Recueil d'un vampire

Chapitre 27 : Chapitre 26 : Chasse

Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/09/2011 12:05

Le chao qu’avait provoqué la nouvelle, fini par me sortir de la torpeur dans laquelle je m’abîmais. L’agitation des centaines de vampires présents finis par me submerger. Leur trouble continuait à pleuvoir sur moi comme une averse de grêle. Elle pénétrait ma peau et me brûlait l’âme.

Trop d’hostilité ébranlaient les immortels. Colère, animosité, antipathie. Tous grognaient s’agitaient. Oui, énormément d’agressivité. Mes capacités à percevoir chaque individu, me torturait à cet instant.

Je fermais les yeux et ce fut pire. Le champ d’auras scintillantes qui m’apparaissait derrière mes paupières closes, s’agitaient comme autant de petites flammes colorées soufflées par la tempête. Les couleurs altérées par les émotions trop vives, clignotaient semblable à des feux tricolores déréglés. Je portais mes mains à mes tempes les massant pour tenter d’apaiser la tension qui s’accroissait. Je me sentais au bord de l’implosion.

Arrêtez, arrêtez, arrêtez…Je ne cessais de répéter cette litanie dans ma tête. Je sentais que je perdais pieds. Leur hostilité, leur peur me poignardait le cœur.

- Olivia ? Mon amour.

Les bras de Corin m’entourèrent se voulant protecteur, mais son angoisse et les émotions qui l’agitaient, me percutèrent de plein fouet. Je gémis comme s’il m’avait fait mal et le repoussais sans ouvrir les yeux.

- Olivia ? M’interpela une voix masculine.

Quelqu’un m’avait saisie les avants bras et serrai doucement, comme pour recentrer mon attention sur lui.

- Olivia, ouvre les yeux.

J’ouvrir les yeux hagarde. Les immortels encore rassemblés en groupe disparate, grognaient et feulaient dans ma direction. Ils s’approchaient lentement et souplement, incarnant plus que jamais les prédateurs qu’ils étaient. Mon dieu ! Ils allaient me tailler en pièce, pensai-je terrorisé.  

- Olivia !

L’appel frénétique de mon, fini par transpercer le brouillard de panique derrière lequel j’étais perdu. Je tournais la tête et rencontrait le regard doré de Jasper.

- Ecoute-moi, ordonna-t-il. Se sont tes propres émotions qui nous affectent.

- Quoi ? Non c’est eux, murmurais-je hagarde. Ils vont me…tuer… Gémis-je.

- Tu distilles tes émotions sur l’assemblée. Tu comprends ? Ils te croient en danger. Tu dois te calmer, ou il va y avoir un mort. Olivia tout de suite !

Mon dieu, mon dieu. J’allais réellement finir comme je le croyais depuis que j’avais mis les pieds à Volterra. Déchiqueté, par mes paires de surcroit. Cette pensée paniquée en amena une autre qui me fit entrevoir la lumière. Pourquoi voudraient-ils me faire du mal ? Puisqu’en temps normal ils en sont parfaitement incapables ? Même une bombe comme celle que venait de jeter Aro ne pouvait déclencher un tel degré d’hostilité à mon égard. Qu’avait dit Jasper ? « Ils te croient en danger » prise d’un mauvais présentement soudain, je balayais des yeux l’assistance.

Les vampires continuaient d’avancer en grondant faisant monter vers le dôme de verre un chant menaçant. Plusieurs immortels nous avaient dépassés, confirmant mon pressentiment.  Je me retournais brutalement en arrachant mes bras à la poigne de Jasper.

A deux mètres de moi, le visage impassible, aussi droit et immobile qu’une statue, se tenait Aro.

Une fois encore, l’horreur de la situation me percuta durement, mais elle avait une toute autre origine.

Contrairement à ce que j’avais crus en premier lieu, les vampires n’en avaient pas après ma vie, mais à celle d’Aro. Ce pouvait-il réellement qu’ils m’aient cru en danger après l’annonce d’Aro ? Le choc que je ressentais, brouillait-il leurs perceptions de ma situation ?

- Olivia fais quelque chose, m’exhorta Jasper.

Je vis du coin de l’œil Corin s’approcher d’Aro, ça allait bientôt tourner au pugilat. Mais j’avais beau le savoir « ma tension » ne redescendait pas, je n’arrivais pas à respirer métaphysiquement, mon cerveau hyper ventilait.

