Only Poisoned Your Mind
Bêta reader : veronicka
Disclaimer : Comment dire que j'aimerais avoir une belle horde de loups garous dans mon jardin mais je crois que c'est mieux pour eux qu'ils continuent d'appartenir à Stéphanie Meyer :k, et les acteurs du film à eux même. L'univers et quelques personnages en revanche sont de ma création !
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Partie 1
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La nuit enveloppe doucement les buildings dans son long manteau noir. Pour autant New-York ne s'endort pas, c'est une ville qui ne s'éteint jamais. Les lampadaires et autres panneaux lumineux l'éclairent de couleurs vives qui se reflètent dans les vitres des bâtiments. Les rues sont grouillantes à toute heure, ou presque. C'est ce qui fait le charme de la plus grande ville américaine. C'est une ville animée d'une passion rare, si vaste et mystérieuse par moment.
On distingue des ondes sonores variées, des cris suivis d'éclats de rire, les klaxons des célèbres taxis New-Yorkais, la musique qui fait vibrer certaines façades. Le tout se mêle dans une symphonie rythmée, elle entraîne le reste du monde dans sa danse folle.
Paul Lahote a, du plus loin qu'il se souvienne, toujours adoré cette ville. Il n'a pas regretté un seul instant, son choix d'y venir lorsque Sam leur a proposé, à Jared et lui, de le rejoindre. A cette époque ça sonnait comme un nouveau départ, l'occasion de vivre enfin, La Push, c'était ses racines, mais sans aucune perspective d'avenir. Ici, il avait aisément pu obtenir une place dans un petit garage, payé correctement, le tout sans être séparé de ses amis. Qui, pour la plupart, travaille à l'heure actuelle au 'Wolf', un club gay du West Village dont Sam est le gérant.
Le brun presse son pas, aller au club c'est un peu sa récréation journalière, déjà parce qu'il y côtoie ses amis et ensuite il lui arrive fréquemment de trouver de la compagnie pour finir la nuit. L'attachement n'a jamais été son fort et son physique avantageux lui octroie un succès dont il serait, selon lui, stupide de ne pas profiter. Paul est un beau garçon, grand et bien bâti, ancien boxeur avec une assurance désarmante et un sourire charmeur redoutable. Il en joue et s'en amuse, sans ne rien prendre au sérieux, il a essayé, parfois, mais ça n'a pas marché.
Alors après tout, pourquoi se prendre la tête ? La vie est un bien consommable, pareillement au sexe. L'amour c'est différent, ça complique tout et ça finit rarement bien, de ce qu'il en sait. Le jeune homme secoue la tête à cette pensée tandis qu'il pousse une porte à l'arrière du club, après avoir ouvert avec sa clé personnelle. Il est ici comme chez lui. Il salue les quelques membres du personnel qu'il croise et prend deux minutes pour discuter avec Quil, le technicien qui lui avoue se débattre avec l'éclairage capricieux ces derniers jours.
Le club est en effervescence, le samedi soir c'est souvent ainsi, d'ailleurs la file qu'il a aperçue devant l'entrée principale ne laisse aucun doute quant au succès de l'établissement. Paul jette un coup d'œil à sa montre, il n'est même pas minuit, il aurait dû venir avant. Tant pis il restera après la fermeture, demain il ne bosse pas et l'envie de ramener une conquête chez lui n'est pas présente ce soir là. Il avise Jared, son meilleur ami, dans une loge, le grand brun possède aussi une carrure athlétique, bien qu'un peu plus fine que celle de Paul. Il se débat avec ses vêtements en pestant énergiquement.
La scène tire un sourire à son ami qui finit par rire franchement, une chaussure lui atterrit en pleine figure, les réflexes mis à mal par son fou rire.
"Aie ! Jared c'est comme ça que tu salues ton vieux pote ?"
"Faux frère !" Rétorque l'intéressé.
Paul rentre dans la loge et prend soin de refermer la porte. Il s'assied sur le sofa violet qui contraste avec les tons bruns de la pièce. Sa voix moqueuse s'élève à nouveau, la provocation c'est son mode de communication favori, cela dit ça reste en général gentil.
"Tu vas me dire, ça fait des années que t'es danseur et t'as encore des problèmes pour te déshabiller ? Ou tu préfères peut être qu'Embry le fasse ?"
Cette fois ci il évite habilement le second lancer de chaussure. Ledit danseur soupire d'exaspération avant de reprendre de sa voix rendue, au fil des années, excessivement rauque par l'excès de tabac.
"Je lui demanderais bien de m'aider, mais si Sam l'apprend il nous fout dehors à coup de pied au cul !"
"Ce serait dommage !"
"Pour notre cul ou d'être mis à la porte ?"
"Les deux !" S'esclaffe Paul en riant.
Il donne une tape amicale à Jared en se relevant, ce dernier lui fait un clin d'œil et conclut l'échange d'un joyeux :
"Allez bouge, j'ai du taf moi mon vieux !"
"Pfff tu parles..."
