Un jour à Gensokyo

Chapitre 59 : L’idée du siècle…

1877 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/08/2020 20:06

Tom était assis dans son fauteuil, un fauteuil en bois relativement clair, il était sculpté sur les accoudoirs et sur le sommet du dossier. Il était pensif. Seule la flamme de la cheminée animait le salon. Il se leva sans un bruit et regarda à la fenêtre. Il entendit soudain un bruit. Il sortit dehors et l’écouta. Il venait de l’ouest. Là-bas, il y avait un manoir en ruine. C’était, en théorie, son voisin mais elle était abandonnée ou du moins hanté. Tout le monde parlait des «Sœurs Prismrivers», un trio d’esprit, jouant de la musique et vivant là-bas. Tom écouta le doux murmure, c’était leurs musiques.

Soudain, il eut une idée. Il rentra chez lui et se prépara à sortir : il avait l’intention d’aller chez elles.


Il marcha pendant une dizaine de minutes avant de tomber sur une piste presque entièrement recouverte par la végétation. Il remonta le chemin jusqu’au portail en fer, rongé par la rouille. Il voyait au travers le manoir. C’était une demeure très ancienne, en partit effondrée. Il s’approcha du portail, celui-ci s’ouvrit dans un terrible grincement. Tom avait un mauvais pressentiment. La lune était cachée par les nuages et il faisait très sombre. Il marcha d’un pas rapide vers la sinistre demeure, contournant un monument aux morts. Il monta les marches du perron et frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit en grinçant. Le grincement était accompagné de musique, ce qui renforça le côté terrifiant de la scène. Tom se retourna pour voir quelque chose. A cet instant un éclair solitaire illumina le ciel, révélant le monument au mort qu’il avait contourné avant de monter le perron. Malgré les plantes grimpantes et la mousse, il vit un portrait et quelques lettres «L-Y-A P-R-V-E-R ». Le coup de tonnerre fut si détonnant qu’il recula, le faisant entrer dans le manoir. Aussitôt, la porte se referma.

Il essaya de l’ouvrir sans succès. Il regarda autour de lui et vit une lanterne. Il l’alluma grâce à sa magie, en produisant une petite flamme puis partit explorer le manoir. Le lieu était désert et couvert de poussières et de toiles d’araignées. Seule la lanterne de Tom produisait de la lumière dans ce tombeau. Il marcha longtemps dans un couloir. Trop longtemps selon lui.

Il ouvrit une porte afin de jeter un regard à l’intérieur de ce qui semblait être une chambre et il vit un pantin de clown assit sur un meuble. Il entra et ferma soigneusement la porte. Quand son regard se porta à nouveau sur la pièce, le clown avait disparu. Il s’inquiéta quelque peu et entendit du bruit sous le lit. Il se mit à quatre pattes pour voir ce qu’il y avait sous le lit, leva le drap pour voir en dessous et à cet instant les bras du clown se jetèrent et s’enroulèrent autour du cou de Tom et l’entrainèrent sous le lit. Il se débattit, se saisit d’un kunai et trancha l’un des bras du clown faisant gicler un liquide noirâtre. Il sortit de sous le lit et vit deux points jaune briller dans le noir. Le bras droit, non tranché du clown s’allongea de plusieurs mètres en direction de Tom. Il lança son kunai dans l’œil gauche du clown. Le bras tel un serpent, glissa sur le sol avant de se jeter sur Tom. Il ouvrit la porte, sortit de la chambre et referma immédiatement la pièce, bloquant la porte avec un balai. La créature démoniaque frappa sur la porte avant de dire avec une voix semblant venir du tréfonds des enfers «Je te voies». La seconde qui suivit le bras transperça la porte. Tom dégaina son arme et coupa le second bras qui tomba au sol. Le «sang» du pantin s’écoula jusqu’à une grille d’aération situer au sol. Le jeune homme s’éloigna de la scène. Il se retourna et vit une orbe fantomatique volée à un mètre cinquante du sol. Elle était de couleur rose-violette et produisait une légère lumière. Tom s’approcha doucement d’elle et celle-ci disparut. Il allait reprendre sa marche quand un bruit, semblable à des notes se mirent à résonner partout dans la maison. Un pot de fleur s’envola et se jeta sur le mur opposé, un tableau traversa le couloir et un chariot fonça à toute allure dans le sens opposé. Tom couru, il était poursuivi par le chariot possédé. Une porte s’ouvrit et il sauta à l’intérieur, la pièce se referma. Il se remit debout et regarda la pièce dans laquelle il avait atterri. Mais plus il l’observait et plus il avait l’impression qu’elle grandissait. Il se mit à courir vers la porte qui semblait être de plus en plus loin puis à un moment il eut l’impression que la pièce commençait à se pencher. Il avait de plus en plus de mal à marcher. Il finit par s’accrocher au pied d’un bureau qui restait comme tous les autres meubles, parfaitement immobiles. Puis une cheminée s’alluma, éclairant la pièce de ses flammes vertes. Il sentait qu’une force voulait l’emporter dans la cheminée. Il résista tant qu’il put avant d’être entrainé.

Il se réveilla. Il était allongé par terre. Il entendit de la musique. Il se releva et ouvrit la porte. C’était une grande salle de réception, sur une petite scène improvisée, les trois musiciennes fantômes jouaient. Il s’approcha d’elles, c’était les même qu’au champ de tournesols.

