Nouvelle ère

Chapitre 22 : Le boycott

2086 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 10:06

Harry se promena dans le jardin du domaine des Santonis. Il se sentait bien pour la première fois depuis des années. Cela faisait un couple d’année qu’il se sentait oppressé et tendu. Et cette pression inconnue avait augmenté chaque jour dernièrement. Jusqu’à ce que le clan des Santonis le contacte, Harry avait ignoré d’où venait cette sensation effroyable de sombrer. Toutefois, tout était devenu évident après la lettre des vampires magiques. Quelques recherches spécifiques dans de vieux grimoires et le voile s’était levé.

Harry n’avait pas pu se permettre de nier ses découvertes à ce stade. Ce poids qu’il ressentait se révélait de plus en plus fort et faisait ses émotions instables. Il était clair que l’instabilité de ses émotions (une chose qu’Harry avait réussie à garder cacher à tout le monde, même à Jasper) était le premier signe de la folie qui le guettait.

Voilà pourquoi il avait pris cette décision qui semblait précipitée et irréfléchie mais… la vérité, c’était qu’il n’avait plus eu le choix. Ou plutôt ses options étaient simples : la folie et devenir un tueur sanglant ou entrer dans le clan des Santonis. Ce n’était pas vraiment un choix. Harry se serait tué avant de devenir un tueur de sang froid. Or, cette possibilité lui était refusée aussi. En toute honnêteté, Harry avait même refusé de l’envisager. Pas maintenant qu’il avait une vraie famille. Pas alors qu’il avait Edward, Teddy et Renesmée à ses côtés.

Alors, il avait immédiatement accepté cette rencontre et son introduction. Et, à présent, il ne regrettait pas sa précipitation ! Son instinct lui avait rarement fait défaut. Cette fois encore, il lui avait été utile. Pour la première fois, il se sentait en paix. Pour la toute première fois, il avait l’impression de faire partis de ce monde et d’être accepté pour ce qu’il était vraiment.

Cependant, bien qu’il aime la maison principale du clan, Harry voulait, plus que tout retourner chez lui. Il savait que rien ne l’en empêchait. Il aurait pu rentrer s’en qu’il n’en ressente le moindre désagrément.

Mais, c’était sans compter la précipitation avec laquelle s’était joué certains évènements. L’organisation qui dirigeait l’équipe anti-créature s’en était prise à un groupe d’êtres jugé hors limite depuis des siècles. Les Kitsunes, ces êtres mi-humains, mi animal, étaient une espèce d’une extrême puissance mais pacifique. Ils se mêlaient rarement aux autres espèces du monde et n’avait jamais rien fait pour leur nuire. Que l’équipe anti-créature s’en soit prise à eux avait épouvanté chaque communauté de créatures, ainsi qu’une majorité de sorciers. S’en prendre à ces paisibles créatures humanoïdes avait tout du sacrilège. C’était l’affront de trop ! La seule bonne chose était que, par chance, les créatures magiques n’avaient pas attaqué les sorciers. Elles s’en étaient tenues au plan établi et avaient cessé toutes activités.

La chose qu’ils n’avaient pas prévu, c’était que des sorciers de renoms et sans sang de créatures, se soignent à leur mouvement. Des noms que Harry connaissait bien étaient venus jusqu’à ses oreilles. Malefoy, Londubat, Zabini et d’autres… Quelques familles de sang mêlés mais, essentiellement, des sorciers de sang pur s’étaient joins aux revendications des créatures sans contrepartie. Mais Harry n’aurait pas dû se montrer plus surpris. Les sangs purs ne juraient que par la magie. Or, les créatures humanoïdes permettaient aux familles d’augmenter et de préserver leur puissance magique. Bien sûr qu’ils se joignaient aux créatures magiques ! D’autant plus maintenant que l’organisation du ministère anglais avait attaqué l’espèce humanoïde la plus protégé de l’Histoire magique.

Cela faisait moins de vingt quatre heures que les créatures et quelques sorciers boycottaient le monde magique et l’effet s’en faisait déjà ressentir. Surtout grâce aux gobelins qui avaient fermé les banques du monde entier. Bien que la fermeture des commerces tenus par les créatures qui fermaient jouait un rôle plus qu’important dans la situation.

D’ailleurs, les plus petites communautés magiques avaient déjà accepté les conditions des créatures magiques. Seules les plus grandes communautés (l’Amérique, la France, la Russie et l’Angleterre) pourraient résister sur le long terme, ce n’était pas le cas des autres. L’économie des communautés plus petites n’était pas assez importante et stable pour résister longtemps sans l’intervention des créatures magiques. Tout le monde avait compté là-dessus. Que les petites communautés magique signe le traité était une victoire en soit et ferait pencher la balance de leur côté.