Le garagiste grogne pour la forme, parce qu'il faut admettre au vu du succès de Jared que trémousser son joli petit cul dans un club c'est tout un travail ! Il croise Gabriel un autre danseur dans un couloir, pas de trace du troisième larron en revanche, Rejo doit déjà être sur scène, ou ailleurs. Dommage, il avait une super blague sur les hispaniques à lui raconter !
Il ne tarde pas à traverser les coulisses et accède au club bondé par la porte de service. Les lumières tamisées envoient des reflets turquoises et bleu marine dans tous les coins. Une masse humaine compacte est présente, que ce soit à se déhancher sauvagement sur la piste de danse, au bar ou sur les fauteuils autour d'une bouteille.
L'ambiance vous enroule dans une chaleur enivrante, la sensation que tout est possible se propage en vous au gré des flashs colorés. Il règne ici une atmosphère particulière, unique. C'est ce qu'il ressent, il laisse son regard vagabonder sur les corps majoritairement masculins présents. A vrai dire ces derniers temps personne ne trouve vraiment grâce à ses yeux, une envie de femmes peut être ? Quoique...L'idée ne l'emballe pas non plus !
Le jeune homme décide de s'installer au bar, désintéressé totalement des clubbeurs présents. Seth, le serveur, le remarque et lui adresse un sourire avenant tout en continuant de se faufiler souplement entre les corps, une bouteille et un bac à glace dans les mains. La façon qu'il a de se mouvoir en esquivant agilement les obstacles à quelque chose de sensuel. Paul se claque mentalement et adresse simplement un sourire au gamin. Soit, il est très attirant mais n'a que 19 ans et surtout, jamais ô grand jamais il ne le touchera pour une excellente raison : sa grande sœur, Leah. Une femme au fort caractère, chef de la sécurité du club, des yeux noirs à vous glacer le sang et une force hors norme, même hercule aurait du souci à se faire. Flippante selon lui, profondément flippante. Pour sûr elle lui ferait bouffer ses couilles au sens propre s'il osait ne serait-ce que frôler un cheveu de son frère.
C'est le verre qu'un serveur asiatique aux cheveux décolorés pose devant lui, qui le sort de sa réflexion. Il sursaute légèrement et remercie le japonais, Akira de son prénom, d'un signe de tête. Ce dernier lui rend avant de retourner s'activer auprès des nombreux clients. Paul renifle la boisson, du whisky-coca, ce n'est pas un grand buveur et d'ailleurs il ne boit rien qui ne soit pas coupé par du coca, du jus de fruit ou de la limonade. Que ce soit Akira ou bien Embry, le second barmaid qui lui adresse un discret clin d'œil en signe de salut, ses mains agitant avec dextérité les bouteilles, ils connaissent ses habitudes et ne prennent plus la peine de lui demander ce qu'il souhaite boire.
Le squatteur, enfin il se qualifie lui même ainsi, porte le liquide brunâtre à ses lèvres et avale une gorgée, l'alcool lui pique agréablement la gorge. Il repose le verre et pivote sur la chaise de bar, il dispose d'une vue sur l'ensemble du club. Il cherche du regard Sam, le manager et surtout son ami d'enfance, ce dernier est occupé à droite à gauche. Paul pousse un soupir, avec la musique assourdissante et l'activité grouillante présente, impossible de taper la discussion avec ses amis avant que les choses ne se calment. N'étant pas fan de danse il est clair que pour lui les soirées bar en semaine sont carrément plus attirantes...
Il vide son verre d'une traite et se concentre sur la salle, Rejo danse sur un podium, son corps luisant de sueur indique qu'il s'active depuis un moment. La voix du DJ tente d'exciter la foule, et lui, accoudé au barre, se dit que Jasper à une vraie voix de pervers quand il hurle dans son micro :
"Ce soir tout le monde suce tout le monde."
Le pire c'est qu'il y met une certaine conviction ! Rien que ça, ça lui tire un sourire. Il continue sur sa lancée en annonçant que les deux autres danseurs vont prendre le relais. Rejo semble soulagé et il quitte rapidement la scène. Gabriel le remplace presque immédiatement, le grand blond à la peau pâle contraste avec le précédent danseur, petit latino à la peau hâlée. Ils ont des charmes diamétralement opposés.
Mais ce qui intéresse Paul c'est l'entrée de Jared. Le danseur saisit habilement la barre, il excelle dans le domaine du pole dance, sa peau caramel dénudée laisse voir ses muscles finement dessinés. C'est surprenant de le voir danser, il le fait à merveille, pourtant on ne s'en douterait pas avant de l'avoir vu s'exécuter. A vrai dire ce qui l'intéresse ce n'est pas Jared en soi, mais plutôt Embry, son petit copain, qui l'observe de derrière le bar. Tout le temps où son amoureux se déhanche contre la barre de fer sous les yeux désireux des clients, il ne le lâche pas du regard, esquivant parfois des mimiques de dégoût, lorsque un mec le touche avec trop d'insistance. Le genre de débordements fréquents le week-end, et que les danseurs savent parfaitement gérer. Emmet, l'un des vigiles, veille discrètement au grain, adossé au mur derrière les podiums de danse, à demi caché par l'obscurité du coin.
