TRANSFORMERS 4 : A l'aube du changement

Chapitre 1

7677 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 07/01/2019 23:12

Voilà une nouvelle histoire que je débute dans Transformers 4 : l’âge de l’extinction avec beaucoup d’enthousiasme !

J’adore les films de Michael Bay. Je suis une fan inconditionnelle des Transformers. Voilà ce qui en résulte.

Je suivrais en globalité l’histoire d’origine du 4ème opus mais avec quelques différences scénaristiques notamment des personnages qui ne meurent pas ou qui connaîtrons un sort légèrement différent et un OC qui impactera les relations. C’est un peu un Univers Alternatif, mais qui restera dans l’axe principal de l’histoire d’origine.

Principalement de la science-fiction, romance, angoisse et drame avec le couplage OCxOptimus.

DISCLAIMER : Alors attention, aucuns des personnages de Transformers Movie 4 ou Hasbro ne m’appartiennent ! Il n’y a que mon OC Rixia Prime qui est à moi.

Je vous laisse découvrir mon histoire ^^

(Fanfiction actuellement en cours de correction ! Merci à ma bêta correctrice qui fait un excellent travail.)

TRANSFORMERS 4 : A l’aube du changement

Chapitre 1

«Vous ne trouverez rien ici, c’est à l’abandon depuis des lustres !»

Cade Yeager ignora les paroles du vieux monsieur derrière lui, examinant l’ancien théâtre de 1928 maintenant en ruine. Comme le propriétaire des lieux l’expliquait, il n’y avait presque plus rien de valeur dans cet endroit désertique mise à part quelques vieilles affiches de vieux films démodés.

«Les films de nos jours, c’est là qu’est l’os !» Grommela d’une voix bourrue l’autre homme qui les accompagnait, certainement un ami proche du propriétaire des lieux.

Pour Cade, cet endroit ruisselait de trésors qui ne demandaient qu’à être rafistolés et reconvertis en des objets utiles au quotidien. Mais pour d’autres comme Lucas, ce n’était rien d’autres qu’une perte de temps et d’argent.

A chaque nouvel endroit, de nouvelles découvertes toutes plus intéressantes que les précédentes. Cet ancien Théâtre ressemblait vraiment à une mine d’or. De vieilles caméras imax, des lustres, des bobines de films de l’époque, des objectifs … Plus de valeur qu’il ne pourrait en compter. Cade sorti les mains de ses poches puis marcha vers l’homme qui lui faisait l’histoire du Théâtre et la vente des objets.

«Si on fait le tour, vous nous laissez regarder ?» Lui demanda-t-il, priant pour qu’il se taise.

Après accord des deux propriétaires et quelques vannes échangées, Cade et son assistant Lucas se dirigèrent vers la salle principale et la plus intéressante, la salle de spectacle. D’une immensité incroyable et d’une beauté à couper le souffle malgré la poussière et les objets entassés un peu partout, cette salle regorgeait de nombreux trésors que Cade était déterminé à ramener chez lui.

 

La plupart des sièges rouges s’étaient détériorés avec le temps et étaient recouverts d’une épaisse couche de poussières. Un impressionnant lustre de cristal encore intact surplombait la salle de spectacle et donnait à ce lieu un charme particulier.

Cade descendit lentement les marches du long escalier, ses yeux cherchant la perle rare dans tout cet amas à l’aide d’une lampe de poche.

«Il n’y a rien ici … Que de vieux débris.» Soupira Lucas après avoir fait un monologue sur les filles. Le blond enfonça ses mains dans les poches de son bermuda à fleurs puis regarda Cade de l’autre côté de la rangée de sièges qui ramassait quelque chose sur le sol.

«Hey, réflexes !» Cade lui jeta un vieux ballon de rugby, mais sans surprise, il ne l’attrapa pas.

«Aie !» Se plaignit Lucas lorsqu’il reçut le ballon en pleine tête. Il trébucha sur de vieux cartons pour finir par tomber sur une pile colossale de détritus et de ferrailles rouillées.

Il se redressa difficilement en se frottant le front puis repris le ballon en main pour le lancer à Cade qui attendait patiemment le renvoie, un petit sourire ludique aux lèvres. Malheureusement, le ballon rebondit sur le siège devant Lucas puis partit dans une toute autre direction, cassant des objets sur son passage.

Secouant la tête à ses pitreries, Cade se retourna pour continuer d’inspecter les lieux lorsque son regard se posa sur un vieux camion poussiéreux dans un coin. Son sourire mourut lentement, son front se plissa de consternation à cette étrange découverte.

«Quoi ?» Murmura-t-il béatement.

Qui avait bien pu mettre un camion dans un théâtre ? Il s’avança confusément vers lui puis ouvrit la porte grinçante du conducteur pour y déverser de nombreux restes de munitions et d’obus. Il recula légèrement, dans sa main, une vieille munition presque aussi grande qu’une batte de baseball.

«Obus de mortier … Qu’est-ce qu’il t’est arrivé, à toi ?» Cade fixa les déchets de guerre sur le sol, un étrange sentiment l’envahissant.

Le propriétaire qui s’occupait du dépotoir s’assit sur un siège lorsque Cade Yeager réapparut de la salle de spectacle, un regard déterminé. Il fronça doucement les sourcils à son appellation crotale mais esquissa un petit sourire, vite remplacé par une confusion évidente quand il s’exprima.

«Combien pour le camion ?»

«Le camion ?»

