Un jour à Gensokyo

Chapitre 35 : En route pour l’aventure

797 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/04/2020 21:32

     La chambre était plongée dans la quiétude. Seuls les ronflements de Tom troublaient la tranquillité du lieu. Une lame de parquet craqua. La porte de la chambre s’ouvrit. Une ombre s’avança vers Tom. Une main se leva en direction de lui. Une incantation fut citée, ne troublant pas le silence de la pièce. Des gouttes perlèrent sur le visage de Tom. Il se réveilla brutalement et tomba du lit. Elle ria aux éclats. Tom se releva et vit Marisa qui se tordait de rire. Il marcha vers elle. Il attrapa les côtés de son chapeau et l’enfonça sur sa tête. Il disait que c’était un juste retour des choses. Elle continuait de rire, disant qu’elle était heureuse qu’il soit venu lui rendre visite. Il enleva sa chemise de nuit et demanda à Marisa de sortir.

Pendant qu’il se préparait, Marisa avait préparé quelques petits biscuits et du thé. Tom descendit. Il portait son kimono bleu à étoiles. Il essuyait ses lunettes avec un chiffon pendant qu’il descendait l’escalier. Il ramassa un ruban et le posa sur le dossier du fauteuil. Il prit place sur le second et soupira. Il regarda la pendule accrochée sur le mur, elle indiquait onze heures. Marisa arrivait dans le salon avec le thé et les biscuits. Ils grignotèrent tout en bavardant des progrès que Tom avait accomplis au manoir.

Il remercia Marisa de l’avoir hébergé pour la nuit. La pendule sonnait midi. Tom se leva. Il prit la direction de la porte, tendit le bras, prit le balai et après avoir ouvert la porte, s’enfuit, pendant que Marisa tenta en vain de récupérer son balai. Il sauta sur le balai durant sa course et une fois en l’air, prévint Marisa qu’il le lui empruntait. Il s’envola vers le village.


Le vol fut bref mais intense. Il appréciait la sensation de voler. Mais beaucoup moins la sensation de se prendre un corbeau dans la face. Il se disait que si cet oiseau de mauvais augure avait été Aya, sa réaction aurait été très différente. Il survola le village et se posa devant l’école. Keine était prête et l’attendait. Ils quittèrent le village par la porte sud. Ils marchèrent plusieurs kilomètres avant d‘arriver devant un petit pont traditionnel japonais. Il mesurait moins de trois mètres de long et était rouge vif et par endroits dorés. Sur le sommet du pont, une personne était accoudée sur la rambarde et regardait le ciel. Elle tourna la tête en direction de Keine qui s’était avancée vers elle. Elles échangèrent quelques paroles puis Keine revint vers Tom. Elle lui demanda de suivre la personne présente, elle se prénommait Mokou.

Fujiwara no Mokou avait les yeux rouges et de longs cheveux blancs ayant des reflets violets, portait une chemise marron clair qui était totalement décolorée, une salopette rouge foncée clairsemée de sceaux en papiers. Ses cheveux étaient également noués avec ces mêmes sceaux rouges et blancs.

Tom la salua mais elle tourna les talons et commença sa marche. De l’autre côté du pont s’étendait la forêt de bambous des disparus, un lieu dangereux, séparant Eientei du reste de Gensokyo.

La marche dura plus d’une heure. Tom suivait Mokou. Une légère fumée s’envolait de la cigarette que Mokou tenait au coin de la bouche. Tom tenta de discuter avec elle, sans succès. La seule chose qu’elle répondit c’est qu’elle était «une dingue de diététique qui fait tourner un stand de yakitori». Cette phrase prit Tom par surprise tant la réponse était différente de la question posée. Mais il sourit tout de suite après. Elle entendit un bruit venant de la droite. Elle ferma son poing droit, qui s’enflamma et le dirigea dans la direction du bruit avant d’agiter sa main pour l’éteindre et de reprendre sa marche. Tom était impressionné par le pouvoir de Mokou.


Ils arrivèrent face à un lourd portique en bois et en pierre qui formait un arc. Quatre lampes étaient visibles, deux sur le dessus des piliers et deux au centre de l’arc et éclairant une enseigne, la Maison de l’Eternité, Eientei.

Mokou avait déjà fait demi-tour et commençait à disparaitre dans les ténèbres de la forêt.

Tom tourna la tête, il venait d’entendre du bruit. Il entra donc.

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