- Je peux t’aider si tu le désir. Olivia ?

Oui, Jasper avait le don de calmer les esprits. Il pouvait certainement effacer ces émotions qui m’envahissaient et me noyaient, mais le voulais-je vraiment ? Si, je devais prendre place aux côtés des deux maitres…mince rien que de l’envisager me donnais des sueurs froid.

Etais-je seulement capable de remplir un tel rôle ? Aro ne me faisait-il pas un cadeau empoisonné ? Indubitablement, mais à quelle fin ? Voulait-il me mettre le pouvoir dans les mains pour avoir la main mise sur mes dons ? Sur le pouvoir, tout simplement ? Voulait-il régner sur tous, de façon exclusive en asseyant à ses cotés des moutons obéissant ?

Si je voulais me calmer un tant soit peu et apaiser la colère de mes congénères, je devais cesser de nourrir tant de soupçon à l’égard du chef volturri.

- Olivia, le désir-tu ? Répéta le vampire blond me ramenant au présent.

Le désirais-je ? Non, si je devais faire figure d’autorité (ce qui n’était pas dit) cela commençait tout de suite. Si je devais réellement diriger j’aurais à prouver les valeurs requises à une telle promotion et très rapidement. Oups, venais-je d’envisager de prendre la place qu’on m’offrait ? 

Pourquoi ne pas commencer en contrôlant mes émotions trop violentes, que je dispersais généreusement sur l’assistance ? Rien de plus facile. Respirer un bon coup, faire cesser les questions sans réponses qui torturaient mon esprit.

Pas de questions, uniquement des actes, me morigénais-je.

- Concentre-toi, m’enjoignit Jasper.

Je fixais mon regard sur les iris flamboyants du vampire. Lui, était calme, serin, maître de lui même. Je voyais à l’intensité de son regard, qu’il cherchait à me communiquer ce calme, mais nos dons similaires m’empêchaient de m’approprier cette sérénité, un cercle vicieux en somme.

La déclaration d’Aro avait laissé dans mon esprit un champ de batail. Présentement,  j’avais du mal à éteindre les dernières flammes. L’aura de Jasper m’attirait, elle fredonnait pour moi une calme mélopée, rassurante, lénifiante, précisément ce qu’il me fallait. 

-  Va-y, tu as mon consentement, me chuchota Jasper comme s’il avait lu en moi. Mais…ne touche à rien, ajouta-t-il hésitant.

Je ne me fis pas prier. L’oriflamme de son âme m’attirait, comme une lanterne les papillons. Et celle de Jasper, recelait de surprise.

Son essence revêtait une apparence humanoïde.

J’eu comme un sursaut de recule métaphasique face à cette déconcertante découverte, mais l’entité me tendit la main comme pour me rassurer.  Semblable à un homme embrasé par des feux célestes, elle effleura mon aura, rependant une douce chaleur, pareil à un baume apaisant sur un genou écorché.

Mes lèvres immatérielles, esquissèrent un sourire de bien être. Les grognements menaçants autour de nous cessèrent et de nouveau, maitresse de mes émotions, j’en profitais pour faire connaissance avec ce nouvel aspect mystique.

Jusqu’à cet instant, les aura m’apparaissaient comme des flammes ou des sphères, luisantes et colorés. Celle-ci sortait assurément de l’ordinaire.

En plus de sa forme inhabituelle, l’aura possédait  un semblant de visage. Deux puis mordoré m’observait, elle semblait sourire. C’était moins une certitude, qu’une tenace impression.

Elle flottait devant moi, son halo doré brouillait les contours de sa silhouette, comme lorsqu’on fixe la route un jour de canicule.  Au milieu de son thorax,  en lieu et place de son cœur, tourbillonnait un puis sombre d’où se déversait un son ténu que je ne su identifier.

Ce puits devait être l’expression du plus sombre de Jasper. Mon cœur se serra à sa vu et je ne pus me retenir de poser la main sur cet endroit, dont la substance nocive le faisait souffrir.

Chose, qui elle, ne change pas. J’irradiais, à mon tour une un éclat intense. L’entité ferma les yeux et cambra le dos, comme si je l’avais choqué  avec un défibrillateur. Jamais, la réaction d’une âme n’avait été aussi violente.