Le visage bouillonnant de rage d'Embry se crispe dans des sourires extrêmement forcés lorsqu'il répond aux commandes des clients et Akira s'amuse sans pitié de la situation. Pour Paul, Embry et Jared demeurent un mystère, travailler ensemble, en plus dans le milieu de la nuit, vivre ensemble, coucher ensemble, manger ensemble, ça fait beaucoup de 'ensemble' d'un seul coup ! Pourtant c'est cette relation fusionnelle qui a un peu sauvé son meilleur ami. Embry c'était sa chance de s'en sortir, de mettre ses problèmes derrière lui, d'aimer et être aimé en retour.
Depuis leur plus jeune âge Jared a toujours été dépendant des autres, en mal d'affection avec un besoin de se faire tirer vers le haut pour ne pas retomber au fond. Lui était un peu l'inverse, indépendant et sauvage, il n'avait besoin de personne pour s'en sortir. Complémentaires, peut être : inséparables, sans doute. De la primaire à aujourd'hui, rien ne les a divisés.
La musique résonne et Paul s'abandonne aux notes rythmées, ses yeux voyagent dans la salle, sans but précis. Ici il n'a plus besoin de réfléchir, ni même penser, il se vide l'esprit. Il s'offre quelques rapprochements avec de charmants inconnus sans aller plus loin, et sans trop s'éloigner du bar ou Akira lui ressert quelques verres. Les effets de l'alcool restent légers, sa tête tourne un peu mais ses idées sont claires.
Il admire le fond de son verre de whisky et n'aperçoit pas immédiatement l'homme qui prend place à ses cotés. Une quarantaine d'année, le visage aux traits sévères et malgré ça un air pervers visible dans ses yeux verts, étrangement similaires à de l'émeraude. Le seul attrait que Paul lui accorde tandis qu'il daigne lui jeter un coup d'œil. De toute façon il ne lui prête pas plus d'attention, ce mec est trop vieux et il émane de lui un puissant besoin de domination, et se faire dominer, très peu pour lui, encore moins par un vieux en mal de vivre.
Sauf que, le quadragénaire commet un geste qui insupporte l'autochtone désintéressé, sa main se glisse odieusement sur la cuisse du plus jeune dans une prise très, trop affirmée. Ce sont deux orbes d'un noir profond et aux reflets colériques qui annoncent une future catastrophe. Sam va sûrement le tuer s'il envoie ce vieux con apprendre à voler au milieu de la piste, mais tant pis ! Il l'aura bien cherché. Personne ne se permet des gestes déplacés avec lui, et son caractère impulsif l'en préserve, ou punit les malheureux qui tenteraient leur chance.
L'arrivée de Jared l'interrompt dans son intention. Le danseur, actuellement vêtu normalement, pose une main sur l'épaule du quarantenaire et se penche à son oreille, en même temps qu'il débite des paroles, la main sur la cuisse de Paul s'écarte petit à petit.
"C'est une propriété privée ici chéri !"
L'homme grogne mais lève la main en signe d'innocence avant de se lever, un dernier regard pour celui qu'il considérait comme une proie potentielle et qui vient de s'envoler sous son nez. Le danseur prend sa place et se penche vers son ami en riant.
"On dirait que j'ai sauvé le nez de ce pauvre mec !"
"Ah Jar' il l'aurait pas volé !"
"Si je frappais tous les mecs qui me tripotent dans la soirée, t'imagines !" s'exclame le susnommé.
"Si tu kiffes te faire pincer le cul ça te concerne hein !" Crie Paul avec de gros yeux.
Okay, le statut de danseur implique une certaine proximité, lui n'en serait absolument pas capable ! Embry s'invite à la conversation, il faut dire, quand sa moitié est dans les parages il a toujours une oreille particulièrement attentive.
"Qui t'a pincé le cul ?"
Il s'adresse à son petit ami, d'un ton agacé.
"Rien, c'est Paul qui dit d'la merde !"
Il rit et se penche au dessus du bar pour échanger un long baiser avec Embry, histoire de lui rappeler qu'il n'y a que lui qui compte. Paul lève les yeux au ciel sous la marque d'affection.
"Le client de la 12, il tient à ce que ça soit toi qui lui portes, comme d'hab !" grogne Embry, leur échange buccal terminé.
Il tend un magnum de champagne à Jared qui lui souffle un 'je t'aime' mimé sur ses lèvres avant de partir en direction de la 12. La 12 c'est un client russe qui adore Jared, il insiste pour se faire servir par lui en dehors de ses temps de passage en tant que danseur. Toute le monde joue le jeu, parce que ce mec claque un fric monstre tous les week-ends, il a même dit à Jared ne venir ici que pour lui. Pour autant il n'a pas eu de gestes déplacés mais il est aisé de deviner qu'Embry le déteste et Sam lui a prudemment interdit d'approcher la table du russe. Sous ses airs discrets et timides il peut se montrer très jaloux et en devenir agressif. D'ailleurs ses yeux ne quittent pas la silhouette de son compagnon, accompagnant le moindre de ses infimes frissonnements.
