Un jour à Gensokyo

Chapitre 78 : Un air d’entraiment

985 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/10/2020 21:51

Tom longea un lac près du sanctuaire. Il se demandait ce qu’étaient ces troncs de bois entourés de cordes et de rubans en papiers. Il marcha la tête dans les nuages quand il traversa un banc de nuages.


Le sommet de la montagne était très vide, en dehors du lac et du sanctuaire, il n’y avait pas grand-chose à voir, excepté le panorama qui donnait sur Gensokyo. L’air était frais, vivifiant, un léger courant d’air brassait l’atmosphère. Tom était presque mélancolique face à ce spectacle. Il pouvait voir le manoir de Remilia se refléter dans le Lac Brumeux, son propre manoir, le temple de Myouren, le village, le sanctuaire Hakurei, etc…

Quelqu’un approcha de lui, Tom tourna légèrement la tête et vit une jeune femme aux yeux rouges et les cheveux roses et deux chignons chinois. Le bras droit était enveloppé dans des bandages, elle portait une chemise blanche et une jupe verte, au-dessus de celle-ci, elle portait un tablier brun avec un motif de plante grimpante épineuse et un accessoire en forme de rose sur la poitrine, un bracelet était attaché à son poignet gauche d’où dépassait une chaine.


-Je ne vous dérange pas j’espère ? D’ailleurs, que faites-vous ici ? Demanda-elle.

-Je me promène, découvre le monde. Dit-il en se tournant vers elle.

-Vous êtes un humain, ils sont rares ici.

-Ouais, ils le sont. Mais je suis différent d’eux. Je suppose que vous n’êtes pas humaine, me trompe-je ?

-Je vis en tant qu’ermite, ici sur cette montagne.

-Où habitez-vous ? J’aimerais beaucoup voir votre demeure.

-Vous n’êtes pas comme les autres humains, vous êtes beaucoup plus gentils, aimable… vous feriez un très bon ermite.

-Ce n’est pas fait pour moi, récitez des sutras à longueur de journées et vivre seul, cela ne me branche pas trop. J’ai envie de profiter de ma vie, tranquille, apprendre, visiter, voir mes amis… vivre, tout simplement.

-Bien. Sinon, comment vous vous appelez ?

-Tom. Tom l’apprenti magicien.

-Vous êtes un apprenti magicien ? Je connais une jeune femme qui étudie beaucoup la magie.

-Et qui est vêtu de noire et de blanc ? C’est Marisa, je la connais.

-Vous ne semblez pas d’être d’ici, vous venez de l’extérieur ?

-C’est tant visible que ça ? Oui, c’est vrai, je viens du Monde Extérieur. Mais maintenant, ici, c’est chez moi.

-Et votre famille ? Et vos amis ?

-Ma famille me manque, naturellement mais je savais qu’un jour je devrais quitter le cocon familiale pour vivre de mes propres ailes. Mes amis me manquent. Gensokyo, c’est le nouveau monde pour moi, un voyage sans retour. Ici, je me suis fait des amis, plein d’amis. Il ne me manque pas tant de choses au final.


Ils avaient continué de marcher pendant qu’ils discutaient et ils se retrouvèrent devant une grande bâtisse, construite à flanc de montagne. C’était un bâtiment rectangulaire de trois étages avec un toit rouge, typiquement japonais. Ils entrèrent dans le lieu par une porte coulissante et Tom découvrit que le rez-de-chaussée était un dojo. La jeune femme lui fit visitée sa demeure, tout en continuant de lui parler. Tom était très impressionner par la jeune femme dont il ne connaissait pas le nom, il se sentait soutenu par celle qui vivait ici, il se sentait soutenu dans son combat. Ils terminèrent la visite en revenant au dojo.


-Merci beaucoup pour cette visite… et pour avoir eu l’occasion de discuter. Dit-il.

-Ce n’est pas la peine de me remercier. Aider les gens, c’est normal pour moi.

-D’ailleurs, je ne connais toujours pas votre nom.

-Appelles-moi Kasen, cela suffira.

-Merci donc Kasen… Sinon, j’aurais quelque chose à vous demander.

-Qu’est-ce ?

-Je connais une personne qui est très attaché à une autre personne. Et qui ne sais pas comment lui expliquer ce qu’il ressent pour cette autre personne.

-Personne ne devrait voiler ses sentiments pour quelqu’un. Je lui conseillerais de tout lui dire.

-Mais le problème, c’est que leurs caractères sont très différents, c’est le jour et la nuit… et puis, lui-même ne sait pas ce qu’il ressent.

-La nuit et le jour vont de pair. Chacun a besoin de trouver la moitié qui le complètera, ainsi tourne le monde.

-Je lui dirais. Merci encore Kasen pour ça.

-Je suis toujours là pour aider.

-Il faut donc que je te parle de Yukari.

-Yukari ?

-Oui, une grande blonde avec un truc sur la tête qui se ballade avec une ombrelle et qui sort de ses brèches.

-Oui, je crois en avoir entendu parler.

-Elle veut «jouer» avec moi et Gensokyo est l’espace de jeu. Je veux éviter que les habitants soient impliqués dans ce combat qui ne concerne que moi et elle. J’aimerais que tu sois là, au cas-où cela dégénérerait.

-Tu pourras toujours compter sur moi, Tom. Je serais là pour venir en aide aux habitants.

-Merci Kasen. Je pense que je vais rentrer, le soleil est en train de se coucher.

-Un dernier conseil pour ton ami : s’il l’aime vraiment, elle l’aimera.


Tom s’envola, saluant et remerciant une dernière fois Kasen. Il partit en direction de son manoir. Il repensait à ce qu’avait dit Kasen sur les conseils qu’elle lui avait donné. Il sentait qu’il aimait Marisa. Sur le chemin, de légères perles de larmes coulèrent sur les joues de Tom. Il voulait rentrer au plus vite et se coucher afin d’oublier, temporairement, son amour irréfragable pour la jeune magicienne vivant dans les bois.


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