Si cela avait été possible, j’aurais même dis physique. Mais nous étions là dans un monde métaphysique. Mes mains se mirent à absorber la noirceur qui entachait son âme. Mais quelque choses ne tournait pas ronde. Là où cela avait toujours été facile, je devais fournir soudain, un effort considérable.

L’âme se tortillait, pour tenter de s’arracher à mon contact et n’y parvînt pas. Quand j’en pris conscience, deux choses m’apparurent clairement.

Un, elle lutait contre moi. Et deux, cette âme ne souhaitait pas être sauvé. Ce constat me déchira d’autant plus que noyé dans des torrents de culpabilité, étouffé dans cet abîme d’ombres, battait un cœur.

Une perle translucide, ni lumineuse, ni éclatante comme l’avait été celle de Fred et même de caïus, mais terne et souffrante. Seul son noyau grena scintillait faiblement. Cette découverte me poignarda le cœur. Bouleversée et tourmentée, je m’arrachais brutalement à Jasper, brisant net le lien que nous avions établi.

Subitement, comme un raz de marée, une faim dévorante m’assiégea, faisant disparaitre tout ce qui n’était pas ma soif de sang. Les efforts inutiles que j’avais du fournis m’avaient affamé et mon statut de nouveau né se rappela à moi sans douceur. Mes sens se mirent instantanément en mode chasseur.

 Jasper fut percuté par mon besoin de sang. Avant que je me mette à grogner comme un animal face à une menace, il se plaça dans mon dos en un éclaire, se saisit de mes poignets, les croisa sur mon ventre et tira en arrière sans ménagement. Ainsi immobilisé, il m’entraina rapidement vers la sortie.

Toute l’opération n’avait durée qu’une secondes, seconde qui, je l’apprendrais plus tard, me seraient salutaire. En effet la rapidité de Jasper empêcha les immortels, à part quelques fin observateur, de comprendre l’étendu du drame qui ce jouait devant eux.

La famille Cullen suivit le mouvement ainsi que corin et Heidi, qui, ayant tout de suite comprit le problème, nous dépassa et disparu dans les couloirs sombre su château.

- Lâche là, tu lui fais mal ! S’écria Corin en grognant.

Jasper ne lui accorda même pas une parole de réconfort et se contenta de le fixer, impassible par-dessus mon épaule.

- Il ne lui fait pas de mal, le rassura Esmé, Jasper a une long expérience des nouveaux né, fais lui confiance.

Je grognais sans discontinu et tenté de me libérais de mes entraves de chaire, rien n’y fit. Ils ne comprenaient pas que je me consumais de l’intérieure ? Dans ma gorge, coulait de la lave en fusion. Elle se répandait en moi, vers mon estomac, irradiant mes organes vitaux. Je grondais et ruais de plus belle.

Brusquement mes narines se dilatèrent. De subtils effluves de sang flottaient jusqu'à nous. Je me contorsionnais comme une anguille pour échapper à l’étreinte de fer de Jasper et cette fois J’eus gain de cause.

 Je pris mon élan pour m’élancer dans le couloir, en même temps qu’Heidi apparaissait au détour de celui-ci, un énorme gobelet dans chaque main. Elle ne prit pas le risque d’approcher la bête que j’étais désormais et lança le verre au-dessus de ma tête, avant de me dépasser afin de se mettre hors de porté de mes canines. Mon regard resta vissé au gobelet et je l’attrapais au vol avec l’agilité qui nous caractérisait.

Comme à chaque fois que je me transformais en monstre sanguinaire, je ne fis montre d’aucune finesse. J’arrachais le couvercle et la paille gentiment préparé par Heidi et bus à grands traits sonores.

Ma soif ne semblait pas trouver d’apaisement, c’était comme si chaque gorgé me donnait soif de la suivante. Je poussais un gémissement de frustration et de panique. Mais que m’arrivait-il ? Je n’avais jamais été aussi affamé, pas même après avoir transformé Caïus et Fred.

- Prend ça. Murmura Heidi.

Je lui arrachais le deuxième verre des mains et ne perdis même pas de temps à retirer la paille. J’aspirais le liquide épais comme si ma vie en dépendait, c’était bien l’impression que j’avais. Ainsi agenouillé sur le sol, en robe de soirée, la gorge rendue douloureuse par les flammes de l’enfer, avec la certitude qu’aucune substance ne calmerait ma soif, cela y ressemblait drôlement.