L'ambiance est un peu retombée et le club se calme doucement. Akira s'accoude au bar en face de Paul, un sourire étrange traverse son visage.
"Il était plutôt mignon ton prétendant !"
"Hein ? Tu parles du vieux machin pervers ? Remarque je suis sur qu'il t'aurait plu !"
Le barmaid ricane et arbore un mince sourire énigmatique en répliquant :
"Pourquoi, tu crois qu'il m'aurait attaché au lit ?"
"Aki...Tu crains à mort ! Mais sûrement !"
Akira se mort la lèvre avant de la lécher en suppliant avec ce qui ressemble à des gémissements exagérés :
"Moi j'aurais adoréééé faire sa connaissance."
"T'es flippant tu sais ?"
Marmonne Paul, peu surpris cependant des propos tenus par le japonais, c'est un mec totalement dégénéré sexuellement. Il a beau être physiquement très attirant et lui avoir taillé la meilleure pipe de sa vie, suite à une soirée bien arrosée pour sa défense, jamais il ne mettrait un mec aussi effrayant dans son lit. Et ça, en dépit des avances du barmaid, cela dit, il avance avec tout ce qui semble avoir une queue et être potentiellement dominant.
L'asiatique n'a pas le temps de répondre, la voix grave de Sam les coupe dans cette conversation, ô combien riche intellectuellement.
"Akira tu crois que les verres vont se ranger seuls ?"
L'employé retourne à son affaire, Sam donne une claque amicale sur l'épaule de son ami d'enfance. Le son de la musique est un peu redescendu, la sécurité et Jasper, le DJ reconduisent gentiment les derniers clients.
"Grosse soirée hein ?"
"M'en parle pas ! Mon lit est devenu mon plus grand fantasme..."
Paul sourit en coin à la remarque du manager et hausse un sourcil.
"Mon pauvre Sammy tu es définitivement perdu, fantasmer sur sur un lit vide... Tu t'investis trop ici !"
Il reçoit une bourrade dans l'épaule à l'évocation du surnom. Sam hausse les épaules, désinvolte, à la suite de la phrase, pour lui le 'Wolf' est une priorité absolue, il aime ce qu'il fait et si ça marche alors tant mieux. Ce n'est justement pas le moment de lever le pied.
"Bon et toi le garage ça va ?"
"Ouais ! J'ai pu rouler en Ferrari toute la semaine, le client l'a reprise seulement ce matin." S'enthousiasme Paul.
Rouler avec certaines voitures de luxe présentes au garage est un privilège que son patron lui a donné, il l'a à la bonne et puis il sait qu'il prend grand soin des véhicules. A défaut d'avoir une augmentation ce sont un peu ses bonus.
"La classe, la prochaine fois appelle moi qu'on aille faire un tour avec !"
le manager est vite repris par ses obligations et s'occupe de faire le tour du club avec la sécurité, la musique est désormais inexistante, Jasper et Quil rangent et débranchent certaines prises de courant. C'est le moment que choisit Rejo pour refaire surface des loges, chargé de son sac à dos. Il salue chaleureusement ses collègues et dépose un journal sur le bar.
"Vous avez vu cette histoire de viol ? Le mec sortait du club apparemment."
Jared qui arrive à son tour avec son sac, se saisit du journal, intrigué, tout en enlaçant Embry par la taille. Le mécano ignore un peu le sujet du journal, il se rappelle avoir une excellente blague pour Rejo. Il rattrape vivement ce dernier par le bras tandis qu'il se dirige vers la sortie de secours.
"Hey Rejo j'ai une blague pour toi."
L'hispanique lui fait face et éclate de rire avant même d'avoir entendu ladite blague, il calme son fou rire et articule :
"Je suis sûr qu'elle est bien pourrie mais tu t'en rappelleras mardi ! Je dois y aller, je pars chez ma grand mère ce week-end !"
Sur ces mots et avec un grand sourire il l'embrasse (à comprendre pour dire au revoir pas sur la bouche donc !) joyeusement et agite la main en un dernier salut à l'assemblée. Paul ronchonne, pfff, sa blague elle était géniale d'abord !
Si Rejo s'active, c'est qu'en général il passe ses jours de congés chez sa grand mère, qui l'a élevé et qui vit en périphérie de New York, perdue dans un paysage vallonné et dépourvu de building. C'est vraiment un type sympa et attachant et le sourire éclatant qui orne continuellement son visage ne gâche rien. Juste pour l'embêter Paul crie tout de même un :
"A mardi le nain !"
La porte de secours se rouvre et un magnifique fuck du nain lui répond. Son attention se reporte rapidement sur Jared, Embry et Akira qui sont tous trois penchés sur le journal, les deux premiers collés l'un à l'autre.
"C'est craignos" marmonne le danseur.
"Tu dis ça parce que ça s'est produit à la sortie du club, mais il y a 903 viols dans le monde chaque jour mon chéri, sans compter ceux dont on ne connaît pas l'existence."