{Chicago, 23h51}

Une masse sombre sortit lentement de l’eau stagnante. Son visage métallique recouvert d’un masque reflétait les ondes de l’eau, ses optiques vertes examinant les environs à l’aide de sa vision thermique. Des grincements aigues firent échos lorsque des bombes sortirent de ses épaules blindées, son visage se transformant pièces par pièces jusqu’à ressembler à un canon à longues distance muni d’un laser vert.

Un peu plus loin, des hommes en noirs se précipitèrent avec de grands sacs contenant des drones à hélices derniers cris. Ils en prirent chacun deux en mains puis les lancèrent dans les airs pour faire le tour du périmètre. Leur opération se déroulait près d’un port sur les côtes de Chicago et leur mission, détruire un individu alien.

Le chef des opérations observa minutieusement les avancées de la mission depuis l’image transmise par les drones derrière un écran d’ordinateur, aboyant des ordres à ses hommes qui s’infiltraient rapidement sur les bâteaux.

L’un des groupes s’infiltra dans un vieux bâteau abandonné, le laser rouge de leurs armes les guidant en travers la pénombre. D’autres passèrent par les toits en rangées serrées, illuminés par des hélicoptères qui faisaient du surplace au-dessus de l’eau.

L’homme derrière les caméras serra la mâchoire lorsqu’ils captèrent une présence cybertronienne dans l’une des chaudières sur le toit du bateau. Une signature thermique, suffisamment grande pour comprendre à qui ils avaient affaire ce soir.

Les soldats en infiltration se précipitèrent jusqu’à la fameuse chaudière puis y déposèrent des bombes tout autour de la coque métallique. Il n’y avait pas de temps à perdre, la programmation des bombes ne dépassaient pas les dix secondes.

«On s’écarte !» Hurla l’un deux.

Les bombes explosèrent l’une après l’autre dans un vacarme assourdissant, de nombreux débris s’écrasant sur les bâteaux voisins ainsi que dans l’eau sombre. Un flash de vert sortit soudainement de l’épaisse fumée pour tenter de prendre la fuite malgré les nombreux humains à sa poursuite.

«Ça s’échappe ! Vite, on bouge !» Cria le chef de l’opération dans son talkie-walkie.

Il devait trouver un moyen de fuir et vite, il n’avait pas le temps de réfléchir. Ratchet prit sa forme véhicule puis fonça sur la route la plus proche, ses gyrophares rouges brûlants de terreur à l’idée de se faire prendre par eux. Les humains ne perdirent pas de temps pour le poursuivre dans leurs SUV noirs.

Mais le médecin Autobot savait qu’ils n’agissaient pas seul, les humains n’agissaient jamais seuls. Pourquoi l’armée se retournerait contre eux s’il n’y avait pas un appui considérable derrière ? Ratchet fit un écart de route lorsqu’un missile manqua de peu de le toucher au flanc droit. Il était foutu et il le savait mais ils n’obtiendront aucunes informations de lui.

Malheureusement le prochain missile le frappa de plein fouet ce qui l’obligea à se retransformer en robot pour pouvoir espérer courir loin d’eux. La peur montait en lui alors que les voitures le pourchassaient sans aucune pitié sur ce pont menant à la campagne. Il tenta bien que mal à se défendre avec quelques tirs mais il n’était qu’un médecin Autobot, les armes lourdes ne faisaient pas parties de sa classe.

Ratchet perdit l’équilibre et s’écrasa sur le sol lorsque sa jambe gauche fût rompue par un autre missile. Des étincelles jaillissaient du membre endommagé mais il réussit tout de même à se redresser sur une jambe tout en levant les mains en signe de Paix aux humains en approche.

 «N-non, s’il vous plaît ! Cesser le feu.» Pria-t-il en sautant sur une jambe.

Les nombreux SUV noirs prirent places autour du robot en difficulté et blessé qui finit par tomber au sol en gémissant, plus d’étincelles et de fumée s’évaporant du reste de sa jambe en piteux état. Ratchet craignait pour sa vie. Il ne comprenait pas pourquoi leurs alliés de toujours se retournaient maintenant contre l’équipe du Prime.

«Cesser le feu ! Vous ne voyez pas que je suis blessé ?!» Clama-t-il de colère dans un gémissement, même si ses mots tombaient dans l’oreille d’un sourd apparemment car les soldats continuaient de le menacer.

«Médecin Major Ratchet. Je suis un ami ! Je fais partie des Autobots.» Avaient-ils oubliés, après tout ce temps ?! Le médecin commençait à être désespéré. Les humains refusaient toujours de lui répondre et de plus en plus de véhicules militaires l’entourèrent.

«Alors pourquoi fuir ?» Lui demanda le chef des opérations, un vil petit sourire aux lèvres.

Au lieu de lui répondre, Ratchet libéra un enregistrement reçu de la part de son chef Optimus Prime demandant à ses Autobots de cesser tout contact avec l’espèce humaine car ils étaient sujet à une attaque ciblée.

«On se cache tous. Tous les Autobots sont pris en chasse. On est tous en danger ! Vous devez m’écouter …» Gémit Ratchet, une main à sa poitrine là où il avait reçu un missile particulièrement ravageur. Son temps était compté dorénavant.

