"The twins Edenrei."

Chapitre 3 : Retrouvailles.

1960 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:24

-Ta sœur ? Tu peux donc faire une description physique ?

-Non.

-Hein ?

-Débrouillez-vous pour l'attraper si vous voulez encore des morts, je veux la retrouver par mes propres moyens.

-Jûzô, qu'est-ce que tu fais ?

Il rigola, sautilla en prenant sa Quinque avec lui.

-C'est moi, oui il est complètement dingue ce gosse ?

-Il a été élevé par une goule.

 

Eden ne voulait pas d'une vie comme elle avait reçu. Elle a été extrêmement enthousiaste quand cette goule l'a mordue. Elle pouvait se débarrasser de tout le poids qui pesait sur ses épaules, et ne plus voir Jûzô. En effet, vivre avec des gens qui avaient la notion du bien et du mal, de la vie et de la mort, de la douleur et du soulagement, très peu pour elle.

Ses journées, elle les passait sur le toit des plus hauts gratte-ciel, à observer le monde qui ressemblait à d'insignifiantes fourmis.

-Je n'aurais peut-être pas du donner cette indice à Rei, après tout. S'il ne trouve pas du premier coup, je ne le considèrerais comme plus rien d'autre qu'un inspecteur de pacotille.

Elle regarda en bas de l'immeuble abandonné.

-À moins qu'il ne soit déjà sur mon dos.

À force de le voir trop souvent, de lui parler tout le temps, d'être comme lui, ils formaient une seule personne. Lui, il pouvait parler aux autres sans problèmes, alors qu'elle, au contraire, ne trouvait pas un seul sujet de conversation intéressant avec qui que ce soit. Elle vivait dans son ombre, et elle ne le supportait plus. Malgré leur parfaite complicité pendant des entraînements, se comprenant en un seul regard, elle était partie.

Et lui ? Avait-il eut des regrets ? De la tristesse ? Peut-être, qui sait, il ne montrait pas grand chose.

 

-Elle a progressé en jeu de piste !, plaisantait-il dans les allées du 20e. L'Antique sait peut-être quelque chose, Shinohara le pense.

Il cacha son arme devant le bar, et rentra à l'intérieur.

-Bienvenue.

-Est-ce que votre patron est là ?

-Ici !, répondit une voix juste derrière un des paravents.

-C'est génial ! Je voulais vous parler un instant, si cela est possible.

-Tu n'es pas le partenaire de Yukinori ?

-Oui !

-Tu voulais ?

-Des informations sur une fille, j'ai entendu dire que vous pourriez m'aider.

-Une fille ?

-Alesia.

Il le détailla de haut en bas, suspicieux. Ses intentions n'avaient pas l'air mauvaise avec cet air enfantin sur son visage, de plus qu'il n'était pas armé.

-Alesia est une goule, elle sème la terreur dans tous les arrondissements.

-Elle ne fait que se défendre quand on l'attaque. Et sur une certaine Eden ?

-Physiquement comment est-elle ?

-Disons qu'elle me ressemble.

Yoshimura le regarda de haut en bas, et parut se souvenir de quelque chose.

-Eden ? Elle venait il y a peu de temps, mais tout ce qu'elle avait sur elle, c'était deux photos, et une mallette certaines fois.

-Deux photos ?

-Un garçon et elle, puis la photo d'un garçon. Il me semble que c'était les mêmes.

Jûzô eut un léger pincement au cœur, mais ne dit rien, et sourit.

-Vous savez où elle peut-être, à présent ?

-Depuis l'attaque du CCG contre Aogiri, elle ne vient plus. De moins, elle a laissé la première photo.

-Je peux la voir ?

-Vous la connaissez ?

-J'aimerais juste voir la photo. Si ce n'est pas celle que je cherche, j'oublierais que vous me l'avez montré.

-Entendu.

Il alla fouiller dans la caisse, et en ressortit l'objet tant convoité. Il la tendit au jeune homme, lui souriant.

-Tiens.

Il la prit, et regarda. Des larmes coulèrent au coin de ses yeux, puis sur ses yeux. -Onee-chan...

-C'est votre sœur ?

-Oui. Puis-je garder cette photo ?

-Vous aurez plus d'occasions de la revoir que moi, gardez-la.

Il la mit dans sa poche, et ressortit en le remerciant.

-Pourquoi ne pas lui avoir dis ce que vous saviez, patron ?

-Pour la raison qu'elle m'a dite. «Si Rei venait à me chercher, je veux qu'il ne trouve que de légers indices. Je veux qu'il me retrouve avec nos liens, pas avec sa tête.»

-Je comprends mieux maintenant.

 

-Pourquoi est-ce qu'elle a gardé cette photo... ?

Il était accroupi sur une boîte aux lettres résistante, se frottant la tête, tenant la photo du bout des doigts. Il la retourna, et y vit une inscription «Dear Rei».

-Sérieusement ? C'est tout ?

Il allait la ranger dans sa poche, mais se ravisa, voulant la contempler encore un peu...

-Dernièrement, elle a sévi dans le 2e, le 4e, puis dans le 8e. C'est presque aléatoire.

Il écarquilla les yeux.

-De 2 en 2, de 4 en 4 !

Jûzô ferma les yeux un instant, cette façon de compter lui rappelant quelque chose.

«-Tu es trop lent, Rei !

-Pour faire un enchaînement parfait, il faut commencer doucement. On monte par la suite !

-On fonce plutôt !

-Mais regarde-moi au lieu de faire n'importe quoi...