Embry sort parfois des données d'on ne sait trop où, après l'avoir fixé avec des yeux ronds, Paul réclame le journal à Jared. Au même moment Akira fait un signe à Sam qui se dirige aussitôt vers le petit groupe. La voix éraillée du japonais retranscrit oralement le titre de l'article sous ses yeux.
"Un jeune homme de 23 ans violé, apparemment agressé à la sortie du club gay New Yorkais le 'Wolf'." il lève les yeux et résume l'article. "Un crime d'une rare violence, le gars a passé plusieurs jours à l'hosto, ils n'ont aucune piste en ce qui concerne l'agresseur, pas de détails quant aux circonstances de l'agression. Pas de photos non plus. C'est triste." Il conclut machinalement.
Sam fronce les sourcils, contrarié que son club soit cité dans une affaire de viol, ça pourrait nuire à sa réputation. Il va falloir qu'il remonte l'info au grand patron Billy Black. il soupire avant de déclarer, lassé à l'évocation de cette nouvelle peu réjouissante :
"Bon les gars, faudrait penser à rentrer et que personne n'oublie le briefing lundi après midi, Jacob Black, le fils de Mr Black sera là aussi. Je compte sur vous !"
"Waaah le fils du grand chef indien... Je peux pas venir moi ?" Quémande Paul, il n'a pas pour habitude de mendier, mais un nouveau venu dans le club, ça c'est un événement !
"Non, fallait accepter ma proposition pour rejoindre la sécurité !"
Le mécanicien grogne à la remarque, lui il est bien dans son garage et puis ce n'est pas pour cela qu'il ne s'implique pas dans la vie du club. Toutefois il n'est pas en mesure de participer aux réunions officielles.
"Bon allez, débarrassez moi le plancher !"
Le manager appuie ses propos en joignant le geste à la parole, leur indiquant la sortie. Lui reste avec Rosalie, la femme d'Emmett et hôtesse d'accueil pour terminer le rangement et tout fermer. Les autres semblent déjà tous partis, Akira vient de retourner dans les loges, Leah récupère ses affaires et celles de son frère en leur adressant un petit signe de la main.
Le club, qui était animé et coloré, est devenu sombre et éteint. Le silence emplit l'espace vide, le bar est propre et rangé, les tables désertes. Rien ne laisse penser au joyeux chaos qui a régné ici toute la nuit.
C'est accompagné du couple que Paul emprunte la porte de derrière, Jared a passé amoureusement son bras autour des épaules de sa moitié et il le regarde avec une dévotion sans limite. Son ami d'enfance lève les yeux au ciel à ce constat et tient la porte afin de les laisser passer.
"Dites les mec vous me ramenez ? Je suis venu en bus."
"No souci !" Clament-ils en chœur.
Pratique, les trois amis logent dans le même immeuble, Paul au 5ème étage et le couple au 1er. Au départ Paul et Jared s'étaient installés ensemble, en colocation, mais rapidement ce dernier s'est mis en ménage avec Embry. Peu importe, vivre seul n'a jamais été un problème pour leur ami. Et puis, ils ne sont pas bien loin, sans parler que Leah et son frère louent un appartement à deux rues des leurs.
Une fois installés dans la vielle Chevrolet de Jared ils évoquent leur après-midi jeux vidéos du lundi, après la réunion avec le dénommé Jacob Black. Embry, assis sur le siège passager s'agite quelque peu et tripote les bords du siège en cuir déjà très abîmés.
"Ce nom, ça me dit quelque chose !"
"Normal le petit Black il avait ton âge avant de partir."
Pour Paul ils ont forcément fait leurs classes de primaire et même la première de collège ensemble.
"Il a toujours le même âge si tu veux mon avis !" réplique Embry, moqueur.
Il a le chic pour relever la moindre incohérence, ce qui a tendance à agacer profondément le jeune homme assis sur le siège arrière. Un regard de son meilleur ami dans le rétroviseur lui intime de ne pas râler sur sa tendre moitié et il se contente donc d'un soupir dépité. Cependant Embry poursuit, comme si l'élément soulevé avait fait tilt dans son cerveau :
"Il était en classe avec Quil et moi !"
"Ah ouais, il était comment ?" S'intéresse Jared en tournant le visage vers son interlocuteur.
Le conducteur rendu moins attentif la voiture monte sur le trottoiret c'est à grands coups de volant qu'elle regagne la route sous les nombreux coups de klaxons. Les deux passagers se sont crispés et cramponnés à leurs sièges respectifs.
"La route !"
"Attention !"
"Ça va, ça va..."
S'il en faut plus pour affoler le conducteur les deux autres grimacent et Embry a même placé ses mains devant son visage par réflexe, au cas où il eut à traverser le pare-brise. Paul observe la main réconfortante que Jared pose sur sa cuisse en le caressant doucement. Le calme revint dans l'habitacle et il profite du silence présent pour admirer les buildings, les pancartes colorées qui défilent le long des rues avant de reprendre le fil de la conversation laissée en suspens :
"Alors ce Jacob ?"
"Ho...Je ne sais pas trop, il était discret mais plutôt sympa je crois."