Mais l’homme qui dirigeait l’opération ne l’écoutait pas, il préférait lui rappeler les lourdes pertes humaines suite à la bataille à Chicago dont sa perte personnelle, une sœur. Ils n’auront plus aucune pitié pour son espèce en danger, quoi qu’il dise ils étaient à présent seuls sur cette Terre. Ratchet laissa ses bras tomber à ses côtés puis s’assit alors qu’il attendait l’accueil chaleureux du Allspark.

Un peu plus loin, le robot allié avec les humains chargea son canon plasma directement ciblé sur l’Autobot mourant.

«Ratchet !»

{Ranch des Yeager}

Cade se sentait encore un peu énervé après la discussion qu’il venait d’avoir avec sa fille Tessa.

Il n’était pas très rassuré de savoir qu’elle veuille sortir comme ça avec ses copines la nuit. Qui savait ce qu’il pouvait lui arriver ? Rien qu’à l’idée, une nouvelle vague d’inquiétude le submergea. Déjà qu’il n’était pas en très bon terme avec elle depuis qu’il avait ramené le vieux camion du théâtre, voilà maintenant une toute autre histoire.

Soupirant doucement sous son souffle, il se retourna pour prendre une gorgée de la bière que Tessa lui avait rapportée tout à l’heure. Elle lui donnait beaucoup de fil à retordre, tout comme sa mère à l’époque.

Cade renifla d’amusement à certains souvenirs puis se posa dos contre le mur pour observer le fameux camion qu’il avait ramené aujourd’hui. Quelque chose lui disait que ce camion était vraiment spécial … Mais quoi, exactement ? Il était déterminé à le découvrir même si cela lui prendra plusieurs jours de travail.

Il posa sa bière sur l’une des tables bordéliques de sa vieille grange puis s‘avança tranquillement jusqu’à l’avant du camion rouillé, là où un énorme trou lui faisait continuellement face. D’une légère grimace, Cade inspecta pensivement la carrosserie endommagée.

«Aller mon grand, c’est le jugement dernier».

Le lendemain matin, Lucas arriva aux alentours des onze heures pour réclamer sa paye du mois et également donner un petit coup de main à Cade sur ses inventions inutiles. Au passage il découvrit que le ranch avait été officiellement mis en vente sans l’accord même du propriétaire.

Même s’il ne faisait pas parti de la famille Yeager, Lucas se sentait directement concerné par cette histoire. Cade était comme un oncle pour lui et Tessa la sœur qu’il n’avait jamais eu. L’adolescente lui sourit tristement, un peu touché que le blond veuille se battre pour sauver sa famille de l’éjection même si c’était déjà trop tard pour faire quoi que ce soit.

«Papa !» Appela vivement Tessa, Lucas sur ses traces en tenant fermement le papier officiel des huissiers dans son poing.

«J’espère que tu ne joues pas avec des rayons lasers … Nous devons discuter.» Soupira l’adolescente en levant les yeux au ciel lorsqu’elle entendit un raffut pas possible dans la grange.

La porte devant elle s’ouvrit brusquement et son père apparut dans sa vision, un énorme sourire aux lèvres et l’air surexcité. Tessa croisa les bras sur sa poitrine, qu’avait-il encore découvert cette fois ?

«Vous n’allez jamais me croire ! Venez.» Se précipita-t-il de dire en attrapant Tessa et Lucas par le bras pour les emmener à l’intérieur.

Les trois s’approchèrent du camion au centre de la grange qui semblait être devenu le sujet d’expérience principal de Cade. Plusieurs pièces détachées jonchaient le sol à leurs pieds, certaines tellement abimées qu’elles étaient irrécupérables. Tessa grimaça aux détritus puis se rapprocha de son père qui ne tenait presque plus en place.

«Regarder le trou dans le radiateur. Vous avez vu la taille ?! On a explosé ce truc-là.» Cade désigna grossièrement le radiateur sur l’une des tables de travail, celui avec ledit trou d’obus.

«Ouais, et alors ?» Demanda Lucas, un poil perplexe.

«Ce n’est pas du métal courant ! L’obus dans le moteur, il a bousillé toute la connectique. J’ai d’abord cru que la batterie était morte par l’impact et là, appelez-moi génie, vous aller adorer.» S’enchanta Cade qui venait de grimper sur le vieux camion pour récupérer une batterie de rechange, les deux pinces en main.

«Papa …» Soupira avec lassitude Tessa, Lucas jouant nerveusement avec la feuille dans ses mains.

«Regardez.» D’un geste, Cade brancha sa batterie sur les câbles reliant le camion et soudainement le courant passa en entrainant sur son passage des jets d’étincelles. Les phares du camion s’illuminèrent, de la fumée sortit de sous le capos et une voix grave robotique résonna à l’intérieur même de la tôle, donnant des frissons involontaires aux deux humains spectateurs.

Appel à tous les Autobots … Appel à tous les Autobots …

«Eh ouais, je crois qu’en guise de camion, on a trouvé un Transformers.» Acquit Cade, lui-même abasourdi par cette étonnante découverte.

«Un Trans-Transformers ?! Sauve qui peut !» Hurla de peur Lucas en jetant la feuille sur le sol pour prendre ses jambes à son cou, suivit de près par Tessa.

«Attendez, revenez !» Cade sauta de l’échafaudage pour les suivre à l’extérieur. N’obtenant aucune réponse de sa fille ni même de son assistant, il les attrapa tous deux pour qu’ils cessent de s’enfuir vers la maison.