Mais, si Harry était resté : C’était parce qu’il jouerait bientôt son rôle. Il l’avait accepté auprès des représentants lorsqu’ils s’étaient présentés. S’ils réussissaient à obtenir des petites communautés qu’elles signent le traité, alors il interviendrait en personne pour convaincre les quatre grandes. Le plan était de se servir de son statut de Survivant et de Vainqueur de mage noir pour arriver à cela.

Alors quand la nouvelle était venue, il y a une heure, que la communauté d’Australie avait signé le traité, Harry avait su qu’il était temps.

L’Australie était la cinquième des plus grands groupements magiques. C’était la dernière des petites communautés. Il ne restait, maintenant, plus que quatre sur lesquelles orienter leur préoccupation.

Harry ne pouvait pas nier être nerveux. Il ne pouvait pas dire qu’il ne craignait pas l’avenir, non plus. Mais, il n’était pas homme à renoncer alors il sortit de la chambre qu’on leur avait attribué, à Edward et lui, et alla rejoindre Anifus et Rogue.

Les deux vampires étaient au sommet de la hiérarchie du clan. Harry n’était pas certain de comment son ancien professeur y était arrivé. Il avait appris que l’homme n’avait été vampire que six mois avant sa mort présumée. C’était peu de temps pour grimper au sommet de l’échelle. Harry n’avait pas posé de questions, cependant. Il avait d’autres choses en tête que de se préoccuper au sujet de ce genre de détails.

Après un grand nombre d’arguments, Harry avait réussis à convaincre sa famille de retourner chez eux sans lui. Cela n’avait pas été simple de convaincre son compagnon de le laisser en arrière mais après avoir soulevé la question des enfants, Edward avait abandonné la discussion.

A présent, Harry devait jouer son rôle. Heureusement, il avait maintenant l’appuie de tout un clan. C’est pourquoi Harry rejoignait le chef de clan et Rogue dans la bibliothèque. Ils l’accompagneraient à sa rencontre avec le président magique français. C’était bon d’avoir autant de soutient ! Rassurant.

Harry arriva sur place et trouva les deux vampires déjà prêts. Les deux hommes étant semblables par leur impatience, ils ne tardèrent pas à quitter la maison.

Le lieu de rendez vous était un petit restaurant. Lorsqu’ils arrivèrent sur place, les environs à cinquante mètres à la ronde étaient déserts. Ce qui n’était pas des plus surprenants considérant celui qui devait venir ici. Le président devait avoir un minimum de protection. Harry, lui-même, avait ses gardes du corps en la personne de Rogue et Anifus.

Le restaurant était accueillant et chaleureux. La façade avait été peinte en blanc cassé. Une petite terrasse devançait le bâtiment avec cinq tables. Les lieux devaient être plus animés lorsqu’ils n’étaient pas réquisitionnés par le gouvernement magique mais, aujourd’hui, il n’y avait pas plus de cinq ou six personnes de visible à l’intérieur.

Harry prit une profonde inspiration et pénétra dans le restaurant avec les deux autres vampires. Dès son entrée, le grand blond, un peu grassouillet, se leva avec un large sourire. Harry s’avança, semblant plus confiant qu’il ne l’était réellement. Il serra la main tendue, agité.

« Monsieur Potter ! C’est un honneur de vous rencontrer. Bien que j’aimerai que ce soit en de meilleures circonstances. »

Harry hocha la tête en accord. Ce qui signa le début de la négociation. Harry, fut reconnaissant, à plusieurs reprises, de la présence de Rogue et Anifus. Il était parfaitement conscient que c’était seulement grâce à eux que la réunion s’acheva par la signature d’un accord. Il n’avait rien d’un politicien ou d’un négociateur. Il était simplement un bel emballage pour rassurer ou intimider la partie adversaire. Ce qui pouvait être utile au début mais Harry savait qu’il ne serait jamais vraiment utile par la suite. Il ne pourrait jamais que donner son opinion. Une opinion qui, à sa grande surprise, semblait en intéresser plus d’un ces derniers temps.

Harry espérait (sans trop y croire) que les autres communautés agiraient comme celle de la France. Il en doutait, cependant. Des quatre communautés qu’Harry devait convaincre : c’était elle la plus ouverte d’esprit et la plus raisonnable. Sans doute parce qu’elle est la plus ancienne. Elle était aussi celle qui accordait déjà le plus de droit aux créatures magiques depuis plusieurs générations déjà. Harry craignait que la suite des événements soit beaucoup plus musclée.

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