A vrai dire savoir à quoi il ressemblait à l'âge de 12 ans importe peu au jeune homme assis à l'arrière de la voiture, il aimerait bien savoir à quel point le fils du grand patron est baisable. Parce qu'après tout se taper le fils de Mr Black, ça c'est un défi qui ravive son appétit. Enfin, encore faut il voir de quoi il a l'air. Un sourire en coin étire ses lèvres, le sentiment que la semaine à venir va être passionnante s'immisce en lui, c'est une sensation délicieuse dont il ignore la provenance. Il ne la contrôle pas, à l'instar de son cœur qui pompe et envoie le sang en continu dans tout son corps. Un truc inexplicable en lui.
Une douce torpeur l'enveloppe, il se laisse porter paisiblement et c'est une dispute du couple à l'avant qui le fait sortir de son état semi-conscient.
"Dis moi mon cœur tu as donné à mangé à Bosco avant qu'on parte ?" Interroge le plus jeune.
Bosco c'est leur chien, et oui, une vie de couple et le chien qui va avec, c'est indissociable ! En plus, selon l'avis de Paul, ce chien est un gros sac sur pattes qui ne sert à rien. Il a tout du labrador mais ne rapporte même pas la balle, il passe son temps à manger et baver.
"Mais bébé j'ai cru que tu l'avais fait !"
"Et pourquoi ? C'est TOI qui es chargé de nourrir le chien ! Pour quelles raisons je l'aurais fait ?" s'agace Embry.
"Ben..."
"Je te fais déjà à bouffer moi ! Fais chier Jared ! Déjà que les chiens sont interdits, la vieille va encore nous casser les pieds s'il a couiné toute la nuit en criant famine."
"Désolé bébé" pleurniche piteusement Jared.
Il a tendance à être tête en l'air et la vieille, accessoirement la voisine de palier de Paul et la concierge de l'immeuble est une emmerdeuse de première. Ou, si on décide de voir les choses sous un autre angle : elle est déjà sympa de tolérer un chien sensé être interdit. Il n'empêche qu'en tant que voisine de palier elle est infecte et fort peu agréable. Voir sa vieille tête d'écervelée de bon matin ne peut pas vous mettre dans de bonnes dispositions, définitivement non !
Le couple poursuit sa dispute sans queue ni tête, d'exaspération Paul grogne :
"J'espère ne jamais finir comme vous !"
Jared rit franchement et Embry s'autorise un sourire, laissant leur dispute de coté. Paul a la fâcheuse manie à voir uniquement les mauvais coté de la vie à deux et ça ils le savent.
La routine, les habitudes, les disputes, autant de choses qui peuvent rassurer et produire un cocon sécurisant. Pour lui c'est inquiétant, ça rime avec ennui, contraintes et blessures. Son indépendance il y tient, il n'a à se soucier que de lui même. Ses décisions, il les prend seul, il conduit sa vie sans avoir à se demander si cela risque de blesser quiconque. C'est le genre de comportement qu'on attribue généralement aux personnes ayant vécu un traumatisme dans leur jeunesse, pourtant pour lui ça semble plutôt être naturel depuis le plus lointain de ses souvenirs.
Sa mère, dépressive chronique l'a élevée seule, il n'a jamais connu son père et n'en a pas ressenti le manque. Il a apprit très tôt à se débrouiller seul et cette forte indépendance couplée à son caractère impulsif lui a posé des problèmes récurrents dans ses relations plus tard. Il a refusé les concessions la plupart du temps et les rares fois où il a accepté, ça n'a pas fonctionné quand même. Un esprit trop sauvage, trop libre peut être, dépourvu de toute attache. Toutefois il peine à évoquer ses échecs sentimentaux, par fierté ou par peur de réduire à néant cette apparence si forte qu'il se donne. Souvent il ne parle pas des choses qui ont pu le blesser, c'est plus simple ainsi.
Regarder loin devant, ne pas se retourner, quel bel adage ! Ses yeux admirent la ville qui s'endort pour certains ou se réveille pour d'autres. Le crépuscule rosé joue à cache-cache avec les immeubles qui défilent, les plus volontaires promènent leur chien à cette heure extrêmement matinale, guidés par la lumière des lampadaires. La voiture s'engage lentement dans une allée, ils sont arrivés. Un grand bâtiment gris s'élève, sobre et collant parfaitement au paysage. Les vieux murs de la façade s'effritent par endroits.
Paul décline l'invitation de ses amis à prendre un dernier verre et s'empresse de rejoindre son appartement, il est contraint d'emprunter les escaliers, l'ascenseur est hors service depuis des années. Les couloirs de l'immeuble en tapisserie jaune criard sont abîmés. La porte en bois foncée lui fait face, il tourne la clé dans la serrure et l'ouvre d'un grand coup d'épaule, la poignée bloque et c'est le seul moyen d'entrer chez lui. L'espace est petit et les couleurs brunes un peu ternes, mais c'est correct. Il dispose d'un salon avec une petite cuisine, une chambre et une salle d'eau et si on omet les fuites d'eau régulières de son robinet, c'est un logement tout à fait salubre. Pas le grand luxe mais suffisant pour lui. La vie à New York est chère et s'y loger encore plus alors l'appartement avec baie vitrée donnant sur l'Empire State Building n'est pas pour les dix prochaines années.