«Papa, tu es complètement malade de ramener cette chose chez nous ! Tu as vu ce qu’elles ont faits ?! On risque d’avoir de graves ennuis ! Dégage ça tout de suite.» Dit-elle dans une panique considérable tout en essayant de retirer ses bras de l’emprise de son père.

«Ça va j’ai travaillé toute la nuit dessus et je vais bien. Tu n’as pas à avoir peur.» Cade tenta de la rassurer mais en vain.

«T’as raison. C’est pas un camion, mais un putain d’engin de mort extra-terrestre !» Cria Lucas en s’interposant entre le père et la fille.

«Arrête. C’est H.S, bon pour la casse ! Mort et enterré.» Se défendit Cade, les bras levés d’exaspération. Pourquoi n’avaient-ils pas confiance ne lui ? Il ne lui était rien arrivé pourtant.

«Il faut à tout prix appeler le gouvernement. Leur dire qu’on a un alien. Il y a un numéro … Une prime de 25 000 Dollars, si on le ramène. Et si tu le captures vivant, alors là c’est 100 000 Dollars.» Expliqua vivement Lucas, ses yeux s’élargissant lorsqu’il comprit l’ampleur de la situation et l’argent mis en jeu.

«Aller, on appelle!» Pria Tessa, tout aussi envieuse à présent.

«Non sûrement pas. Si c’est un Transformers de la bataille de Chicago, je tiens à voir comment il fonctionne ! Je suis inventeur, c’est une opportunité pour moi. Si je peux appliquer cette technologie à mes inventions, on aura plus de problèmes d’argents.» Affirma Cade, plus sûr de lui que jamais auparavant.

«J’ai déjà entendue ça. Mais OK.» Marmonna Tessa, pas convaincue par les propos de son père. Cela suffit à Cade pour retrouver le sourire ainsi que son courage momentanément disparu à cause des doutes de sa fille.

Les trois humains revinrent dans la grange pour inspecter le camion de plus près. Tessa se sentait un petit peu mal de voir son père s’approcher aussi facilement de cette chose, sans une seule once de peur sur son visage. Elle se demandait d’où lui venait toute cette curiosité au sujet de ses dangereux aliens robotiques …

«25 000 Dollars … Ça paie la maison, ça paie mes études.» Réessaya une dernière fois Tessa dans l’espoir de le faire changer d’avis.

«Puis d’ailleurs, c’est avec mon blé que tu l’as payé. En toute logique, il est à moi ce truc-là. Hein c’est ça ?» Renchérit Lucas, incertain et quelque peu intimidé par son employeur robuste.

Malheureusement et sans réelle surprise, suite à cette déclaration presque intelligente, il s’attira les foudres de Cade. L’homme fondit sur lui en lui rappelant qu’il avait signé un contrat avec lui et que toutes ses idées et pensées lui appartenaient entièrement, ce qui le laissa plutôt perplexe car même au Texas ce genre de choses n'existait plus.

«Apporte-moi le chalumeau.» Commanda Cade à son assistant qui traîna les pieds pour lui obéir. Au passage il récupéra un marteau pour montrer quelque chose à sa fille devenue silencieuse.

«Regarde Tessa.» Son père frappa la tôle du camion à plusieurs reprises, le bruit aiguë la faisant sursauter de terreur. Il se tourna vers elle puis reprit d’une voix pleine d’assurance ; «un engin de mort alien me laisserais faire ça ? OK. J’appellerais et on touchera le pactole mais avant j’ai besoin de savoir. Tu veux te cacher à la maison ? Alors vas-y.»

Tessa acquit rapidement et disparu sans poser de questions. Hors de question qu’elle reste dans les parages avec un robot alien comme compagnie ! Elle courut à la maison puis s’enferma à double tour en attendant le retour de son père et de Lucas.

«C’est quoi ce truc ? On dirait un missile.» Lucas fronça les sourcils mais il était trop tard. L’obus prit feu dans les mains de Cade et s’envola dans la grange en rebondissant sur plusieurs ustensiles avant de foncer droit sur la maison.

Il ne fallut que quelques secondes pour que Tessa ne sorte de la maison, furieuse. Le missile avait déchiré la porte et faillit lui exploser à la figure si elle ne s’était pas cachée de justesse dans la salle de bain ! Pourquoi son père se montrait si têtu par moment ?! Elle serra les poings puis marcha vers la grange pour donner un morceau de son esprit à son paternel imprudent.

«Papa ! Il y a un missile dans la salle à manger !» Aboya-t-elle, rouge de fureur.

«Nom de …» Cade ne put finir sa phrase car le réacteur de l’engin s’activa soudainement avec des pulsations électromagnétiques irrégulières qui parcoururent l’ensemble du véhicule par spasmes lumineux. Avant même qu’il ne puisse comprendre ce qu’il se passait, le camion derrière lui commença à se transformer.

Il y eu un bruit métallique fort puis les différentes parties changèrent brusquement de places en arrachant tous les câbles et autres fondations aux alentours sans la moindre petite résistance. En même pas quelques secondes, ce qu’il restait autrefois du camion prirent rapidement une forme humanoïde robotique très en colère.

«Je vous tuerais tous !» Gronda une voix profonde et assourdissante.

Cade et Lucas eurent juste le temps de se séparer avant que le bras du Transformers ne tombe sur eux et ne les réduisent en bouillis. Le robot en piteuse état tenta de se redresser mais durant sa colère aveuglante, il se prit dans les chaines du plafond ce qui accentua d’avantage sa fureur et sa désorientation.

