoire.

 

Moi : Allez, Abe... 

 

Bloqués de tous les côtés, Abe fit signe à Francine de monter dans l’engin, ce qu’elle fit, Abraham se retrouvant encerclé. Mais avec la malice que je connaissais à ce dernier, il allait s’en tirer. Il se glissa sous le tractopelle, tua quelques morts qui le suivaient, avant de sortir de l’autre côté, choper un drôle d’outil, et d’exploser les crânes des rôdeurs un à un. 

 

Moi : Nickel ! Super, Sergent. 

 

Sourire aux lèvres, je reprenais mes tirs, aidant tous ceux qui en avaient besoin. Une fois le carnage fini, il était l’heure pour moi de descendre. Je me dirigeais donc vers le chantier, et courrait vers les autres.

 

Moi : Tout le monde va bien ? Francine ?

Francine : Ça va ! Dieu merci, Abe m’a sauvée.

Abraham : -me regarde- Merci, lieutenant.

Moi : T’as pas à me remercier. –regarde Tobias- Ça marche comme ça avec toi ? Tu laisses les gens mourir ?

 

Je ne disais rien, laissant le sergent parler, tandis que Francine examinait son pied. 

 

Moi : On a un système ! Dis-lui, Francine.

 

Je regardais la jeune femme, cette dernière ayant une franche idée derrière la tête.

 

Moi : -à Francine- Montre lui de quoi t’es capable.

 

Elle se leva et donna un franc coup de poing à Tobias, qui s’explosa contre la portière de la voiture.

 

Francine : Connard. 

?? : Tout ce bruit va en attirer plus. 

Moi : Laisse, je m’en chargerais. 

?? : On s’arrête là et on reprend demain matin. 

Abraham : Fait chier. –à Francine- Francine, ça va ?Cette dernière observait Tobias, avant de scruter le ciel.

Francine : Il reste trois heures avant le coucher du soleil. 

 

Tout le monde regardait les cieux, et Abraham prit une franche décision.

 

Abraham : Je veux deux sentinelles. Une dans le godet, et l’autre sur les camions. Ça devrait suffire comme avertissement si d’autres viennent après le bain et le popo. Maintenant, sortez vous les doigts du cul, et bougez vous ! 

Moi : Ça, c’est parlé ! 

Abraham : Service fini ?

Moi : Ouaip. Spencer va prendre ma place. 

Abraham : Tu veux bien rester avec nous ? Une sentinelle en plus ferait pas de mal. 

Moi : -clin d’oeil- Chef, oui, chef !

Abraham : Arrête, je vais rougir. –aux autres- On a un mur à construire.

 

Chacun bougea dans une direction, tandis que Francine et moi nous dirigions dans le godet. Tobias partit seul, et les autres restaient pour finir le chantier. Un homme se posta sur les camions, et nous deux, Francine et moi, restions postées dans le godet.

 

Moi : Tout va bien ?

Francine : Je m’en serais jamais sortie autrement. Alors, oui, ça va. –sourit-

Moi : Je connais un peu cette situation... Mais, je dois dire que... Je n’ai jamais eu de lâches comme eux de mon côté. –ris-

Francine : Je suis habituée à ça. On n’est pas beaucoup de femmes à se faire respecter dans cet endroit.

Moi : Alors, bienvenue dans l’équipe ! 

 

Je lui serrais la main, et son regard changea du tout au tout, elle avait senti mes deux doigts manquants.

 

Francine : Qu’est-ce... C’est quoi, ça ? –choquée-

Moi : -regarde ma main- Il y a un an, nous étions tous dans une prison. Murs, bâtisses incroyables, mais... rien n’a tenu... On s’est fait attaquer par un marginal complètement taré quand on était là bas, et les grilles ont sautées... J’ai été mordue par un mort, mais heureusement, j’ai pris la chose en main. Je me suis tranché les doigts. Et voilà le résultat aujourd’hui.

Francine : Wow, je savais que vous étiez dehors, mais de là à imaginer que vous avez vécu des trucs comme ça...

Moi : On est des survivants, ma vieille... Des putains de survivants.

Abraham : Rien à signaler ?

Francine : -regarde aux alentours- RAS.

Abraham : Quelqu’un a vu Tobias ?

Moi : Il est parti voir Deanna, je crois.

Abraham : Putain de sa mère... 

 

Il retourna auprès des autres, tandis que ma collègue et moi continuions à discuter. De retour dans un calme total, n’entendant que le bruit des oiseaux...

 

Francine : Dis moi, tu sais chanter ?

Moi : -ris- Quoi ?