Le jeune homme jette négligemment sa veste sur le canapé, ses autres vêtements suivent le même chemin et c'est dans un état de fatigue avancée qu'il se laisse tomber sur son lit, demain il va pouvoir dormir toute la journée, ça c'est une perspective des plus réjouissantes.
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Il a plu toute la journée du dimanche et si Paul avait au départ décidé de passer la journée au fond du lit, bien au chaud sous ses couvertures,les messages insistants de Leah sur son portable ont eu raison de lui. C'est vrai qu'il avait promis à son amie de jeter un œil au filtre de sa voiture. Il a donc passé une partie de son dimanche avec Leah et Seth, son petit frère, qui les a quittés en fin de journée pour rejoindre un 'ami' sous le regard suspicieux de ses aînés. En rentrant il a rapidement croisé Jared et Embry qui promenaient Bosco devant leur immeuble. Rien d'autre qu'un week-end habituel, la pluie en plus.
Le lundi matin il a repris son travail au garage, c'est un job qui le passionne. Les voitures ont toujours eu un pouvoir d'attraction sur lui, de la plus belle des carrosseries au plus pourri des moteurs. A l'école primaire quand on lui demandait ce qu'il voulait faire plus tard il répétait : "je serais pilote de formule 1 !".
C'est certes un standing en dessous mais être mécano dans un garage lui convient parfaitement, son patron le vieux Mike est un mec cool et ses deux collègues aussi. Il travaille par demi-journée, tous les jours, le dimanche mis à part. Un rythme qu'il juge avantageux, ça lui permet de rattraper ses heures de sommeil l'autre partie de la journée !
Avachi sur son canapé, une bière en main, l'autochtone sursaute lorsque son portable vibre dans sa poche. il grogne et l'extirpe pour consulter le texto, c'est Jared.
1 message de Jared : *Réunion finie ! Rendez vous dans 1h à la maison. PS : prends ta thune c'est ton tour de payer les pizzas ce soir ! PS2 : Je vais te mettre ta race à XX (jeux vidéo imaginez celui qui vous tente !) =P *
Les doigts de Paul pianotent habilement sur son clavier.
*Ok. Mais dans tes rêves pour XX !*
Il appuie sur la touche d'envoi et balance le téléphone plus loin sur le canapé en se frottant la nuque. Il reste quelques secondes en se laissant aller, les yeux clos, avant de se décider à prendre une douche et se changer.
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Paul descend les marches avec dextérité, évitant soigneusement celle qui est cassée entre le 3ème et le 2ème étage. En règle générale, ils se retrouvent chez Jared et Embry, leur voisin de palier, Momo est largement plus sympa que sa voisine à lui : la vieille concierge grincheuse. Elle se plaint dès qu'il y a un peu trop d'animation, ou même sans ça elle trouve une excuse pour lui râler dessus dès qu'elle le croise. C'est l'une des raisons qui le pousse à éviter de ramener ses conquêtes chez lui, dans la mesure du possible. Ça permet d'échapper aux reproches et remarques désagréables de cette sorcière, il a trop de respect pour frapper une vielle dame, malheureusement.
Il toque deux coups et patiente en tapant du pied. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien foutre plutôt qu'ouvrir la porte ? Non tout compte fait, il préfère rester dans l'ignorance de ce coté là. Le cliquètement du loquet se fait entendre et la porte s'ouvre sur Momo dans un bruit de bois qui casse. Le maghrébin donne une poignée de main énergique au nouvel arrivant en le saluant.
"Yo Paul ça va ?"
C'est un jeune homme au teint mat, plus que le sien, d'une carrure inférieure, ses cheveux sont presque rasés sur les cotés. Un peu typique de la racaille européenne, vêtu de son inusable jogging et t-shirt flottant. La tolérance c'est parfois difficile et les rapports entre Momo et Jared ont été longtemps conflictuels. Leur voisin n'acceptait pas bien le fait que deux hommes entretiennent une relation à un mur de lui. Il a fallu des mois d'insultes, d'injures, de guerre verbale et même quelques coups échangés pour qu'il s'y fasse, au final. Au grand soulagement d'Embry, qui lui, est resté à l'écart de ces querelles de voisinage, c'est un garçon tranquille et qui évite en règle général le conflit, sauf avec son petit ami. Le temps a continué d'agir et Momo est devenu un ami, un mec sans prise de tête et un redoutable adversaire à XX (le jeu vidéo de votre choix :p !).
"Ouais et toi ? Tu restes pour les pizzas ?"
"Non j'ai un rencard." sourit mystérieusement Momo.
La voix fanfaronne de Jared crie depuis le canapé :
"On lui a présenté un ami, ami 'i'! Ahah !"
Paul le distingue riant à sa propre bêtise. Momo réplique d'un tonitruant et bien clair :
"Va niquer ta mère !"