Il ne cessait de gémir et de hurler, genoux à terre à cause du manque évident de place dans la grange pour quelqu’un d’une taille aussi impressionnante. Le robot poussiéreux grogna en apercevant les deux humains au sol puis essaya de récupérer son canon dans son dos pour se défendre, complètement paniqué à l’idée d’avoir été pris en embuscade.

Malheureusement, la douleur de ses blessures était de trop. D’un rugissement peiné, le grand Prime s’effondra sur le sol malgré sa détermination pour combattre l’ennemi. Un énorme trou à sa poitrine grésillait et expulsait une espèce de liquide bleuâtre fumante sur le sol, quelque chose de corrosif qui ressemblait un peu à du sang.

«Papa !» Hurla Tessa lorsqu’elle entra dans la grange et qu’elle vit ce qu’il se passait.

Son père se dépêcha de s’éloigner du robot en rogne pour rejoindre sa fille et espérer l’écarter de tout danger de mort. Il senti un vent d’effroi l’envahir quand le robot réussit à se redresser pour pointer son énorme canon droit sur eux, prêt à mettre feu.

«Je vous tuerais ! Où est-elle ? Reculez !» Menaça ce dernier, les optiques bleues plissées d’avertissement.

«Non ! Ne tirez pas !» S’écria Cade en tendant une main vers le Transformers.

«Oh là là… Faut que je téléphone à la police !» Lucas bondit du sol pour rejoindre la porte de sortie mais un énorme canon entra en contact avec sa tête, le faisant valser à nouveau sur le sol avec un bruit sourd.

Il gémit pitoyablement puis se tint le front ensanglanté, une cartouche manquant de peu de lui écraser la tête lorsqu’elle atterrit à côté de lui avec résonnance. Il voyait double à présent, il se demandait même s’il n’y avait pas deux robots dans la grange au lieu d’un seul.

«Lucas, ne bouge pas surtout. Reste calme.» Plaida Cade, son regard inquiet passant de Lucas au robot menaçant qui continuait de les viser avec son arme gigantesque.

«Doucement, humains.» Prévint le Prime d’une voix nettement plus calme. Il observa attentivement le jeune homme blond se relever du sol et lever les mains au-dessus de sa tête. Il plissa ses optiques puis laissa sortir un petit grognement mécontent.

«Armements endommagés.» Le Transformers trébucha légèrement en arrière.

«Calmez-vous. Un missile a endommagé votre moteur. Vous êtes gravement blessé.» Expliqua Cade en prenant quelques pas tout en gardant les mains levées pour ne pas alerter le robot méfiant. Il déglutit quand il n’eut rien d’autres en réponses que des grognements ; «J’essaye seulement de vous aider, c’est chez moi ici. Je suis Cade Yeager, je suis inventeur.»

«Je suis Optimus Prime.» Optimus gémit un peu plus mais au lieu de baisser sa garde, il parut soudainement beaucoup plus nerveux. Ses optiques s’élargirent, son regard balaya rapidement la grange comme s’il cherchait quelque chose. Il marmonna à lui-même dans une langue inconnue alors qu’il essayait une nouvelle fois de se redresser mais à cause de sa taille, sa tête frappa bruyamment la poutre au-dessus de lui, ce qui lui donna de douloureuses interférences.

«Je dois partir ! Mes Autobots sont en danger … Ils ont besoin de moi ! Elle … Où est-elle …» Optimus mit une main contre sa poitrine puis se pencha pour tousser de la poussière jusqu’à ce que son audio droit tombe sur le sol aux pieds de l’humain.

Cade grimaça en voyant un liquide verdâtre s’écouler de la blessure à la tête. Au moins dans cette posture accroupie, le grand Transformers paraissait moins intimidant et plus calme même si cela était dû à ses nombreuses blessures.

«Vous espérez aller loin, comme ça ? Dans cet état ?» Cade fit signe à sa fille de venir l’aider mais l’adolescente n’était pas trop joyeuse à l’idée de s’en approcher. Après insistance, elle apparut aux côtés de son père.

«Il vous est arrivé quoi ?» Interrogea l’inventeur pour alléger l’atmosphère pesante.

«Une embuscade, un piège tendu par les humains.» Raconta le Prime, genou à terre. Il toussa la poussière contenue dans ses mécanismes puis reprit dans cette même voix pleine d’accusation ; «je leur ai échappé en prenant cette forme, mais je n’étais pas seul.»

«Mais vous êtes de notre côté ! Pourquoi les humains vous feraient-ils ça ?» Tessa prit la parole.

«Ils n’agissaient pas seuls. Mes Autobots peuvent me réparer.» Grogna le Prime en retour, mais une fois encore son regard se perdit autour de lui. Il semblait chercher quelque chose dans la grange.

Optimus plissa les optiques à la douleur lancinante de son Spark. D’une main tremblante, il pressa son torse à l’endroit gênant sous le regard bienveillant des trois humains. Il n’avait plus confiance en aucun humain existant sur cette planète mais il allait avoir besoin d’aide s’il voulait les retrouver, la retrouver. Il n’avait plus le choix dorénavant.

«Ow …» Il gémit puis grimaça de douleur, une main soutenant sa tête l’autre son châssis.

«Qu’est-ce que t’as ?» Demanda Lucas lorsqu’il vit son comportement étrange. Tessa lui donna un coup dans les côtes puis lui dit de se taire et de ne pas le chercher mais Optimus tourna son attention sur eux. Il prit plusieurs secondes de contemplation pour savoir s’il pouvait leur dire la vérité avant de choisir de faire part de ses tourments.