La violoniste avait les yeux dorés, de courts cheveux blonds et le violon flottait dans les airs tout en jouant de la musique. Son uniforme de groupe était noir, avec des parties rouges et blanches, le haut de son chapeau possédait une décoration en croissant de lune rouge.

La trompettiste avait les yeux bleus, les cheveux bleu clair ondulés et comme pour le violon, la trompette flottait dans les airs. Son uniforme de groupe était rose, avec des parties bleues et noires, le haut de son chapeau possédait une décoration en forme de soleil bleu.

La claviériste avait les yeux marron, les cheveux courts châtain clair et son clavier ailé flottait à proximité. Sur le clavier était écrit "L.P.". Son uniforme de groupe était rouge, avec des parties roses et noires et le haut de son chapeau possédait une décoration d’étoile filante verte.

La violoniste s’envola vers Tom et se posa devant lui.


-Bonjour et soyez le bienvenu au manoir. Que puis-je pour vous ? Demanda-elle.

-Bonsoir, je voulais vous demander quelques petits services. Répondit-il l’air étonné par le «bonjour»

-Vous ne devez pas savoir quelle heure il est ?

-Oui, c’est le cas.


L’esprit claqua des doigts en direction des rideaux qui s’ouvrirent, laissant entrer la lumière du soleil ce qui aveugla Tom.


-Il est dangereux de venir chez nous la nuit, nous sommes des poltergeists après tout.

-C’est vrai. Je devais m’attendre à quelque chose d’étrange en venant ici. Dit-il en tournant la tête vers le bas et la droite tout en affichant une tête circonspecte.

-Très bien ! Et vous êtes venue pourquoi ? Demanda l’esprit trompettiste avec enthousiasme.

-Merlin, calme-toi ! C’est moi qui m’occupe de ça. Répondit-elle en tournant la tête vers la trompettiste.

-Mais grande-sœur, pourquoi c’est toujours toi et pas moi ou Lyrica.

-M’entraines pas dans cette histoire. Répondit la claviériste.

-Vous me cassez les pieds vous deux. Affirma la grande-sœur.

-Heu, je pense que je vais repasser plus tard. Répondit Tom.

-Non, non, non. Ce n’est pas la peine. D’ailleurs moi, c’est Lunasa et elles, se sont mes sœurs, Merlin et Lyrica.

-Bonjour ! Répondit Merlin.

-Bonjour. Répondit Lyrica.

-Et vous êtes venu pour quoi ? Demanda Lunasa.

-Je m’appelle Tom, je suis le nouveau voisin.

-Ah, oui ! Je vous vois souvent. Répondit Merlin.

-Bien, et ? Répondit Lyrica.

-J’aimerais organiser un concert. Mais un très grand concert, pour tout Gensokyo.

-C’est une bonne idée mais pourquoi ? Demanda Lunasa.

-Je ne sais pas. Hier, j’ai écouté votre musique et cela m’a donné cette idée.

-Vas-y grande-sœur, accepte. Disait Merlin avec impatience.

-Et toi Lyrica ?

-Faudra voir mais si t’acceptes, je le ferais aussi.

-Bon. On accepte. Les sœurs Primsrivers vont organiser le concert. Acclama Lunasa.

-Très bien mais pour le concert de mes souhaits, il faudra plus de musiciens, vous en connaissez ? Demanda-il.

-Oui et non, en fait, on ne sait pas trop. Répondit timidement la violoncelliste.

-Fort bien. Je peux compter sur vous. Je vous transmettrais les informations supplémentaires ultérieurement.


L’après-midi même, Tom réfléchissait. S’il voulait que Gensokyo assiste au concert, il fallait informer les populations. Il inspira profondément puis proclama de manière excessivement forte : «Waouh, cela est une information de première importance». Il écouta. Il entendit le vent se lever. Il avait réussi. Moins de quelques instants plus tard, un choc violent retentit : Aya venait d’arriver.


-Tu es rapide. Répondit-il avant d’entendre un bang.

-Oui, La plus rapide. Quelles sont les nouvelles ? Répondit Aya.

-Mon concert.

-Un concert ?

-Oui. Le plus grand concert que Gensokyo n’ait jamais vue.

-Dis-moi en plus. Disait-elle en prenant son stylo et son carnet.


Le soir même, il était au bord du lac et réfléchissait aux musiques qu’il voulait pour le concert mais il dut se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait jamais les transmettre aux musiciennes.

A ce moment, il vit une personne passer. Reconnaissable entre toute avec sa charlotte sur la tête : Merry.

Ils parlèrent quelques minutes. Il lui demanda si elle pouvait lui ramener une liste de musique venant du monde extérieur. Elle demanda pourquoi elle accepterait, il répondit en lui demandant pourquoi elle refuserait. Elle finit par accepter la demande de Tom mais avant de partir, Tom lui proposa quelque chose : devenir le membre d’honneur de Gensokyo au sein de son club, le Club Hifuu. Elle sourit, demandant pourquoi elle accepterait cela. Il répondit que tout club qui se respecte a besoin d’un «quartier général» et que sa maison ferait très bien l’affaire. Elle répondit qu’elle en parlerait avec Renko pour ça.

Tom rentra chez lui, une silhouette fila à toute vitesse dans le ciel, les fées dormaient, c’était la fin d’une longue et dure journée.

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