Un jour à Gensokyo

Le jour se levait à peine que Tom était déjà debout. Il révisait la technique que Sakuya lui avait enseignée la veille.

On toqua à la porte. Il répondit qu’elle pouvait entrer. Sakuya ouvrit la porte. C’était pour prévenir que Patchouli l’attendait dans la bibliothèque. Il termina de se prépara et la suivit. Ils descendirent les escaliers menant à la bibliothèque.

Une fois arrivé en bas, Sakuya fit un signe de la main à Tom et remonta. La pièce était étrangement calme. Il erra quelques minutes à la recherche de Patchouli. Il voyait Koakuma en train de ranger les rayonnages. Quand elle aperçut Tom, elle lui vola dessus, les bras tendus en avant. Tom l’esquiva et elle alla s’encastrer dans une pile de livres qui s’effondra. Il accouru pour voir comment elle allait. Au moment où il était devant le tas effondré, elle sauta sur Tom et ils tombèrent tous les deux. Elle complimenta Tom en lui donnant de nombreux noms affectueux. Il fut très gêné. Quand il remarqua qu’elle commençait à aller trop loin, il la repoussa légèrement et commença à se relever. Il était à peine à genoux que Koakuma repassa à l’attaque. Elle prit la tête de Tom entre ses bras et la colla sur sa poitrine. Il pouvait entendre son cœur battre à toute vitesse. Elle continuait de dire mille et une affectuosités. Tom était rouge comme une tomate. Elle lui caressa doucement les cheveux. Il ne savait plus quoi faire. Cela lui faisait remonter des souvenirs agréables venus d’un passé qu’il pensait révolu.

Patchouli tendit le bras gauche et fit un arc de cercle vers la gauche avec son bras. Koakuma fut soulevée et déplacée vers la gauche, suivant le mouvement du bras. Tom resta quelques instants agars. Patchouli soupira et d’un geste, fit se redresser Tom. Il retrouva ses esprits et salua Patchouli en lui demandant où était Koakuma. Elle lui demanda de la suivre, qu’il avait du travail à faire. Il s’exécuta.

Ils étaient dans la pièce où il s’entrainait. Sur la table se trouvait un bout de papier rectangulaire semblable à une spellcard mais vierge.

-Tu connais le principe d’une spellcard ? Demanda-elle.

-Oui, Reimu m’en avait parlé. Répondit-il.

-Aujourd’hui, il est temps de réalisé ta première spellcard.

-J’ignore comment faire.

-La spellcard est une attaque concentrée. Tu dois d’abord la visualiser, et la maitriser, avant de l’imposer sur une spellcard.

Tom se leva. Inspira profondément et ferma les yeux. Il était concentré. Dans son esprit se formait cette attaque qu’il allait imposer sur la carte de sort. Il ouvrit les yeux et voyait La spellcard. Patchouli prit la main de Tom et la posa sur le bout de papier. Elle prononça une formule que Tom ne comprenait pas. Tom sentait sa main brulée. Elle lâcha la main de Tom et il vit que sur sa main il y avait un sceau magique, identique que celui qui s’était tracé sur le papier. Elle lui demanda d’accomplir le sort en le nommant. Il dégaina sa lame et cria : Justice Sign «broadsword». En cria ce nom, il fendait l’air en de multiples points et à cela à six reprises. Il se stoppa un instant avant de projeter ses mains en avant. Cela eu pour effets de créer des lames d’airs qui furent projetées sur le mur d’entrainement. Il recommença à fendre l’air à deux reprises avant de les projeter sur le mur et il recommença une nouvelle fois et cela pendant vingt secondes.

A la fin de son attaque, il tomba à genoux, de fatigue. Le symbole sur sa main commençait à disparaitre et la spellcard prenait forme. Patchouli prit le papier et l’emporta avec elle. L’entrainement était terminé pour aujourd’hui.

Après s’être reposé de longues minutes, Tom remonta les escaliers pour revenir au rez-de-chaussée. A un croisement, il entendit du bruit venant d’un des couloirs. Il cessa de monter et prit le long couloir. Comme le reste de la maison, tout était rouge, plusieurs variantes de rouges. Il continua de marcher. Il entendit un rire d’enfant. Il accéléra. Il poursuivait quelqu’un. Il arriva à un escalier en colimaçon qui descendait. Il prit une lanterne qui était posée sur un guéridon juste avant la descente et l’alluma. Il commença sa descente dans les profondeurs du manoir.

La descente fut longue. Très longue. Tom ne savait même plus depuis quand il descendait. A un moment, il toucha le fond, le sol redevenait plat. Il marcha une cinquante de mètre et aperçut une porte entre-ouverte. Il regarda dans l’ouverture de la porte avant d’entrer. C’était une chambre d’enfant. Elle était cependant très bizarre. Dans toute la pièce, il y avait des morceaux de jouets, de peluches et d’autres objets. Sur les murs, de longues traces de griffes étaient visibles. Au fond de la pièce, il y avait un lit. Il s’approcha doucement. C’était un lit à baldaquin. Les tissus, doux et fin était rouge sang. Le lit était très moelleux. Il regarda sous le baldaquin et vit un cercueil, la face supérieur dirigée vers le lit. Il recula et reprit son souffle. Une voix l’appela. Il regarda autour de lui. La voix l’appela à nouveau. Il regarda vers le haut et son sang se glaça. Une créature volait à quatre mètres du sol, elle avait les yeux écarlates et des cheveux blonds qui étaient attachés à une queue de cheval sur son côté gauche. Elle portait une robe et une veste rouge par-dessus une chemise rose. Elle portait aussi un chapeau avec un ruban rouge attaché dessus. Ses ailes semblaient être faites de fer et de cristaux. Disposés du début jusqu'à la pointe de ses ailes, huit cristaux de couleurs différentes suivaient une symétrie entre les deux ailes. Elle ressemblait à une petite fille d’à peine six ans. Elle se posa sans un bruit et s’approcha de Tom. Il avait la gorge nouée. Aucuns sons ne pouvaient sortir de sa bouche.

-Qui es-tu ? Demanda la créature.

-Je … Je … Je m’appelle Tom. Et toi ? Répondit-il avec hésitation.

Elle fit une petite révérence et se présenta.

-Je suis Flandre Scarlet, la sœur de Remilia Scarlet.

-Enchanté. Répondit-il, l’air surprit. Remilia ne lui avait jamais parlé de sa sœur.

-Je veux jouer avec toi. Dit Flandre.

-Jouer à quoi ?

Un large sourire s’afficha sur son visage et ses yeux commencèrent à briller. A ce moment, Marisa ouvrit avec fracas la porte.

-Tom, éloigne-toi d’elle. Hurla-elle.

Il le fit sans se faire prier. La créature retrouva une allure normale.

-Marisa, tu es venue ? Pour me voir ? Demanda Flandre.

-Oui et aussi pour te présenter mon ami, Tom. Répondit Marisa.

-Je le connais déjà, je viens de le rencontrer.

Marisa demanda à Flandre de la suivre dans le couloir, laissant Tom seul dans la chambre. Il se disait qu’il l’avait échappé belle.