«Je n’étais pas seul, là où vous m’aviez trouvé …» Leur dit-il calmement, examinant attentivement leurs expressions du visage.

«Vous dites que vous n’étiez pas seul, alors qui était avec vous ?» Ce fût Tessa qui prit la parole, piquée par la curiosité ce qui entraina un regard de mort de la part de son père.

Optimus évita de regarder l’humaine dans les yeux, ne voulant pas répondre par manque cruelle de confiance. Cade vit tout de suite son hésitation alors il devança sa fille avant qu’elle ne pose d’autres questions.

«Je peux vous faire la promesse que nous vous feront rien. Vous êtes en sécurité ici.» Assura-t-il d’un sourire sincère. A cela, Lucas se frotta le front et s’apprêta à dire quelque chose mais Tessa lui gifla le bras pour qu’il se taise.

Optimus plissa à nouveau les optiques mais bientôt son expression endurcit fût remplacée par une tristesse profonde ainsi que du désespoir. Il se laissa tomber à genoux en succombant à son poids conséquent, épuisé et démoralisé après ce traumatisme. Ses blessures le faisaient peut-être un peu délirer, mais la douleur dans son Spark le ramenait à la réalité.

«J’ai besoin d’elle. J’ai besoin de mon compagnon … Où est-elle ? Je ne sens rien.» Il tapota deux doigts contre son châssis pour accompagner ses mots mais plus de liquide verdâtre tomba sur le sol.

La tristesse était évidente sur son visage métallique, cela ne laissa pas Cade indifférent. Il semblait … Perdu. Inquiet pour la survie de ses Autobots et d’une autre personne qu’il tenait apparemment très à cœur. Il voulait vraiment lui venir en aide d’une manière ou d’une autre mais il lui fallait un peu plus d’informations.

Cade recula rapidement avec Tessa et Lucas quand le grand robot s’affaissa à nouveau sur le sol, sa tête posée dans la saleté et ses optiques éteintes. Les humains furent choqués pour ainsi dire, ils ne pensaient pas qu’ils avaient de tels sentiments pour l’un des leurs … Et encore moins celui-là plus particulièrement. Lucas plissa son nez puis récupéra un bâton au cas où il devait se défendre.

«Tu arrives à avoir des sentiments ? Je pensais que vous n’étiez qu’une espèce de robots débiles de guerre ?» S’exprima-t-il, incrédule. Un cri de fille sortit de sa bouche quand Tessa lui gifla méchamment le bras.

Optimus releva sa tête pour regarder les humains et malheureusement son expression montrait qu’il avait été profondément touché par cette moquerie.

«Nous sommes bien plus que ça. Nous sommes des organismes robotiques autonomes de la planète Cybertron. Des êtres vivants et sensibles.» Répondit-il d’une voix profonde et légèrement abattue.

Cade avala difficilement avant de se mettre devant Optimus pour que le grand robot le regarde lui et uniquement lui. Pas la peine de s’attirer les foudres, car de toute façon ils ne feraient jamais le poids face à la colère d’un Autobot même s’ils assuraient être gentils et de leur côté. Le Prime soupira mais garda cette même expression grave.

«Ne faites pas attention à Lucas, il lui manque quelques cases.» En disant cela, Cade jeta un regard effronté à Lucas qui en réponse râla. Tessa hocha vigoureusement la tête.

«On ignorait que vous ressentiez quelque chose … Mais tout compte fait, vous n’êtes pas si différents de nous. Qui est votre compagnon ? Est-ce votre euh … Femme ?» Elle hésita longuement à dire la fin de sa phrase, grimaçante au doute de l’appellation. 

Optimus fronça les sourcils, actuellement à la recherche du terme utilisé par les humains pour désigner ce qu’était exactement un compagnon. Le seul problème, c’était que le temps lui manquait et qu’il n’avait pas forcément envie de s’éterniser sur ce sujet. Il avait fait déjà trop d’effort pour les humains.

«Nous ne fonctionnons pas comme les humains, nous appelons ça un Sparkmate. Nous sommes liés par le Spark jusqu’à la mort. Mais je dois la retrouver, je dois partir tout de suite !» Le grand commandant essaya une fois de plus de se redresser sur ses bras tremblants mais son poids était devenu insoutenable sans certaines pièces. Alors il se résigna et grogna de colère en claquant son poing sur le sol, vaincu.

Lucas se mit à rire des difficultés du robot mais le regard de Tessa le fit taire rapidement.

«Pourquoi le gouvernement en a après vous ?» Cade changea de sujet en récupérant plusieurs de ses outils. Optimus réfléchis avant de donner une réponse à l’homme.

«Ils ne veulent plus de nous, ils nous déciment les uns après les autres.» Il détourna les optiques dans la douleur. Il repensait également à ses amis humains de longues dates qui étaient certainement morts maintenant pour avoir collaborer avec les Autobots. S’ensuit la culpabilité.

Tessa finit enfin par se détendre un peu puis sourit en prenant place sur l’une des tables de travail avec encore un peu de place. Elle croisa les jambes tout en observant le grand Prime accroupit en piteux état, bien moins terrorisée maintenant qu’elle en savait un peu plus sur cette race alien et sur leurs intentions.