Un sanglot de frustration m’échappa quand le bruit caractéristique de la paille vide retenti assourdissant. De rage, je jetais le gobelet contre le mur et enserrais ma gorge comme si le contacte de mes mains pouvait apaiser le brasier.

-Tu en a plus Heidi ? Demanda Carlisle dont les réflexes de médecin refaisaient surface.

Celle-ci secoua la tête impuissante.

- Avec l’arrivé des jumeau, Gianna et Olivia, les réserves s’amenuisent rapidement, le système de don que j’ai mis en place et encore trop nouveau pour nourrir autant de vampire, se justifia-t-elle.

- Il va falloir trouver une autre solution rapidement, dit Emmett.

-La solution et toute trouvé, un humain bien juteux prélevé dans une ruelle sombre, minauda Heidi un sourire provocateur au coin de ses lèvres sensuelles.

Je me ramassais sur moi-même me balançant d’avant en arrière et gémissais de douleur et d’impuissance. Je refusais d’ouvrir la bouche ou de me mêler au débat qui allait suivre, de peur de me mettre à hurler comme une damnée en saccageant tout sur mon passage ou de me nourrir directement à la source comme je mettais promis de ne jamais le faire.

Qu’on me vienne en aide !

- Elle ne te le pardonnerait jamais très chère…susurra une voix onctueuse.

C’était une aide comme une autre.

Aro venait de franchir les portes dans notre dos. Vraisemblablement, les choses c’étaient calmé du côté des festivités tout du moins. Et la dernière phrase d’Heidi n’avait pas échappé a son ouï ultra sensible.

- Maitre, s’inclina Heidi.

Aro se tourna vers Carlisle qui avait passé un bras autour de la taille d’Esmé.

Les autres Cullen restaient immobile prêt à réagir. Je notais tout de même que Bella et la petite Renésmé étaient absentes. Sans doute pour ne pas mettre l’enfant en danger face à un monstre de mon espèce, bonne initiative. 

- Peut-être, notre jeune amie, serait-elle moins réfractaire à une solution…disons plus…végétarienne ?

En disant cela il avait froncé le nez comme s’il avait dit un gros mot. Je me doutais bien que la solution végétarienne avait des poils et quartes pattes. Et en cet instant je m’en fichais comme de l’an quarante. J’étais parfaitement consciente, que si un humain c’était présenté devant moi je l’aurais but jusqu’à la lie, l’idée me fit frissonner mais pas de dégout, aïe !

Corin s’approcha prudemment de moi, comme s’il avait peur que je ne le morde. Je levais vers lui des yeux noyé de détresse et je compris qu’il ne redoutait pas mes morsures, mais un rejet. Je me rappelais l’avoir repoussé un peu plus tôt, visiblement j’avais quelque peu froissé ses sentiments.

En geignant je l’attrapais par la taille l’obligeant à s’accroupir avec moi et enfoui mon visage dans son girond, une main toujours accroché à ma gorge enflammé.

Corin repoussa doucement mes doigts et les remplaça par les seins. De délicieux courants d’airs frais coururent sur ma peau, sans atteindre réellement le braisé à l’intérieur de ma gorge cela me soulagea un peu. Pas assez pour que je puisse parler et réfléchir normalement, mais assez pour que je ne tue personne. Il ne fallait cependant pas se leurrer, ce soulagement serai de courte duré.

- Y a-t-il du gros gibier dans le coin ? Demanda Emmett réellement curieux.

Oui du gros, très gros, je partageais son engouement.

- On trouve un peu de tout, sangliers, chevreuils, cerfs, des cabris et renards, des loups aussi et des ours, énuméra Heidi en fronçant son jolie nez.

- Ours !

- Loup !

Emmett et Alice avait réagit tout deux, mais visiblement pas pour la même raison. Le grand vampire semblait se pourlécher les babines tandis qu’Alice, avait utilisé un ton réprobateur au possible.

- Personne ne touchera aux loups tempéra Esmé.

- Quant aux ours waouh ! Brailla Emmett en cognant l’épaule d’Edward à ses côtés.

- Il n’y a plus qu’à partir à la chasse, sourit Rosalie que la perspective de me voir renifler dans les fourrés réjouissait un peu trop.

Je me laisser emporter par mon ange déchut, incapable de mettre un pied devant l’autre, sans sauter à la gorge de qui que ce soit.

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