Sur ces mots qu'il accompagne d'un doigt d'honneur en direction du couple il donne un léger coup d'épaule à Paul pour libérer la sortie, ce dernier hausse un sourcil amusé et se permet une petite taquinerie :
"Tu vas pas y aller comme ça ?"
"Ta gueule, elle est bien ma t'nue ! Tsss"
"Pour braquer une banque ! Quoique, le jogging fluo c'est un peu voyant."
"Vas chier mec !" conclu Momo en réitérant son geste de la main avant de dévaler les escalier sans plus de cérémonie, visiblement pressé.
En constatant que personne ne l'invitera à entrer Paul en prend l'initiative, il referme soigneusement la porte en s'appliquant à la faire claquer, Embry ronchonne dans sa barbe pour sa pauvre porte. Il est paresseusement installé entre les jambes de Jared, sur le sofa prune du salon, ils viennent juste de mettre le jeu vidéo en pause. C'est Bosco qui l'accueille en bavant sur ses chaussures, Paul grimace et pousse le chien de la jambe en lui lançant un regard qui se veut menaçant, inutile sur Bosco, ce chien ne semble pas craindre l'intimidation.
Il prend le temps de taper la main de ses amis en signe de salut et se dirige machinalement vers le frigo, ici il fait comme chez lui, c'est un peu sa deuxième maison. Il se saisit d'une bière dans le frigo et en prend deux autres pour ses amis, en refermant la porte, son regard bloque sur le post-it, aimanté sur la partie haute du frigo. C'est une liste de la répartition des tâches à effectuer.
Un sentiment étrange l'envahit, on ne peut nier se trouver dans l'appartement d'un couple, ça crève les yeux. Sa solitude l'étouffe une fraction de seconde mais il s'oblige à passer au dessus. Parfois il reconnaît ressentir une pointe de jalousie, Jared et lui ont été depuis tout petit comme lesdoigts de la mainmais aujourd'hui Jared a quelqu'un, lui non. Il secoue la tête et refoule ses pensées parasites, depuis quand il se lamente d'une vie qu'il a obtenue par choix ? De toute façon sa peur de l'engagement est trop forte pour envisager un pas de deux. Peur ? Choix ? Les mots s'emmêlent et c'est la voix rauque de son meilleur ami qui lui redonne une connexion à la réalité.
"Tu peux m'apporter mon briquet ?"
Il chasse définitivement ses réflexions inhabituelles et rejoint le salon chargé des bières. Il ouvre immédiatement la sienne avant même se se laisser tomber sur le canapé. Jared allume lentement sa cigarette et inhale la fumée dans un gémissement satisfait. La discussion porte sur la réunion et surtout : le fameux Jacob Black. Paul s'y intéresse, curieux au sujet de ce nouveau venu. Jared a les yeux légèrement brillants et recrache un peu de fumée en déclarant :
"La moitié de l'équipe bavait quand il a débarqué... Il est méga canon... Hé ! Aie !"
Embry vient d'envoyer un coup de coude dans le ventre de sa moitié, sa jalousie piquée au vif. Toutefois son compagnon ne s'excuse en rien cette fois ci et poursuit :
"Tu bavais aussi je te signale ! Moi pas."
Grognements mécontents et Paul avale une gorgée de bière, le liquide lui brûle doucement la gorge.
"Canon quoi..."
"Bandant même !" appuie Jared. S'en suit un gémissement plaintif, Embry l'a cogné de toutes ses forces, bloquant sa respiration. Il suffoque une seconde mais malgré ça il passe ses bras autour des épaules de son amoureux et lui dépose, de force car l'autre se débat, un bisou sur la joue.
"Mais bébé je parlais pour Paul."
Ce dernier hausse un sourcil moqueur, mais bien sur tiens ! Embry grogne puis cède à l'étreinte de son compagnon en murmurant à l'adresse de leur ami commun:
"Il te ressemble, sur certains points. En tout cas il a quelque chose, une présence assez intimidante. Et il a la classe lui par contre."
"Dois-je comprendre que je suis intimidant mais dépourvu de classe ?"
Le silence qui lui répond et l'éclat de rire franc de Jared confirme ses doutes, Embry reçoit une capsule de bière sur le nez et proteste vivement. Pas vexé pour autant, Paul prend la télécommande et remet le jeu en marche sur l'écran devant eux.
"Bon cette partie de XX on se l'a fait ou quoi ?"
Et en ce qui concerne le si merveilleux, aux dires de ses amis, Jacob Black, il le verra sans doute demain, au club.
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"Finalement, le bonheur, n'est ce pas ce après quoi nous courons tous sans être jamais vraiment capable de le reconnaître" Marc Lévy
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Finalement, le bonheur, n'est ce pas ce après quoi nous courons tous sans être jamais vraiment capable de le reconnaitre?Le Premier Jour (2009)Citations de Marc LévyRead more at http://www.dicocitations.com/auteur/6122/Marc_Levy/60.php#BqjXp8RtpRYyZeUG.99
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Note de fin : OOOh promis Jacob arrive dès la seconde partie, celle ci m'a surtout servie à mettre les personnages et le décor en place en fait ! A très vite.