«Moi je trouve ça adorable que vous avez des sentiments. On vous imagine tous être de terribles extraterrestres sans pitié qui aiment tout détruire sur leurs passages.» Elle leva les mains et imita un chat qui sort les griffes pour illustrer ses propos idiots.

Cela lui valut un regard désapprobateur de la part de Lucas. Le blond grimaça de dégoût puis haussa les épaules, s’arrêtant enfin de fixer bêtement Optimus pour se concentrer sur Tessa et ce qu’elle venait de dire.

«Tu plaisantes ou quoi ? C’est super flippant. En plus ils sont obligés de rester fidèle à leurs meufs sinon ils meurent … C’est trop naze.» Comme si ses propres paroles venaient de lui révéler quelque chose d’important, il s’assit sur un tonneau vide et posa sa main sur sa tête, en état de choc.

Tessa leva les yeux au ciel. Comme si que la fidélité était un exploit …

Cade ignora le débat derrière lui car il avait beaucoup de travail sur la planche. Il s’accroupit devant l’audio sur le sol puis l’inspecta calmement. C’était assez lourd et âbimé, mais pas impossible à réparer. Ses yeux brillants d’impatiences se levèrent au visage pensif d’Optimus qui décida de faire vœu du silence pour le moment.

«Nous allons commencer par vous réparer, Optimus.»

{Grange, 3h15}

Les doux bruits de soudures remplissaient la grange depuis bientôt plus de sept heures. Cade travaillait actuellement sur le cache du Spark du grand Prime. Il passa un dernier coup de marteau pour l’arrondir une dernière fois pour retira sa visière pour s’exprimer de vive voix, l’air soulagé.

«Ça devrait faire l’affaire.» Ensuite, Il monta sur l’échafaudage puis tendis le bout de métal à Optimus pour qu’il le remette correctement en place.

Cade sourit avec sa bière en main puis se pencha sur la rambarde tout en examinant le robot. Il commençait à avoir de sérieuses courbatures mais il n’allait pas s’arrêter avant d’avoir réparer les plus gros dégâts, aux dépens de son sommeil.

«Vous savez, jamais je n’aurais imaginé trouver un transformers ici dans ma grange, c’est plutôt une bonne surprise.» Lui dit-il après une bonne gorgée de sa boisson alcoolisée.

Optimus finit de placer son cache sur son châssis puis leva les optiques vers l’humain un peu plus haut. Des cernes creusaient ses yeux mais néanmoins il semblait content de son travail et de pouvoir rester en sa présence sans menaces. Même si plus tôt il avait entendu quelques fragments d’une dispute à l’extérieur entre l’inventeur et l’homme blond, il commençait tout doucement à se détendre en la présence de ces humains.

«Cade, pourquoi m’aidez-vous ?» Interrogea l’imposant robot après avoir jeté une vieille cartouche qui était resté coincée dans son châssis.

«Sûrement parce que vous me faites confiance.» Cade haussa tout naturellement les épaules puis régla son chalumeau quand soudain lui vint une question en tête.

«Qu’est-ce que c’est, le Spark exactement ? C’est comme un cœur ou quelque chose dans le genre ?» Demanda-t-il en récupérant sa bière pour en boire une autre gorgée bien méritée. Mais le robot ne tarda pas à répondre.

«Le Spark représente notre énergie vitale et notre mémoire. C’est aussi notre moyen d’accouplement.» Répondit Optimus sans aucune hésitation ni pudeur.

Sans le vouloir, Cade cracha sa gorgée de bière en petites gouttelettes sur le visage du Prime qui, malheureusement, se trouvait un petit peu trop près de lui. Il s’essuya grossièrement la bouche avec son bras et masqua un sourire quand il vit l’expression ennuyée du Transformers maintenant humide de bière.

«Vraiment ? J’aurais tout dit sauf ça. Votre race est plus complexe que je ne le pensais, vous nous ressemblez. Hum, désolé.» S’excusa rapidement Cade en désignant le visage du Prime.

Optimus ne put s’empêcher de laisser venir un petit sourire sur ses plaques de visage. Peut-être que cet humain n’était pas si mal, tout compte fait … Mais pour l’instant, il restait sur ses gardes car ses déceptions fûrent trop nombreuses sur cette planète.

«Nous ne sommes pas pareil Cade Yeager. Votre espèce est nouvelle et primitive, tout comme vos valeurs. Nous les cybertroniens faisons des fusions de Spark et nous créons un lien indestructible avec notre compagnon choisi pour la vie.» Il se redressa avec un grognement puis mis un bras sur son genou.

«Sur ce point-là, vous avez raison. L’homme à la fâcheuse tendance à ne pas aller jusqu’aux bouts des choses.» Cade sourit tristement puis acquit en regardant fixement la petite photo de famille accrochée au mur ; «et d’autres n’en ont pas l’occasion.»

Optimus suivit le regard de l’humain et compris aussitôt ce qui le tracassait.

«Vous avez subis une perte.» Conclut-il en fronçant les sourcils, puis rétrécis ses optiques pour avoir une meilleure vision de la photo.

«Personne n’aurait pu prédire l’avenir.» Cade serra la mâchoire, ses doigts jouant avec sa bouteille de bière presque vide. Un long silence envahi les deux où seuls les bruits mécaniques du Prime résonnaient dans la grange.

«Je ne voudrais pas jouer au rabat-joie, mais qui vous dit que votre compagnon est toujours en vie ?» L’inventeur reprit la parole tout en se redressant contre la rambarde, vraiment curieux de savoir la réponse du robot géant.

