La fille invisible.
« Je me sens ridicule ! » J'avais dus répéter cette phrase des millions de fois. Catherine et moi étions dans ma chambre qui semblait avoir été dévastée par un ouragan. Bien sur, vous devez vous douter que l'ouragan ce n'était pas moi, mais Catherine.
« Mais non enfin ! » me répondit-elle. Elle fouilla un long moment dans son sac à main avant d'en sortir un BLUSH. Elle commence à s'en appliquer sur les lèvres avant d'en rajouter un peu sur ses joues.
« Cat regarde moi ! » rétorquais' je en tirant un peu plus sur ma jupe qui était décidément beaucoup trop courte à mon gout. Ma meilleure amie posa son blush avant de reporter son attention sur moi.
« Ri-di-cu-le ! » m'exclamais' je, en appuyant sur chaque syllabe.
« Laisse cette jupe tranquille ! » m'ordonna t'elle.
J'obéis avant de laisser mes doigts remonter vers ma chemise qui ne me couvrait pas asser le ventre.
« Tu es loin d'être ridicule » commenta t'elle une main poser sur sa hanche. Avant que je n'aie le temps de protester d'avantage, elle continua : « Kim je t'assure que tu es très bien ! »
« On a seulement quinze ans ! » je lui rappelle « On est bien trop jeune pour s'habiller comme ça ! »
« Je vais avoir seize ans dans trois mois ! »rétorqua Catherine.
Je regardais mon réveil. Les chiffres rouges indiquaient 8h45. Ça faisait une heure et demie que nous en étions au même point. Je me dirigeais finalement vers mon armoire que j'ouvris à la recherche d'une autre tenue.
« Je suis ridicule » répétais' je.
« Kim ! » me dit Cat d'une voix dure. «Combien de fois vais' je devoir te répéter que tu n'es PAS ridicule pour que tu me crois ? »
J'essayais tant bien que mal de contenir ma frustration.
« Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens Cat »lui répondis' je sans la regarder.
Elle sembla étonnée durant quelques secondes avant de répondre.
« Parfait. Mais tu n'es pas ridicule. »
« Je ressemble à une pute ! » répondis' je, en continuant de fouiller dans mon armoire. « En plus, je te signale qu'on a beau être à la fin du printemps, il est loin de faire quarante degrés dehors. Et pour finir, je suis au beau milieu de mon cadeau mensuel si tu vois ce que je veux dire.»
Catherine soupira, résignée. Néanmoins j'aurais dus me douter à la vue de l'étincelle qui brillait dans ses yeux qu'elle ne renoncerait pas aussi facilement. Alors que je venais de mettre la main sur un jean foncé et un chandail chocolat, Catherine apparu derrière moi dans le miroir. Elle tenait dans ses mains une palette de maquillage ainsi que différents fonds de teints et de blush. Sa sœur aînée, Jennifer, travaillait dans un magasin d'esthétique au centre commercial. Catherine y passait souvent après les cours. Et ce soir, elle semblait avoir décidée de s'improviser esthéticienne professionnelle.
« Maintenant, je pense que… » elle commença à étaler sur une feuille de papier différentes couleurs avant de les portées à mes joues, puis à mes yeux. « Caramel serait bien et peut être… du moka pour le teint et on pourrait ajouter du vert. » Je secouais la tête de gauche à droite, mais Catherine ne sembla pas s'en formaliser. « Et un blush couleur lilas serait vraiment joli… quoi qu'un doré ne serait pas mal non plus. »
Inutile de préciser que j'abandonnais la partie. Je tentais d'ignorer Catherine lorsqu'elle commença à chanter une chanson des Fall Out Boy.
Nous arrivâmes à la plage en un temps record. Pour accéder à celle ci, il fallait d'abord descendre le long des falaises. La fête était facilement repérable grâce à une bonne dizaine de feux de camps et au puissant son de la musique. On se dirigea jusqu'à un chemin obscure.
« Tu crois que c'est encore loin ? » me demanda Catherine au bout de cinq minutes de marche à peine.
« J'en sais rien » répondis' je, en essayant de distinguer quelque chose dans l'obscurité.
Le vent porta à mes oreilles le son de la musique qui semblait plus loin que l'on ne le pensait. Nous avons encore marchées durant plusieurs minutes sur le sombre chemin qui devenait de plus en plus angoissant. Je sursautais et étouffais un cri lorsque j'entendis un craquement juste derrière nous. Cat se saisi de ma main dans une poigne de fer et nous avons accéléré le pas. Le seul bruit que l'on entendait était notre respiration.
« Hey ! » appela une voix dans la nuit.
Je poussais un cri.
Deux silhouettes étaient apparues et tressaillirent devant ma réaction. Je sentis la main de Cat se poser fermement sur ma bouche.
« Ferme là ! » siffla t'elle à mon oreille. « Ce sont juste des garçons. Pas des ours. »
Je repris mon souffle alors que les deux personnes continuaient d'avancer vers nous, plus prudemment cette fois. Comment Diable deux gars à la carrure aussi impressionnant avaient ils puent s'approcher aussi silencieusement ?
« Désolée » je marmonne en essayant de calmer les battements de mon cœur. « Vous… m'avez surprise. »
L'un d'entre eux à rit. C'était un rire grave et assez bruyant que j'ai immédiatement reconnu.
Jared.
De nouveau, mon cœur rata un battement.
« Vous allez à la fête ? » nous demanda l'autre qui était assez près maintenant pour que je puisse distinguer son visage. C'était Jacob Black… ou peut être Quil Atarea. C'était difficile à dire avec si peu de lumière. Cependant je reconnaissais Jared. Il était derrière l'autre et tenait sous son bras ce qui ressemblait à des couvertures.
« Ouai, on y allait. Mais comme il fait sombre, c'est pas facile et… aaaaaahhhhhhhh ! »
J'entendis Catherine pousser un cri alors que sa main avait lâchée la mienne et qu'elle avait disparu dans l'obscurité.