Francine : Je sais pas, mais quand je te vois, j’ai l’impression que tu sais bien chanter.

Moi : Je sais pas si je chante bien, mais on m’a souvent dit que j’avais une jolie voix. Ça revient au même.

Francine : Qu’est-ce que tu sais chanter ?

 

Toujours en scrutant les alentours, j’entonnais quelques notes de Piaf, me laissant aller à ressasser les souvenirs de la grippe à la prison. Quand Shane était sur le point de mourir... Et que je pleurais en entendant son coeur... La chanson finie, je venais de me faire une nouvelle admiratrice.

 

Francine : Woah... Quelle voix.

Moi : Merci. –souris-

Francine : Dis moi, t’as quelqu’un dans ta vie ?

Moi : -ris- Quelle curieuse !

Francine : Je veux apprendre à te connaître ! T’es cool !

Moi : Merci. Oui, j’ai quelqu’un. Et toi ?

Francine : Moi non. Mais quelqu’un en vue, oui.

Moi : Dis moi tout, j’aime les ragots de filles.

Francine : J’ai vu les deux nouveaux flics... Et je dois dire que celui aux yeux bleus est pas mal, mais l’autre... Wow wow wow... Carrément canon ! 

Moi : -ris- J’avoue que c’est vrai.

Francine : Tu es de leur groupe, nan ?

Moi : Oui. Rick et Shane, les meilleurs amis du monde.

Francine : Et tu les connais bien ?

Moi : Bof... Rick est un shérif sans vraiment d’histoire... Et Shane...

Francine : Quoi, Shane ?

Moi : Shane aussi était flic avant...

Francine : Tu sais s’il a quelqu’un ?

Moi : Je crois qu’il est marié...

 

Je décidais de jouer un peu avec ma nouvelle amie...

 

Francine : Ah bon ? Avec qui ?

 

Moi : Je crois... qu’elle est blonde, assez mince, et plutôt bonne tireuse.

 

Francine avait comprit de suite mon manège, et contre toute attente, elle me gratifia d’un grand sourire.

 

Francine : Cachottière ! T’as gagné le gros lot !

Moi : -ris- Oh oui, je l’ai ! Et j’en suis pas peu fière ! 

Francine : Un homme comme ça, faut le rassasier ! –rit-

Moi : T’en fais pas, j’ai ce qu’il faut. –ris- 

 

Le reste de la journée passa, et une fois le soleil prêt à se coucher, nous rentrions tous chez nous. Je quittais Francine, pour retourner auprès de mon cher mari, mais en allant vers la maison, j’apercevais Carol devant la maison de Pete et Jessie. 

 

Moi : Un souci, Carol ?

 

Cette dernière se retourna vers moi, le visage totalement renfermé.

 

Carol : -descend les escaliers- Viens avec moi. –me prend par le bras- 

 

Nous allions toutes deux vers la maison, et Carol refusait de me parler, ni de dire un seul mot, elle se contentait de marcher, la tête basse, le bras accroché au mien. Une fois arrivées dans la demeure, Rick était là, et le bruit de la douche au premier se faisait entendre.

 

Carol : -à Rick- Pete bat Jessie.

 

Choquée de cette nouvelle, je lâchais Carol avant de réaliser l’ampleur de nos réactions.

 

Moi : Nom de dieu de merde ! 

Carol : Et peut-être aussi Sam.

Moi : Putain, je vais le tuer ! 

 

Rick me stoppa d’une main, sans dire un seul mot, et posa l’autre sur mon épaule, signe que je devais me calmer pour ne pas éveiller les soupçons. Ce dernier était autant choqué que moi d’apprendre cette nouvelle.

 

Rick : -à Carol- Comment tu le sais ? Est-ce que Sam te l’a dit ?

Carol : Il n’a pas eu besoin. 

 

Je savais que Carol revivait l’histoire de sa vie en voyant ces gens. Me frottant le visage, et faisant de mon mieux pour éviter de tout casser, j’observais mes amis. 

 

Carol : Je sais comment ça va se finir avec Pete.

Moi : Je vais lui trancher les mains, on verra s’il fera moins le malin. 

Rick : Athena, tais toi ! 

Moi : -me lève- J’ai pas l’intention de fermer ma gueule ! Alors soit tu bouges, soit tu laisses cette nana et ce gamin se faire défoncer, c’est ça que tu veux ? 

 

Rick ne répondait pas, les yeux rivés sur la fenêtre. Allant vers Carol, je posais ma main sur son épaule, ne disant plus rien et la laissant finir sa phrase.

 

Carol : Il n’y a qu’un seul moyen. –regarde Rick- Tu vas devoir le tuer.

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