«Mon Sparkmate n’est pas déconnecté, sinon je serais mort. Elle est quelque part dehors, seule.» Rien qu’en disant cela, Optimus sentit une nouvelle vague de tristesse et une douleur continuelle dans son Spark.

«Dit comme ça, ça sonne un peu comme une contrainte.» Cade sourit doucement. Mais le robot ne semblait pas du tout à l’aise, au contraire, il lui donnait l’impression qu’il allait se décomposer d’une seconde à l’autre. Ce qui lui donna la boule au ventre car il ne pouvait rien faire pour l’aider à se sentir mieux.

Ou peut-être que si …

«Je peux essayer de la retrouver. Vous dites qu’elle était avec vous dans le théâtre, alors elle ne doit pas être bien loin. Quel est votre dernier souvenir d’elle ?» Somma l’inventeur, une montée de chaleur dans son cœur à l’expression remplie d’espoir du commandant des Autobots.

«Lors de l’embuscade, elle a pris un obus à ma place. Sans elle, je serais déjà mort à l’heure qu’il est. Je lui avais demandé de fuir avec les autres mais elle refusa de m’abandonner à mon sort. Je suis tombé en stase avant que je ne puisse m’assurer qu’elle était en sécurité avec moi.» Raconta Optimus, une nouvelle vague de tristesse l’atteignant et le faisant vaciller.

Il était évident que l’humain inventeur voulait lui venir en aide, mais toute cette souffrance morale commençait à être de trop, même pour un Prime comme lui. Qu’est-ce qu’il donnerait pour être avec sa compagne maintenant … Il voulait juste retrouver ses Autobots, son Sparkmate et disparaître à jamais de cette planète corrompue.

«Quel est son … Véhicule ? Sa forme ? A quoi elle ressemble ?» Continua vivement Cade sur sa lancée afin de dénicher quelques précieuses informations.

Optimus tourna son regard vers l’humain au-dessus de lui qui le fixait en attendant d’avoir une réponse verbale. Il réfléchit quelques instants, sa mémoire lui faisant défaut depuis l’embuscade et les nombreuses blessures faites par les obus.

«Un vieux topkick bleu … Le modèle plus ancien que celui de mon vieil ami Ironhide.» Vint sa réponse mais les remords pouvaient être entendus dans sa voix baryton. Le Prime cligna des optiques au regard que lui donnait Cade, passant une main contre son châssis comme pour enlever une poussière invisible.

Effectivement, la culpabilité et les remords faisaient dorénavant partis de son quotidien, surtout lorsqu’il se rappelait de tous ses soldats et amis morts au combat pour sauver l’humanité des Decepticons et de la folie ravageuse de son ennemi Megatron.

Cade ne répondit pas mais se frotta les yeux pour y chasser la fatigue inévitable après autant d’heures passées dans son atelier de fortune. Cette journée fût la plus mouvementée de toute sa vie … Ce n’était pas de tout repos d’avoir un Transformers à charge. Il sourit ironiquement à la pensée.

«Je verrais ça demain matin. En attendant, je pense que vous devriez essayer de vous reposer Optimus. Vous en avez besoin.» Cade leva les sourcils puis pointa son index au visage surpris du Prime.

Le commandant Autobot acquit d’un hochement de tête ferme tout en gardant le silence. Il avait raison, ses batteries manquaient cruellement d’énergie. Ses optiques bleues suivirent chacun des mouvements de l’humain qui descendait l’échafaudage, de même quand il ramassa son plateau de nourriture sur une table et qu’il sortit en éteignant les lumières de la grange.

Optimus s’assit sur le sol, les jambes étendues devant lui pour tenter de se détendre un peu. Il fallait à tout prix qu’il essaye de recharger un peu s’il voulait voler au secours de ses Autobots ! Au moins, il était en sécurité ici pour le moment alors il pouvait se permettre de baisser la garde au moins le temps de quelques heures de repos.

En temps normal, le grand Prime ne se reposerait pas tant que les siens n’étaient pas en sécurité. Mais là il n’avait malheureusement pas le choix. Optimus posa sa tête en arrière contre le poteau en bois puis observa les toiles d’araignées au plafond. La lumière de son Spark se dégageait hors de sa poitrine ouverte et tout autour de lui, laissant une douce lueur bleuâtre sur les murs.

Il repensa une nouvelle fois à ses Autobots, encore plus à sa Sparkmate quelque part dehors qu’il voulait absolument retrouver. Une douleur aiguë s’éprit de son Spark, l’obligeant à gémir d’inconfort. En terme humain, cela se traduirait par des larmes de tristesse.

Tessa écouta attentivement les pleurs terrifiants dans la vieille grange de son père. Elle était face au plafond, les bras soutenant sa tête dans cette position confortable. Elle s’était réveillée suite aux gémissements presque inaudibles venant du robot géant dans le jardin. Elle ne l’aurait même pas entendu si les fenêtres n’étaient pas ouvertes.

Ses sourcils se creusèrent dans la réflexion. Elle commençait sérieusement à regretter d’avoir voulu amener ce Transformers au gouvernement …

 A suivre …

Je vais essayer d’établir plus de liens amicaux entre Optimus et les humains, et plus particulièrement avec Cade Yeager. A mon avis, c’est ce qu’il manque dans les films de Michael Bay, une âme et le relationnel.

Avez-vous vu le film Bumblebee ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?

A bientôt !

 

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