Il sourit à la blanche, et prit le bâton en bois résistant qui leur servait de fausse Quinque pendant les entraînements quotidiens.

-Si tu veux foncer, il faut faire ça normalement ! Et varier la façon de monter.

-De 2 en 2 ?

-Trop banal.

-De 2 en 2, de 4 en 4, de 8 en 8 ?

-Et tu te sers des niveaux que tu as sauté.

-Y'en a là-dedans !

Elle écrasa son poing sur sa tête.

-C'est pour ça que je serai toujours plus fort que toi !»

-Pas de doutes, c'est Eden. Donc elle sera dans le 12e ce soir ?

 

-Il fait nuit ?

Elle mit son tissu sur la bouche, et sauta de toits en toits, voulant arriver vite au 12e. Elle ne faisait qu'aller dans chaque arrondissement pendant deux semaines, et partait dans le suivant. Cette façon de faire attisera peut-être l'attention de Rei.

Tandis qu'elle marchait, avec son masque, elle entendit des pas la suivre. Elle se mit à changer de sa direction, et se retrouver dans une impasse.

-Tu savais que j'ai eut longuement envie de te tuer à un moment, Eden ?

-Je me doutais que tu me trouverais ce soir, Rei.

Elle se retourna, le voyant tenir sa Quinque, plantée dans le sol.

-Mais dorénavant c'est Alesia/Jûzô !, reprirent-ils en chœur, en souriant.

-Pourquoi être partie ?, demanda-t-il.

Elle serra les poings, et sortit ses dagues de nulle part, lui envoyant dessus.

-Quelle progression !

Il les renvoyait ailleurs avec sa faux. Rapidement, elle les récupéra toutes, et les lança à nouveau.

-Tu es rapide, mais pas autant que moi !

Voulant passer à côté de lui pour lui trancher le flanc droit, il fit tournoyer sa Quinque, et s'arrêta juste au niveau de sa gorge.

-Tu t'es fais avoir.

Elle sourit.

-Crois-tu que c'est moi qui me suis faites avoir ?

Il sentit une pression au-dessus de ses parties intimes, et gloussa.

-Encore un peu plus bas ?

-Pervers.

Ils firent un salto-arrière, se remettant en joue.

-Je peux savoir pourquoi tu es partie ?

Elle ne répondit pas encore, et prit la mallette qu'elle avait traîné avec elle jusqu'ici.

-Tu as une Quinque alors que tu es une goule ?

Elle l'ouvrit, une faux ressemblant étrangement à al sienne.

-Le CCG m'en avait fait cadeau.

-Intéressant. Tu te bats comme ça parce que tu n'as pas pu encore sortir ton Kagune ?

-Tu veux vraiment que je le sorte, Jûzô ?

-Non, c'est bon, ça va aller.

Elle fit tournoyer sa faux, et la planta sur le sol.

-Ce combat ne rime à rien., soupira-t-elle.

-C'est vrai.

Ils ne dirent rien pendant quelques secondes.

-Mais tout en rime à rien ici !, reprirent-ils.

Ils se foncèrent dessus si rapidement que l'on ne pouvait presque pas les suivre des yeux.

-Tu ne veux pas me dire pourquoi tu es partie ?

-Je suis sûre que tu as une idée !, répondit-elle, contrant son coup.

-Non !, dit-il en haussant les épaules et en souriant.

-Je suis une goule, Jûzô. Je ne vais pas vivre avec les humains.

-Une humaine devenue goule... Non, il y autre chose.

Effectivement, il y avait autre chose. L'amour fraternel, dit-on ? Non, il y avait bien plus que ça. Et elle avait peur, au vue de leur éducation à tous les deux, ce qu'aller plus loin engendrerait. Est-ce qu'elle l'aimait ? Peut-être, elle ne s'était jamais posé la question. Est-ce qu'il l'aimait ? Peut-être, il ne c'était jamais posé la question. Entre eux, ce n'était que sanglant et jeux, rien de bien concret, malgré le fait que beaucoup en doutaient quand on leur posait la question.

-Je sais à quoi tu penses, Jûzô !, s'exclama-t-elle, en préparant sa faux.

-Je sais ou tu vas frapper !, répondit-il, en faisant de même.

S'ils voulaient se battre, ils devaient changer de tactique. Il sourit, et passa rapidement sa faux sur sa nuque, l'empêchant de faire tout mouvement.

-Bien, bien.

-Jûzô ?!

Il passa rapidement ses jambes autour de sa taille, l'obligeant à tomber en arrière, et à lâcher sa faux. Ses deux bras écartés du corps, tenus par les poignets, le blanc la plaqua au sol.

-Je n'ai pas envie de te tuer maintenant.

Il passa une dague sous sa gorge, en rigolant.

-Tu n'imaginais même pas que ça prendrait une tournure pareille, hum ?

Il déposa violemment ses lèvres sur celle d'Eden, tandis qu'elle écarquillait les yeux. Il força l'accès à sa bouche, et enroula sa langue autour de la sienne. Elle ne pouvait pas bouger, ou elle savait qu'il n'hésiterai pas à lui trancher légèrement la gorge.

Il arrêta, se releva, et reprit sa faux.

-C'était un plaisir.

-Rei, reviens ici !

Elle sauta de toit en toit, essayant de le rattraper, mais en vain.

-Je vais te tuer !

-Il faudrait que tu m'attrapes !

Il rentra dans une voiture, et elle démarra, la laissant sur le toit.

-Franchement...

Elle rangea sa Quinque, et soupira.

-Je n'ai plus besoin de suivre d'ordres maintenant qu'il m'a retrouvé.

 

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